Le visage de Survald blêmi. Il ne s’attendait pas à autant de férocité, pas dans une famille telle que celle-ci en tout cas.
Il c’était trompé en voyant le sourire carnassier du géant aux haches. Il tenta de se lever et s’enfuir, mais les gardes de la maison le maintenant trop fermement. Il fut alors bâillonné et attaché à une chaise.
Il écarquilla les yeux quand l’une des haches lui entailla le cou et descendit lentement le long de son corps. L’incision était parfait, le géant ne toucha aucun point vital, malgré tout, l’homme était ouvert et se vidait de son sang à une vitesse incroyable.
Il voulut crier, mais seul un long râle étouffé sorti de sa bouche. Il tenta un dernier effort et souleva légèrement la chaise du sol avant de retomber inconscient, peut-être mort d’ailleurs.

De son côté, le scribe était en train de vomir ses tripes. Il était devenu blanc comme un linge et tremblait de tous ses membres. Quand John sorti un morceau d’intestin du corps de l’assassin, le comptable tourna de l’œil.

Tu te retrouves donc avec deux mecs hs.

Elia se mit les mains aux côtés et lança un regard noir à Whillim.

« Arrête de m’appeler Lady !
Sinon je vais être obligée de te donner l’ordre de ne plus m’appeler comme ça sauf en public. »

Elle se calma rapidement et se mit à ranger en jetant régulièrement des coups d’œil vers Whillim qui était devenu rouge vif.
Un sourire se fixa sur son visage pendant un long moment avant qu’elle ne reponde à la question qui lui avait été posée.

« Roderick va bien, il dort. Nous lui avons donné un peu de lait de pavot. Quand il se réveillera il aura une sacré gueule de bois. »

Elle se leva et s’assit sur une chaise. Elle passa lentement ses mains dans ses cheveux.

« Tu sais Whillim, je ne t’en veux pas. Je sais que ce n’est pas de ta faute si Roderick a été blessé. Je me suis un peu emportée tout à l’heure.
J’ai eu peur pour sa vie… »

Elle ferma les yeux un long moment pour retenir les larmes qui tentaient de forcer le passage de ses paupières closes. Une fois calmée, elle se leva et referma l’énorme valise de l’héritier de la maison.

« Allons dans ma chambre pour ranger ma valise maintenant. »

En se retournant vers Whillim qui la regardait, elle se mit à rougir.

« Ne te fais pas d’idée mon grand, c’est juste pour que tu ranges mes affaires. »

Sa voix était partie un peu plus dans les aigus qu’elle ne l’aurait voulu.

Melwyn acquiesça.

« Vous êtes un bon combattant. Il serait dommage de gâcher votre espérance de vie en obligeant mon compagnon à vous ajouter quelques pouces de bon acier dans le ventre. »

Le vieux Patrouilleur rangea son arme.

« Je vais faire simple, pour qui travaillez-vous ? »

L’homme cracha au sol et ne répondit pas.

Melwyn leva les yeux vers Duncan pour savoir quoi faire.

Roggen est ses trois soldats suivirent le garçon dans les ruelles de Culpucier jusqu’à une taverne nommée, la chope brisée.

Quand le garçon ouvrit la porte, une épaisse fumée sortie de la taverne. Une odeur de vieille viande et de mauvais vin embauma rapidement l’atmosphère.

La taverne n’avait que deux petites fenêtres qui diffusaient de léger trait de lumière éclairant certaines tables. Une fois leurs yeux habitués à la semi obscurité, Roggen vit les soldats rescapés de l’assaut.


Le jeune garçon s'en alla après avoir lancé un grand sourire à Roggen.

Que fais-tu ?

Duncan passa la main dans ses cheveux et répondit :
« Voyons ce qu'en pense le capitaine.Si cela se trouve, cela n'a rien à voir avec notre famille... »

Le grand guerrier et mari heureux, Roggen donc, s'approcha de ses troupes sans se soucier un instant de discrétion ou du garçon qui venait de partir.
S'adressant au premier soldat qu'il atteignit, il lui dit : « Alors ? »
"Alors" c'était bien. Il n'engageait à rien, laissait à l'autre toute l’initiative de lui expliquer la situation ou lui proposer une bière. C'était un mot pratique, ce "alors".

