La traversée du détroit fut longue et fastidieuse. Donovan n'avait pas souvenir que le chemin qui l'avait mené hors de Westeros avait été aussi fatiguant. Tant mentalement que physiquement d'ailleurs.
Peut-être qu'à l'époque il n'avait pas l'historique qui aujourd'hui lui pesait. Peut-être aussi que son âge à l'époque lui avait permis d'encaisser tranquillement ce voyage.
Toujours est-il qu'aujourd'hui il se sentait las. Il pensait que son retour lui donnerait un peu de joie. Mais ce n'était pas le cas. Il était assailli de sentiments contradictoires. Tout d'abord les souvenirs de sa mère, faisaient naître en lui un sentiment de bien-être et de sécurité. A côté de cela les souvenirs de son père faisaient naître en lui, une colère sourde qu'il pensait avoir enfouie à tout jamais.

Port-Réal, cette immense cité, avait fini par le rappeler. C'est avec un regard neuf que l'homme regardait maintenant la ville.
Le dôme doré du Septuaire de Baelor était visible de si loin, qu'il sert de point de repère pour les navires marchands.
Aujourd'hui, c'est avec un certain recule que Donovan regarde ce colossal édifice à la gloire des sept.
Tout cet étalage de richesse... Que penserais le Dieu de la lumière si on lui construisait un monument aussi gigantesque en Westeros ? En serait-il heureux ? Malgré tout après avoir vu le temple de R'hllor à Volantis, celui-ci paraissait minuscule.

Des tonnes de questions martelaient le cerveau Donovan. Tant et si bien qu'il remarqua à peine que son bateaux venait de s'arrêter et que déjà une armé de docker l’avait investi et tels des fourmis courraient en tout sens dans un ordre quasi-parfait.
Les caisses étaient transportées à une vitesse effarante.
En revenant à lui, Donovan fut frappé par la palette de senteur qui lui attaquait les narines.
Des odeurs de sueur tout d'abord la sueur des hommes qui étaient sur le bateau, ensuite des odeurs de poissons et de viande salée pour supporter le voyage, et enfin les épices.

Il se raidit en rappelant ce qu’il était venu faire ici à Port-Réal… accomplir la volonté de R’hllor. Un évènement allait se dérouler dans la cité. Un évènement allait lui permettre de rendre l’ordre de la lumière plus puissant. Mais quel serait cet évènement.
De plus, il n’avait réussi à obtenir aucune information concernant ses compagnons. Etait-il le seul survivant ?

Il se décida à aller vers Culpucier après avoir soupesé sa maigre bourse. Un bon repas et un lit stable ne lui ferait pas de mal.

Il entra dans la première auberge qu’il croisa. Enfin il tenta d’entrer car un homme le renversa presque.

ce fil m'est dédié. Est-ce que la balise Spoiler est nécessaire ?

Il fit quelques pas de côté, déstabilisé par l'inconnu. Il retira sa capuche qui s'était à moitié défaite d'elle-même, laissant apparaître des cheveux blonds, un peu plus fins au sommet de son crâne.

« Monsieur, j'ai des connaissances solide en médecine. Peut-être pourrais-je vous être utile ? »

Tan pis pour le repos ! Au vu de son empressement cela doit être un proche...
R'hllor, que me réserve-tu ?

L'homme en face de toi s’arrête un instant. Il semble te jauger et fronce les sourcils. Quelques secondes passent avant qu'il ne se décide à t'en dire plus.

« Un jeune noble à été blessé durant un combat. La blessure c'est infectée et il a une forte fièvre. J'ai peur que la blessure si elle n'est pas soignée à temps, commence à lui entamer le bras. »

Il marque une nouvelle pause avant d’enchaîner.

« Si vous essayez d'une quelconque manière de vous moquer de moi, vous allez le regretter.
La vie de mon neveu est en jeu...

Si vous êtes bien ce que vous dites, suivez moi. »

Un noble ?... S'ils sont aussi désespérés au point de confié la vie d'un petit noble c'est qu'il n'ont pas de mestre... Famille d'une maison trop pauvre ou peu prestigieuse peut-être...

« N'ayez crainte, je ne suis pas de ceux là ! Je n'ai pour habitude ni le mensonge ni la tromperie. J'emploierai toutes mes connaissances et capacités pour tenir ma parole jusqu'à aboutir à la volonté du maître. »

Donovan suivit l'homme, cherchant à marcher aussi prestement que lui.

Tu suis donc l'homme jusque dans une chambre. Dans la chambre, spartiate d'ailleurs. Elle se compose d'une commode, d'un vrai lit, et d'une cheminée.
Une septa fait chauffer de l'eau et un jeune homme a genoux prêt du lit, pleure en tenant la main du malade qui n'a pas l'air bien du tout.

Le spadassin te regarde d'un air inquiet.

« Aidez le s'il vous plait. »

Donovan salua la septa ainsi que son futur patient.
Il commença sans tarder à dévêtir les plaies en retirant les bandages sommaires de la septa.

