Je parle directement, ni en agissant comme si nous étions des étrangers, ni en corrigeant son manque de mémoire. « Je cherche un bouclier qui puisse arrêter une centaine de cimeterre roknari. Et si vous avez aussi des armures en cuir cloutée, je voudrais les parcourir. »

Pendant qu'il me montre ses armures, je fais du conversation sur les orphelins: « je suis un visiteur à Bergara, et je suis surpris de voir que les ruelles sont remplis des oursins des rues. Ici il y a un qui dors le dos contre un mur , avec tout ce qu'il possède empaqueté entre ses bras ; là-bas, il y a un autre qui se glisser dans des espaces étroits, là où personne ne peut s'atteindre. C'était toujours comme ça, maître Marcos ? »

« Quel est votre budget ? » demande le commerçant en préambule avant de sortir la moindre marchandise.

Concernant le reste de ce que dit Indibil ... c'est comme s'il n'avait rien dit du tout :
Arnaud Marcos ne manifeste pas la moindre réaction, comme s'il n'avait rien entendu.

« En bouclier ... je vais de 5 à 50 royales ... » répond le commerçant.
Concernant la question sur les personnes qui travaillent avec lui, là encore, c'est comme si Indibil n'avait pas ouvert la bouche.

« 50 royales ! » mes yeux s'écarquillent, « Ce doit être du beau travail, je dois le voir. »

Souriant, le marchand acquiesce « Tout à fait ! Un ouvrage magnifique ... »
Il passe derrière son comptoir d'où il sort un superbe coffret en bois sculpté et verni.
Il ouvre soigneusement le coffret
Il déplie précautionneusement le drap de velours qui protège le bouclier à l'intérieur
Puis il tourne le coffret pour qu'Indibil puisse admirer le bouclier ...

C'est effectivement une splendeur !
Grand écu, très légèrement incurvé, 1m40 de hauteur, 80cm de large, une protection presque complète pour un homme.
Magnifiquement décoré de motifs automnaux en or soudés sur le pourtour de l'écu émaillé en rouge, ce bouclier mérite le qualificatif d’œuvre d'art ... et largement le prix indiqué !

J'inspire : « Si j'avais un si beau bouclier, j'utiliserais ma chair pour attraper les coups, pour protéger votre fabrication. Comment faites-vous si beau du travaille ? Avez-vous déjà des apprentis ou des collègues ? » J'espère avoir capté son attention avec mon enquête.

Manifestement ravi des compliments, le marchand sourit et laisse obligeamment ouvert le coffret pour tenter Indibil ...
« Les secrets du métier ... doivent rester secrets » répond-il de façon parfaitement commerciale.

Je ris ironiquement et continue la mascarade sans masque. « C'est un peu hors de mon budget, mais un homme peux faire des rêves, n'est pas ? Franchement, si j'avais 50 royales dans mon bourse en ce moment, je l'utiliserais pour aider les orphelins de Bergara. Montre-moi un bouclier de 5 royales pour que je puisse comparer. »

Il soupire un peu ... « C'est vrai qu'il est assez cher.
Même si le prix est parfaitement justifié. » dit-il en rangeant sa merveille encore plus délicatement qu'il ne l'avait sortie.

Puis, une fois « la merveille » parfaitement rangée, il décroche d'un ratelier un simple petit bouclier rond cerclé de fer.
« Simple et efficace,
solide,
tout neuf,
jamais servi ! »

« Puis-je ? » je demande par courtoisie, avant de prendre le bouclier dans mes mains pour évaluer le savoir-faire. Cette farce see fatigue déjà.

