« Sélène ! Mélor ! Comme je suis heureuse de te voir ! »

Eryn avança vers son ancienne camarade pour une accolade.
La servante de Tyr, était semblable au souvenir de Sélène, une jeune femme aussi forte que l'armure rutilante qu'elle porte et ses cheveux aussi dorés que la ses yeux. Elle put cependant remarquer l'énorme épée à son fourreau, trophée du démon vaincu.

« Nous avons un millier de choses à nous dire ! J'aurais aimé qu'on se revoit dans d'autres circonstances, mais malheureusement le temps nous manque... »

Mélor sourit en reconnaissant ses anciens compagnons. Il s'approcha un peu plus du groupe en leur fit un signe de la tête, et attendit que le Chevalier prit la parole avant de saluer officiellement les nouveaux arrivants.

Physiquement, il n'avait que peu changé depuis leur dernière rencontre, même si son visage affichait maintenant une expression plus dure qu'auparavant, et quelques cheveux blancs faisaient leur apparition sur ses tempes. Son équipement avait été presque complètement changé : il portait maintenant une cuirasse d'un métal aux propriétés anti-magiques pour ceux qui savaient le reconnaître, ainsi que des gants bien plus épais qu'avant contrastant avec ses nouveaux brassards aux motifs de lierre finement ouvragés. Seule sa fidèle épée à deux mains pendait toujours à sa hanche.

Balar siégeait toujours sur son épaule droite et reconnut également les nouveaux arrivants. Les deux compagnons échangèrent alors quelques paroles dans un langage que personne ne comprenait. Encore une nouveauté, semblait-il.

Le soldat porta alors son attention sur les cavaliers qui constituaient le reste du groupe, tout en pensant nostalgiquement à Ragnar.

Jean qui bouillait d'impatience entra directement dans le vif du sujet:
« Comme le dit Eryn, nous avons des milliers de choses à nous dire et le temps nous manque.
Un copain du prince de sang tente d'ouvrir un passage non loin d'ici et vos lames ne seront pas de trop pour l'en empêcher. »
En disant cela le regard de l'homme des bois s'attarda un instant pour détailler le demi-orque massif qui pourrait surement s'averrer un allier de poids dans la bataille à venir.
« Nous avons regrouper les quelques hommes disponibles rapidement ainsi qu'une allier inatendue:
Vous vous rappelez de Runica, je pense. »
Son nom était laché, une estocade franche et rapide comme Jean en avait l'habitude.
Les ruses et aternoiements n'étant pour lui que des circonvolutions inutiles de citadins bourgeois.

« Sire chevalier, je vous transmets les salutations de la famille de Laurenciis et vous remercie de bien vouloir nous accueillir sur vos terres. »

Clostriana restait une noble et si ses amis ne se laissait pas aller aux politesses d'usage, elle n'allait cependant pas se laisser aller à autant de facilité. Ce ne fut qu'une fois sûre que le seigneur de Simore ait pris connaissance de ses propos qu'elle se tourna vers ses anciens camarades:

« Séléné, Melor, je suis ravie de vous revoir. »

Avec entrain, la noble se précipita vers ses deux amis pour les etreindre avant de s'écarter pour présenter l'homme en armure qui l'avait suivi:

« Je vous présente Sylas, mon... compagnon? »

La noble trébucha sur le mot, cherchant quoi dire, tellement le terme lui paraissait inapproprié au vu du récent de la chose mais le jeune homme la tira du mauvais pas en tendant la main:

« Enchanté de vous rencontrer, elle m'a beaucoup parlé de vous. »

Voyant Jean agir avec toute la finesse dont il était capable, la médecin soupira.

Mélor accepta l'accolade de Clostriana avec plaisir et serra l'avant-bras de l'homme qui l'accompagnait. Son compagnon, hein ? Alors comme ça elle est capable de s'intéresser à autre chose que les malades... « Enchanté, Sylas. Je vois que tu es solidement bâti, il le faut pour savoir protéger Clostriana. »

Il tourna la tête vers Jean lorsque celui-ci prit la parole. Il m'avait manqué ! Mais sa joie fut de courte durée quand le nom de la perfide rôdeuse fut prononcé. Son épée apparut instantanément dans sa main et il s'approcha de l'homme des bois, le visage marqué par la colère. « Excuse-moi, Jean, j'ai dû avoir un moment d'absence... J'ai cru t'entendre dire que Runica était ici, et en plus en tant qu'alliée... »

Il se tourna de nouveau vers les nouveaux arrivants, en tentant cette fois de repérer la chevelure blonde et la balafre qu'il avait entraperçue à la dernière fête de l'Aurole à Bocsombre.

