...

Étienne reste stoique pendant la demi-heure où le majordome lui assène
une centaine de doléances et de demandes
concernant les affaires de la Maison.

Jamais, même pas lors de son entrainement à l'armée,
l'Ibrane n'a subit un tel feu roulant d'artillerie.
Il n'a pas le loisir de se terrer dans une tranchée
ou de retraiter.

La Guerre des mots... la plume est vraiment plus
puissante que le Glaive. Que le Bâtard me protège!

Le pire étant la question du linge
Pour tout le reste, le majordome ...

• présente les difficultés,
• propose les solutions (toutes plus efficaces les unes que les autres)
• et se propose de le régler à sa façon et qu'on gèrera les questions financières ultérieurement
• -sauf bien sûr, s'il y a des consignes spécifiques / restrictions spéciales à considérer ; auquel cas il suffit de les lui exposer pour qu'il puisse les prendre en considération - ...

Etienne peut céder à la facilité en approuvant tout en bloc ; ou émettre toutes les réserves qu'il souhaite.

Mais la question du linge est insoluble à court terme :
« Tous les textiles des appartements : rideaux, tentures, tapisseries suspendues, tapis de sol, courtepointes, oreillers, draps ...

• Tout a été installé par le Château.
  et il n'y a pas de change.
  ni de linge non vestimentaire dans les malles de l'ambassadeur
  lequel a expressément demandé qu'on ne fasse aucunement appel aux services du château ...
  
  • Il est 22h30
  • il faut changer
    • les draps (trempés de sueur),
    • les couvertures (imbibées de régurgitations sanguines),
    • les oreillers (surtout s'il est confirmé qu'ils sont imbibés de poison)
    au moins de l'ambassadeur lui-même,
  • au mieux de tous les appartements (pour ne pas exposer inutilement le personnel)
• l'ambassadeur ne dispose pas de linge personnel
  ...
• il n'y a même pas dans les coffres fournis par le château de nappes de rechanges qu'on puisse tendre en guise de draps de fortune ...

Je peux faire face à de nombreuses difficultés,
mais je ne sais pas tisser
Et assurément pas « en moins de 10mn, tout le linge nécessaire pour habiller 2 000 m² d'appartements de qualité. »
Quelles sont vos ordres en la matière ? »

Étienne en réfère avec les autres

« Messieur, je suis un homme d'action.
La Crevure m'est interdite, car j'y suis trop reconnaissable
Mais les tâcjes domestiques... Basta!
Les tissus... Indibil, ta troupe a-t-elle du tissu
à vendre à Ibra. De qualité ? »

Indibil avait découvert l'une des sources du mystérieux empoisonnement du diplomate. Y en avait-il d'autres ? Il faudrait qu'ils s'en assurent tous d'ici peu, à moins de vouloir revivre ce triste épisode...

Pour l'instant, le problème du linge de maison se posait. Du linge non empoisonné, de préférence.
Javier proposa une de ses idées à la troupe.

« Vu l'heure qu'il est, je pense que notre seule alternative serait d'acheter le nécessaire auprès d'auberges de bonne tenue des environs. »
« Bon nombre d'entre elles sont loin d'afficher complet en cette période de l'année, et racheter des draps, des oreillers et des couvertures propres à prix coûtant devrait pouvoir se faire. »

« Tout arriverait dépareillé... mais je pense sincèrement que supporter cela vaudrait mieux que mourir dans d'atroces souffrances. »
« En envoyant plusieurs coursiers s'occuper de cette tâche, je pense qu'équiper une bonne partie des chambres devrait être possible. »

« Trouver un minimum de linges dans les auberges extérieures ?
Inhabituel !
Mais je peux y parvenir ... » dit le majordome intéressé par cette créativité

Jorge examine le fameux "poison", de façon à pouvoir tenter de l'identifier. S'il a une odeur particulière, cela permettra peut-être d'en repérer ailleurs. Il attend toujours des nouvelles de l'Ordre de la Mère, espérant qu'ils auront plus d'idées que lui pour soigner l'ambassadeur, bien mal en point.
« Pour que les di Jironal, car il ne fait pas de doute qu'ils sont derrière tout ça, veuillent tant éliminer l'ambassadeur, il est clair qu'il est plus important que je ne le pensais, et qu'il a une influence ou des connaissances qu'ils veulent absolument éliminer... Que la Mère le protège... »

