D'Estremont est tout autant révulsé

« Comment osez-vous ? Nous sommes en ce siècle une civilisation libérale, scientifique et morale!
Les peuples inférieurs de la Terre sont guidés par notre Lumière.
La science triomphante nous permet de sauver des milliers de vie. Adieu Choléra et Thyphus!
Adieu Peste Noire et la Rage! Nous tuons l'ennemi de manière humaine, sans souffrance.
Nos missionnaires apportent la Vrai Foi aux jaunes, aux rouges et aux noirs.
Nous, Européens, sommes les êtres les plus moraux de l'Histoire du Monde!

Je ne vous permet pas de remettre notre force morale en question, madame la socialiste!
Les pauvres que vous soignez, nous les éduquons gratuitement jusqu'à 14 ans!
Jules Grévy doit se retourner dans sa tombe!
La France est LE pays le plus moral du Monde, ne vous en déplaise!

Vous mériteriez de crever du coeur dans 2 mois, traitresse à votre nation! »

Il se ressaisi

« Dans notre manséitude, nous pourrions vous aider. A l'égard de votre nom, à
défaut de vos actions... » Il semble s'être documenté sur Charlotte

Estomaquée, Charlotte en reste sans voix.

D'Estremont attend la réponse des autres.

Élisabeth l'aventureuse répond présente.
Est-ce par soif de mystère ou pour préserver sa vie ?

Jean-Philippe semble plus hésitant...


« Nous ne sommes pas des enquêteurs de la Police...
Je préfère rechercher mlle Lofting. Elle est aussi en danger »



« Lofting... Hum... Cette dame aurait 50 ans aujourd'hui.
Son entourage dit qu'elle est en Italie en ce moment, à Pompéi.
Je m'interroge sur sa vrai identité! »

Élisabeth répond


« J'en était sûr! Une espionne anglaise!
Enlevée ou tuée par les Allemands! »



« Cela reste à prouver. la France peut aussi avoir d'autres ennemis.
Mais le Second Reich reste notre premier suspect... »

L'inspecteur Boxberger revient avec une statuette de style hindou fait
d'un métal noir.

D'Estremont poursuit:



« Elle mesure 25,2 cm. Son métal semble indestructible.
Joseph Lacombe est l'antiquaire qui lui a vendu l'objet. Voici le
reçu, toujours accroché au pied par une ficelle.

Nous avons purgé tout poison qu'elle aurait pu contenir.

24 rue des Francs Bourgeois, à quelques pas de la place des Vosges.
Vous irez saluer le fantôme de Hugo de ma part!
Je puis mettre un fiacre à votre disposition, s'il vous agrée. »

"Calmons-nous! Calmons-nous!", dit Bernard plus pour lui que pour qui que ce soit d'autre.

D'une voix rapide trahissant une inquiétude gardée à l'intérieur de lui:
"Je suis sûr que personne n'aura aucun souci. Nous allons nous en tirer. Après tout, la science a réussi à faire s'envoler nos concitoyens dans le ciel. Il n'y a pas de raison que nous ne puissions pas être soignés."

Croyant petit à petit à ses propres mensonges:
"Oui et de plus 3 mois c'est très long. Et dans le domaine de la science où chaque jour une avancée surgit, c'est sûr, nous ne risquons rien. Je suis vraiment soulagé. Il ne nous reste qu'à trouver l'origine de ce bacille et tout le reste ira bien."

S'emportant un peu, pour oublier la situation misérable dans laquelle il est:
"Je vais même vous dire, c'est un chance que ça soit tombé sur nous! Nous sommes des jeunes gens plein d'énergie et c'est grâce à des personnes comme nous que la science fait des miracles. C'est sûr! L'antidote portera même notre nom!"

« Je... je suis heureux de voir que vous avez le moral! Hardis! »

On entend une clochette, en bas dans la rue, sous la fenêtre

« Ha! voilà votre coche.
La France compte sur vous! » Si Auguste a des questions, je reviendrai en flash-back

Vous remontez le quai des Orfèvres, sur le quai de l'Horloge et
le pont Notre-Dame pour encore prendre la rue de Rivoli.
A gauche, le Louvre se profile à quelques rues, à droite, le Marais.


Jean-Philippe se penche hors du fiacre en direction
d'un vieil homme barbu avec lunettes. Il crie

« Hé! Émile! On se voit ce soir au café!
Je te raconterai mon aventure, tu me donnera des nouvelles!
Quoi, un prix Hobel ? Qui est cet Hobel ? Ha! Nobel!
Prix de littérature ? les Suédois vont te nommer pour l'an prochain ? »

Il se tourne vers vous

« Désolé. Zola est sourd comme un pot... Continuez sans moi!
je vous rejoins dans 2 minutes. »

La boutique de m Lacombe, l'antiquaire qui a vendu la statuette,
est sur la rue des Francs Bourgeois. au nord de la maison
du grand auteur.

Élisabeth regarde sa consoeur avec un air
de professeur qui rabroue gentillement son élève.
Ou une membre de la Haute Société qui sait savoir être "comme il faut".
Mieux que l'arriviste jeune socialiste. Sentiment déja vécu il y a 2 ans...


« Charlotte, bien que je trouve cela excitant,
nous ne sommes pas au théâtre. Le programme
est improvisé. NOUS en sommes les protagonistes.
D'abord, trouvons d'où vient ce brûle-parfum! »

Élisabeth poursuit, quelque peu excédée.


« Élémentaire, ma chère Charlotte!
Ici sied l'antiquaire qui a vendu la statuette.
Tel mon héros favori, demandons d'où vient l'objet.
Vous serez ma Watson. »

Elle se tourne vers Palanchini qui vient d'arriver.
Gallement, il lui ouvre la porte de la boutique.

Un homme dans la cinquantaine les reçoit.



« Puis-je vous aider ? »

« Assurément ... » dit Charlotte sur son ton le plus suave de son répertoire
« Nous cherchons les origines d'un objet très particulier ... »
...
...
...
« Le brûle-parfum ci-présent sur cette reproduction ... »