Je ne reviens pas que je vais faire ça...

Un pas de côté permis à Eryn de se mettre presque devant la rôdeuse.
« Je comprends ce que vous ressentez ! J'ai moi-même été hostile à cette nouvelle lorsque je l'ai vu.

Avant que vous ne vous jetiez sur elle, écoutez-moi ! Il me semble qu'elle soit sincère, cette fois-ci, du moins pour l'instant et qu'elle a enfin saisit que les démons font de mauvais employeurs.
Nous ne serons peut-être pas assez d'une dizaine pour affronter ce qu'il y a dans les marais.*
Un second démon tout aussi dangereux que le Prince-de-sang devrait se faire invoquer dans les prochains jours si ce n'est déjà fait, par un culte secret qui s'est rassemblé là-bas. Nous allons affronter une armée de fanatiques. Ses flèches nous serons utiles.

Nous avons alerté les villes par lesquelles nous sommes passés, tous sont au courant de notre projet et de sa présence parmi nous en tant que "collaboratrice temporaire". Si elle nous trahit, elle sera de nouveau recherchée.

Si cela ne vous ai pas trop demander Mélor, Sélène, je vous demande de rediriger votre colère sur ce et ceux qui nous attendent dans là-bas.
Une fois que nous auront finis, vous verrez avec Jean pour faire d'elle ce que vous semblera juste. »

Instinctivement, Jean fit un pas de retrait tout en évitant de lever sa lourde hache et fit un effort pour ne pas répondre à la colère par la colère.
L'intervention d'Eryn arriva à point nommé et le surprit autant qu'elle surprit ses anciens compagnons.

Les salutations, d’abord polies envers le Chevalier de Simore, puis heureuses face à Sélène et Mélor, devinrent plus tendues à l’annonce de la présence de Runica. Les armes impulsivement sorties de Mélor et Sélène furent interrompues par la défense pour le moins inattendue de la paladine. Même la tête blonde et balafrée de Runica arborait une expression surprise. « Ha ben si on m’avait dit qu’un jour tu t’interposerais devant moi ! » s’exclama la rôdeuse. Sans que personne ne l'ait vu, elle aussi avait son arme en main.

Sélène leva un sourcil intérogateur. « Mais, Eryn... n’avais-tu pas dit toi-même que tu pourfendrais cette traitresse si tu lui remettais la main dessus ? Et toi, Jean, tu t’es fait séduire comme un gamin par cette ... » Sélène ne finit pas sa phrase, mais tout le monde avait compris quel aurait été le mot suivant.

« Oui je l'ai dit... crois-moi j'ai manqué de le faire une ou deux fois !
Mais il s'est passé du temps entre le moment où Jean me l'a annoncé et celui où je l'ai vu. Entre temps, j'ai repensé à tout ce qu'il s'était passé et réfléchie à ce qui va nous arriver.

Elle nous a menti, trahi, et a voulu nous tuer ! Rien ne nous prouve avec certitude qu'elle ne changera pas de camp ! Malgré tout, je vous demande de retenir vos lames.

J'ai estimé qu'il ne serait pas dans son intérêt de nous berner une nouvelle fois, et elle n'est pas assez loyale pour rester fidèle à [Nom du méchant que vous n'aviez pas eu dans l'épisode précédant] ! J'ai aussi confiance dans le jugement de Jean. Certes, il s'est fait... apprivoiser comme n'importe quel homme mais j'ose espérer qu'il n'a pas baissé sa garde sans raison. »

Eryn parlait d'un voie ferme mais en aucun cas elle ne faisait preuve d'une tentative d'exercer une autorité quelconque. En revanche, la servante de Tyr ne se gênait pas pour parler des rôdeurs comme s'ils n'étaient pas là.

« Je ne vous dit pas de la pardonner, je ne pourrais pas le faire moi-même, mais juste de vous retenir un moment. Si tout ce passe comme prévu, et Tyr lui-même s'arrangera pour que ce soit le cas, Runica nous aura aidé et donc entamé aussi le premier pas pour se racheter.

