Après un long voyage ou seulement même une journée, l'envie vous étreint, il est temps d'aller boire un verre.
Où que vous soyez, votre regard se porte alors sur une bâtisse. Son enseigne: " La Taverne du Bout du Monde "
« C'est parfait », vous dîtes-vous, « je n'aurais pas eu longtemps à chercher. Allons-y. »
L'entrée débouche sur un petit couloir de quelques mètres.
Au bout de celui-ci, des senteurs, des sons, des paroles s'entremêlent dans une ambiance difficile à imaginer mais qui vous donne le sourire aux lèvres. Une lumière vive vous empêche de voir au bout. Vous avancez, attirés par la promesse d'un temps mémorable.
Vos mains cachant vos yeux, vous franchissez le seuil de la lumière vive, et vous voilà transporter " Taverne du Bout du Monde ", la légendaire taverne interdimensionnelle.

à vous de jouer, faîtes vous plaisir ^^

Morgan laisse ses yeux s'accoutumer et regarde le vaste espace, la piste de danse au milieu, le bar, la scène le coin des joueurs de cartes et les tables pour les consommateurs. Il admire les serveuses et serveuses, pour leur dextérité. Le quatuor de musiciens joue un air d'autrefois et la chanteuse s'acquitte bien de sa tâche.

Il remarque que la salle s'ouvre sur deux terrasses au bord de l'eau, la première couverte d'une tonnelle, sur laquelle des couples dansent, la seconde ombragée par deux chênes plus que centenaires.

Ce qui l'intéresse le plus, lui, voyageur, est l'assemblée des clients, venus de tous les mondes et de tous les temps. Certains peuvent être connus mais personne ne les dérange.

Il cherche un coin tranquille et se pose mettant son épée au râtelier prévu à cet effet mais gardant son pistolet à sa ceinture.

(Si cela ne convient pas aux modos, ils peuvent supprimer)

Au fond de la salle, au-dessus du quatuor de musiciens, une sorte de canal de naissance s'ouvre dans l'air. L'espace semble se soulever et travailler comme s'il essayait d'éjecter une post-naissance.

Au lieu de cela, un type à capuche en rouge et vert, puant le vin de sureau est poussé comme du pus qui explose d'une acné. Il tombe de l'air au fond de la scène.

« Puuuuuu... tain. » Grogne-t-il.

Il essaye de se lever, mais trébuche et tombe dans la batterie.

« Crash ! Boum ! Tsssch ! »

« Qui a installé la batterie ici, hein ? » Beugle-t-il en se levant.

Ses yeux se tourne dans son crâne comme une machine à sous. Apercevant le barman, il sort de la scène en direction du bar, renversant un pichet de vin avec son coude maladroit en passant.

« Hou-là mon pote ! » dit-il beaucoup trop fort au barman : « Moi, j'ai un problème : je n'ai pas de fric.
Tu as un problème : un manque de sécurité ... »

En arrivant au bar, il ne s'arrête pas, mais grimpe au-dessus du bar et tombe derrière.

« Tu grattes mon dos et je gratte le tien. » Il se lève et commence à se verser une bière du fût.

« Laisse-moi boire et je m'occuperai de clients perturbateurs comme ce mec. » Dit-il en gestant vers Morgan Kane avec sa bière.

Morgan regarde le guignol dégringoler de l'autre côté du bar et hausse les épaules en voyant l'état du type. Vu la foule, ses chances d'arriver jusqu'à lui sont faibles.

Un colosse vêtu aux couleurs de l'établissement se penche au dessus du bar et regarde le guignol : " Monsieur a besoin d'aide pour trouver une place ? Ou monsieur souhaite se reposer dans une de nos chambres? "

Le guignol tourne la tête et trébuche comme s'il avait le vertige.


« Tu as une place pour moi ? »

« Oui, nous avons une place pour tout le monde. » Réponds-le colosse.

« Même les uns qui n'ont pas du fric ? »

« Eh bien ... » souris-le colosse en menant le guignol loin du bar. « C'est un espace étroit, et vous devez le partager avec un autre bâfreur affamé, mais oui, nous avons une place. »

« Heu ... d'accord, ça me va. »

Le colosse mène le guignol au milieu de la piste de danse.

« Ici ? »

« Pas exactement. » il sourit en manipulant un bouton secret sur un pilier à côté de la piste de danse.

Au-dessous des pieds du guignol, un portail interdimensionnel, parfaitement carré, s'ouvre. Le guignol tombe dedans.

« Wilhelm Scream ! »



« Un manque de sécurité, hé hé ! Pas ici ... »

Morgan hausse les épaules ......et regarde une serveuse arriver vers lui.

Bonsoir monsieur

Bonsoir mademoiselle

Que prendrez vous ? Ce soir, nous avons trois plats du jour : " Une côte de bœuf, un poisson cuit sur la braise et un ramen de nouilles végétarien. "

" La côte de bœuf, s'il vous plait, avec un bon vin blanc, un peu sec. "

"Bien monsieur" Elle part.

Morgan regarde autour de lui et contemple le spectacle.

