Ven leva obséquieuement un sourcil et répondit à l'elfe d'un air amusé.

« Tant d'obéissance et de servilité... Je vais finir par m'y habituer! Oui, Carahil, je t'autorise à acheter ta propre laisse. Nous passerons peut-être plus tard voir un maroquinier pour te trouver quelque chose de plus décent. »

Il empocha les pièces tendues par son esclave factice et les glissa dans la paume gantée du garde percepteur amusé.
Ajustant ensuite le collier et la laisse de ce dernier, il y lança une petite impulsion d'un geste sec de sa main et se dirigea vers la lourde porte hersée de la ville.

Ce n'est que plusieurs dizaines de mètres plus loin qu'il commença à lâcher du lest, tout en soupirant de déplaisir.
Continuant de marcher à pas réguliers en direction du petit groupe de voyageurs à cheval devant eux, il s'adressa à son comparse.

« Mon petit doigt me dit que vous ne vous attendiez pas à ça en venant à Ordulin... Toutes mes excuses pour le petit numéro d'esclavagiste; il fallait que tout ce jeu de dupe soit un minimum crédible pour satisfaire l'ego de ces brutes en armure. »
« Si cela vous convient, je vous propose de rejoindre les voyageurs de tout à l'heure. J'y vois personnellement une occasion de me remettre sur pied après le cruel revers qui m'a été infligé quelques jours plus tôt. »

Le barde plissa ensuite son front lorsqu'une pensée lui revint en tête.

« Ah. Et avant que je ne l'oublie, je ne pense pas avoir entendu votre nom. J'imagine que vous ne vous appelez pas vraiment Carahil. »

L'esclavagiste malgré-lui et son "serviteur" finirent par rejoindre le groupe de cavaliers de l'entrée et se calèrent sur le rythme de leurs foulées.
Ven acquiesça aux dires "d'Ethane" et lui dit simplement:

« Entendu, Ethane. Une fois posé quelque part, j'aimerai que nous discutions de ma possible participation à votre entreprise. Après tout, nous ne sommes pour l'instant que de parfaits étrangers l'un pour l'autre. »


La venue d'un halfelin en habits officiels d'un rouge criard le fit aussitôt se redresser et adopter une posture neutre...

(un peu plus tôt)

"Et bien, Ven, je ne suis pas le seul à prendre des décisions."

A tous:
"Je vous prie de m'excuser. J'ai tendance à tirer la couverture vers moi en ce qui concerne la prise de parole. Je vous serai très reconnaissant de me le signaler si cette chose vous dérangeait.

En ce qui concerne notre entreprise, notre groupe est très jeune. Je pense que le meilleur endroit pour convenir d'un accord quant à votre participation est peut-être l'intérieur d'une auberge chaude, à l'abri des oreilles indiscrètes. Néanmoins, nous ne pouvons rien entreprendre avant que notre guide nous ait rejoint."

« Pardonnez-moi, Messires,
Mais nous ne sommes point assez intimes pour que je vous livre mes opinions personnelles.
Jusqu'à plus ample connaissance, je m'en tiendrai à des indications formelles si vous le voulez bien.

S'il vous plaît ensuite de m'informer de vos objectifs et de vos opinions,
je veillerais à ne point vous blesser et à vous révéler ce que je peux sans nous mettre en danger, vous ou moi. »

Il laisse les gens échanger entre eux et, une fois les échanges terminés, se permet une intervention :
« Si je vous ai bien compris, en dehors des lois de notre ville, vous seriez intéressés par un établissement en mesure de vous procurer bombance pour vous restaurer et des lits pour vous reposer ? Pour vous tous ou seulement les non-elfes ? »

Loradan paya donc la laisse et joua son rôle d'esclave. Ce contre quoi il luttait de tout son coeur devenait à présent sa couverture. Que le destin était joueur !!!

