Et en bonus, une des musiques de la BO, très appropriée !

La situation était tendue, elle l'était depuis le début et Fern payait les pots cassés du rocher qu'il avait fait tomber quelques instants plus tôt. Il s'en voulait particulièrement puisque s'il avait pu être aussi furtif que les autres, le général aurait constitué un rempart entre lui et les orcs. Mais il fallait faire avec désormais.

Tandis que Lorelion et Efan poursuivait leurs tirs, et que le général s'appliquait à contenir le reste de leurs ennemis, Fern se mit en position défensive, offrant sa vie pour sauver celle de ses camarades.

« Hey les orcs! La dernière chose que j'ai vue aussi verte que vous, et bien elle sortait de mon arrière train!!! Venez prendre ma vie si vous l'osez!! »


Une nouvelle fois, les premières lignes des orcs tombaient sous les flèches tandis que Sothor et Fern attiraient sur eux l'ire des peaux vertes.

Deux autres flèches mortelles sifflèrent et les cris d'agonie des orcs atteignirent les oreilles du groupe qui se jetait sur Sothor.
Le capitaine brailla un charabia incompréhensible à l'adresse de certains des guerriers qui l'accompagnaient :
(en orc) « Wāsīrā'a, Kastum biyāabā Mānastum, matan addān aku wāa'atasā warā rūfāla a !!!! BIYĀABĀ HŪLĀLLAQŪ AQĪYĀA 'IM TA !!!! »
A la suite de quoi trois d'entre eux se dirigèrent vers le bord du petit plateau sur lequel ils se trouvaient.
Malgré cela, Sothor se retrouvait seul face à 6 orcs dont leur capitaine. Le groupe tentait une approche prudente devant les gestes assurés du général, qui balayant l'air de sa puissante épée et mesurant une à deux tête de plus que ses adversaires, forçait le respect.


Toutefois, réussissant à forcer ses sbires à avancer d'un front commun, le capitaine parvint à entailler Sothor au flanc :
« Moooort l'acier !! Mooort !! » ricana-t-il d'un air presque hystérique.

En contrebas, malgré la perte de deux des leurs, les orcs prirent pour cible, une nouvelle fois et tour à tour, le rôdeur déjà gravement blessé.

Fern réussit à esquiver la première flèche, mais la seconde lui traversa la gorge et lui fut fatale. Il s'effondra.
Lorelion put entende Efan étouffer de rage...
« Fern... Nooon !!!!!! »
Les orcs poursuivirent leur sale besogne en prenant pour cible Lorelion, sans succès... A couvert derrière un rocher, l'elfe faisait preuve de réflexes qui le mettaient hors d'atteinte des tirs maladroits.

La bataille évoluait et l'issue pouvait basculer à tout moment d'un côté comme de l'autre. Sothor serrait les dents, il devait tenir encore un peu, une petite minute, le temps que les archers puissent venir lui prêter main forte.

La position de Lorelion et Efan n'était guère plus enviable et il leur faudrait dans un premier temps se débarrasser de la nouvelle menace des orcs qui essayaient de les prendre à revers.


Lorelion perdait ses marques et manqua sa cible, tandis que le tir d'Efan n'affichait pas l'assurance habituelle, surement a cause de la perte de son ami

Le tir d'Efan atteignit sa cible à la jambe et, bien que l'orc aurait pu y survivre, il fut déséquilibré et chuta depuis sa position du bord de la falaise, en poussant des grognements mêlés à des couinements. Son corps produisit un sordide craquement lorsqu'il atteignit le sol une quinzaine de mètres en contrebas. Hélas pour Lorelion, son tir ripa sur l'arête d'un rocher. Les deux orcs qui avaient une vue idéale sur leur position armèrent leur arc et tirèrent à leur tour, tandis que les 5 en contrebas profitèrent du répits octroyés par leur comparses pour reprendre leur course, ne résistant pas à la promesse d'un corps à corps sanglant.

