Alhambra : les asiatiques constituant l’essentiel de la main d’oeuvre des industries de East L.A. se sont regroupés ici, dans de vastes hangars à peine aménagés où cohabitent combats d’animaux, étals de fruits exotiques et garages à vélos. Pensez aux villes-usines chinoises. Des quartiers plus résidentiels abritent les chicanos qui se sont élevés socialement au dessus de la position qu'occupent aujourd'hui les asiatiques.
Bel Air : quartier résidentiel très riche, peuplé essentiellement de WASPs. La police y est peu présente car les habitants disposent de leurs propres services de sécurité. Pensez au Prince éponyme.
Beverly Hills : comme Bel Air, avec en bonus la ‘Ron Hubbard Vision’, le QG de l’Église de Scientologie. Pensez à toutes les séries pourries genre 90210 ou Melrose Place.
Bellflower : quartier résidentiel paisible, emblème d’une Californie oubliée, celle des milliers de pavillons identiques ponctués de petits commerce de proximité et d’industrie légère. A noter la présence non négligeable de survivances du KKK. Pensez au coin où travaille le héros de Punch-Drunk Love.
Chinatown : c’est en Chine que l’on entre en franchissant les portes de ce quartier. Chaque bâtiment est fidèle à l’architecture traditionnelle chinoise. Les honnêtes angelinos viennent y manger des nouilles dans l’un des innombrables restaurants, alors que les moins honnêtes se rendent dans les fumeries ou les ateliers clandestins. Pensez à l’Année du Dragon.
Civic Center : le quartier politico-administratif de L.A., où sont regroupés Mairie, Palais de Justice, club privés etc. Les bâtiments se résument à de hauts immeubles gris sans caractère où s’entassent les fonctionnaires en costard. A noter la présence du QG du L.A.P.D. et de City of Quartz, la principale prison de la ville. Pensez à Washington et à Manhattan.
Compton : quartier noir extrêmement pauvre d’où émerge de temps à autre un rappeur ou un basketteur à succès, le quotidien n’y est que deal, merco tunée, chaînes en or et guerre des gangs. Ajoutez à tout ça la présence de Santa Fe, le plus infâme bidonville de L.A., regroupement improbable de mexicains, blacks, blancs, marginaux divers et
variés succombant au typhus ou au choléra dans de vieilles rames de train désaffectées. Pensez à Jackie Brown pour Compton en général et à la Cité de la Joie pour Santa Fe.
Duarte : encore un quartier un peu hors du temps, avec ses quelques habitants originels confrontés à l’arrivée massive des immigrés haïtiens regroupés dans le ghetto de ‘Tit Port-au- Prince. La population est extrêmement pauvre et vit dans la promiscuité. A noter la présence de City of Hope, un grand complexe ultramoderne dédié à la recherche médicale.
Pensez aux bidonvilles africains et à l’Associé du Diable.
El Segundo - Redondo Beach : recouverts d’eau stagnante et de marécages, ces quartiers quasiment désertés sont le domaine de quelques gangs locaux et de squatters désoeuvrés. A noter la présence de l’Union Carbide Marine Arcology, une station sous-marine devant ouvrir ses portes prochainement. Pensez à Waterworld.
Fashion District : petit quartier tranquille où s’épanouissent boutiques de fringues, bar branchés, show-rooms et salons de piercing. La communauté gay y est particulièrement représentée et active, mais les boîtes du coin restent ouvertes à tout le monde. A noter la présence du fameux Coca-Cola Building en forme de paquebot. Pensez au Marais de Paris
ou au Greenwich Village de New York.
Florence : gigantesque supermarché de la drogue à ciel ouvert, Florence est une zone neutre où gangs blacks et latinos cohabitent pour le bien du business. Yuppies de Bel Air, homies de Compton, bodybuilders de Venice, tous viennent ici draguer, boire, mais aussi et surtout fumer et se piquer entre amis. A noter que la police n’est pas la bienvenue…
Pensez à Traffic et à Las Vegas Parano.
Gardena : quartier résidentiel fauché avec une criminalité résiduelle, plutôt calme à l’exception de la Rave Factory, la Mecque des ravers de Californie, qui entraîne les étudiants du quartier dans toutes sortes d’activités prohibées. Forte présence de GP. Pensez au quartier où habite le dealer dans Pulp Fiction et au Ministry of Sound de Londres pour la
Factory.
Glendale : quartier verdoyant, chic et branché (car gay) jouissant d’une forte activité nocturne et touristique. A noter la présence d’associations de voisinage un peu pesantes (haies bien taillées, façades repeintes tous les six mois etc.).
Pensez à American Beauty.
Hawthorne : quartier déserté et laissé à l’abandon après le Little One, Hawthorne est le refuge d’une petite communauté de chicanos et de hippies sur le retour. Les rues vides et rongées par le GP ne sont plus arpentées que par quelques
dealers et sdf. Pensez à Fallout ou au Fléau.