Elle pourrait ressembler à une serveuse, mais ce n'en est pas une.
On pourrait la prendre pour une voyageuse,
mais elle doit alors être cliente depuis assez longtemps pour avoir laissé dans sa chambre ses effets de voyage.
Ou alors ... c'est qu'il manque des cases à votre système de classement ...
Ce doit être cela, plus certainement.

Elle déambule entre les tables et les différentes baies et fenêtres.
Elle guette ...

Elle lance au barman un petit sourire entendu.
Lui, il sait ce qu'elle souhaite.
Mais comme il ne peut pas lui fournir ce qu'elle désire, il hausse les épaules d'un air navré.

Alors elle continue à guetter ...

« Quelle est donc cette lumière aveuglante qui agresse mes yeux au bout ce tunnel....ainsi donc je suis bien mort semble-t-il...
Et j'ai récupéré l'usage de mes jambes également »dit Ibrahim tout en marchant vers la lumière.

« Quelle est cette diablerie ??? c'est ça le paradis ? » s'exclame-t-il en découvrant la taverne.
« Ma foi, après tout, paradis ou non, j'ai soif, et je mangerais bien quelque chose. »

La taverne est bondée et il ne voit qu'une table où un seul homme s'y trouve, en train de commander à une serveuse.
« La même chose pour moi s'il vous plaît.
Permettez que je m'assois, j'ai fait un grand " voyage " et j'aurais bien besoin de me restaurer un peu. »

L'homme qui se présente à Morgan est grand et longiligne, son long visage au teint hâlé est entourée de deux longues pattes de barbe. Il porte une tunique en lin blanche assez large et ses jambes sont couvertes d'une armure de plate en métal travaillé et ciselé. Du travail d'orfèvre.
« Permettez que je me présente.... je suis Ibrahim Estopoulos, armateur »

Morgan répond : " Morgan Kane, voyageur. Asseyez vous bien volontiers."

Il remarque la jeune femme en se demandant ce qu'elle guette. Il lui sourit brièvement.

Il est fatigué, il a faim, il a soif. Il ira profiter des bains de l'auberge quand il sera restauré.

comme, manifestement, ce qu'elle cherche ne se trouve pas là,
la jeune femme quitte l'auberge ...

Elle déambule dans la rue ....

Ibrahim prends une chaise, étale ses jambes de tout son long et croise ses bras sur sa poitrine.

« Et d'où venez-vous comme ça Messire Kane ?
Cet endroit est ma foi des plus curieux, je n'ai jamais vu telle taverne auparavant....et pourtant j'en ai vu des choses....mais alors là, c'est tout autre chose. »

Morgan sourit : " D'où je viens? Si je vous disais des Etats-Unis d'Amérique, sur la planète Terre, dans son 20ème siècle, cela vous dit quelque chose? Ce n'est pas la première fois que je me trouve ici. Il arrive que els lieux changent entre deux visites, sauf le personnel. Un conseil, soyez prudent et discret. Il y a des codes à respecter. "

« Hummm, je connais de nom l' Amarekh, et je viens d'Europa moi-même, de l'île de Chypre pour être précis... Et si ma mémoire est encore bonne, nous étions au 53ème siècle.
Se pourrait-il que ta terre soit la mienne ? hummmm voilà qui est intéressant. »

Ibrahim se tourne alors pour regarder un peu mieux ce qui l'entoure.

Derrière le comptoir principal il y voit une créature humanoïde bizarre. Une grosse tête bosselée, des "sourcils " qui ne semblent faire qu'un avec d'énormes oreilles rondes , un nez rempli de crevasses et des dents aussi aiguisées que celles d'un requin.
Au même instant la serveuse lui passe la commande « QUARK.... Deux côtes de boeuf et une bouteille de vin blanc sec »
« T'as qu'à le faire toi-même, c'est pour ça que j'te paye »lui réponds-t-il durement d'une voix nasillarde.

Morgan : " Manifestement, nous ne venons pas de la même époque! Et probablement pas de la même ligne temporelle. Mais vous devez savoir tout cela? "

Un mec vêtu comme paysan court dans la taverne.


« Excusez-moi, mais est-ce que l'un de vous a vu une belle femme, blonde aux cheveux, portant un pendentif vert ? »


« Elle a déjà quitté l'auberge, par là. » Dit-le colosse en faisant un geste vers une porte.

« Ô, pour déambuler dans la rue ... assurément ! » L'homme curieusement beau sort en courant.

« Non, pas dans la rue ... toutes les portes mènent à vos univers. » le colosse prévient l'homme, TROP TARD, car il a déjà franchi la porte.

« Wilhelm Scream ! »

... ...

M/organ: "Effectivement, il est fantastique. Pour le comprendre, vous devez renoncer à votre conception classique du temps et de l'espace. Imaginez qu'il existe non pas un seul univers, mais des milliers, chacun avec sa propre histoire. Certaines histoires sont proches les unes des autres, pouvant ne différer que par un détail, d'autres sont très éloignées. Certaines personnes acquièrent la capacité ou sont condamnées à voyager d'un univers à l'autres. Certains endroits comme celui-ci sont reliés à plusieurs autres univers. y arriver signifie bénéficier d'un statut privilégié.

