Le Sornien profitait des dernières brises chaudes de cette nuit de printemps. Il appréciait le crépuscule, ce moment de la journée où ne regnaient aucune ombre.

Le capitaine de la garde l'avait appelé ici, comme d'habitude, pour lui donner son dernier ordre de mission. Quand celui-ci monta les escaliers, et commença le dialogue comme toujours depuis que le Sornien travaillait pour lui. C'est naturellement que le Sornien répondit:

« "Vous connaissez la réponse, Monsieur. Je préfère de loin rester ici, plutôt que de m'enfermer dans cette bâtisse vieillissante... Allez à l'essentiel. Dites-moi: qui, quoi, combien?" »

Afin que demeure tenace le mythe de magie Sornienne surpuissante et les rumeurs concernant Umar la dague de la nuit, il sauta, sans même adresser un mot à son employeur.

Se réceptionnant sur le balcon du dernier étage, il recula ensuite avant de prendre son élan pour sauter vers le toit le plus proche. Ce dernier étant fort bas, il sauta et exécuta une roulade agile pour amortir le choc. Progressant de de toit en toit, il sentit ensuite une gêne au niveau de sa cheville gauche, mais il fallait plus que cela pour arrêter l'assassin.


Il se dirigea directement vers le troisième niveau de la cité, là où rumeurs faisaient état du passage de sa cible. Il choisit une auberge au hasard, la première qui passait à sa venue, y entra et s'assit. Il prit soin de choisir une place dos au mur et face à la porte. Et durant quelques minutes, il observa simplement la population...

Intérieurement, le sornien se maudit de son arrogance. Il aurait au moins pu demander une description physique de sa cible avant de partir.
D'un air nonchalant, il se dirigea vers le comptoir et, commandant une nouvelle boisson, essaya d'entamer une conversation:

« Ca a l'air animé ce soir, c'est toujours comme ça? »

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Je prends une boisson non-alcoolisée, peu importe quoi

« C'est une aubaine ça! Comment ca se fait qu'elle ait fermée? »

Umar attendit à peine la réponse avant de continuer...

« Dites, Mademoiselle, vous m'avez l'air respectable et honorable, alors je vais vous demander... vous sauriez pas où je pourrais un moment de douceur... on m'a renseigné une établissement près de la place euh... Jedala, c'est ça? »

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Je prends une boisson non-alcoolisée, peu importe quoi

« C'est une aubaine ça! Comment ca se fait qu'elle ait fermée? »

Umar attendit à peine la réponse avant de continuer...

« Dites, Mademoiselle, vous m'avez l'air respectable et honorable, alors je vais vous demander... vous sauriez pas où je pourrais trouver un moment de douceur... on m'a renseigné une établissement près de la place euh... Jedala, c'est ça? »

Avant que la femme ne s'en aille, il se permit de lui lancer:

« "Dites moi quand vous finissez, ma Dame, et je vous attendrais à cette table! En attendant, je vais aller me reposer dans ma chambre..." »

Et il se dirigea vers le comptoir pour réserver une chambre, tout en guettant la réponse de la dame.

« Avec plaisir madame, et pour ce rendez-vous? Me laisserez-vous vous offrir un verre après votre service? Pour quand puis-je l'espérer? »

Umar avait peur de se montrer insistant, aussi fit-il mine de rejoindre sa chambre bien que très lentement...

« A tout à l'heure! »

Umar se hâta alors de remonter dans sa chambre, et prenant toutes les précautions nécessaires, il en ressortit immédiatement... par la fenêtre.

Ce faisant, il se hâta dans la foule pour rejoindre la place et le fameux bordel. Il observa les alentours et la bâtisse avant de se décider à y entrer...

L'assassin s'avança d'un pas pressé vers l'entrée, arborant un grand sourire, il frottait régulièrement sa bourse et ses bourses, enthousiaste à l'idée de rencontrer une belle demoiselle consentante ce soir... ou du moins était-ce ce qu'il voulait faire croire.

Il se hâta de rentrer dans le bâtiment.

Une fois à l'intérieur il demanda:

« J'aimerais une belle fille, mais je me doute que ca, vous avez, mais j'ai des demandes particulières. Rien de bien méchant, disons simplement que j'aime... diriger les choses, si vous voyez ce que je veux dire! »

« De la corde me suffira, mademoiselle, je ne suis pas violent, voyons! Je ne compte pas les abimer! »

Dit il en gratifiant les gardes du sourire le plus salace qu'il eut put sortir. Un brin de cruauté cependant brillait dans ses yeux et ce dernier était sincère, il savait ce qu'il allait faire, et cela le mettait de bonne humeur...