Melwyn, Duncan et Corwin se présentèrent devant le Dragon bleu. Le capitaine Amon Solidemain aboyait des ordres aux marins qui obéissaient sans poser de question.
En voyant les Rochelune avec un prisonnier, le capitaine leur fit signe de monter à bord. Il prit un moment pour jauger le prisonnier avant de prendre la parole.

Whillim avait chaud, très chaud, il ne savait plus quoi dire.
Mais maintenant que les affaires de Roderick étaient préparés pour le voyage il devait aller aider Lady Elia.
« Lady ... euh ... Elia, ne faut-il pas ... euh ... descendre les affaires de Lord Roderick ? »
Whillim essaya de masquer le plus possible son trouble.
« L... Elia je vous suis. »

A l'arrivée du noble, Donovan afficha un sourire franc. Il avait une admiration pour les gens beaux des deux sexes. Contrairement à lui son visage était tout à fait banal sans la finesse des traits des belles personnes. Les seuls points marquants étaient peut-être ses yeux bleus perçant et sa chevelure blonde qui craiait aux plus observateur à l'arrivée d'une alopécie androgenique.

« Bonjour monseigneur. Vous pouvez me nommer Donovan, j'aspire depuis quelques temps à servir le maître de la lumière mais j'ai acquis avant cela et jusqu'à maintenant de bien nombreuses chose sur la médecine et le corps humain.
J'avoue que mon arrivée fut motivé suite à l'annonce d'une récompense promise par le seigneur Soren Rochelune, à la suite des soins donnés à l'héritier de votre maison mais je vois que mon dieu n'a rien fait au hasard et ma guidé ici pour me rendre utile. »

Sigismond répond calmement à l'homme devant lui.
« Je ne suis pas noble, vous pouvez m'appeler Maitre Volkar ou Monsieur Volkar. Je vais demander à Sire Soren de confirmer, s'il n'a pas entendu parler de vous, j'ai peur que vous soyez rudoyé par la garde, les temps sont en effet difficiles pour la famille. »
Il se tourne vers un serviteur.
« Allez demander Sire Soren s'il a fait appel à un prêtre de la lumière pour soigner le jeune Seigneur Roderick. »

Puis de nouveau vers le prêtre.
« Allons ensemble voir les soldats blessés, je saurai rapidement si vous êtes vraiment médecin. Je ne veux pas faire attendre les blessés. Suivez-moi. »

Il part avec un garde et le nouveau venu voir John. Sigismond écarquille les yeux en voyant la scène de massacre puis se reprend et se place de façon à ce que le dénommé Donovan ne puisse pas trop voir ce qu'il se passe dans la pièce.
« John, cet homme se prétend médecin, je vais l'emmener ausculter nos soldats. Je reviens une fois que j'ai vérifié ses compétences, évite tout excès de zèle en mon absence. Qui sera la plus courte possible. »

Les soldats se levèrent et se mirent au garde à vous en voyant entrer Roggen.

L’un d’eux s’avança pour prendre la parole. Il se racla la gorge avant d’affronter le regard sinistre de Roggen.

John était ennuyé, le comptable avait pas fini et l'autre était une petite nature. Il réfléchissait si il lancez du sel sur la coupure ou si utilisez une lame bien chaude pour suturer. L'effet réveillerai la belle au bois dormant quand il fut interrompu dans ses pensées par Sigismond. Il écouta de moitié le discours du philosophe.

« Je dois aussi le faire parler. Ca m'arrange car les deux jouets que tu m'as laissé, sont déjà fatigué. »

Il s'approcha avec le sang sur son armure.

« Enchanté de vous connaître, je m'appelle John dit la Hache. » Puis regardant Sigismond.