De leur position idéale, les orcs firent à nouveau mouche et Efan fut blessé à l'épaule et à sa jambe droite.
« Les lâches...! » tempesta-t-il.

Sur les hauteurs, Sothor était désormais entièrement cernés par ses ennemis, qui tentaient de briser sa garde sans perdre leur équilibre.
L'un des sbires qui cernait le général réussit à le toucher au flanc droit, sans que Sothor ne perde pour autant le fil du combat.

Sothor se retrouvait dans une position des plus inconfortable. Il ne tiendrait plus très longtemps à ce rythme, et les tireurs avaient le plus grand mal à s'en sortir puisqu'une trop grande partie des forces adverses leur été consacrée. Il leur fallait désormais frapper un grand coup, quitte à prendre de grands risques.

Le général se remémorait les leçons de ses maîtres d'armes du temps de Numénor. Aucune décisions de ce type ne devait être prise sans la plus grande clarté d'esprit. Il reprit donc son soufle, avant de se jeter sur le capitaine orc, espérant lui porter un coup suffisant et faire vaciller le moral des autres.


Voyant que son attaque avait atteint son but, Sothor poussa son avantage, et essaya de se défaire définitivement de son adversaire


Sa deuxième attaque porta également et il n'attendait que de voir le corps de son ennemi s'effondrer au sol grâce à ses deux uniques attaques de la confrontation.

Voyant le général atteindre la tête de l'unité d'éclaireurs orcs, Lorelion ne voulut pas rester en retrait et décidait de se débarrasser de la menace qui essayait de les débusquer de leur position. Il fit quelques pas, ajusta une flèche qui pouvait traverser les gorges de deux de ses adversaires, décocha et poursuivit son mouvement vers une nouvelle position.


Malheureusement, la difficulté du tir était trop importante et son projectile fleura les gorgerins des peaux vertes sans leur faire de mal. Efan, pour sa part, se concentrait sur le ennemis entre lui et le général


Et pour souligner le courage de son commandant d'infortune, il abattit un nouvel orc.

D'un vaste balayage, le grand Numenoréen cessa soudainement sa posture défensive, faisant reculer d'un trait tous ses adversaires et terminant la course de sa lame mortelle en direction du meneur des éclaireurs orcs.
Il s'en fallut de peu pour que les attaques blessent gravement le capitaine du féroce groupe, mais voyant le coup venir, celui-ci précipita deux de ses hommes sur la trajectoire de la lame. Leur tête furent proprement découpées au passage, mais cela permit au chef de conserver la sienne intacte.

Celui-ci contrattaqua en essayant de remotiver ses troupes quelques peu impressionnées par le mouvement du grand guerrier à l'armure brillante.
Mais il fallait croire que le réveil du grand homme les avait tétanisé car Sothor para sans difficulté la moindre de leur tentative.

A côté, le dernier archer orc surplombant Efan et Lorelion manqua sa cibla et commençait à se faire un sang d'encre pour sa propre personne alors que ses deux ennemis se refusaient à mourir.
« - Mais tirez-les !! Tirez-les que je vous dis, ou bien il va tous nous en cuire !!! »
Ses comparses, devant le mouvement de recul de leurs deux adversaires, reprirent en main leur arc et suivirent le conseil.
Et les Valar semblaient avoir entendu l'appel du général d'Elendil car aucun des tirs n'atteint l'agile Lorelion.

Lâche... pensait Sothor alors qu'il réévaluait sa stratégie. L'ennemi avait perdu cinquante pourcent de leurs effectifs, contre un quart mais la fatigue pourrait avoir raison de ses hommes et lui bien plus rapidement. Désormais que les hostilités étaient bien ouvertes, il lui semblait que leur meilleure option restait de faire fondre les effectifs des peaux vertes, pour augmenter leurs chances de succès. Il lançait ainsi sa rapière à l'encontre d'un nouveau gobelin, laissant leur capitaine tranquille pour l'instant, vu la propension que ce dernier avait à sacrifier ses sbires.