Néanmoins il suivit Ven sans broncher et il lui répondit :

« Je me nomme Loradan, et je ne vous en veux point. A vrai dire, je commençais à élaborer un plan semblable pour pouvoir rentrer dans la ville. Il faudra me raconter ce qu'il vous est arrivé et qui semble vous avoir autant marqué il y a quelques jours. Si je peux vous aider, je le ferai. »

Ayant rejoint les autres voyageurs, l'elfe acquiesça à la demande d'Euthane. Quand vint le guide, il allait répondre à celui-ci mais il se rendit compte que cela risquait de faire tomber sa couverture. Il regarda alors les non elfes, espérant que ceux ci aurait la jugeote de donner la bonne réponse.

"En ce qui me concerne, je préfère que nous restions tous ensemble. Ça nous évitera, entre autre, de faire des incivilités chacun de notre côté. Ce qui rendrait votre travail bien fort compliqué.
De plus, un repas correct nous fera du bien. "

En y réfléchissant, Père Euthane se disait:
Mon opinion c'est que la présentation des frais à l'entrée de la ville est une escroquerie et que rendre si difficile l'accès aux lois aux voyageurs en est une autre. Celle-ci visant à lui extorquer d'autres couronnes quand il enfreindra des lois qu'il ne connaît pas.
Bien qu'il soit plus avenant, le guide de civilité était peut-être lui aussi un des rouages de la machine.
A la fois là pour, à nouveau, extorquer quelques pièces aux voyageurs, mais peut-être bien aussi pour espionner ce qu'ils disent et savent.
Mieux valait rester discret sur nos opinions et nos intentions. Un guide peut cacher un traître!
Cette ville s'illustre vraiment par son inhospitalité. A raison, probablement, si les autorités désirent que les étrangers ne fourrent pas le nez dans leur affaires.
Autant leur retirer tout envie de venir en leurs murs.

"Et bien, informez-nous, s'il vous plaît, de qui dirige la ville et des grandes règles qui la gouvernent."

D'une petite moue, le Guide prit intérieurement note que celui qui semblait le chef de ces voyageurs refusait de répondre à sa question,
et choisit quand à lui de répondre à celle du grognon. Sans bouger d'un pas.
« Oh ! « Qui dirige la ville ?... » Voilà un vaste sujet qui pourrait prendre plusieurs heures à développer ...
Disons que, principalement, les lois et règlements sont du ressort du Conseil quand à leur rédaction et proclamation,
de même que les différents montants des nombreuses taxes et amendes qui font changer de main l'or du commun vers les coffres des puissants.
Mais des instances supérieures influencent le Conseil de bien des manières et les membres du Conseil ne sont pas aussi souverains qu'ils le voudraient ou qu'ils tentent de le prétendre.

L'application de ces lois et règlements revient à différents corps de garde. Si tout se déroule bien pour vous, seul le Guet Ordinaire devrait s'intéresser à vous, et dans la majorité des cas, ma seule présence devrait vous éviter la plupart de leurs attentions. Et il est dans votre intérêt de n'avoir aucun contact avec les autres corps.

Il serait fort imprudent de ma part de m'étendre sur ce sujet à portée d'oreilles indiscrètes.