Historic Core : quartier au charme désuet du début du 20e siècle, Historic Core rassemble babas, hispaniques de quatrième génération et artistes bohème sous une même bannière. Pendant ce temps, les touristes papillonnent dans les magasins et les bazars à ciel ouvert, ou s’attablent à la terrasse d’un café vintage sous les arcades centenaires de Broadway Avenue. A noter la présence du Jewelry District, qui n’a rien à envier à celui de New York ou d’Anvers. Pensez à L.A. Confidential.
Hollywood : depuis que l’industrie du rêve à migré vers Burbank, Hollywood n’est plus qu’une ville fantôme, peuplée de marginaux noctambules : tueurs en série, fous du volant, squatters cannibales etc. Même les gangs et les mafias évitent soigneusement ce quartier la nuit. Durant la journée, les touristes peuvent visiter sous bonne escorte les quelques attractions qui subsistent de la glorieuse Hollywood. Pensez à… prendre votre flingue !
Inglewood : South Central à son paroxysme. Le L.A.P.D. n’intervient plus à Inglewood parce que c’est l’armée qui s’en charge. De nombreux mouvements contestataires issus de la frange la plus pauvre des afro-américains et des latinos mettent ce quartier à feu et à sang depuis des années, le transformant en zone de non-droit. Sirènes, explosions, chars déambulant dans les ruines de l’ancien L.A., et tout ça à vingt minutes de Downtown ! Pensez à la Chute du Faucon Noir.
L.A.X. : sous l’aéroport ultramoderne de L.A. se trouve SuBLaX, véritable ville souterraine de 50 000 habitants, sorte de bidonville artificiel éclairé au néon. La criminalité y est très forte et surtout peu inquiétée par la police qui évite soigneusement de s’y aventurer. Pensez à la Défense pour le contraste modernité / pauvreté.
Little Korea : sous couvert d’une architecture typiquement californienne et de centres commerciaux titanesques et de gargottes pas chères, c’est toute la communauté coréenne et thaïlandaise qu'abrite ce quartier comme les autres. Agences immobilières, agences de voyage, magasins de fournitures, tout est fait pour faciliter l’installation de toute la petite famille.
Little Tokyo : l’architecture du quartier mélange allègrement kyuden japonais et buildings de verre impersonnels, tout comme ses habitants font l’effort de se déguiser en californiens tout en restant profondément attachés à leurs racines. C’est le pays des boutiques d’estampes, des expositions de mangas, des restaurants typiques et hors de prix, et des salles de jeux vidéo dernier cris. A noter la présence de Yakuza… Pensez à Black Rain.
Montebello : quartier dortoir des latinos travaillant dans les industries lourdes de East L.A., Montebello est constitué d’alignements pittoresques de pavillons préfabriqués, symboles de la « réussite » des immigrants mexicains. Les gangs et le GP y prolifèrent dans la joie et la bonne humeur. Pensez aux favellas sud-américaines.
New Downtown : c’est le quartier des affaires, celui des tours de verre de cent étages abritant les sièges des multinationales ou les hôtels les plus luxueux de la ville. Au niveau de la rue, c’est moins brillant, les limousines blindées côtoient les terrains vagues, friches industrielles et autres chantiers abandonnés… Le programme de réhabilitation de Downtown n’a pas si bien marché. A noter la présence de la Bourse de L.A. et de l’Oxymoron, bar d’un genre nouveau. Pensez à The Game.
Norwalk : le paradis des entreprises pétrochimiques, qui jouissent ici de privilèges jamais vus. Les ouvriers qui se ruinent la santé à l’usine la journée s’entassent dans les villes-puits la nuit, ou se ruinent encore un peu plus dans des strip-bars minables en attendant le lendemain. Cuves rouillées,tuyaux fumants, camions déglingués, grues métalliques forment le paysage désolé et désolant de Norwalk. Pensez à Tchernobyl.
Ontario : anciennement quartier résidentiel de classe moyenne, Ontario est aujourd’hui un pôle technologique de premier plan, sorte de nouvelle Silicon Valley. Mais la transition ne s’est pas faite sans heurts et de nombreuses manifestations contre la hausse des loyers animent la ville. A noter la présence du Tokamak Hoover, réacteur à fusion nucléaire alimentant les quartiers pauvres de L.A. (qui essuient les plâtres des nombreuses coupures donc) Pensez à la Silicon Valley.
Palos Verdes : ancien quartier chic et branché de L.A., plein de villas richissimes et de fêtes excentriques sur les terrasses dominant le Pacifique, Palos Verdes a peu à peu perdu de son attrait jusqu’à faire complètement faillite. Depuis, la jungle est partout, un silence pesant s’est installé, et seuls quelques rares hippies ou gangers vivent encore dans la cité morte. Pensez à Guildes.
Pasadena : quartier tranquille peuplé de communautés religieuses et raciales vivant en bonne entente, Pasadena est également connue pour attirer les intellectuels de tous poils, venant chercher ici une paix presque surnaturelle à Los Angeles. A noter la présence de CalTech, célèbre université à l’origine de nombreux prix Nobel. Pensez à Salton Sea, le quartier où vivent les tweakers.
