« Un excellent idée ! » s'exclame-Erich à la suggestion d'Eustache. « J'avais pensé que nous pourrions faire une promenade hier soir après que notre hôte se soit couché tôt, mais nous avons tous choisi l'oubli du sommeil à la place. »

Erich se lève pour une promenade.

« Monsieur Durousseau, malgré mon opinion négative de votre profession, je me trouve plus en plus chaleureux envers vous. Vous êtes discrètement attentif et j'espère que nous profiterons des notes bien organisées de nos nombreuses conversations avec des locaux.

Souhaitez-vous partager une histoire pendant que nous nous promenons, quelque chose que vous avez peut-être recherché et publié dans le passé ? »

Puis, Erich tourne vers Adrien : « Et monsieur Prêle, j'ai hâte d'en savoir plus sur vos observations jusqu'à présent aussi. »

Adrien Prêle Kane is his nickname, jram!tente de se renseigner à l'endroit le plus fréquenté, la taverne où l'on vous sert un vieux whisky local de bonne tenue.

Il est si poli et fier de vanter la combativité des régiments d'Highlanders qu'il obtient des informations plus rapidement..

Que voulez-vous, à Beauly on n'aime pas trop que des étrangers posent de multiples questions. On vous indique la maisonnette du cocher.

Paul Fergusson est un gentil garçon d'une vingtaine d'années environ, les cheveux roux en bataille et un accent rocailleux à couper au couteau. Il est fort étonné de vous voir arriver non pas par le train mais de l'extérieur de Ia gare. Que tout le monde se rassure, Paul est malin, ouvert et plutôt bavard pour un natif de Beauly.

Il répondra sans se faire prier aux questions des étrangers venus de si loin pour assister à la fête que donne son Lord. Malheureusement Paul n'est pas plus au courant que n'importe quel autre habitant du village. Il sait simplement que si James Princeps a organisé un grand bal masqué et que de nombreuses personnalités y sont conviées.



« "Notre Lord, c'est la gloire du pays. Croyez-moi, je vous plains de ne pas être écossais, vous auriez compris quelle fierté on ressent quand on entend parler de lui. Sir Princeps est l'étendard des Highlands. Du coup, à Londres, personne ne se moque plus de nous. S'il avait vécu quelques siècles auparavant, nous serions encore indépendants. Remarquez, je ne fais pas de politique, moi, c'était juste pour dire. Par contre, je ne sais pas ce qui l'a décidé à donner ce bal masqué. Cornebouc ! (vieille injure écossaise aujourd'hui désuète) avoir choisi Jack l'Éventreur pour thème de la fête, moi cela m'amuse, ça va rappeler de bons souvenirs à ces cochons d'Anglais...

Excusez-moi, Messieurs-dames, mais on m'a dit que vous étiez tous des Français ou un Américain. alors je peux me permettre n'est-ce pas? Mais vous ne savez pas la meilleure! Au village, on discutait sec à la taverne. Eh bien, il paraît que le vrai Jack l'Éventreur sera là, incognito. Pensez donc ! Quoi de plus facile pour un assassin en liberté que de se cacher parmi toutes ces personnalités déguisées. Et puis, après tout, il s'agit bien d'un bal en son honneur, non ? »

Le prochain train en provenance d'Édimbourg ayant pris du retard, la calèche de Paul Fergusson se met en route vers 9h30 du matin, dès que vous ayez pris place à bord. Le trajet ne prend pas plis d'une vingtaine de minutes. Le pays traversé est fort beau.
Quelques roches éparses au milieu d'un océan de verdure, des buissons touffus et des arbustes vigoureux composent l'ensemble du paysage. Le chemin est accidenté, mais le conducteur semble connaître le parcours, et le voyage est des plus agréables. Les personnages peuvent jouir à leur aise de la beauté de la campagne écossaise. Bientôt le portail de la propriété de sir Princeps apparaît au détour d'une petite colline boisée. La demeure du gentilhomme écossais n'est pas à proprement parler un château, mais plutôt une imposante bâtisse du début du XIXème siècle. Sobre et rustique, elle comporte trois étages. Le parc, assez vaste, est planté de peupliers et de chênes verts. Ne paraissant pas répondre à une logique particulière, ce jardin a un style naturel et sauvage des plus appréciables. Le tout forme un ensemble harmonieux d'où se dégage une mitaine force primitive à l'image de son impressionnant propriétaire.

Adrien regarde autour de lui, intéressé ....

Eustache sourit aux blagues du jeune cocher. Ce genre d'humour un peu bête lui plait...

« Jack l'éventreur ? » demande-t-il, lorsqu'il dit qu'il sera là. « Diantre ! C'est un travail pour Sherlock Holmes et Watson ! Heureusement qu'ils seront eux aussi de la partie... », ajoute-t-il en riant.


« Avec plaisir, mon cher, avec plaisir… » Eustache raconte alors une histoire de maison hantée sur laquelle il a enquêté, une de celle que sa science et son sang froid n'ont pas réussi à résoudre… Il explique alors sa méthode, très proche de celle de Sherlock Holmes, précise-t-il.

