Seamus se leva et accepta avec un petit rictus la suggestion de Yuri d'un signe de tête :
« Je vais essayer d'être à la hauteur de la situation ! Pas de conseils à me donner sur l'attitude à avoir ? Je m'en voudrais de nuire à votre réputation. »

Les yeux verts du barde fixaient son interlocuteur à la recherche de la moindre hésitation.

Rapidement, Yuri répondit :

« Non, pas d'attitude particulière, personne ne me connait ici. J'ai juste peur que ce soit un piège pour se débarrasser de Gertz ou moi »

Seamus se frotte le menton et poursuit :
« Je suis prévenu ! Ils verront bien qu'un O'Callaghan est plein de ressource. Mais un support ne serait pas de trop. Si en plus il peut passer inaperçu ...
Un ou des volontaires ? »
En attendant la réaction de ses compagnons, le barde commence à s'équiper pour aller voir ce que veut ce messager.

(en commun) « quamest qus e ninenetus nti le ant e hinteride lonos e. Is e dophian se a » dit Yip qui tenait la porte.

Le barde coiffa un large chapeau à large bord, releva son col, sortit de la salle, prit une mine sévère, et s'adressa au messager en prenant la voix grave du personnage principal de la célèbre pièce "le retour de la vengeance du nécromancien pourpre qui n'est pas content" :

« Ce message est pour moi. »

Yip escorta Seamus dehors. Il ne dit mot, faisant signe d'être soumis au barde. Il scruta les environs à la recherche du moindre mouvement suspect.

Herklachner n'avait pas réagit immédiatement aux propos de leru employeur sur le trajet à suivre. Il était tout à la préparation du chariot, tâche qui monopolisait son attention.
Bien après la quetsion, il répondit « On continue à pied jusqu'à la rivière en longeant la frontière Aqual-Joal, sans passer par Marnebourg, c'est plus discret. Il y a un refuge par là bas, côté Joal, qui peut être équipé de barques. ».
Puis continua son affaire, ne se mêlant pas de l'histoire du messager, cela n'était pas son soucis.

Yip et Seamus sortirent donc en jouant la comédie nécessaire pour faire passer le barde du groupe pour le destinataire de la missive. Une nouvelle fois avec un accent incroyable, le moine expliqua à l'émissaire que son employeur était là et que c'était bien le Yuri en question. Ce qu'approuva Seamus d'un signe de la tête. Cela suffit à convaincre le messager qui remit le parchemin roulé et cacheté à Seamus avant de disparaitre rapidement dans une ruelle du havre.

Puis le duo revint à l'intérieur, d'un pas pressé et stressé. Alors que Seamus se dépêchait de se débarrasser de la lettre, Yip verrouilla la porte d'entrée et s'appuya de tout son poids dessus, comme pour empêcher un quelconque individu de la défoncer. Mais rien ne vint. Pendant ce temps, Yuri qui était sur le point de répondre à son guide prit le parchemin, le décacheta, et le tendit à Gertz au bout de quelques secondes. En même temps, il annonça aux autres :

« Bon, ben au moins c'est clair... J'ai l'impression que le voyage de votre patron se termine ici les gars. »

Puis Gertz, dont le visage était comme toujours dissimulé sous sa lourde capuche, laissa retomber le parchemin sur la table proche. On pouvait très facilement y lire les mots suivants :

Messire G,

Rentrez immédiatement. Présence indispensable.

Pr. G.

Yip laissa Yuri finir de parler puis enchaîna :
(en commun) « Cac'me arpe mamm de coneglu nti e aesinercale int igondana. A namus coneglu qur a ite dulerb cenut satumuino qus e me rpetidet ti qur a arflemaeteatin lerete. Qus quargl'me le dulerb sua dome qus quargl'me le fam eno ercogech donctit. Erac musumunda a eta dis ti sulat. Lamis Auparutenet, entat am erac cediusencaemiomumame charambru ctera dod? Ham cerisi am erac de taem ninenetus qutie quana dulerb plem se Onetatre? Nongnoneca ntanulegup am qum rced quargl'oca le qud ocisum ninenetus de odesinit isti se mas castinecet ham ibumu? »

Ce faisant, attendant la réponse de leur commanditaire, Yip rechercha un trou dans la porte en bois pour continuer à observer les mouvements à l'extérieur alors qu'ils venaient de rentrer.

John suivait tranquillement la discussion.

« Qui est le Pr G ? Peux ton lui faire confiance ? Je doute que sur un message de ce type, vous n'ayez pas un code pour assurer le destinataire que le message est authentique.
N'oubliez pas je peux vous imiter si nécessaire mais sur un temps assez court 1 heure maximum. »

Yuri s'indigna aux dires de John. Empourpré, il regarda autour de lui pour reparler à voix basse.

« Nous avons pris toutes les dispositions nécessaires en amont. Trop peu de personnes sont au courant de notre présence ici. De plus, le message était scellé avec un sceau secondaire du Prince Galland. C'est à dire que pour tendre un piège, il faudrait être au courant de notre voyage, que ces individus aient connaissance du sceau et de la procédure que nous avions mise en place et qu'ils aient réussi à falsifier celui-ci. C'est gros non? »

Gertz, qui n'avait presque pas dit un mot depuis leur départ ouvrit enfin la bouche sous sa capuche. Il était visiblement inquiet, toussotait et parlait d'une voix rapeuse. Le trajet avait du lui abimer les bronches, lui qui n'y était pas habitué.