« Il doit parler sur quel sujet ? »

« Repos. »
Le grand brun considéra ce que le soldat venait de lui dire, les questions qui se formaient dans son esprit. Celles-ci ayant eu le temps de mûrir, il les posa dans l'ordre qui lui paraissait le meilleur.
« Ces guerriers bien entrainés, d'après vous il s'agit de soldats ? Ou d'une bande de brigands ? Le second groupe également ? Paraissaient-ils coordonnés, ou vous aviez l'impression de deux groupes qui agissaient séparément ?
Ceux qui vous ont amené ici sont ceux qui ont pris à revers vos attaquants ? Qu'ont-ils dit ?
Ceux qui nous ont aidé ne l'ont sans doute pas fait par pure bonté.
...
Enfin, vous êtes en vie, c'est le plus important. La dame a été libérée et ses ravisseurs éliminés.
Il vous faut vous reposer encore, ou nous rentrons à la maison ? Les blessés ont-ils été pansés correctement ? »

Le secrétaire regarde John et articule lentement.
« C'est un médecin. Il vient pour m'aider à soigner tous nos blessés. Je te rappelle que nous avons encore une escouade quelque part et ils ramèneront peut-être d'autres cas à traiter. »
Il regarde la scène macabre. Il prend une voix agacée car la colère monte un peu en lui, il en oublie un moment ses bonnes manières :
« Je t'ai dit de leur casser les doigts ! Tu vas devoir nettoyer cette salle ! Putain tu sais que tu ne dois pas verser le sang à l'intérieur. Si tu veux torturer quelqu’un tu le fais dans l'es geôles ou la cour. »
Il réajuste sa tenue pour se calmer.
« Bon, on va utiliser ton zèle pour trouver le bon d'un mal. Amène le demi cadavre avec les autres soldats, on va se servir de cet assassin pour tester les capacités de notre nouveau soigneur. Au pire c'est un charlatan, il ne causera pas de mort importante. »
Sigismond se tourne vers Donovan.
« Suivez-moi. Comme je vous l'ai dit, la situation est un peu tendue chez nous. Il y a plusieurs graves échauffourées, tentatives assassinats et autres joyeusetés, tout le monde est à cran et avide d'informations. »

John maugréa.
« Je vous laisse donc regarder la danseuse. Réveillez le pour qu'on puisse le faire parler. Je m'occupe du scribouillard. »
John regarda le nouveau venus s'approcher de l'homme de main tout en gardant sa hache à la main au cas où il s'approche du tonneau. Dés que l'homme se pencha sur son patient. John donna un coup avec le manche de sa hache double sur l'un des doigts de pieds du comptable.

Le coup fracassa plusieurs phalange plantaire.
« Tu vois Sigismond. j'écoute de temps en temps. Ca va le réveiller. »

[spoiler]Attaque sur cible sans mouvement, je suis parti du principe que cela touche.

Sigismond attrape le marteau d'un garde et le laisse tomber sur le petit doigt de pied de John, il n'y a pas de force du coup le géant s'en tire avec un bleu douloureux. Mais il tente de faire réfléchir le géant.
« Le comptable a accepté de parler. Inutile de le torturer plus ! Imbécile. Maintenant il va travailler moins vite. »
Sigismond dos au comptable fais un clin d'oeil à John pour qu'il comprenne qu'il s'agit d'une mise en scène.
« Traîne le corps de l'assassin dehors et amène notre nouveau médecin aux soldats. Il doit travailler ailleurs que dans la chambre de Dame Rochelune. Et envoie des gens nettoyer tes conneries. »

Sigismond reste avec le tonneau et le comptable et un soldat.

Où suis-je tombé ? Ils pratiquent la torture de manière si décomplexée....

Donovan ne fit que des salutations et approbations. Il suivait l'homme et appliquerait des soins à qui se présenterait si tel était la volonté de R'hllor.

soin
Bahamut lance 4d6 et obtient 17 (3, 5, 6, 3)

Sigismond donne sa trousse de soins au nouveau médecin.
« Vous trouverez le nécessaire ici, en cas de besoin en plus, venez me voir. »

Il note la mine légèrement surprise du médecin.
« Je suis désolé, mais John est incontrôlable et ces hommes font partie de la bande qui ont poignardé Dame Rochelune. Il a beaucoup souffert pour la sortir de leurs griffes. Il est encore dans le feu de la colère. Je tente de limiter ses agressions à des parties du corps non mortelles et facilement soignables. La famille Rochelune n'est pas à son image et je suis sûr que Lord Alrick le remettra au pas. »