« Il s'agit de s'intéresser aux faits et seulement aux faits. Dès qu'on commence à accréditer ce que les témoins disent, on est fichu. On croit nous-même aux phénomènes surnaturels et notre imagination fait le reste ! On ne peut plus voir la réalité telle qu'elle est, notre esprit la déforme. Les faits, par contre, peuvent avoir plusieurs explications auxquelles il faut rester ouvert. Un objet bouge ? Soit. Les courants d'air, peut-être. Un trucage ? Fil de nylon, aimant… Il y a plein de solutions possibles. Et comme le dit ce cher Arthur Conan Doyle dans la bouche de Sherlock Holmes, une fois que l'on a éliminé toutes les autres solutions, celle qui reste, quelle qu'elle soit, est forcément la bonne… C'est exactement ainsi que je procède.

Pour cette maison hantée, j'avoue cependant être resté sur ma faim. Je n'ai rien trouvé qui puisse justifier le fait que les meubles bougeaient la nuit dans le grenier, malgré toutes les précautions que j'ai prises (scellés avec des cachets de cire pour m'assurer que personne n'entrait dans la pièce, farine discrètement répandue sur le sol pour détecter d'éventuels pas, etc.). J'ai donc dû me résoudre à conclure dans mon article que le mystère demeurait… Oui, seulement que le mystère demeurait. Car il faut rester humble. Ce n'est pas parce que je n'ai rien trouvé que personne d'autre n'aurait pu y arriver… »

Dès l'arrivée dans la demeure de Lord Princeps, Eustache scrute attentivement tout ce qu'il peut (les lieux, les gens), tel un détective à l'affut du moindre indice…

Lord Princeps vous attend sur le pas de la porte. Fidèle à sa réputation, il porte un magnifique kilt. Cet homme est une force de la nature, comme le laisse supposer sa grande taille. Chaleureux et amical, il s'étonnera cependant de la présence de nos amis de si bonne heure.



« Vous n'avez pas compris "19h" comme heure d'arrivée ? »

Jean-Philippe se cache de honte...

L'intérieur de sa somptueuse demeure est dotée d'une décoration qui ne trahit nullement l'impression laissée par l'architecture extérieure du bâtiment : meubles de bois foncé, tentures rouges, armures et blasons de famille complètent le tableau. Lord Princeps, s'il accepte de les loger et de les inviter à la petite réception du soir, semble pressé de les laisser aux soins de ses domestiques..

Erich écoute attentivement pendant qu'ils se promènent dans le village. Après qu'Eustache a fini, il fait un commentaire : « Je pense que cela montre une grande sagesse de votre part, rarement vue chez les journalistes, de reconnaître les limites de votre propre compréhension.

There is more in heaven and Earth, Horatio, than is dreamt of in your philosophy ... heu ... comment dit-on ... il y a plus au ciel et sur terre, mon cher Eustache, que ce dont vous imaginez dans votre philosophie. »

Lorsqu'il est accueilli par Princeps, Erich observe avec ironie l'embarras de Jean-Philippe, mais reste imperturbable.

« Erich Morphy, à votre service M. Princeps. » Dit-il en s'inclinant, ses cheveux bien huilés brillent au soleil.

Il y a 2 domestiques qui attendent vos bagages...

Lord Princeps dit: « Mes gens vont vous reconduire à vos appartements... »

Il semble absorbé par d'autres préoccupations.

Adrien est très gêné et essaye de se faire discret. D'un autre côté, il n'est pas mécontent de pouvoir faire connaissance avec les lieux avant le début des festivités. Il se laisse donc conduire.

Une fois les bagages déposés, comptent-vous visiter (fureter) une des pièces suivantes? Discrètement ?
Elles ne sont pas verrouillées...

Erich est content de visiter les pièces non-verrouillées, surtout avec Adrien à son côté. Il ne furète pas.

Nous sommes d'accord, sans oublier les jardins.

Tient! Il semble que le bureau est déverrouillé... Quelqu'un veut y aller ?

« Après vous. » dit-Erich en ouvrant la porte pour Adrien (et Eustache et Charlotte s'ils sont présent).

Curiosity killed the cat

dit l'adage. Mais les indices concordent... La controverse sur l'heure d'arrivée, l'absence de domestiques et du maître... on dirait que TOUT s'enligne pour que vous entriez dans le bureau pour y fureter... Enfin, ceux qui en ont l'audace.

Les livres dans la bibliothèque sont classiques; romans, tant d'auteurs écossais que français, européens, américains et même... anglais, biographie, botanique. le secrétaire est fermé à clé.

Non... la phrase écrite au dessus de la cheminée vous intrigue.

Eustache suit bien évidemment ses camarades, ne pouvant s'empêcher de regarder un peu partout… Il ne touche évidemment à rien et insiste pour que ses amis en fasse autant : « Nous avons déjà commis l'erreur d'être bien trop en avance, ne commettons pas celle de toucher aux affaires de notre hôte sans sa permission ! » Mais tout observer avec attention, il ne peut s'en empêcher !

Il admire le mobilier, les tableaux, la bibliothèque… Tout ce qu'il voit à droite et à gauche… Et note avec soin la phrase inscrite sur le linteau de la cheminée dans son carnet. Un première énigme, pense-t-il ? « Qui est cet abbé décédé ? Serait-il enterré à côté d'une rivière ou d'un lac soumis à des crues et des décrue ? » pense-t-il tout haut. « A moins que ce ne soit encore plus métaphorique que cela… »

Adrien regarde attentivement, se tenant sur le pas de la porte.

il se demande si l'inscription en vieux français ne remonte pas à la auld alliance.

Et il se réserve de réfléchir plus tard à l'inscription.

" Je propose que nous fermions cette porte. Notre curiosité deviendrait de la discourtoisie si elle persistait "


https://fr.wikipedia.org/wiki/Auld_Alliance