Martou ne prit pas la peine de répondre et laissa le saltimbanque partir piteusement.
En lui se posait la question de savoir s'il n'y avait pas là une belle occasion de se débarrasser discrètement d'un gêneur et de venger un peu Dondo...
« "votre demi-frère, l'oubli de sa ménagerie..." »Est ce que cela à un sens pour Martou ?

Il se tourna vers Teidez,
« Alors que devrions nous faire de ce fâcheux selon vous ? »

L'intendant sourit au Royse :
« Vous avez raison un peu de chasse est toujours bon pour digérer les plats frelatés mais je ne peux vous autoriser à passer par le fil de l'épée ce genre de gibier quelque soit l'offense et l'envie qui pourrait nous étreindre.
Le peuple aime les troubadours et la tradition exige que les puissants s'en accommodent.
Mais vous avez raison, un bon bain ne lui ferait sûrement pas de mal.
Surtout s'il sait nager.
Amusez vous mais méfiez vous, les diables sont retords de nature. »
Martou donne des ordres en s'arrangeant pour qu'il faille un peu de temps à une troupe un peu nombreuse de se mettre en route.
S'adressant à voix basse à Beldrom l'éclaireur :
« Le Royse a envie de tuer et j'aimerai mieux que vous arriviez à tempérer ses ardeurs discrètement. Partez éventuellement sur une fausse piste si c'est possible. »

Il répondit toujours à voix basse à Beldrom :
« Si ce n'est que de chasse à la perdrix qu'il s'agit et bien qu'il chasse mais n'allez pas le mettre en danger. Prenez deux hommes d'escorte en plus de vous. »
S'adressant à Teidez :
« Beldrom me dit que vous avez un don pour la chasse, je n'en savais rien, j'avais peur que les offenses du maraud n'ait fait bouillir votre jeune sang.
Soyez vaillant et montrez moi votre chasse en rentrant. »

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jeudi 12 novembre 1467 , à presque 18h (la nuit est tombée)
Teidez et sa troupe reviennent, les bras chargés. Beaucoup de perdrix, mais aussi nombre de pièces d'autres gibiers, généralement petits.
Et aussi un jeune cerf de 3 ans.
Il y a assez de viande pour permettre à toute la Troupe + la Suite + le Cercle royal de banqueter plusieurs jours durant.
Mais pas ce soir ... il faudra plumer, écorcher, découper, cuisiner d'abord ...

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Indibil se baigne dans la rivière.

Eh bien, ce ne sont pas les thermes... mais c'est la première fois que je me souviens de Cardegos et que j'ai pensé à autre chose que le Tour de Fonsa

Là, nu dans le Zangro, Indibil semble retrouver son sourire habituel.

Indibil ne connait pas Sacedón,
mais ses recherches lui ont permis de constater qu'Udhëzues la batelière est très populaire le long du fleuve.
Nul doute qu'une fois arrivé à Sacedón, il puisse se faire indiquer la boutique de son associée Tregtar ...

Après avoir baigné, Indibil s'accélère.