Message secret pour Keyradin.Malgven raccompagna Clostriana jusqu’à l’entrée du château, puis s’en retourna vers le centre-ville où se trouvait son appartement. La guérisseuse s’endormit dans la sécurité de sa chambre, et nul incident ne troubla sa nuit.
Jour deuxième.
Le lendemain, elle attendit les horaires décents pour signifier au secrétaire de Ruyl sa volonté de le rencontrer. Onze heures fut l’horaire du rendez-vous. Obtenir une entrevue si vite était une marque de politesse importante, un privilège de la famille du baron. Ou peut-être un intérêt marqué du chambellan pour cette rencontre.
Ponctuelle, la guérisseuse pénétra dans le bâtiment massif qu’elle avait arpenté la veille : Le bureau du chambellan se situait au-dessus de la bibliothèque. Elle fut conduite dans la pièce spacieuse qu’elle connaissait pour y avoir déjà pénétré plusieurs fois : Un bureau finement ouvragé entouré de quelques fauteuils, une bibliothèque-classeur pouvant être verrouillée, ainsi que quelques fauteuils autour d’une table basse, devant une cheminée, formaient l’essentiel du mobilier. La guérisseuse n’avait besoin d’aucun sortilège pour sentir la présence de protections magiques dans cette pièce.
« Bonjour, Mademoiselle de Laurencis. C’est toujours un plaisir de recevoir votre visite » commença l’homme politique certainement le plus puissant de la baronnie après le Baron lui-même. Ruyl semblait comme toujours éternellement juvénile, aux cheveux blancs près. Il entraina la noble demoiselle vers les fauteuils près de la cheminée, réservés aux entretiens moins formels. Des biscuits à disposition sur la table basse attendaient d’être dévorés. Ruyl proposa poliment un rafraichissement ou un alcool censé mettre en appétit pour le repas. Après avoir servi son invitée, il prit un alcool léger d’églantine.
« Que me vaut l’honneur ? » demanda-t’il enfin. Son regard bleu acier, soudain sérieux, transperçait Clostriana. « Mon apprenti m’a parlé de vos recherches d’hier. Cette rencontre en est-elle le prolongement ? »