Jorge salue avec humilité Mère Clara et la mène à l'ambassadeur.
« Je n'ai pas sur identifier le poison, et nos soins ne font que le stabiliser légèrement. Nous avons des simples préparées au cas où, mais votre savoir sera certainement primordial pour sauver cet homme. Le destin de Chalion dépend en partie de lui. »

Je peux avoir une réponse à mes interrogations ?

La soigneuse fait le tour de la chambre avant de s'approcher du malade.
Elle cascade ses questions en bloc sans attendre la réponse à la précédente pour poser la suivante :
« de quand date la dernière fumigation de la chambre ? »
« le dernier bain complet du malade ? »
« le dernier remplacement du linge de lit ? »
« Avez-vous changé les rideaux, tapis et tenture ? »
« l'avez vous examiné nu sous tous les angles ? »
« Pourquoi ne pas l'avoir mené à l'hostellerie de la Mère ? »

Une sourire saugrenue collée sur mon visage, je recule de le déluge des questions de Marie Clara.

Arrivant à côté du Satomayor, l'homme désormais lucide, j'essaye de commencer une discussion approfondie.

« Ser dy Satomayor, ravi de vous voir lucide après ton bref coma. J'espère que nous pouvons éviter de telles attaques contre votre personne à l'avenir, et accepter votre invitation de déplacer ma troupe de théâtre ici pourrait faciliter cela. Ils sont plus discrets que moi, et presque aussi perspicace. Seize paires d'oreilles et d'yeux seront une aubaine pour votre santé et un baume pour votre esprit. »

« Cependant, nous avons nos propres objectifs, nos propres buts politiques à Cardegoss. Si nous pouvons coopérer, ou même si vous ne nous empêchez tout simplement pas, je ne prévois pas de problème. Sinon, je vais partir ce soir et vous dire adieu. »

« Tout d'abord, la guerre entre Ibra et Ibra du Sud est une connerie qui doit cesser. J'espere que la culture Ibrane - que ce soit Ibra, Chalion, ou Brajar - pourra s'éveiller et voir le véritable ennemi : la culture quadraine des esclavagistes roknaris au nord. »

« Non seulement leur présence sur notre péninsule est un affront au bâtard, mais aussi une épée constamment à nos gorges, portant atteinte à notre liberté et menaçant les familles chalionaise et ibrane. »

« Monseigneur dy Satomayor, je dirige une troupe d'orphelins dont les parents ont été soit tués par des cavaliers roknari, soit réduits en esclavage et mis aux fouets et aux chaînes. Je ne peux pas leur demander d'abandonner nos objectifs, ni les dissuader même si je le voulais. »

« Nous sommes donc ici à Cardegoss pour soutenir un héritier de la Royacie qui peut unir nos grandes nations et repousser les esclavagistes roknari dans la mer. Rien de plus ou de moins. Monsieur dy Satomayor, pouvons-nous travailler ensemble? »

*Blurpfp*


Le malade vomit une nouvelle gerbe de sang dans la cuvette qu'il garde sur son cœur

« Inutile de tenter de « prêcher un converti ».
Le Roya d'Ibra n'aime pas la guerre que lui fait son fils aîné.
Et il n'aspire qu'à pouvoir y mettre fin ... »

re - *Blurpfp*

« Messieurs ! »
« Vos discussions sont probablement de la plus haute imprtance.
Mais vous rendriez grand service à votre ambassadeur en l'emmenant à la cuisine pour le baigner de fond en comble,
et l'examiner dans tous les recoins au passage.
Cherchez des plaques, des boutons, des vésicules, des éruptions ...
quelque chose ... »

« Pendant ce temps je me charge d'assainir cette pièce ! »

Joignant le geste à la parole, la dédicate lève l'ambassadeur de son lit et le largue dans les bras du premier de ces messieurs à les ouvrir pour le recevoir.