Sous un ciel couvert annonçant un orage tropical approchant avec une température chaude et humide telle que certains d’entre vous ont l’habitude de subir, vous vous dirigez en direction de la villa du prince marchand Wakanga O’tamu. Bien que vous ayez accepté de remplir une mission de la plus haute importance selon ses dires, vous restez dans l’expectative sur le but réel de cette mission.
Ayant entendu parler de cette malédiction, Alliza est dans la ville depuis la veille et a été contactée par un émissaire du prince marchand qui lui aurait demandé de l’aide. Kilava et 0othoon ont aussi accepté de répondre par l’affirmative à le demande du marchand tandis que Balasar, en tant que capitaine de sa garde, s’est porté naturellement volontaire pour accompagner ce groupe d’aventuriers. D’ailleurs, ayant pris son poste comme tous les jours, il est le premier présent sur place à attendre ses nouveaux compagnons.
Le reste du groupe arrive assez rapidement chacun son tour devant sa luxueuse demeure tropicale qui ressemble à une véritable forteresse. Elle est entourée par des murs d'enceinte hauts de 2,50 à 3,60 mètres, qui ont une épaisseur de 5 centimètres et qui sont surmontés de crocs de carnivores, de coquillages argentés et de verre brisé qui brillent de mille couleurs au soleil mais découragent aussi les intrus. Régulièrement des patrouilles de gardes loyaux et bien entraînés tournent autour de la maison en plus des deux gardes à l’entrée. Roscoe est présent devant la villa et semble attendre quelque-chose.

Je vous laisse faire votre rencontre et enchainer ensuite sur votre entrée

Après avoir passé un vestibule éclairé par des flammes magiques d’ou vous pouvez entendre de la musique douce raisonnée dans vos oreilles, vous entrez dans agréable cour aérée et dallée abritant une fontaine et des plantes vertes. Quatre gardes sont postés ici et l’un d’entre eux vous dirige vers des colonnes décoratives soutenant l'arche d'entrée de ce qui semble un petit salon pour les invités. Des tapis et des coussins confortables sont disposés par terre.
Une fois que tout le groupe est réuni, un des gardes s’éclipse surement pour prévenir le prince que vous êtes arrivé.

Balasar est déjà dans la salle lorsque le reste du groupe arrive

Oothoon arrive, apparemment de bonne humeur malgré la quantité prodigieuse de Tej qu'elle a bu avec vous hier. Le petit Salvator, le singe ailé, couine sur son épaule, occupé à ouvrir une noix en la frappant avec un caillou.

« Bonjour Alliza ! T'as passé une bonne nuit à l'auberge où je t'ai laissé ? Ces nains tapageurs n'ont pas fait claquer leurs chopes de bière trop bruyamment toute la nuit, j'espère ? »

« Hé, Kilava, en vue de tes conseils, j'ai obtenu une grande quantité de Tej pour nos voyages. Je préférerais ne pas avoir à boire quelque chose de sale comme de l'eau pendant notre quête. » Dit-elle en mettant la main sur l'épaule de l'elfe des bois. Au lieu de simplement lever la main, elle ramasse une pincée de ses cheveux et l'examine, comme si elle appréciait sa couleur. « Tu n'as plus perdu de bourses, j'espère ? »

À l'arrivée de l'halfelin burlesque, Oothoon est surprise : « Bien le bonjour, Roscoe le célèbre coureur de dinosaures, jongleur de dagues, intimidateur de moines et vainqueur de zombies. Nous n'avons pas été présentés, je m'appelle Oothoon et voici mon ami Salvator. Mes compagnons peuvent faire leurs propres présentations. » Elle entonne formellement avec une profonde inclinaison à la taille qui amène ses cheveux tressés au niveau du petit artiste de rue.

