Pendant qu'il faisait les cent pas, le demi-elfe passa devant Grusktielle. Il s'arrêta, la regarda se gratter les ongles, regarda les autres membres du groupe, regarda de nouveau l'elfe, puis relevant la tête en direction d'Unnrmund avec un sourire :

« Je vote pour l'humain dont, sans vouloir t'offenser mon ami, je n'arrive pas à prononcer le nom »

Trina se redressa et fit mine de se diriger vers la porte.

« Je suis d'accord, mettons nous en route. Nous irons voir la bibliothècaire une fois sur place pour des informations complémentaires. Je vous rejoindrai devant, je vais faire mon paquetage et me préparer au voyage. J'en ai pour quelques minutes seulement »

Sans vraiment attendre la réponse des autres, elle franchi la porte, et s'éloigna vers sa chambre, sans doute.

« Trina a raison, mettons nous en route. Je vous attendrai à la sortie de la ville avec Ëko »

Il se dirigea en direction de la porte, prenant soin de saluer Jean Ravenot de la main, puis disparu

« D'accord. »

Gruktielle rangea sa dague dans un tour de passe-passe, la faisant pratiquement disparaitre. Puis elle se releva, suivant ceux qui commençaient à sortir. Mais elle se stoppa près de la porte, pour saluer.

« Monsieur Ravenot, je vous souhaite une bonne journée. »

La jeune elfe partit ensuite dans sa chambre, afin d'y récupérer ses affaires, avant de rejoindre ses nouveaux camarades.

Amusé par l'empressement joyeux de ses camarades, Kaha'lan sourit doucement et passa sa main dans ses cheveux. Une nouvelle aventure était toujours attendue avec excitation et empressement, et rien ne changerais jamais à ce sujet. Il posa sa main sur l'épaule du barbare et fit un signe de tête approbateur. Nul besoin de parler pour faire passer un message. Il s'inclina respectueusement une dernière fois devant Ravenot et se dirigea lui aussi vers la sortie.

« Retrouvons nous dans une heure à l'entrée de la ville, je vous présenterais de vieux amis et serait prêt à partir. Nous allons avoir un long voyage, prenez le temps de vous assurer que vous ne manquerez de rien. »

Puis il s'en alla calmement. Après tout, lui aussi avait des derniers achat avant de partir...

La barde failli bousculer le druide qui sortait de la pièce, alors qu'elle y passait la tête pour dire au revoir à la personne qui leur avait confié cette mission.

« Oh, pardon, mon cher. » dit-elle en souriant au druide qu'elle laissa passer.

Puis passa la tête par l'ouverture de la porte.

« Bonne journée à vous, monsieur Ravenot. En espérant vous revoir pour faire le compte rendu de nos trouvailles ! »

Puis elle s'eclipsa, avec son sac, son arc, et son instrument sur l'épaule, attendre devant l'établissement que les autres soient prêts à partir.

Chacun leur tour, ils s'excusèrent et chacun leur tour partirent s'occuper de vaquer à leurs occupations, que ce soit remplir un sac ou acheter du matériel, pour ensuite partir en direction de leur mission... Unnrmund se fit percer l'oreille et le pendent fut installé, cependant, il ne commença à fonctionner que le lendemain, le temps de laisser la magie établir le contact. Le barbare eut ainsi le "plaisir" d'entendre une voix jeune et fluette dans son oreille, une dénommée Adara, apprentie de la Guilde et chargée de maintenir la communication avec eux mais également, si le besoin en était, de mener quelques recherches de son coté dans les ouvrages de la Guilde si le besoin s'en faisait sentir.

----------------------Aujourd'hui-------------------

Le groupe cheminait tranquillement vers leur destination. Ils avaient pu voir leur destination au loin, du sommet d'une colline, et la majestueuse forêt de Sombrargent non loin. Au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient, les détails de la ville commençaient à mieux se percevoir et, finalement, ils arrivèrent en vue directe des fermes et derrière, le village avec une église en son centre. Mais ce fut surtout l'énorme bâtiment surplombant la ville depuis une colline qui attira leurs regards. S'agissait-il de la bibliothèque?

Longeant les champs et une crête, ils arrivèrent enfin à la ville de Boisargent, par le Sud.