« Quand vous prenez deux orphelins comme apprentis, de combien de temps auront-ils besoin pour effectuer un travail comme celui-ci? »

Le bouclier est parfaitement équilibré, ni trop léger ni trop lourd, les attaches de cuir ont l'air solidement attachées ...
« Apprenti ? Je ne cherche pas d'apprenti. »
D'un seul coup, il semble reconnaître Indibil
« Ohhhhhhhhhhhhhhhhh !
Les orphelins ..... »
Il expire longuement
« Non, franchement, je ne cherche pas d'apprenti.
Je veux bien vous en prendre un, pour vous faire plaisir, mais je n'en ai pas besoin.
Et moi, je ne fabrique pas ces choses, je les vends. »

« Alors, vous le prenez ce bouclier ?
ou vous désirez en voir d'autres. »

« Pour me fait plaisir ... ? » Je n'ai pas l'habitude d'être trompé. Depuis mon enfance avec mes frères terrifiantes, j'ai toujours scruté les gens pour la ruse ou des signes qu'ils pourraient attaquer.

Soudain, mon ami Marçal me manque terriblement ! Oh comme je veux entendre ses « quel putain de bordel de merde est ce ? »

« Ce que me fait plaisir, monsieur, est d'aider le déluge d'orphelins de votre ville. » Je remets le bouclier sur le comptoir. Un sourire saugrenue brille à travers mon visage quand j'imagine la façon intimidante dont Marçal parlerait à ce farceur. « Donc, avez-vous des idées solides pour aider les orphelins, ou devrais-je emmener moi-même et mon argent directement à la magasin de Rambaut Triana ? » Je soupire, déçu, tout à coup fatigué par les courses de la journée, par l'absence de mon ami, et le poids de l'avoir blessé publiquement pour épargner la sensibilité de connards comme celui-ci.

Les paroles du Marçal résonner dans mon crâne « Va te faire enculer, trou du cul de bourgeois ! » c'est toujours de l'argent avec ce mec... J'envie d'utiliser certaines des mots de Marçal, mais je me souviens de mon étiquette.

« Heu ? Uh, tout d'abord, le <troupe templier> va lever des fonds, et en suite nous évaluerons les besoins des orphelins et de leurs partisans et partagerons l'argent. » Une pensée se fraye un chemin à travers ma fatigue: je sais comment le motiver... C'est bien simple !

D'une voix presque chantante : « si vous avez des idées sur la façon dont nous pouvons collecter plus d'argent - des nobles avec des bourses lâches, des connaissances locales qui pourraient nous aider - cela signifierait une allocation hebdomadaire plus grande pour vous. Cela pourrait même me laisser assez d'argent pour acheter ce bouclier au prix fort. »

18 septembre, 1466 16:00 heures 16:30

« À la loutre farcie, mon ami. » Dis-je, souriant. Ah, comme je ne veux pas laisser les jeunes avec ce couillon. Si seulement il y en avait plus comme Teodor Berbel.

« Je vous quitte, monsieur Marcos ... » et ajout en tant que post-scriptum : « par curiosité, combien pensez-vous est raisonnable ... ou rentable ... pour l'allocation hebdomadaire pour l'hébergement d'un orphelin ? »

Après sa réponse, je prends congé de lui. Dans les rues, je suis un peux désorienté. Je n'ai aucun appétit pour les retards inutiles, donc je demande des directions d'un petit garcon, assis dans un ruelle étroit, qui me scrute entre les bouchées d'une poignée de jambon.

« Hé jeune garçon, dis-moi, où est l'armurerie de Rambaut Triana, elle est à proximité je pense. »

Le gamin sait la valeur des choses, à commencer par les renseignements.
C'est donc tout naturellement qu'il tend sa main, paume ouverte, vers celui qui demande qu'on le guide.
Son air taquin signifie très clairement : « Tu me demandes quelque chose, tu dois donner pour recevoir »

Je considère l'implication de l'argent qu'Arnaud Marcos suggère. Environs huit-mille jusqu'à vingt-mille royales pour tous les orphelins pour une année ... !!!

Je me tourne sur mon talon et quitte son magasin.

« Tenez ! »

Je lance un pîvaz dans les airs avec mon pouce, visant avec espièglerie la main ouverte du garçon de l'autre côté de la rue.