Après une longue hésitation, Charlotte se décida à ne pas se rendre en ville.
Rester sur le bateau à flâner et surveiller les allées et venues ... lui permettrait peut-être d'y voir plus clair sur les implications des uns et des autres ...

Le jeune et le vieux se promènent dans la ville.

Il devient évident qu'ils sont suivis par 2 groupes différents.
Des Européens en groupe de 2. Qui ne sont pas si calés en filature...

Adrien souffle à son compagnon: " Pour le moment, faisons mine de rien. Si nous voyons quelque chose d'intéressant, ne nous arrêtons pas. "

Soudain, au coin d'une rue, un Fellah porteur d'eau derrière vous s'enfargea dans les pieds d'un de vos suiveurs.
Il en profita pour voler le portefeuille du jeune homme blond qui lâcha un fort « Teufel! »

S'ensuivit une altercation. Quelques minutes plus tard, le groupe d'Européens mené par le gros trentenaire rougeaud qui suivait le blondinet vint aux poings avec le premier groupe. En disant en français: « Nous vous tenons! »

Ensuite, 2 hommes à la moustache très britanniques, étaient accompagnés d'un groupe de policiers alexandrins, tentèrent d'intervenir.
Un petit vendeur de brochettes fut le seul à les voir arriver... les Français et les Allemands ayant déguerpis.

Sinon, un bel après-midi plein d'animation. Mais pas d'Isis en vue...

Pendant ce temps ...

Adrien cherche du regard une personne auprès de laquelle il pourrait se renseigner.

Adrien remarque que des policiers jettent un coup d’œil interrogateur sur la foule...

Nous nous approchons d'eux l'air de rien pour écouter leurs propos.

Pendant ce temps ...
Charlotte flâne nonchalamment sur le bateau
espionnant d'un air détaché les allées et venues des uns et des autres ...

En arabe

« Ces Français et ses Allemands... toujours à se battre sur tous les champs de batailles du monde, y compris chez nous.
Si seulement l'agent de Lord Cromer nous avait averti. Chut! l'un d'eux se rapproche. Heureusement que ces Européens ne parlent
pas notre langue! »

L'agent a réagit au fait qu'Adrien se rapproche...

Nous passons comme si de rien n'était !

Le steward du bateau rappelle respectueusement à Charlotte et Erich que le train est en gare.
Ils ont fait transférer les bagages du groupe et un fiacre leur est attitré pour atteindre la gare.

Pas en marchand perse en vue. Les Allemands poursuivent vers Le Caire. Ils se joignent à vous dans le fiacre.
Des archéologues pourraient en dire plus sur Isis...

Quand aux 2 excursionnistes, ils atteignent la gare sans encombre et sans aventure supplémentaire...

Eustache suit Adrien, le laissant mener la visite. Il y a de quoi ravir son insatiable curiosité partout autour de lui et, donc, peu importe la direction dans laquelle nous nous rendons... Il se contente de surveiller l'heure de temps à autre, histoire de s'assurer ne pas louper le train, ainsi que les alentours, des fois que nous serions suivis par quelqu'un de connu.

En passant devant les policiers, il ne peut s'empêcher de les saluer d'un signe du chapeau : « Bien le bonjour, Messieurs ! » Étant donné son métier, il a en effet tendance à considérer les représentant de l'ordre de tout pays comme des collègues.

Dans le fiacre, il laisse les allemands prendre la parole si ces derniers le souhaitent. Il n'a aucune animosité contre eux, mais ne parle pas leur langue ; s'adresser à eux en français ou en anglais pourrait créer des tensions inutiles. Ils les salue donc respectueusement mais silencieusement d'un signe de tête en montant.

Arrivé à la gare, sa première pensée va vers Élisabeth et il s'enquiert aussitôt de sa santé.

Dans le fiacre, Erich s'assied les jambes croisées et les mains jointées sur ses genoux. Souriant comme dirigé par un rayonnement extraterrestre, il parle à Charlotte.

« David et moi avons passé un bon matin avec des pommes de terre et des souris. Tu as l'air d'avoir été productive sur le bateau. As-tu des nouvelles pour nous ? »

Dépitée de n'avoir pas perçu la moindre activité louche à bord du bateau, Charlotte prépare le rapport de ses observations de la journée pour ses comparses quand ils reviendront : « Le personnel a préparé la salle pour le dîner et l'eau a clapoté contre la coque toute la jouirnée ... A part cela, rien de notable à signaler ... Du moins rien que je ne sois parvenue à remarquer. »

Une fois tout le monde installé dans son compartiment, dans la mesure où nous sommes seuls, Adrien rend compte de l'excursion en ville.

Dans la mesure où j'ai compris que nous restions quelques jours au Caire, il suggère que le groupe contacte un archéologue.

Vous arrivez au Caire tard le mercredi 6 juin.

En vous informant, on vous indique que le correspondant de Lord Princeps est domicilié en plein souk. Un guide est requis pour s'y retrouver...
Quant aux archéologues, le Musée du Caire en rengorge.

Une bonne nuit de sommeil au Ména est requise.

L'Hôtel Mena House, situé à proximité des Pyramides, est un ancien pavillon aménagé par le khédive Ismaïl Pacha pour accueillir l'impératrice Eugénie lors des cérémonies de l'inauguration du Canal de Suez. En 1880, il a été racheté par un couple d'Anglais qui l'a transformé en hôtel de luxe et lui a donné le nom de Mena, le premier des 76 pharaons égyptiens figurant dans les célèbres Tables d'Abydos; toutes les célébrités du monde entier y ont séjourné depuis.