Roscoe est retourné dans ça petite maison après avoir ramené Snifsnif à son écurie. « Bonne retraite mon gros. Tu sais autant que moi que nous sommes les gagnants de la course. Je vais devoir partir, mais je vais revenir te voir dès que je le peux. »
Dans sa petite maison remplie de souvenir des FineLames et de recueille de légende du coin, il commence à préparer son matériel pour le lendemain tout en nourrissant ça monture Grognegrogne. « Tu es prêt? Partons à l’aventure. »

Après une bonne nuit de sommeil, il ce dirige donc auprès de son employeurs afin d’enfin ce présenter au reste du groupe. « Tu sais Grognegrogne, j’ai bien fait de les observer tous et je crois que ceux-ci sont les bons compagnons pour réaliser les rêves de mes parents. Peut-être allons nous retrouver mon père… qui sait il est peut-être en vie. »

Rendu à l’intérieur il fait signe à l’étrange amuseuse publique et le singe. « Bonjour, vous me connaissez. En fait il est vrai que tous les habitants de l’île doivent me connaître, je suis le meilleur amuseur publique, le meilleur coureur de dinosaure et le meilleur avec une lame de la ville selon plusieurs. Désolé de ne pas m’avoir présenté avant, je voulais vous observez avant toute chose et vous êtes plus qu’habile. »

Malgré le fait qu'elle déteste passer ses nuits en ville, Kilava doit reconnaitre que le confort d'un lit est beaucoup plus agréable que la rigidité d'une branche ou la dureté du sol de la jungle. Elle se réveille donc en pleine forme après une très bonne nuit sommeil. Même si pour les elfes, il s'agit davantage d'une transe qu'un sommeil. Mais nous n'allons pas chipoter.
Après un petit déjeuner, elle se dirige directement vers le palais du Prince Marchand. Il lui tarde de connaitre la raison pour laquelle le Prince a formé un groupe et souhaite l'envoyer dans la jungle.

De ce que j'ai vu hier, les membres qui forment ce groupe ont l'air d'être très performant. Mais attention à ne pas se fier aux premières apparences. Dans la jungle, la difficulté sera tout autre.

En arrivant sur les lieux, elle salue Oothon ainsi que Alliza.
« - L'eau de la pluie n'est pas sale tu sais. C'est ce que je bois la plupart du temps et je ne m'en porte pas moins bien. Mais si tu préfères du Tej', je n'y vois pas d'inconvénient. J'espère juste que tout ce que tu as emporté ne sera périmé dans une semaine. Avec les pluies torrentielles qui tombent dans la jungle, tes affaires risquent d'être très rapidement trempés... Enfin je dis ça, tu verras bien. »

En avançant à l'intérieur du palais, elle aperçoit rapidement Roscoe. Elle demande à haute voix :
« - Que fait-il ici celui-là ? Il a passé sa nuit à divertir le Prince ? »

Puis en écoutant l'étrange artiste des rues, elle ne peut s'empêcher de souffler : « - Meilleur amuseur, meilleur coureur, meilleur avec une lame. Ça va les chevilles ? T'es aussi le meilleur baratineur ? Ça ça ne m'étonnerait pas. »

Ensuite elle part rejoindre Balasar et lui demande :

« - Que fait les lanceur de couteaux ici. Ne me dis pas qu'il nous accompagne ? »

Déjà présent sur place en tant que bon capitaine, Balasar aperçoit avec stupeur que Roscoe accompagne ses amis rencontrés la veille

Mais que fait-il là celui-là ?

il se tourne vers Kilava
« Je ne sais pas ce qu'il fait là celui-là.
Mon maitre ne m'a rien dit sur le groupe que nous formons »

puis lorsque tout le reste du groupe arrive, il les invite à s'assoir
« Je suis heureux de vous retrouver
Installez vous confortablement, mon maitre va bientôt arriver.
Le garde est parti le prévenir que nous sommes là »

« J’entends très bien les mots susurrés dans une barbiche d’elfe en passant. Je suis des vôtres et j’attends justement l’occasion d’avoir des partenaires dignes de moi pour affronter la jungle. Je crois que vous m’avez observés plus qu’il ne le fait hier et vous avez par vous même constatés mes multiples talents, soit pour dresser les animaux, soit en lançant des couteaux et vous avez aussi remarqués mon talent au combat rapproché. Donc garde tes commentaires d’elfe sans affection pour toi-même et on repart sur de nouvelle base. Je suis Roscoe FineLame et je saurai te prouver que je te serai utile ami elfe. »
Roscoe avançait tranquillement vers l’elfe dont il ne sait pas le nom encore et lui tend la main et tu peux voir que pour lui il n’y a aucune animosité.