Par ailleurs, chacun voit cet endroit selon ses conceptions et ses habitudes. Pour moi, elle fonctionne selon la technologie dont j'ai l'habitude." Il montre à trois tables de là, deux hommes, un colosse roux armé d'une gigantesque épée et un petit homme en gris armé d'une rapière et d'une dague :" Pour ces deux personnes, c'est une taverne médiévale." Et il montre une table où 6 personnes sont assises, deux couples jeunes, un vêtus de sortes de combinaison, un homme plus âgé, dont la relation avec une des jeunes femmes ne fait aucun doute, et un ursidé colossal, qui s'exprime par borborygmes : " Et pour ceux-là, ils voient l'endroit comme s'il était situé sur une planète lointaine de leur univers. Certains ne sont même pas conscients qu'ils ne sont plus chez eux !

Bon, j'ai trop parlé. A toi si tu le souhaites. "

Morgan se détend au fur et à mesure qu'il mange et boit.

Qui sont les 8 convives désignés par Morgan ? C'est facile pour au moins 4 d'entre eux !!!

Télesphore Trépanier était attelé à sa charrue.
Les semailles avaient été profitables ce printemps.
Le mois de juin s'annonçait chaud et humide. En tout cas, c'est ce que l'Almanach populaire catholique annonçait
pour cette année 21.

Son fils de presque 7 ans, Lucien, s'avançait vers lui

« Popa, Popa, il y a un monsieur au portail. Y dit qu'il vend des En-cy-clo-pédies.
C'est quoi, popa, dit-moi ? »

Ca, mon flo, c'est des livres qui rendent intelligents! La maitresse d'école du 3e rang, elle a juste des livre de
Cathéchèse et des vieux atlas du Dominion a te montrer pour apprendre à lire. Ces livres, c'est de l'or en barre! Mais ça côute la
peau des fesses, 10 piasses au moins!

« Popa, il dit qu'il a un deal pour toi. C'est un angla! »

Batinsse! Je crois ben qu'une encyclopédie sera bien pour moi, les 5 enfants et ma Louisa. Allons voir!

Un jeune homme de quelque 35 ans se présente

Je me nomme Thadeus K Jennings et je viens de Maple Grove.
J'ai un deal pour vous. L'encyclopédie Britannica en français pour
2 piastres et 25 cents seulement! Pour le 2e anniversaire de l'Armistice.
Il m'en reste 1, j'ai vendu les autres à travers la Province et les "States".
Je vous la laisse à prix d'ami!

Le jeune homme était fort intéressé de ce cadeau. Ces petits-enfants et arrières-petits-enfants
dont un certain Michel profiterons encore ce ce trésor merveilleux.

Il topa, alla chercher son bas de laine sous le matelas et règla le "Bloke" d
u village des Anglais situé à 50 kilomètres au nord.

Avant de montrer ce trésor à sa marmaille et à son épouse, il se retira dans la grange.
Quand il ouvrit la 1e page, il lit

« Avertissement. Ce document vous transportera dans un monde ou le merveilleux côtoit la science.
N'en abusez pas. La lecture devrait être limitée à 1h par jour. »

Notre cultivateur ayant quitté le village de St-Louis-de-Gonzague et il quelques années en chicane avec le
curé n'en avant pas cure.
Négligeant poules, veaux et cochons, il se plongea dans le récit de la Grande Guerre avec passion.
Passion, plus que talent, car il lisait fort lentement, n'ayant complété que sa 7e année.

récit d'un Poilu
... et c'est alors que l'obus éclata à 3 mètres au dessus de la tranchée,
semant l'effroi parmi les troupes. Je m'évanoui.

Télesphore fut summergé par l'adrénaline et croya être ce soldat inconnu, Charles Hulin. Il se jeta à terre...
et releva la tête, manisfestement... ailleurs. L'odeur des vaches étant remplacée par l'odeur du houblon

Il voyait flou... avait des acouphènes. Des silhouettes se profilaient près de lui
Y'a quelqu'un ? J'suis ou ?

Télesphore, mon arrière-grand-père. 37 ans en 1921!

Le marchand ambulant du matin tend la main au Télesphore. C'était le même homme, apparemment, de plus tôt ce jour-là : il y a les mêmes yeux bleus et le même sourire conspirateur, mais sa barbe avait beaucoup plus de sel que de poivre que ce matin-là. En effet, il avait l'air d'avoir environ 50 ans.

« N'ayez pas peur, Télesphore. » Dit-il en son français accentué. « Évidemment, vous n'avez pas suivi la règle de la première page. Moi non plus : je me suis ennuyé sur un ferry de Vancouver à l'Alaska, je me suis endormi en lisant sur Mata Hari et je me suis réveillé ici dans la taverne multidimensionnelle. Vous avez de la chance d'être arrivé ici : leur côte de bœuf est délicieuse. »

Mon arrière-grand-père était en fait un marchand ambulant qui a disparu lors d'un voyage à Vancouver. Cependant, il n'était pas un Jennings, il est du côté de ma mère.