Mais... sachez que je vous le demande simplement, faites ce que bon vous sembles. Si tous les deux vous voulez la tuer, je ne vous en empêcherez pas ! J'estime que vous devez faire vos choix, bien que ce sera la mauvaise chose à faire.
Ce serait leur rendre service, à eux là-bas avec le satané démon car à coup sûr moins nombreux et nous formerons une équipe désunie, plus facile à vaincre.
Quant au nombre manquant dans notre groupe, Jean se mettra entre vous et elle alors il n'y aura probablement pas qu'un seul blessé.

Le dire ne me plaît pas, mais mettre en suspens les ressentiments pour plus tard et l'accepter est bien plus utile et... bénéfique... »

Putain, ces humains... ! Grommela intérieurement Echtach (prononcé Ektak)

Le demi orque éclata soudain d'un rire aussi incongru que tonitruant. En fait il avait appris à la taverne qu'un bon gros rire pouvait souvent briser un moment de tension comme celui ci. Et comme il n'avait pas trop envie de ramasser de la tripaille de si bon matin, il résolu d'essayer la méthode.

« Vous les peaux clairs m'faite marrer. Vous vous embrassez à tour de bras, pis vous sortez les lames aussi vite. »

Echtach regarda Runica et tenta d'évaluer la force de la donzelle.

« D'façon elle est seule et v'z'êtes... beaucoup plus. » Continua t il « Alors, ben, si elle a trahit pour vous tant mieux; pis si elle est restée comme avant, ben, v'z'aurez qu'à lui faire la peau un aut' jour. »

Il poussa un soupir de consternation, croisa ses bras massifs ornés de noirs tatouages puis retomba dans ce caractère taciturne qui faisait son charme.

« Ahem. Reconnaissons la justesse des arguments employés à défaut de leur finesse.

Sans oublier que je ne vous laisserai pas lui faire de mal, bien sur. Je suis médecin, vous vous rappelez?

Bref, revenons à nos moutons après cet interlude trop plein de testostérone pour reprendre le cours normal de nos activités, voulez-vous? »

Se dirigeant vers celui qui venait de montrer la finesse d'une masse dans les gencives, elle lui tendit la main:

« Je m'appelle Clostriana. »

Moi et ma grande gueule !

Echtach n'aimait pas particulièrement attirer l'attention sur lui et là pour le coup c'était très réussi...

Il regarda un instant la main blanche que lui tendait la femme-médecine. Elle semblait aussi délicate qu'un biscuit de porcelaine.
L'épais demi-orque frotta sa pogne contre la laine de son kilt - Elle ne devait pas être trop sale, il avait bien fait attention de ne pas manger avec les doigts ce matin - puis il serra doucement la main de Clostriana, comme il l'avait vu faire au château.

« Echtach. » Grogna t il se demandant s'il devait ajouter quelque chose... par politesse. Il finit par opter pour un « Euh... Bonjour. » un peu rauque.

« Bonjour à vous, Echtach et enchantée de faire votre connaissance. J'en conclus par votre présence que vous allez peut-être nous accompagner.
Ne tenez pas rigueur à Melor et Séléné de ne pas vous avoir présenté, vous savez, ils en oublient les bonnes manières quand l'opportunité d'une bagarre stérile se présente... »

Se retournant vers ses amis, elle lança:

« Maintenant que ce malentendu concernant la présence de Runica est dissipé, si nous profitions du peu de temps devant nous pour échanger nos informations et nous rafraîchir avant de repartir? En toute cordialité, bien entendu... »

La noble posa son regard tour à tour sur Séléné, Mélor et Runica, attendant de voir si ils allaient se comporter en individus civilisés.

« Heu... Je suis là, hein ? » Eryn parlait comme si Runica était absente, avec des mots assez durs, et celle-ci tenta, sans succès, d’interrompre le monologue de la paladine.

Sélène reprit la direction de la conversation. Elle était à Simore chez elle. « Eryn, je te fais confiance pour prendre les décisions les plus justes, à défaut qu’elles soient les meilleures. » Sélène, un an plus, tôt, avait eu des envies de meurtre de sang-froid envers Runica, afin de ne pas laisser un adversaire redoutable dans le dos. Il s’en était fallu de peu qu’elle ne passe à l’action.
« Venez donc dans ma... dans la demeure de mon père... si tu le veux bien. » La guerrière venait soudain de se rappeler de la présence de son père, qui ne protesta pas à la proposition de sa fille. « Nous nous donnerons moins en spectacle. » Effectivement, un rapide coup d’œil permit aux aventuriers de constater le nombre important de villageois qui observaient la scène de loin.

