L'homme continua de fixer le nouvel arrivant.


Le capitaine fit un large sourire aux Rochelunes avant de siffler.
Un homme maigre les yeux jaunes et d'une couleur aussi noir que le charbon approchant au pas de course.
Le capitaine donna quelques ordres concernant le nouveau rameur.
Le vieux garde chiourme sourit, d'un sourire sans dents.
Il caresse son fouet de manière obscène avant de demander à deux solides matelots de déshabiller l'homme pour l'emmener.

Votre prisonnier se débattait comme un beau diable mais la poigne de fer des marins eut raison de sa vigueur. C'est nu comme un ver qu'il fut à moitié jeté dans sa futur prison.

Une fois la scène terminée, le capitaine recommenca à aboyer des ordres comme si de rien n'était.

Le puîné des Rochelune eut un petit sourire cruel à l’annonce de la décision du capitaine :
« Parfait. Bon, je retourne à la taverne où nous avons rendez-vous avec le reste de vos passagers.
Il ne faut pas trop tarder ! »
Duncan rejoignit le quai puis se dirigea vers le point de rendez-vous. Il fit signe à Corwin de le suivre et interrogea son aîné du regard pour savoir s'il comptait continuer à rechercher les intrus.

Sigismond et John, ne remarquèrent qu'un silence de mort c'était installé dans la grande salle qu'au moment où Donovan allait s'occuper de son patient.

Les soldats blessés n'osaient même plus gémir, les servants qui étaient dans la pièce, s'en allaient visiblement écœurés.
Une femme entra dans la pièce et poussa un cri de surprise. Elle lâcha le plateau de linge propre qu'elle tenait dans sa main avant de s'enfuir.
Le spectacle n'était pas beau à voir. Dans le fond du salon, un homme était ouvert en deux, les yeux ouverts rivés sur ses viscères qui sortaient de corps. A ses pieds, une mare écarlate qui allait en s’étendant de chaque côté.

Soren arriva quelques secondes après que la femme se soit enfuit. Il ouvrit de grand yeux en voyant de la scène. Il reconnu aussitôt le médecin.

« Qu'est-il arrivé à cette homme ? »

Le soldat réfléchit un instant.

Roggen n'hésita pas une seconde.
« Alors nous partons. Maintenant. Restez en alerte, nous ne voulons pas tomber dans une seconde embuscade après tout. Vos épées au fourreau, enfin, vous savez comment ces choses-là se passent. »
Il attendit que tous soient prêts, puis le Rochelune sortit par la porte, prenant la tête du groupe.

Melwyn secoua la tête. Le vieux patrouilleur n'était pas serein.

« Je vais rester ici encore un moment et surveiller les alentours. On ne sait jamais... »

Elia ne tint pas compte de ton commentaire. Le menton levé elle se dirigea vers ses appartements.
La décoration était assez sommaire comme partout dans l'hôtel particulier de la famille Rochelune. Tout était parfaitement rangé et une légère odeur de parfum à base de rose embaumait la pièces.

Elia s'assit un moment sur son lit et s'allongea.

« Cette journée aura été riche en émotions...
Je ne suis pas mécontente de rentrer. »

La jeune fille regarda sa chambre et soupira avant de se lever et récupérer une imposante male de sous son lit.

« Il est temps de ranger. Occupes toi de cette commode et moi je vais prendre ce qu'il y'a dans l'armoire. »

Les soldats se levèrent et se mirent à suivre leur chef. Juste avant de partir, Roggen voulut dire un mot à l'enfant mais celui-ci avait disparu.

La troupe sorti et commença à entamer l'ascension jusqu'à l'hôtel particulier de la maison.

La majeure partie des soldats n'avait jamais été dans cette résidence de la famille Rochelune à Port-Réal. C'était donc avec une certaine excitation que les soldats marchaient en direction de l'hôpital de campagne qu'était devenu l'hôtel.