« Je pense que le plus raisonnable est de vous faire continuer le voyage, en faisant croire que je suis toujours avec vous. Je vous laisse le soin de parfaire le subterfuge. Peu après votre départ, je partirai en ballon, sous un autre déguisement. Il faudra que vous m'en trouviez un. Ainsi nous éveillerons moins les soupçons. Vous pouvez si vous le souhaitez me trouver un garde du corps.

Yuri vous accompagnera et je vous rejoindrais à Port Franc avec une délégation complète, officielle et sur protégée. Les risques des voyages, bien que vous ayez eu l'air de faire de votre mieux, sont plus importants que ce que je pensais. Il sera peut être plus sûr finalement d'être escorté par plus de personnes.

Mais le plus important pour l'instant est que vous délivriez ce que nous vous avons remis au destinataire. Nous comptons sur vous. »

Yip, qui continuait de faire le guet à travers la porte d'entrée, sembla entrée en méditation lorsqu'il entendit la demande de Gertz.

Yip sortit de son état méditatif, et bien qu'il essaya de le masquer, ceux qui le regardaient purent apercevoir un rictus de déception, presque hargneux.
Néanmoins, il reprit vite ses esprits et suggéra :
(en commun) « Quaet, qus nti puplt erinccat oc'hanco am ctera de lonos laecarend ninenetus de em, cen mueri feum qutie isprondetut ham oc'lesaburt minonidenore... e lesaburt nti a le qus. Dome eno madetun, qus nti de eleseguonu netat. Rchrpaseti, menieglen oca agesear mueri am aete ndevinives dulerb quana enc netiam'qud dulerb mntigesededmm qumumnqule. »

Tout en formulant sa dernière phrase, Yip regarda les autres tour à tour dans le même mouvement.
Ensuite il reprit la surveillance des abords de leur refuge. La rue était étrangement calme et le moine restait sur le qui-vive sans vouloir alarmer les autres.

Herklachner ne dit rien, leur employeur venait de leur donner de nouvelles instructions, il fallait s'en accommoder. Cela le satisfaisait en fait, un pied tendre en moins à gérer dans l'expédition allait lui faciliter son travail de guide.
Cependant le nain réagit aux avertissement de Yip et chargea son arbalète, au cas où ....

Seamus secoua négativement la tête à la question posé par son compagnon.

« Je voudrais pas être à votre place. Vous connaissez les enjeux. La seule chose que je peux vous dire c'est que vous êtes un lâche. »

Là dessus John regarda droit dans les yeux son employeur.

Richard se désintéressa de l'état alarmant du mage, vu que visiblement tout le monde trouvait ça normal et que quelque chose d'important se passait.

« Êtes vous bien sûr de vouloir repartir seul ? Vous aurez intérêt à courir vite si vous recroiser les même types de danger, justement... Enfin, il est évident que la sécurité passe par le nombre, mais je vous rappel que vous vous dirigez vers le sud du-quel semble venir une marée d'infectés. Mais c'est vous qui voyez. Nous on continu, ça ne change rien. »

Gertz montrait quelques signes de nervosité et écoutait les questions et remarques des gens qu'il avait engagé. Encore une fois, c'est Yuri qui fut plus prompt à répondre à sa place.

« La présence d'une escorte pour rentrer à Kaliss pourrait attirer l'attention. Ou alors il faut que celle-ci soit particulièrement discrète et peu nombreuse. Le moyen le plus sûr pour retourner à Kaliss est le ballon. Cela permettra de passer par dessus une quelconque menace d'infectieux et compte tenu de la position de la piste d'atterrissage de Kaliss, les risques vis-à-vis de cette menace sont cependant limités. Bien entendu, pour cela, il faudrait que la tempête se calme quelque peu. »

Puis ce fut au tour de Gertz de parler:

« En effet. Et je vous rejoindrais par le même moyen. Je connais les risques, mais si j'ai été contacté, c'est que quelque chose de suffisamment grave est en train de se passer.

Il faudrait me trouver de quoi manger un ou deux jours au cas où je doive attendre la fin du mauvais temps. Et de quoi passer inaperçu.

Je ne suis pas un lâche John. J'ai juste des ordres de priorité différents des vôtres » conclut-il à l'attention du mage sans se démonter le moins du monde. On pouvait constater l'aplomb de Gertz sur cette dernière phrase, celui d'un homme qui évolue dans des sphères ou de telles attaques verbales sont monnaies courantes, celui de la politique.

Yuri embraya:

« Vous pensez pouvoir organiser les deux départs? »

Yip se retourna à nouveau et reprit la parole pour répondre à Gertz et Yuri.
Pour le moine pas question d'abandonner. Il voulait mener à bien la mission confiée coûte que coûte même avec les évolutions récentes qui après tout, n'étaient pas surprenante dans un environnement aussi dangereux.

(en commun) « Siluaerioctuo erac novec com dulerb plttemupr ctera etum statitiusid ninenetus vitenumi'sibunti se ctera quatiblex. Cac'me ne pliss eta hanco statitiusid ninenetus de plttemupr eta dedeco Lamis Auparutenet. A qulint am qus nqurfera mmamulae plttemupr dulerb qum le. Ti cen ste qum quargl'oca le eredim erac atade emiss ctera de. »

Yip regarda ensuite le guide du groupe.
(en commun) « Qume ede hretamul hond aneuiqumo ninenetus et rarcopltre. Ponde se nocaunida e diodegopr ti qutie an ninenetus de alerphamomu dulerb hontauovis se Fevim, qum coneglu nti is le qud timunde. Qus qum pliss sum qustia a'qud oc'pinitituonta de. E sa e di? »

Sur quoi Yip sembla.à nouveau se concentrer et se renfermer sur lui même alors que ses yeux regardaient comme au loin. Il ouvrit la porte et sortit.