Sothor avait été destabilisé par la dernière manoeuvre du capitaine gobelin et alors qu'il gardait un oeil sur ce dernier, il manqua celui qu'il ciblait, s'exposant à une cinglante riposte.

De son côté, Lorelion tentait une nouvelle fois d'embrocher les deux gobelins sur sa gauche


Et cette fois il parvint à leur faire mordre la poussière, libérant le rodeur et lui d'une partie de la pression sur leurs épaules.

De son côté, Efan essayait de leur dégager la route de retraite, tirant sur l'orc situé sur le promontoire


Mais le tir fut insuffisant, et l'elfe et lui pourrait désormais payer les frais de cette maladresse.

Plus de la moitié des orcs gisaient désormais à terre, sous les flèches impitoyables de Lorelion et des rôdeurs. Le général lui, se défendait corps et âme depuis le début de l'escarmouche et la fatigue commençait à se faire sentir, même s'il était parvenu à venir à bout de 2 orcs tout en se défendant. Aussi, même si le doute commençait à pointer des les rangs des viles créatures, elles s'imaginaient que l'issue était proche et que le combat allait enfin basculer en leur faveur. Le grand gaillard en armure brillante finirait bien par tomber !!!

Le capitaine orc grogna sinistrement alors qu'il réussit à nouveau percer la défense de Sothor cependant que ses sbires se heurtaient toujours à ses valeureuses parades.

Sur l'autre bord du plateau, où Lorelion et Efan venait de remonter, l'elfe fut atteint d'une flèche pour la première fois du combat, à la jambe. Il encaissa le coup sans rien dire, cependant que le projectile avait fort heureusement était atténué par son armure elfique, qui avait également dévié de peu un autre projectile...
Les orcs continuèrent de poursuivre les 2 deux combattants, sans pouvoir atteindre le corps à corps qu'ils s'étaient promis depuis le départ.

La situation était tendue, mais pas encore désespérée pour le général Sothor et ses hommes. La perte de Fern pesait lourd dans la stratégie du Numénoréen et il devait adapter celle-ci si ils voulaient s'en sortir. Et pour cela, il leur faudrait faire preuve de solidarité et d'efficacité. Il vit du coin de l'oeil que Lorelion et Efan bénéficiait d'une toute petite avance sur leurs poursuivants, et qu'il pourrait exploiter celle-ci.

Il commença par tenter de se débarrasser d'un nouvel orc autour de lui, pour s'assurer de continuer à commander efficacement tout en tenant le capitaine orc en respect.


Le plan du général progressait, et il créa une brèche entre le capitaine orc et l'un de ses sbires. Puis il cria

« Efan, avec moi. Lorelion, occupez vous du parasite entre nous! »

L'elfe ne se fit pas prier. Prenant une position lointaine par rapport aux orcs qui essayaient de rejoindre le promontoire sur lequel elfe et edains avaient pris pied. il décocha une flèche à l'attention du gobelin qui avait voulu le prendre à revers.


Lorelion ouvrit donc le passage pour Efan qui s'écarta de l'elfe pour retrouver la proximité du général. Une nouvelle flèche de sa part pouvait empêcher le capitaine orc d'employer sa ruse de lâche et enfin l'exposer aux coups de Sothor.


Malheureusement, la difficulté de toucher un peau verte au corps à corps alors qu'il se battait activement, sans toucher son général de circonstance, fit que la flèche d'Efan ne trouva pas sa cible

Deux autres orcs venaient de tomber sous les coups implacables de Sothor et de ses hommes.
Même si la fébrilité commençait à se faire sentir du côté des assaillants, ils tenaient bons, notamment parce qu'ils craignaient encore plus que toute désertion soit punie de mort par leur propre chef :
« Remuez-vous bandes d'incapables !!! Tuez-les !!!! » hurla-t-il alors que l'incertitude le gagnait également.

Et bien que celui-ci fut incapable de percer la défense du général pour montrer l'exemple, un de ses sbires y parvint finalement.