Le chemin se passa sans aucun soucis mais Roggen était quand même perturbé par la suite d'événements qui c'était produits en cette journée.

Le médecin sorti son matériel et se mit à faire son travail. Sans s'occuper de l'intervention de Soren. Après tout, il ne savait pas vraiment ce qui était arrivé.

Il commença par arreter l'épanchement du sang.
Il se mit ensuite à nettoyer les contours de l'ouverture faite dans le corps du pauvre homme.
D'ailleurs, l'homme venait de mourir... Donovan secoua la tête et fit une petite prière pour que le seigneur de la lumière l'accueil dans son royaume.

L'acolyte du dieu de la lumière, se mit ensuite à refermer la plaie du mieux qu'il pu.

Après quelques minutes de travail, il se tourna vers Sigismond pour lui montrer son oeuvre.

L'homme était parfaitement recousu, la plaie était propre. Mais malheureusement il n'avait pas pu le sauver.

Fatigué par les longues journées de travail, pour avoir parcouru la ville de long en large, négocié avec les bas fonds pour sauver tout le monde, le diplomate rappelle les faits au jeune frère du seigneur.
« Sire Soren, John s'est mis en tête d'interroger le prisonnier. J'ai pu préserver le comptable, mais pas l'assassin. Pourtant je lui avais dit de privilégier les fractures des doigts. Que voulez-vous, quand on emmène un chien sauvage en ville, on ne peut lui reprocher de mordre. »
Le secrétaire avait toujours milité pour qu'on laisse John loin de la civilisation et qu'on le laisse traquer les bandits sur leurs terres. Là où sa violence naturelle pouvait servir.
« Le comptable est en train de traduire les livres que je vérifierais dès que j'ai fini de traiter les blessés. Le prêtre ici dit qu'il a soigné le jeune seigneur en votre présence. Il faudra le récompenser, en attendant il m'aide à traiter nos blessés. J'ai monté un hôpital de campagne de fortune en urgence. »

« À tout à l'heure. N'oublie pas de surveiller tes arrières : notre invité ne travaille probablement pas seul. »
Accompagné de son fils, Duncan se dirigea vers la taverne en gardant les yeux bien ouverts.

Le maître d'arme resta indécis pendant un long moment avant de répondre.

« Vous auriez pu faire votre affaire en bas... Je vous conseil de nettoyer tout ce sang avant qu'Alrick ne voit ce carnage.
Qu'avez -vous obtenu de lui avant de le... De le donner en pâture à John ? »

Soren pointa le comptable du doigt.

« Cet homme ne semble pas plus entrain de traduire des livres que moi même. Il me semble évanoui... »

Soren s'approcha et souleva la tête de l'homme par les cheveux.

« A mon avis, voir son collègue se faire ouvrir ne lui a pas réussi. »

Quand Elia s'allongea sur le lit, Whilim se sentit rougir de plus belle.
Il décida d'inspecter la pièce pour penser à autre chose qu'Elia.
Quand la jeune dame se releva et ordonna à Whillim de ranger les affaires contenu dans la commode.
« Bien ... Elia »
Il ouvrit la commode et commença à sortir les affaires qui y étaient rangés.

Le diplomate fronce les sourcils.
« Bon écoutez. John est ingérable et il aurait dû être pendu il y a longtemps pour ses exploits. Voyez avec votre le SEigneur Alrick les raisons de sa tolérance envers son chien enragé. Je n'ai aucun levier sur lui, il agit en roue libre et je ne peux m'opposer frontalement sous peine de finir dans le même état que le corps. »

Il fait de grands gestes impérieux autour de lui.
« Excusez moi. Pendant que je m'occupais de monter un hôpital de campagne, de traiter tous nos nombreux blessés, de vérifier la provenance de l'or, d'interroger les prisonniers et de faire traduire au plus vite les documents, j'ai manqué de temps pour vérifier que John ne tuait personne. Je l'ai laissé 5mn seul, c'est de ma faute. Veuillez accepter mes excuses. »