Le trajet avait été un plaisir, cheminer dans Sheta était un retour à la nature, et l'elfe s'y sentait en paix. Dès la sortie de la ville, il avait retrouvé ses surprenants compagnons, une plante carnivore de la taille d'un homme semblait japper de bonheur de retrouver son maître, serpentant sur le sol plus que ne marchant, la plante attendait que son maître lui donne quelque chose. Le druide sortit alors un gros morceau de viande, un jambon complet, qu'il agita un peu devant son ami avant de lui lancer (pas loin au vu du poids) pour que celui-ci l'engloutisse rapidement. Et si cela avait pu paraître déjà surprenant, c'est à la vue d'un arbre géant, aux traits de femme, qui avait tout autant de quoi impressionner. Contrairement à la plante carnivore, répondant au doux nom de Krocus, la sylvanienne répondait au nom d'Huldra. Un peu inquiète à la vue d'autres femmes, elle vint enlacer Kaha'lan comme une mère éloignerait un enfant des autres, une expression mêlée de jalousie et de peur sur ses traits arboricole.

« Tout va bien Huldra, c'est avec eux que nous allons voyager mon amie. Et ces dames sont des compagnons elles aussi, elles ne sont pas là pour m'enlever à toi, veille sur elles comme sur moi... Quand à toi Krocus... PAS MÂCHER.... Ils ne sont pas comestibles... » dit-il en riant.
« Je vous présente mes amis, Krocus, qui est une plante carnivore, mais aussi affectueuse qu'un canidé. Et Huldra, qui veille sur moi depuis ma plus tendre enfance. C'est une Sylvanienne, parmi les derniers membres de son peuple. Il veillerons sur vous autant que je le pourrais aussi... Mais... pour Krocus... Veillez cacher toutes charcuteries... Il a le nez fin... et l'estomac profond... »

A la vue de Boisargent, Kaha'lan murmura quelque chose à son amie, qui avec un signe de tête s'éloigna un petit peu pour se cacher dans les bois avoisinants. Puis, après avoir installé Krocus dans le chariot que la guilde leur avait fournis, il lui demanda de rester bien caché le temps qu'ils prenaient contact avec le village, et que la plante devait garder le chariot.

« Joli petit village. J'espère que les gens y sont chaleureux. » Dit-il au groupe avec un clin d'oeil.

Maintenant que, profitant des chevaux fournis par la guilde, le groupe arrivait voyageait, Gruktielle se montrait curieuse de ce que les autres avaient à raconter. Son but, établir des liens, et tout simplement sympathiser avec ceux qui seraient ses équipiers pour cette mission.
On ne savait jamais.

Néanmoins, elle montrait clairement qu'elle comptait garder une certaine distance avec les autres elfes, pour une raison quelconque. Aussi chevauchait-elle plus souvent à proximité de Trina, Unnrmund ou Sufyân, pendant la route.
Et même avec Krocus et Huldra, elle se montrait amicale. Juste, pas vraiment avec les autres elfes.

Aah, Boisargent. Enfin ils arrivaient.

Sufyân, limite associal, était quasiment le seul à avoir oublié de saluer l’Oréade. Il se reprit juste avant de sortir, prenant exemple sur ses compagnons.
A la sortie de la ville, il reprit son compagnon : Un serpent constricteur de taille modeste, plutôt jeune. Le serpent voyageait soit dans son panier en osier accroché au sac à dos de son maître, soit carrément sur lui, enlaçant ses épaules et son cou. L'oriental le présenta comme s’appelant Khâlin.

Sufyân était un homme plutôt discret, parlant peu. Ses origines lointaines se traduisaient dans des rites originaux pour la région au matin ou au soir, et au thé à la pomme qu’il sortait parfois, le soir, et qu’il proposait à tous ses compagnons. Pendant les veillées, il pouvait animer la soirée de son de flute, enchantant ses camarades avec des airs d'ailleurs. Son curieux animal de compagnie, jeune et joueur, s’élevait alors de son panier pour entamer une danse hypnotique. Il accompagna volontiers les musiques de Trina, beaucoup plus talentueuse que lui.
Les compagnons du druide l’amusèrent. La nature pouvait parfois créer des êtres plus étranges que la magie.

« Nous voilà presque arrivé » constata-t’il.