Efan fut quant à lui la cible des 3 seuls orcs qui le poursuivait encore, le rôdeur ayant attiré leur attention avec la manœuvre opérée par le général.
Une nouvelle flèche vint percer son armure dans le dos.

Sothor encaissait les coups et il sentait que sa force le fuyait, mais il ne devait pas tomber. Il n'avait pas le droit. Se redressant de toute sa noblesse, il envoya un nouveau coup de rapière à l'encontre de l'orc qui l'avait touché.


Le général parvint à pourfendre une autre des horreurs vertes. Puis, d'un voix ferme et déterminé, il ajouta à l'attention de tous les orcs qui pouvaient l'entendre.

« Rendez vous et il ne vous sera fait aucun mal! Nous avons décimé les trois quarts des vôtres et il ne reste que vous! Arrêtez de vous battre ou mourrez sans aucune pitié de notre part! »

Lorelion voyait que les orcs en face de lui se plaisaient à rester masser et il allait une nouvelle fois tenter de se débarrasser de deux d'entre eux d'un seul coup.


Et l'elfe prouvait une nouvelle fois la léthalité de son peuple avec un arc dans les mains.

Efan poursuivait son effort pour aider le général qu'il sentait en difficulté. Il envoya une flèche sur l'un des sbires qui l'entourait


Et il s'approcha de Sothor, avec la combinaison d'arme la plus polyvalente pour apporter son soutien là ou il serait le plus utile. Il ne vit pas que sa flèche n'atteint pas son but, trop pressé d'en finir.

Le chef orc fulminait de rage, une rage presque délirante dans laquelle se mêlaient haine et rire :
« La pitié ! C'est quoi ? Sinon le signe de la fffffaiblesse de ton peuple ! »

Il hurla à l'adresse de ses deux guerriers survivants :
(en orc) « Mab 'imā waşīraqa mwar biyāabā fan akhath fabtá 'alā falil-ll ksāay'walakis ! Biyāabā hūlāllaqū aqīyāa 'im a !!!!! »

Alors que le chef redoubla de violence à l'encontre de Sothor, ses sbires rompirent le combat et se mirent à courir.
Et dans sa fureur, le chef orc réussit à nouveau à blesser le général des Edain, d'une estafilade au sur le front et le haut du crâne et il s'en fallut même de peu pour que son deuxième coup mette définitivement à terre son adversaire.

Sothor ne comprenait pas forcément la stratégie de ces créatures, mais il ne comptait pas laisser l'occasion à l'un de ses ennemis de s'enfuir ainsi. Il profita de l'inattention de ce dernier pour essayer de lui planter son arme au milieu du dos.


LE fuyard s'écroula en bas du chemin de pierres une fois que le général eut retiré sa lame de son corps. Il vit également que la fuite de ses derniers ennemis lui ouvrait une petite voie de retraite vers un répit qu'il espérait salutaire. Il poussa en avant le temps de mettre le gobelin sur le reculoir afin de s'approcher de Lorellion et Efan, et déclama la pointe de la lame en direction du visage du capitaine

« De la faiblesse? La loi des forts a toujours été celle des vivants et aujourd'hui je vais vivre pour mon peuple, et tu va mourir pour que vive mon peuple. »

Le sang noir des orcs perlait le long de la rapière du général, menaçant l'arrogant orc face à lui qui se retrouvait à un contre trois.


Pendant ce temps, Lorelion et Efan ne se firent pas prier, attaquant la créature pour qu'elle subisse les flèches des Noldor et des rodeurs


Lorelion parvint à atteindre le dangereux ennemis, mais pas Efan. Ce dernier était inefficace depuis quelques tirs, les coups reçus devaient avoir eu raison de sa capacité à viser...

Le capitaine orc ignora la flèche qui venait d'atteindre son bassin et il fonça sur le rôdeur, sans se préoccuper de la retraite du général.
En contrebas, le seul sbire survivant couru comme si son maître était à ses trousses.