Ayant le même statut que le jeune frère Sigismond peut se permettre de lui parler un peu durement.
« Ah oui et je dois aussi m'occuper de payer un homme qui dit avoir sauvé la vie du jeune Roderick. Il se promène sous votre parole d'ailleurs. Je vous invite à aller le surveiller un peu. Et je vous invite également à admonester John lui même plutôt que moi. »

Soren jeta un regard noir à Sigismond. Il s'avanca les mains sur les gardes de ses épées. Une fois qu'il fut suffisamment près de du précepteur pour sentir son souffle, il leva légèrement la tête.

« Laissez moi vous dire que je n'aime pas du tout le ton sur lequel vous me parlez... Si mon frère ne vous tenait pas en haute estime, je vous aurait déjà percé comme un vieux fromage dornien. »

A vu d'oeil, Soren n'avait rien de terrifiant, il n'était pas spécialement grand, plutôt maigre. Il n'avait pas non plus l'air bien musclé.
Un oeil non entraîné ne remarquerait même pas sa posture parfaite droite, ni même le fait qu'il ne faisait jamais de mouvement inutiles.
A vrai dire, toute personne ne l'ayant jamais vu combattre n'auraient aucune raison de se méfier de cet homme pourtant connu de l'autre côté du détroit.

Whillim et Elia rangerent soigneusement tout les biens de la première fille de la maison Rochelune.

Une fois que tout fut bouclé, Elia demanda à l'un des servants de descendre ses affaires.

Les deux amis restèrent un moment silencieux avant que la porte ne s'ouvre.

Roderick venait d'arriver dans la pièce. Il était soutenu par un servant.

« Alors comme ça, on s'amuse sans moi. »

Le jeune n'était pas au meilleur de sa forme, mais têtu comme il l'était, il était normal qu'il soit déjà debout.

Dans la taverne tout était en ordre. Les corbrays n'avaient pas bougés.
Il me restait plus à Duncan et son fils qu'à attendre des nouvelles de l'hôtel particulier.
Après un moment, Corwin leva la tête.

« Père Je suis heureux que vous n'ayez pas tué cet homme. »

Sigismond a mainte fois été menacé par les brutes qui font commerce de leur épée. Le défaut de l'intelligence, ils n'ont rien à répondre face à la raison sinon d'agiter leurs épées.
« Sire Soren, vous me menacez ? »
La voix de Sigismond est froide comme la glace et elle fait froid dans le dos. Si le diplomate a survécu aussi longtemps c'est aussi en étant implacable envers les brutes.
intimidation: baps lance 5d6 et obtient 19 (1, 5, 2, 6, 5)
Soit 18, je pense que je passe sa volonté passive à 12 ? Je fais une réussite en plus :)
Après tout il faut être stupide pour vouloir du mal à la personne qui vous soigne, qui veille sur votre nourriture et vos comptes, qui partage votre maison.
Quand le spadassin recule instinctivement d'un pas, Sigismond affiche un petit sourire satisfait.
« Rendez-vous utile et allez surveiller John et lui expliquer directement pourquoi torturer quelqu'un dans une chambre n'est pas à faire. »

Le spadassin resta un moment interdit devant l'aplomb de faisait preuve le précepteur. Il serra la garde de son épée Braavosi si fort que la paume de sa main devint blanche.

Il recula néanmoins d'un bon mètre.

« Faite ce que vous avez à faire et j'en ferais de même. »

L'homme se tourna ensuite vers le médecin qui avait sauvé la vie de Roderick.

« Merci d'être venu. Je suis désolé de vous accueillir dans un moment pareil...
Nous sommes tous un peu à cran à cause des derniers évènements qui ont eut lieu.
Je vous remercie encore pour ce que vous avez fait pour Roderick et je vous remercie d'aider une fois de plus ici.
Je vais aller prévenir le Lord Alrick de votre arrivée. »