Pueblo : véritable coeur historique de la ville, Pueblo est aujourd’hui un quartier hispanique typique destiné aux touristes : petites maisons de torchis blanc, arcades ombragées, terrasses accueillantes… Les habitants sont pour la plupart des artistes d’origine mexicaines et des commerçants ayant fait fortune dans la vente de souvenirs. A noter la présence de Concrete City, dépôt carcéral visant à désengorger les cellules des commissariats voisins. Pensez à Desperado.
Santa Monica : la station balnéaire aux bimbos siliconées et aux sauveteurs bombant le torse sur la plage n’a pas beaucoup changé. Si ce n’est que les plages sont maintenant privées et que les touristes japonais sont plus nombreux que les résidents, essentiellement des stars montantes pas encore en mesure d’acheter une villa à Bel Air. A noter la présence du Santa Monica Track Club, rendez-vous des culturistes et athlètes de toute la côte Ouest. Pensez à Alerte à Malibu.
Skid Row : on n’entre pas à Skid Row, rebaptisé hypocritement Wholesale District, par hasard. Le No Man’s Land qui l’entoure tient les touristes à l’écart de la misère régnante : hôtels de passe, entrepôts vétustes, parkings grillagés, Skid Row est le royaume des clodos, des putes à dix dollars et des petites frappes. A noter la présence du Bahrat Mall, ancien centre commercial transformé en Bombay miniature. Pensez au New York de Taxi Driver.
South Central : le quartier de South Central proprement dit est paradoxalement le moins dangereux de la zone du même nom. Il illustre brillamment la possible réhabilitation des quartiers en difficulté. Autrefois comparable à Compton ou Florence, les incitations fiscales à l’implantation de petits commerces ont permis à South Central de retrouver un calme relatif. A noter la présence de la Pacific Union Carbide, grande entreprise pétrochimique qui fournit nombre d’emplois dans le quartier. Pensez à Training Day.
South Gate : sous la dalle de l’Enterprise, projet architectural délirant et inachevé, se trouve un immonde barrio de 30000 âmes, bidonville n’ayant même pas droit à la lumière du soleil. Au-dessus, de grandes tours de verre ouvertes aux courants d’air où trafiquent toutes sortes de gens malintentionnés. Pensez à Gattaca.
South Park : quartier de petits bourgeois blancs, plutôt paisible, où s’épanouissent musées, hôtels de chaînes, espaces verts et restaurants bon marché. A noter que le Maire vit à South Park. Pensez aux villes canadiennes.
Temple City : quartier entièrement administré par l’Église Baptiste de la Compassion et du Christ Indulgent, une secte idéologiquement proche des Quakers et des Amish. Ses rues austères ne s’animent que lors des kermesses et offices religieux. A noter l’absence de commissariat, au profit du Holy Arm of Justice. Pensez à Witness.
Van Nuys : capitale californienne du sexe, Van Nuys est avant tout un quartier à deux visage, celui des villas et des limousines roses pleines de bimbos et de sauts à Champagne d’un côté, et celui des entrepôts désaffectés où se tournent dans l’urgence des films de cul sordides (SM, pédophilie, scato, rien n’est épargné) de l’autre. A noter la présence du Remain in Light Community Center, ligue morale contre les dérives du quartier dirigée par le révérend Dogger. Pensez à Boogie Nights et à 8mm.
Venice Beach : filles en bikini frites à l’huile solaire, musclors amateurs défoncés aux amphets, gamins obèses s’empiffrant de glaces et de beignets dégoulinants, touristes japonais abrutis par les machines à sous, prostituées mineures bourrées de Venus, cracheurs de feu, trafiquants d’organes, gangers en goguette… Tel est le paysage de Venice Beach, vitrine clinquante et factice du Los Angeles de 2030. A noter la présence d’Utopia, parc d’attraction hightech construit sur une jetée. Pensez à American History X.
Watts : quartier célèbre pour les émeutes de 1965 et pour le passage à tabac de Rodney King, Watts entend bien conserver sa réputation sulfureuse. Vieux quartier noir aux maisons mornes taggées par les gangs, le hood transpire la mort, la drogue et la souffrance. A noter la présence des Tours de Watts, grands édifices métalliques où pendouillent parfois les cadavres décomposés des opposants au Black Charia, mouvement vaguement inspiré des Black Panthers en plus violent (si besoin était). Pensez à Training Day.
West Hollywood : le gay district de L.A. Toujours à l’avant-garde de la mode, de l’art, des expériences sociales, les habitants de West Hollywood sont les plus branchés de la ville. L’architecture est harmonieuse, dosage subtil de tradition et de modernité, d’ailleurs ici tout le monde est de bon goût. A noter que si vous n’êtes pas gay vous risquez de voir beaucoup de portes se fermer… Pensez à San Francisco.