« Bien... hum... Si vous le pouvez j'aimerai que vous m'apportiez un couteau ou une dague à la lame la plus fine et tranchante posible, ainsi qu'un morceau de pain moisie, si vous n'en trouvez pas, les cendres de la cheminée pourraient convenir. Si vous trouvez de la reine des prés, ou des écorces de boulot, par je ne sais quel heureux hasard, cela aiderait la guerison. Un linge propre avec de l'eau bouillie ainsi qu'un récipient m'aideraient et bien sûr du lait de pavot l'aiderait lui à surmonter la douleur.

Vous messieur, vous semblez bien le connaître. Depuis combien de temps a-t-il reçu la blessure ? Savez-vous s'il souffre d'autres maux ? »

La septa acquiesça malgré un froncement de sourcil en reconnaissant les habits du culte de R'hllor.

« Il a reçu cette blessure il y'a peu. Je ne comprends pas comment elle a pu s'infecter si vite...
Il a eu une grave maladie étant enfant qui lui a causé une faiblesse musculaire.
Mise à part cela, je ne crois pas qu'il y ait autre chose. »

La septa revint quelques minutes plus tard, avec un couteau, du pain moisie, du lait de pavot. Elle prit l’initiative de ramener une aiguille et du fil ainsi que de quoi faire un bandage propre.
Elle récupéra ensuite un peu de cendre dans la cheminée.

Le jeune noble oscille entre la conscience et l’inconscience. Pendant un moment de conscience, tu lui fais boire du lait de pavot, suffisamment pour qu’il s’endorme.
Tu demandes à chacun de se retirer pour que tu puisses ensuite faire ton travail en paix.
Tu nettoies la plaie, tu saupoudre la plaie d’un peu de cendre pour accélérer la cautérisation puis tu t’approches du feu de la cheminée pour stériliser ta lame.
A ce moment-là, la flamme commence à crépiter légèrement, ton regard est captivé par le mouvement des flammes et tu commences à voir des choses.
Tout d’abord ceci :

Puis ensuite tu vois deux yeux d’une couleur légèrement violacée.

La netteté des visions fit presque chavirer Donovan car cela ne lui était pas arrivé depuis bien longtemps.
Il posa son instrument pendant quelques secondes le temps de réfléchir aux messages de son dieu.

Alors, avais-je vu juste ? Venir ici était bien mon destin ?

Un gémissement provenant du lit le fit revenir à lui.
Chaque chose en son heure... si R'hllor veut que je sauve son bras, alors je devrait m'y appliquer... mais tout de même... Est-ce une incitation ou une mise en garde ?
Il faut que je garde mon esprit clair, ça serait idiot de lui faire un garot avec le bandage !

Une fois que sa mission fut faite, il partit prévenir l'épéiste que le soin n'avait rencontré aucune difficulté particulière.

Une fois son rapport fait à l'épéiste, Bahamut, fronça les sourcils.
Sur la jacque de l'homme, le symbole qui y était gravé, était celui qu'il avait aperçu dans les flammes.

Stupéfait Donovan ne bougea plus pendant un moment.

Le guerrier Braavosi se retourna pour lui serrer la main. La main de Donovan était molle, moite.

« Je vous en doit une...
Permettez moi de me présenter. Je suis Soren Rochelune, Maitre d'arme de la maison Rochelune.
Le jeune homme que vous avez soigné est Roderick Rochelune, l'héritier de la maison Rochelune. »

Le spadassin fit une pause et continua.

« Vous serez généreusement payé pour votre aide. Venez en début de soirée dans notre hôtel particulier. »

Il te donne toutes les explications nécessaires pour te rendre à ce fameux hôtel.

Donovan répondit par des recommandations à suivre pour pérenniser ses soins et quelques formules de politesse.
Il écouta la rencontre, et ne demanda aucune garantie faisant confiance à ce Soren Rochelune, pour retourner là où il pouvait se concentrer et décrypter le message de son dieu, autrement dit partout où il peut boire du vin rouge où de l'hydromel.

Au comptoir de l’auberge, ont lui servi un verre de vin épicé.

Donovan s’installa à une table proche du feu au-dessus duquel tournait un agneau à la broche badigeonné de miel. L’odeur était d’ailleurs des plus agréables.

L’acolyte fixa le feu durant de longues minutes, mais rien ne se passa.

Le mystère restait donc entier, mais Donovan avait au moins deux pistes à présent.

Donovan partit après avoir vider son verre et rassembler les éléments à sa portés.Il avait le sentiment de pouvoir se laisser guider par son dieu en toute confiance, c'est donc avec un sourir qu'il se promena dans les ruelles de la ville royale jusqu'à l'heure et au lieux du rendez-vous.

Donovan arriva non loin de l’hôtel qui lui avait été indiqué.

Il fut surpris de voir un cortège arriver presque en même temps que lui. Ce cortège était composé de personnes blessées, de deux brancards, et d’une forte escorte.
Donovan s’arrêta un moment en se demandant si c’était le bon moment pour lui d’aller frapper à la porte.

Il se passa plusieurs minutes avant qu’il ne se décide.

(Si le cortège entre dans l'hôtel)

Beaucoup de blessés... Ils ont peut-être besoin de bras supplémentaires...

Donovan se décida donc et entra dans la bâtisse...