18h30
Le valet revient 2 bonnes heures plus tard, accompagné de différents loufiats chargés de documents, d'une planche et de tréteaux pour disposer cette table improvisée, ainsi que 3 somptueux plateaux chargés de ce qui pourra servir de dîner à 4 ou 5 personnes.

Étienne est habitué à potasser de la paperasse.
Doté d'un bon appétit, il englouti une montagne de victuailles
et se plonge dans l'étude de Frédéric et la Guerre civile.

Étienne cherche particulièrement les incursions de Frédéric en terre nordique.
Ou un lieu ou il va se détendre près de la frontière.
Pour savoir s'il peut l'atteindre plus facilement que loin sur ses propres terres...

Quelques soient les rapports, jamais la présence (ou la localisation) de Frédérik n'est mentionnée.

Étienne analyse les mouvements de troupe sudistes pour tenter de savoir ou ils se dirigent
et attend de parler au Roya.

Il n'y a pas de direction précise, ni de schéma clair ...
Il n'y a même pas de véritables « mouvements de troupes ».
C'est un peu comme si les assaillants « surgissaient » quelque part, 10-20 dans une ville et 10-20 dans une autre....
Le temps que le rapport parvienne à la capitale, ils sont 200 et assiègent une place-forte. Et dans la semaine suivante, ils sont partis !
Et la place forte a accordé son allégeance à Frédérik...

Étienne attend toujours une audience.
Il lui faut une autorisation pour courir su à Frédéric.

Les jours passent ...
Les désordres gastriques d’Étienne s'amplifient douloureusement au gré de ses crises d'impatience.
Le serviable valet est toujours disposé à lui procurer en sa chambre tout ce qu'il peut désirer.
Régulièrement, il propose même la visite d'un médecin ...

Mais toujours pas d'audience ...

Étienne se dit qu'il doit sûrement obtenir une audience... officieuse, car il y a des espions à la cour.


Il évalue qui pourrait l'y aider...

un valet ?
un bibliothécaire ?
Quelqu'un qui peut se déplacer aisément dans le palais ...

Les bibliothécaires sont les gens les plus braves, les plus savants du monde.
'Eduardo' en était un et Étienne en connait un excellent, merveilleux qui oeuvre dans un pays outre-mer, là ou le Fleuve se retrécit.

Il se rend à la bibliothèque.

Pour se rendre à la bibliothèque, il faudrait « sortir de la chambre ».
Chose qu'Alfonso refuse catégoriquement : « Demandez-moi ce qu'il vous faut et je me charge de vous le faire parvenir.
Mais vous ne devez absolument pas quitter vos appartements. Pour quelque motif que ce soit. »


« Le médecin viendra vous examiner tout à l'heure. » ajoute le valet si serviable.

Etienne profite qu'Alfonso soit occupé à satisfaire des besoins naturels pour se pousser en douce

Les gardes ont ils vue d'Étienne, avec toute la ruse qu'il a déployé ?

Ils sont plantés juste derrière la porte !
Porte qui est l'unique accès aux appartements d’Étienne.

« hmf » grogne l'aîné
« nous transmettrons votre requête. » tempère le plus jeune

Et Etienne entre en prières pour que les Dieux le tirent de cette prison dorée...

Contrairement à ce que l’on pense, la véritable patience n’est pas de savoir attendre.

La personne qui attend existe bel et bien, mais elle ne vit pas dans l’instant présent.

Elle anticipe. Elle espère. Elle attend le prochain moment.

Cette patience forcée nous est imposée par le mental.

Le mental ne veut pas du présent. Il veut un autre moment. Il veut quelque chose de différent.

Quelque chose de plus. Quelque chose de mieux. Quelque chose de plus excitant.

Être patient, c’est sortir consciemment du monde des regrets, des ruminations et des anticipations pour atterrir dans l’ici et le maintenant.

C’est savoir aligner nos forces intérieures avec celles de la vie.

Faire l’expérience de la patience, c’est faire l’expérience de l’instant présent.

C’est vivre pleinement ce qui nous est donné de vivre, en ce moment même, tout en demeurant ouvert pour accueillir l’instant suivant.

Lorsqu’on vit pleinement et consciemment au présent, il n’y a plus d’attente.

Le temps ne compte pas, il ne compte plus …

À méditer patiemment.

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