Surprise que le halfelin ait entendu sa remarque murmurée à voix basse, Kilava répond simplement : « - Je voulais garder ce commentaire pour moi. Sinon je ne l'aurai pas murmurée. Mais soit, je veux bien t'accorder le bénéfice du doute, Roscoe Finelame. Nous verrons de quoi tu es capable lorsque nous serons dans la jungle. » Elle sourit difficilement au barde puis ajoute : « - Kilava Onass, elfe sans affection et accessoirement je serai votre guide dans la jungle. »

Même si l'elfe de lune aurait probablement préféré continuer à découvrir la ville la veille, elle ne regrettait pas pour autant le répit qu'il lui avait été accordé après la malheureuse invasion des morts. En effet, l'érudite découvrit rapidement une fois installée dans son auberge que le parchemin dont elle s'était servie pour retranscrire la fameuse course de dinosaure n'avait pas tout à fait eu le temps de bien sécher avant qu'elle ne le range précipitamment lorsqu'elle prit la décision d'aller au secours de la pauvre famille coincée à l'extérieur des murs protecteurs du port.

Non seulement le chiffon était désormais illisible, mais l'encre avait imprégné une grande partie de ses affaires ainsi que ses habits. Et si l'établissement hôtelier prenait en charge le lavage de vêtements, le reste lui incombait. Autant dire qu'elle avait passé une grande partie de la soirée à nettoyer tout ce bazar. Ainsi que de recopier à nouveau ce dont elle se souvenait de la course. Car, si l'elfe était bien une chose, à part d'être quelque peu maladroite, c'était de ne pas abandonner en face de l'adversité. Surtout lorsqu'il s'agissait de préserver le savoir.

Il était donc heureux que le beau peuple n'est besoin de seulement quatre heures de sommeil, ou plus exactement de rêverie pour récupérer de la fatigue accumulée durant la journée. Si Alliza avait été la filleule d'une tout autre race, elle se serait surement réveillée avec grande peine et sans été pleinement en forme.

Au contraire, c'était relativement reposé et propre de la tête aux pieds que la jeune savante se présentait devant la demeure du prince marchand. Un bain s'était forcément montré obligatoire après les incidents de la journée précédente. Et les vêtements qu'elle portait aujourd'hui avaient eu la chance de ne pas être souillés par le liquide noir.

Sur place, Alliza retrouva joyeusement ses nouveaux amis. Le destin semblait les avoir liées pour les jours à venir. Ce qui était de bon augure.

« Bonjour à tous! » Dit-elle tout sourire avant de saluer chacun personnellement.

À Oothoon, elle répondit:

« Ah non! C'était très bien, merci au fait! Ils sont très gentils en fait, ils ne m'ont pas du tout dérangée. »

De toute façon, il aurait fallu plus que des nains qui font la fête pour briser sa trance. En vérité, Alliza les trouvait plus divertissants qu'autre chose.
La discussion tournant ensuite sur le sujet de la qualité de l'eau, elle suivit les arguments de chacun avant intérêt et amusement.

« Et bien, si c'est le seulement la propreté de l'eau qui t'inquiète, Oothoon. je peux probablement y remédier. Avec la bénédiction de Labelas Enoreth, bien sûr. Mais il vaut peut-être mieux compter d'abord sur l'eau fraiche des pluies c'est vrai. D'ailleurs, je me demande si je dois acheter un chapeau pour m'en protéger. »

D'après ce que disait Kilava, les averses risquent d'être gênantes. Mieux valait donc se préparer à l'avance dans ce cas. Balazar les accueillit ensuite. Ce n'était probablement pas une surprise, mais c'était toujours gratifiant d'être reçu par le capitaine en personne.

« Merci, capitaine. » Répondit-elle à l'invitation de s'asseoir, qu'elle suivit promptement. « J'ai hâte de rencontre le prince à vrai dire. Quant au maitre Halfelin, c'est le champion des courses, après tout. Et un valant guerrier comme nous avons pu le voir hier. Je suis sure que sa grâce sera heureuse de l'avoir à son service. »

La réponse du barde inquiéta par contre la prêtresse. Avez-t-elle offensée le champion malgré ses bons mots. Pourtant elle pensait vraiment du bien du petit homme. Fort heureusement, elle n'eut pas à réfléchir longtemps à comment corriger son erreur puisque les actions de l'offensée ainsi que les mots de sa cousine firent rapidement remarquer a tous que c'était elle la source des reproches de Roscoe.
Soufflant un soupir de soulagement, elle se rassura aussi d'entendre que la mésentente entre les deux aventuriers était en train de se régler.

« Je comprends vos inquiétudes, mais chez les Halfelin il y a un dicton qu’on propage d égrène ration en génération.