Pour les Grandes Règles,

• Tous les elfes sont des esclaves : il ne peuvent ni posséder, ni vendre, ni acheter quoi que ce soit ; ils appartiennent à leur propriétaire qui a sur eux droit de vie et de mort. Ils doivent travailler pour leur Maître, de la façon qu'il le leur ordonne.
  Le propriétaire peut s’enorgueillir de leurs exploits en cas de concours ou de combat organisé, et c'est le propriétaire qui récolte -dans le cadre de la réglementation de l'organisateur- le montant de ses gains en cas de paris.
  Si un esclave échappe à la vigilance de son Maître, seul l'esclave est tenu responsable de ses méfaits et doit en payer le prix, généralement de sa vie.
• Considérez tout marchand sembien comme un notable intouchable dont la parole prévaut sur la vôtre. Le trait est un peu exagéré, mais cela vous évitera des déconvenues fâcheuses.
  Évitez de les bousculer, de les houspiller, de les contredire, ou même de les contrarier.
  Un marchand courroucé peut porter plainte contre vous, au tribunal ou auprès du moindre garde en patrouille.
  Quelque soit le motif invoqué, vous aurez alors à payer une amende au moins égale au triple de l'estimation du dommage, matériel ou non.
  C'est le marchand qui estime le montant du dommage, les gardes du Guet peuvent le réévaluer à la hausse s'ils jugent l'estimation du marchand trop modeste.
  Je vous recommande de vous acquitter de la taxe sans discuter et sans devoir vous en référer au tribunal.
  Si vous trouvez le dommage honteusement sur-évalué, vous êtes en droit de faire plaider votre cause par un avocat assermenté. Le juge peut éventuellement réduire ce montant mais cela n'arrive pratiquement jamais. Les tarifs de l'avocat dépasseront probablement le bénéfice que vous souhaiteriez obtenir, et les pénalités pour avoir sollicité le juge s'il trouve votre cause « sans intérêt » sont de nature à détourner les importuns de telles tentatives futures.
• Ces deux points mis ensemble vous indiquent donc que le tenancier d'un établissement, qui est donc un marchand non seulement sembien mais de plus ordulien, n'est pas tenu d'accepter vos elfes et encore moins de les servir.
  L'esprit de la loi vise de plus en plus à les inciter à ne pas le faire.
  
  Je connais quelques lieux où les propriétaires font montre de compréhension pour les situations comme la vôtre et savent se montrer accommodants, mais ils exigent en retour que l'on soit discret et que l'on attire pas l'attention sur leurs pratiques de tolérance.
• Considérez tout garde comme un roi dont on ne discute pas la parole, là encore, je force le trait, mais c'est dans votre intérêt. Ceux qui arborent le blason sembien sont particulièrement fiers de pouvoir s'en prévaloir. Ceux qui arborent le sombre blason sont encore plus à redouter, mais comme vous n'avez rien à vendre ni acheter, vous devriez pouvoir les éviter.

Je pense vous avoir dit l'essentiel dans votre position. »

Ven écoutait le semi-homme avec intérêt. Tout un attirail de règles, de lois, de taxes et de mesures anti-elfes semblait avoir été voté et entériné par les puissants d'Ordulin.


Des mesures drastiques prises dans un esprit de revanche. Les meilleures qui soient pour entretenir les conflits...

Le barde savait désormais qu'il allait devoir marcher sur des œufs durant l'entièreté de son séjour dans la capitale sembienne. D'autant plus qu'il n'était plus seul...

Tenant toujours précautionneusement la laisse de Loradan dans sa main, il s'adressa à l'halfelin.

« Des lois extrêmement punitives et expéditives, à n'en point douter. Leur vote a-t-il été déclenché par un évènement en particulier ? Également, il y a certains points que je souhaiterai soulever, si vous me le permettez, messire Broron. »
« Les visiteurs non-elfes et non-orduliens sont-ils libres de mouvement et de marchandage au sein de la ville ? »
« La négociation est-elle autorisée, ou bien est-elle vue comme contraire à la volonté du citoyen sembien ? »
« Au vu de l'impossibilité des elfes à posséder quoi que ce soit, ou à loger où que ce soit, Il y a-t-il des lieux officiels réservés à leur dépôt ? »

« Quoi qu'il en soit, je pense ne pas me tromper en vous disant que l'ensemble des personnes ci-présentes seraient intéressées par loger dans un établissement plus... indulgent avec les elfes. Éviter d'incommoder les orduliens révulsés par ces derniers est quelque chose que nous souhaitons de tout cœur. »