Tous furent conduits dans la pièce la plus grande de la maison.
Deux grandes teintures bordaient les murs, et une grande cheminée trônait face à une table de réception massive pouvant contenir une bonne quinzaine de convives. L’unique domestique de la maison, aidé par son fils d’une douzaine d’années, s’échina à mettre tout le monde à l’aise en apportant des chaises dépareillées avec le reste du mobilier.
Sélène se plaça de telle façon à garder Runica dans son champ de vision.
« Et bien, quelles sont vos nouvelles ? Je suis certaine que vous ne venez pas dans cet admirable village de Simore pour jouir de vacances... Mélor m’a parlé de ses recherches sur un sujet assez inquiétant, et vous voir venir en personne en réponse à l’une de ses lettres me laisse supposer que vous avez les éléments pour prendre cette menace au sérieux... » commença-t’elle pour entamer d’emblée la discussion sur le sujet qui mettait les aventuriers à vifs.

Eryn prit la parole, désireuse d'en finir au plus vite.
« Et bien voici donc le résumé...
Nos parents se connaissaient et ont donnés leur vie pour protéger le monde d'un ancien culte secret responsable, entre autre, des événements de l'année dernière.
Ils veulent recommencer.
Les membres se sont réunis dans les marais d'Hagetlande pour faire sûrement une nouvelle invocation.

Nous avons fait le chemin depuis Cuvalier en prenant avec nous une poignée d'homme à chaque ville pour augmenter notre nombre.

Il faudrait partir au plus vite. »

« Dans les marais d'Hagetlande ? Mais j'en reviens ! J'étais avec le vicaire Almaurry de Marle pour inspecter un autre cercle de pierre comme celui que l'on a trouvé à la Passe l'année dernière. Un sorcier potentiellement maléfique du nom de Zolstra venait d'y relever un certain nombre de symboles étranges, et il m'a attaqué sur le chemin du retour vers Simore... »

La voix de Mélor s'étrangla lorsqu'il repensa aux événements de la veille. La mort de Ragnar était encore trop récente. C'est le visage rempli de colère qu'il reprit la parole.

« Voilà ces symboles. » Mélor sorti un parchemin de son sac et le déroula devant ses compagnons.


« Ce sorcier de malheur semblait ravi que personne n'ait encore réussi à savoir ce que voulaient dire ces symboles. Le vicaire m'avait proposé de faire des recherches dans l'immense bibliothèque de l'abbaye de Valirée pour tenter de les déchiffrer. Nous nous sommes séparés et donné rendez-vous aujourd'hui au Palais Épiscopal de Horbourg. Je crains d'être en retard et j'ai complètement oublié de lui faire parvenir une missive pour le prévenir... »

Il se tourna vers Eryn. « Je crains sinon que tu aies un peu trop résumé la situation. J'ai fait quelques recherches sur un problème que m'a soumis Rocsoë et je pense que cela converge vers ton problème. J'ai pas mal d'interrogations pour toi et notamment sur ton père, puisque tu parles de ta famille. »

« Mon père ? »

Eryn était songeuse, laissant le temps au nouveau couple de lui rappeler l'avant goût d'une descente aux enfers.

« Oui les documents ! Je les ais... quelque part... »
Eryn chercha les morceaux de papier à moitié calcinés en répondant en même temps à Mélor.

« Je ne connais pas grand chose de mon père à part qu'il s'agissait belle et bien d'Amilial Lilgegryl, tué par un certain "Grozdenze", près de Cuvalier... j'avais 6 mois... Et il faisait parti de la rose blanche... c'est aussi dans un des papiers.
Voilà je les ai ! »


« Et voici les autres dont celui-ci qui mentionne le marais. L'agresseur, Zolstra, j'ai un mot doux venant de lui. Il vous attendait probablement.
Ou alors, il était eut-être entrain de faire préparer quelque chose... »


« Vous êtes certains d'avoir tout fouillé ? Il y avait peut-être un indice pour la suite... Le dernier mentionne peut-être l'emplacement des cercles de pierres... »