Dans les petits pots, ce trouve les meilleurs onguents. »

Roscoe a un sourire au lèvre et vous fait un clin d’œil. Ça ne le dérange pas d’être un faire valoir, car il va vous le prouver.

Peu de temps après votre arrivé, vous apercevez un homme de taille moyenne au teint basané, noblement habillé entrer dans la pièce. Il a environ une quarantaine d’année, ses cheveux sont couverts d’un large turban indigo et sa longue barbe est tressée en dessous de sa bouche. Il s’avance, s’installe et prend la parole d’un ton calme.

« Bonjour, je vois avec plaisir que vous êtes tous là.
Je vous ai réuni car la situation est grave et il faut trouver le moyen d’y remédier. Pour cela, je compte sur vous.
Je connais tous vos talents et je vous ai choisi car vous formez un groupe complémentaire qui selon moi sera capable d’accomplir cette mission à bien. Sachez tout de même, qu’une expédition est déjà partie et malheureusement, ils n’ont plus donné aucunes nouvelles à ma grande déception. J’ai bien peur qu’il ne leur soit arrivé un malheur. Mais revenons à la raison de votre expédition.

Une maladie dégénérative afflige toute personne ayant été ramenée à la vie. Les victimes perdent du poids et s'affaiblissent de jour en jour, se rapprochant lentement mais sûrement de la mort qu'elles avaient jadis évitée. Lorsqu'elles succombent, elles ne peuvent pas être levées d'entre les morts - ni quiconque d'autre, qu'il ait été ressuscité ou non dans le passé. Les érudits et temples dévoués à la magie divine ont du mal à expliquer une malédiction qui affecte la région tout entière et possiblement le monde tout entier. L’origine de cette malédiction semble provenir de notre région quelque part dans notre jungle profonde et je compte sur vous pour la trouver et si possible y mettre fin.

Je compte sur vos connaissances sur la jungle Kilava pour guider le groupe mené par mon fidèle capitaine ici présent. Quand à vous, Oothoon, Alliza et Roscoe, je connais vos talents respectifs et je suis persuadé que vous serez les utiliser comme il le faut.

Tout ce que je peux ajouter pour vous aider est que vous pourriez aller voir Grand-père Zitambé au temple de Savras. Il pourrait éventuellement vous guider sur la bonne voie.

Avez-vous des questions concernant cette mission délicate que je vous ai confiée »

Vous remarquez tous qu’il semble très bien vous connaitre tous.

N'ayant aucunes idées sur la mission, Balasar écoute attentivement la prince marchand qui visiblement connait bien tous les membres du groupe. Mais que pouvait-il en être autrement au vu de sa position et de ses nombreux contacts dans la haute hiérarchie.

Il prend la parole en premier
« Je suis à votre service et vous pouvez compter sur moi.
Je peux vous dire que mes compagnons ici présent ont tous démontré leur force et vaillance hier lorsque nous avons du repousser une invasion de morts-vivants. Cela nous a donné un petit aperçu de ce que nous allons rencontrer dans cette jungle.

Nous allons acheter tout ce qu'il nous faut pour le voyage et aller voir Grand-père Zitambé puis nous nous mettrons en route pour notre mission. Il faut absolument trouver la source du mal qui est à l'origine de cette malédiction et y mettre fin a tout prix. »

Tout en écoutant les paroles du Prince, Kilava opine de la tête. Pour elle, cette expédition c'est la chance de trouver un groupe susceptible de l'aider dans la quête qu'elle s'est donnée depuis de nombreuses années. Avec eux, je suis persuadée que je pourrai y arriver. D'après mes informations, je suis sûre qu'il se cache quelque part dans la jungle. Je vais finir par le trouver et le tuer...
« - Vous pouvez également compter sur moi, Prince. Je les mènerai jusqu'au fin fond de la jungle si cela est nécessaire. » Puis profitant des paroles de Balasar, elle ajoute :
« - Excusez-moi d'être franche et directe, mais concernant le matériel que nous allons emmener dans la jungle, comme un récupérateur d'eau par exemple et de la nourriture, de la viande séchée, des fruits secs, je suppose que cela est à votre charge ? Comment fait-on dans ce cas-là ? Avez-vous une bourse à nous donner ou une lettre stipulant aux marchands que vous allez régler nos dettes ? Et qu'en est-il du Grand-Père Zitambé ? Répondra-t-il à nos questions gratuitement ? J'en doute...
- Sachez que je ne demanderai pas un centime pour remplir à bien cette mission car j'y trouve mon compte, mais je ne tiens pas non plus à me vider les poches. »

Roscoe écoute attentivement le marchand et est heureux intérieurement.
« En effet cher prince, qui paye nos dépenses avant de partir? »

Dans l'audience du prince marchand, Oothoon est curieusement taciturne. Même Salvator est silencieux, se cachant sous ses tresses comme un enfant se cachant sous les draps.