Soulevant un sourcil intéressé à la formulation du Barde, le semi-homme lui adressa un demi-sourire complice accompagné de tapotements de doigts sur sa prise de bâton pour lui répondre :
« Tout dépend Messire si ces « visiteurs non-elfe et non-ordulien » sont « sembiens » ou d'« une autre origine », de « laquelle » et de s'ils peuvent justifier de cette origine avec des documents officiels et de si ces documents justifient ou non de leur présence à Ordulin et de si ces motifs sont approuvés par le Conseil. »
Il regarde un peu les toits autour de lui avant de poursuivre : « Les « sembiens non-ordulien » sont naturellement plus libres que les autres, ne serait-ce que pour les échanges commerciaux.
Vous n'avez déclaré aucune marchandise à vendre à votre arrivée.
Déclaration qui vous aurait valu « taxes sur les marchandises importées » et « statut de marchand ».
Vous n'avez déclaré aucune intention d'achat non plus.
Même s'il est admis que votre séjour devrait vous conduire à vous loger et vous restaurer pendant la durée de votre séjour, cette tolérance ne comprend le ravitaillement pour votre voyage à venir qu'en quantités raisonnables et limitées.
Pour des achats plus conséquents, comme de l'équipement ou du matériel, en l'état actuel des choses, vous n'êtes pas couverts.

En ce qui concerne vos déplacements, tant que vous ne gênez pas le passage de gens plus importants que vous - ce qui revient à dire à peu près n'importe qui dans cette cité jusqu'au moindre mendiant - vous avez le droit de circuler dans les rues. Certains quartiers et secteurs sont d'accès restreint, mais je suis là pour vous accompagner et vous éviter les impairs. »

Ven ne put s'empêcher de souffler du nez aux dires de leur guide. Les autorités d'Ordulin semblaient être déterminées à saigner à blanc tout non-sembien qui oserait fouler le sol de leur cité.
Au vu du traitement qui lui était réservé, son séjour ici-bas risquerait fort d'être le dernier pour les dix prochaines années à venir.

Il réagit à la fin de la tirade explicative de l'halfelin à la redingote rouge.

« Fâcheuse situation pour les voyageurs que nous sommes... J'imagine que les sages de cette ville, dans leur grande mansuétude, ont prévu des officines délivrant des permis d'échanger et de commercer pour les indécis s'ayant découvert un amour insoupçonné pour Ordulin durant leur court séjour. »

« Qui délivrerai de tels permis et à combien de couronnes s'élèverait l'obtention de ces-dits permis ? »

Il sourit d'un air taquin pour confirmer : « Si vous parlez de négocier en termes de « marchandages », les sembiens ne sont pas des marchands de tapis Turkmish
et leur proposer un autre tarif que le prix qu'ils demandent revient à contester leur juste évaluation, remettre en cause leur intégrité et les insulter en les traitant de voleurs. 3 offenses répréhensibles en une seule action. Vous seriez fort avisés de vous éviter ce genre d'ennuis. »

La question des permis lui tira quelques grimaces embarrassées :
« Vous pouvez les demander à l'entrée en ville. Le montant dépend de ce que vous avez prévu d'acheter.
Vous n'avez déclaré aucune marchandise à vendre...
Revenir sur cette déclaration reviendrait à convenir que vous avez tenté de passer en fraude des marchandises destinées à l'importation. Les conséquences pourraient être funestes... »

Le semi-homme laisse le groupe encaisser ces informations et s'emploie à répondre aux préoccupations qui lui semblent prioritaires :
« Concernant l'hébergement des elfes ...
Les Orduliens disposent des leurs où ils le souhaitent dans leur propriété.
Les marchands sembiens les regroupent généralement dans un enclos auprès de l'estrade où ils seront vendus.
Les voyageurs qui ne veulent pas se départir des leurs peuvent négocier un box aux écuries, qu'elles soient municipales ou directement celles de l'auberge où ils séjournent. » d'un petit signe de tête, il laisse entendre qu'il y a d'autres façon de s'arranger, et qu'il sait comment.

Bouillonnant intérieurement, Ven prit un air faussement estomaqué pour tenter de camoufler son exaspération.

« Contrevenir aux lois d'Ordulin est bien le dernier de nos souhaits, soyez-en certain, messire Broron. Nous traiterons la parole des marchands orduliens comme elle se doit et tâcherons de ne pas briser le juste équilibre de la cité. »

« Acheter, et uniquement acheter de quoi subvenir à nos besoins de visiteurs sera le seul et unique acte de commerce que nous pourrions éventuellement réaliser. »

Il se gratta distraitement le menton.

