Morgan Kane a écrit :
Adrien va à la bibliothèque coloniale pour y chercher tout ce qu'il peut trouver sur leurs adversaires et sur les sectes présentes dans l'île.
Il cherche aussi une référence à un spécialiste vivant et présent dans l'île.
Morgan Kane lance 3d6 et obtient 12 (6, 3, 3)Adrien, quant à lui, trouva des renseignements sur la secte des Thugs, adorateurs de Kali. Si ils sont toujours actifs près de 60 ans après leur chute, ils seront difficiles à différencier du commun des mortels...
Il semble également que le tatouage de leur ennemi persan n'est pas celui des thugs mais représente Tiamat, une autre représentation de la déesse mère primitive
elle aussi une figure féminine que combat le maître des dieux patriarcal.
► Afficher spoilerAdorateurs de Kali, les Thugs formaient une confrérie d’assassins professionnels3, qui, par groupes de 10 à 40, plus rarement 200 personnes, parcouraient l’Inde sous le costume d'honnêtes voyageurs et obtenaient la confiance des voyageurs des classes les plus aisées. Ils s’interdisaient de sacrifier certains de leurs contemporains dont le meurtre ne satisfaisait pas Kâlî. Parmi ceux-ci, on trouvait les femmes, les blessés, infirmes ou lépreux, les artistes tels que les danseurs, les poètes ou les musiciens (métiers brahmaniques de hautes castes), les saints hommes itinérants comme les sadhus ou les fakirs (leur équivalent musulman) et les pauvres gens de basse caste comme les blanchisseurs, les balayeurs, les forgerons, les charpentiers et les presseurs d’huile. Les Sikhs étaient aussi, semble-t-il, tabous. Les enfants présents dans les caravanes attaquées devaient être adoptés par les Thugs et intégrés à leur secte.
Au xixe siècle, l'organisation existait probablement depuis six-cents ans.
Les Thugs reversaient leur butin aux prêtres/brâhmanes de l'organisation.
Les croyances des Thugs étaient un étrange mélange, mais ce ne fut pas le seul en Inde, et ils se recrutaient parmi les croyants des deux religions, hindous et bouddhistes. Cependant, ils rendaient un culte fervent et sans influence islamique à Kâlî. L'assassinat en vue d’un profit était, pour eux, un devoir religieux et était considéré comme une profession sainte et honorable.
La fraternité des Thugs utilisait une sorte d’argot appelé Râmasî ainsi qu’un ensemble de signes par lesquels ses membres se reconnaissaient, même s’ils étaient originaires de régions très distantes de l'Inde. Ceux dont l'âge ou les infirmités ne permettaient plus de prendre une partie active dans le meurtre rituel continuaient à participer comme observateurs ou espions. Cependant, du fait de leur organisation élaborée, du secret entretenu et de la sécurité assurée autour de leurs opérations, et du prétexte religieux dans lequel ils enveloppaient leurs exactions, ils n’étaient pas identifiés comme des criminels et continuèrent durant des siècles à pratiquer leur métier d’assassins, sans susciter d'enquêtes de la part des râjas ou des nawâbs.