Elle s'assoit et ne pose aucune question.

Après vous avoir exposé la mission, Wakanga reste attentif à vos interrogations et tout en gardant un ton calme mais ferme du à son rang, il vous répond.

« Concernant le matériel dont vous aurez besoin, je me charge de vous le fournir comme à chaque fois que j’envoie des hommes en mission comme peut le savoir notre capitaine. Vous viendrez le récupérez lors de votre départ qui se fera le plus vite possible afin de ne pas perdre trop de temps.
Quand au Grand-Père Zitambé, je suis certain qu’Alliza sera la plus à même à discuter avec lui de part sa formation. Si vous savez le convaincre de votre bonne foi, il peut vous être d’une grande utilité. Il lui arrive à avoir des visions prémonitoires qui s’avèrent toujours juste même si elles sont souvent énigmatiques »

Il se tourne ensuite en direction de Roscoe

« Je sais que vous avez l’habitude d’être payé pour vos spectacles. Sachez que vous serez récompensé très honorablement si vous menez à bien votre mission »

Oothoon observe la conversation en silence. Elle n'a pas l'air distrait, mais plus comme si elle voulait éviter trop de discussion.

« - Si la question du matériel est réglé, je pense que nous pouvons y aller. Allons voir ce Père Zitambé, nous reviendrons ensuite, lorsqu'il nous aura "offert" ses visions prémonitoires. » L'elfe jette un œil en direction de l'elfe érudit afin de lui indiquer que tout repose sur elle. Puis elle se prépare à se mettre en route. « - Je suppose que tu sais où se trouve le Temple de Savras, Balasar ? Nous te suivons. »

Alliza écouta attentivement le prince marchand. Son air jovial s'effaçant à mesure qu'elle réalisait la gravité de la raison de leur engagement.

« Une épidémie majeure qui affecterait le monde entier, et imperméable au divin… ça semble en effet être une malédiction. Une malédiction majeure même. »

La magicienne n'avait fait que paraphraser ce que leur avait dit leur nouvel employeur, mais cela lui permettait de synthétiser les informations qui lui étaient communiquées. Au vu de l'importance de la mission qui leur était confiée, elle ne voulait manquer aucune donnée qu'elle pouvait dès à présent imprimer dans sa mémoire. Cela pouvait se révéler crucial plus tard. Par exemple, elle pouvait déjà deviner que, quelle que soit l'origine de ce mal, elle ne pouvait qu'être d'une grande puissance. Ils n'avaient plus qu'à prier que ce ne soit pas là l'oeuvre d'un esprit malin. Autrement la tâche s'annonçait ardue.

Contrairement à sa cousine sylvaine et du champion des courses, l'elfe de lune n'avait pas de questions à poser au seigneur Wakanga O’tramé. Et ne s'intéressait pas non plus à l'équipement pour le voyage. Son esprit étant pour l'instant préoccupés par le problème qui se présentait devant eux. Et de toute manière, Alliza faisait confiance à l'expérience de Kilava. La rodeuse semblant être aguerrie à l'exploration de la jungle qui couvrait ce mystérieux continent.
Quant aux questions, il semblait que Grand-Père Zitambé serait plus à même de répondre à leurs interrogations sur ce qui les attendrait.

« Le Seigneur du Continu a toujours été en bon terme avec les Dieux qui gouvernent la Magie et la Connaissance dans les royaumes. L'Omnivoyant inclus. Il n'y a donc pas de raison pour que nos églises différentes. J'irais parler au vénérable prêtre et le convaincre que notre cause est noble et juste… et je suis assez curieuse de le voir a l'oeuvre. On dit que les serviteurs de Savras sont parmi les plus grands devins de tout Toril. »

La prêtresse opina de la tête. Même si elle ignorait encore beaucoup, la piste tracée par le prince marchant promettait de leur faire découvrir ne serait-ce qu'un peu plus sur ce mal. Ce qui était déjà bien.