« En ce qui concerne nos elfes... je dois dire que les laisser dans des box insalubres au contact d'autres elfes grouillant de vermine et de maladies ne m'enchante guère. »

Clignant excessivement des yeux, il continua, sur un ton mi-intéressé, mi-intrigué.

« Si vous connaissez des lieux où ils seraient moins susceptibles de nous rapporter un cirque de puces et de poux, je vous suis toute ouïe... »

Le « Guide de Civilité » salue le Barde fort courtoisement avant de répondre :
« Je vous renouvelle mon avertissement :
Ces gens sont aimables et accueillants,
mais ils ne souhaitent pas que leurs largesses soient récompensées par des ennuis malvenus. »
Il attend la réponse.

Levant distraitement les yeux en l'air, Ven laissa les déclarations du petit homme en suspens, creusant un léger moment de blanc dans leur discussion.
Il revisionnait mentalement l'entièreté de sa conversation avec leur guide prolixe, avant de lui donner une réponse sur le sujet épineux qu'était l'hébergement des elfes...

Broron Bolbouc insiste :
« Puis-je avoir votre parole que vous vous tiendrez à l'écart des ennuis ?.. »

Ven jeta un bref regard d'ensemble à sa nouvelle équipée, en les questionnant rapidement du regard.

Il reporta ensuite son attention sur leur guide, sa main libre désormais posée sur la garde de son épée. Il lui répondit, tout en pianotant lentement et méticuleusement la poignée d'acier de cette dernière.

« Je pense que nos elfes ne seront pas contre une amélioration notable de leurs conditions de vie. Et que le reste de cette assemblée ci-présente, déjà sensibilisée à l'implacable justice de la *merveilleuse* cité d'Ordulin, redoublera d'efforts pour se montrer inoffensive, discrète, et respectueuse envers des citoyens orduliens suffisamment bons pour lui faire part d'un peu de considération. »

Saluant bien bas son interlocuteur, le semi-homme se releva avec un franc sourire.
« Alors suivez-moi.
Ma sœur et mon beau-frère vous fourniront l'hospitalité que vous méritez ... »

Il guida ainsi le groupe à travers les ruelles pour les mener jusqu'à un quartier manifestement plus habité par des « petits » que par des « grands ».
Au fond d'un cul de sac, une auberge affiche une terrasse agrémentée de pots de fleurs autour de quelques tables et petites chaises.

Votre guide ouvre une porte cochère qui mène sur une arrière-cour qui dessert les écuries, le garage à carrioles et les latrines.
Il frappe en cadence à une porte ...
qui bientôt s'ouvre en grand sur les tenanciers de l'établissement.
Un couple de halfelins forts engageants qui vous souhaitent la Bienvenue.

« Faudrait une chambrée pour ces gentils voyageurs qui se tiendront tranquilles. » annonce votre guide.

Le « cuisinier de l'auberge » - « Beau-frère de votre guide » s'adresse au groupe pour demander avec enthousiasme :
« Bien le bonjour Messires !
Combien êtes-vous dans votre compagnie ?
Avez-vous faim ? soif ? désirez-vous autre chose ? »

Ven fit un signe de tête engageant en direction du groupe et se contenta de suivre leur guide, avec Loradan à sa suite.
Il gardait tout de même sa main libre sur la poignée de son épée, dans l'éventualité où le sieur Broron leur ferait faux bond.

Ce n'est que lorsqu'ils arrivèrent devant un petit établissement niché au fin fond d'un quartier halfelin que le barde commença à se détendre.
Deux petites personnes au visage avenant ne tardèrent pas à sortir pour les accueillir. Leur bonhomie contagieuse poussa Ven à sourire.

« Mes salutations messire. »

Il désigna Broron d'un mouvement de son menton.

« Votre établissement nous a vivement été conseillé par ce qui nous semblait être une personne de bonne compagnie. Nous serons six personnes, dont deux elfes, désirant profiter du gîte et du couvert. Et si cela s'avère être possible, un petit tour des ragots et des évènements courant dans cette si *charmante* ville ne nous ferait pas de mal. »

« Y voyez-vous de quelconques objections? »