En vue du village, Sufyân confia la garde de son sac et de son serpent – après avoir tiré quelques notes de flutes pour lui indiquer d’attendre dans son panier – à Unnrmund, capable de le porter en plus de ses affaires.
« Je pars observer le village » déclara-t’il, avant de se transformer en faucon et de s’envoler. Il irait faire deux ou trois tours au-dessus du village afin de repérer les éventuels points d’intérêt – sans savoir quoi vraiment chercher -, puis se poserait au sommet de la chapelle. De là, il regarderait la réaction de la population à l’arrivée de leur groupe hétéroclite : Des groupes se formaient-ils ? Des personnes partaient-elles subitement, laissant toute activité ?

Bien qu'à la première rencontre avec les compagnons de route de Sufyân et Kaha'lan, elle eu une petite moue inquiète, celle ci avait disparu rapidement après avoir fait connaissance avec cette petite ménagerie particulière. Krocus avait souvent un petit morceau de viande sechée qui lui volait à proximité, d'ailleurs.

Pendant le trajet, il ne fut pas rare d'entendre la voix de la barde résonner, tantôt pour chanter, tantôt pour raconter une histoire.
Elle parla de la bibliothèque de Boisargent, de sa nympe, gardienne des tomes anciens et de ce vieil arbre aux feuilles argentées abrité sous sa coupole. Entre autres babillements, les mots exportation du bois de Sombrargent et chou braisés aux saucisses de volaille seront entendu, entre deux faits plus intéressants.

Lorsqu'enfin ils s'approchèrent de la ville, Trina eu le regard fixé sur les bâtiments, passants de l'un à l'autre, absorbant ce qu'elle voyait.

« On dirait ... vous croyez qu'ils ont peur de nous ? Ou ils sont attaqués ?
Je viens de voir plusieurs personnes courir en direction de la ville, et crier "Ils sont revenus". »

Gruktielle tourna la tête d'un côté â l'autre, pour essayer d'identifier une quelconque menace.

Sufyân-faucon continua un moment à observer l'animation au centre du village. Ces réjouissances le mettait mal à l'aise, et pas seulement à cause de l'enquête. Pas la peine de prévenir ses compagnons : Il n'y avait là aucun danger et ils comprendraient le problème en arrivant.
Au contraire, il prenait son temps pour détailler la scène, comprendre qui semblait diriger ici, essayer d'observer les personnes ayant un comportement inhabituel en ce lieu.
Puis il s'envola pour mieux observer les mouvements en dehors de la place.

Une fois l’oreille percée, Unnrmund part rejoindre ses compagnons de route et voit avec stupéfaction tout cette ménagerie.
Mais qu’est-ce que c’est que tout ça, on m’avait pas dit que je devais faire équipe avec des plantes !!!

Durant le trajet, il prit le temps de faire la connaissances de tout le monde et finir par les accepter tels qu’ils sont tout en les rassurant que son coté rustre et froid n’était pas dirigé contre eux. Durant le trajet, le lendemain, lorsqu’il entend soudain la petite voix dans l’oreille, il ne peut s’empêcher par réflexe de se tourner.

« Mais qui me parle ? » dit-il devant toute la troupe étonnée avant de reprendre assez rapidement
« Ah oui, c’est vous !!!
Ma correspondante ... »


Une fois arrivé au village, il n’est pas étonné lorsque Grusktielle évoque les villageois, il a l’habitude de ses réactions lorsqu’il arrive quelque part. Malgré tout, il est intrigué par le fait qu’ils crient "Ils sont revenus".

De qui peuvent-ils parler ?
Est-ce que ‘est nous qui les impressionnons ou y-a-t-il vraiment une présence autre qui les inquiète ?

Dans le doute, il sort sa grande hache et commence à regarder tout autour de lui.

Le barbare observa les alentours et vit des fermiers quitter les champs en courant, se dirigeant vers la ville.

Lorsque Unnrmund voit que les fermiers quitter leur champs et courir vers l’intérieur du village, il se tourne vers ses compagnons
« Vous avez vu ces fermiers !!!
Ils quittent leur champs et courent vers le village.
Est-ce que l'un d'entre vous a vu quelque-chose qui pourrait expliquer cela.
Et ton faucon Sufyân, que voit-il ? »

Trina fut un peu interloquée et s'arrêta de jouer de son instrument.

« Ils ont reconnu des membres de la guilde, peut être ? »

Elle se retourna néanmoins dans tous les sens pour voir s'il n'y avait pas une information qu'elle avait raté, comme des gens qui sortaient de la forêt et qui auraient pu être perdus

« Je pense qu'on en saura pas plus avant d'être plus proche. »

Autrement dit, d'aller en ville, pour découvrir ce qu'il se passait, exactement.