« Les symboles sont du même acabit... le dernier groupe de symbole correspond à la missive de Zolstran et elle se retrouve dans les documents que tu as Mélor ! Et.... ça... là où il y a marqué "vieux temple" c'est aussi chez toi... »

Mélor lut les documents qu'Eryn avait ramenés avec le plus grand intérêt. « C'est pas vrai... Les Compagnons de la Rune Blanche... Alors c'était vrai ? Ce sont donc ces personnes qui auraient fait acte exceptionnel de bravoure ? » Il lut les noms les uns après les autres pour tenter d'en identifier quelques uns. « Alors comme ça, Amelial Lilgegryl était bien ton père. Je m'en doutais. Sélène avait réussi à recueillir quelques informations sur lui en enquêtant sur ses parents biologiques. »

En lisant le dernier document, il écarquilla des yeux. « Le vieux temple ? Sélène, ne serait-ce pas là le fameux temple où vos parents ont combattu ces démons ? Tu disais qu'il se situait dans la forêt au sud de Sangris, il me semble... Pour votre information, un homme ayant participé à cette bataille est en vie à Simore et s'est a priori aliéné... J'ai tenté d'obtenir des renseignenents de sa part, mais je n'ai pu obtenir que la mention de l'Ordre de la Rune Blanche et de ce fameux vieux temple près de Sangris. Et semblerait-il, des murs existeraient peut-être là-bas décrivant l'avènement des démons. »

Il montra les différents symboles sur le parchemin. « Effectivement, ces groupes de symboles se trouvent sur le cercle du marais. Mais j'aimerais beaucoup déterminer s'il faut prendre les symboles par groupe, qui correspondrait chacun à un lieu bien défini, ou alors s'ils ont trouvé quelques symboles dans le vieux temple par exemple, mais n'avaient pas la série complète. Série qu'ils auraient obtenue dans les marais. Sans doute est-ce la deuxième hypothèse qui est la bonne, parce que ces symboles annotés "Le marais" correspondent à ce que le groupe d'aventuriers ayant découvert ce cercle a pu ramener comme symboles. »


« Les recherches sur le cercle de pierre du relais ont mené à la découverte d'une série de runes classique de déplacement et d'espace en plus de ces symboles. Je pense que ces cercles permettent d'accéder directement au monde des démons, ce qui pourrait permettre de les laisser ouverts plus longtemps que de simplement invoquer un seul démon. »

Le soldat réfléchit un moment. « Il faudrait véritablement trouver quelle est leur destination finale. Serait-ce le vieux temple ? J'aimerais beaucoup tenter de stimuler encore une fois ce vieux fou en lui montrant les symboles par exemple, peut-être pourrait-il nous dire où il est. Sinon, nous pouvons tenter de déchiffrer les symboles à l'abbaye de Valirée, mais nous perdrons sans doute du temps... »

Comme chaque fois que Jean en apprenait plus sur les compagnons de la rune blanche, il brûlait d'impatience :

« Nous avons, Runica et moi, exploré le vieux temple et nous avons relevé un ensemble de runes. »

Jean sorti le carnet de Leuthaire qu'il avait trouvé sur place et sur le quel ils avaient retranscrit les runes.

« Si j'en crois mon intuition, votre troisième groupe de symboles, indique un lieu : votre rescapé ou Ruyl notre Chambellan pourrait peut-être nous indiquer où c'est? »

« Les compagnons de la rune blanche emmenés par L'Aasimar Amilial Lilgegryl, père d'Eryn ont cru à leur victoire comme me l'a confirmé le vieux chevallier de Sangris qui est lui aussi très confu dans ses pensées.
Au passage, j'ai profité du fait qu'il me prenait pour mon père pour lui faire évoquer les temps anciens de cette confrontation où Jackes Boisrock (mon père) menait l'attaque du vieux temple.
J'avait la conviction qu'au moins un démon avait survécu, bloqué dans la baronnie après que les portails démoniaux aient été refermé. Depuis tout ce temps, il œuvre dans l'ombre pour faire disparaître les survivants et les informations.

Sinon, il y a encore monseigneur Hilfried d’Armeau, le dandy de Horbourg qui était présent à l'époque mais dont on ne connaît pas l'allégeance.

Comme je l'ai déjà évoqué le nom de runes blanches me semble indiquer qu'il puisse y avoir des runes noires... »