Au Tour 20, la première frégate du ciel, le Tanuki, le dernier bijou issus de la science des Yokaïs, partit en exploration. C'était à une époque où le ciel et ses dangers étaient encore en grande partie inconnus, où tout restait à découvrir. Un jour, le Tanuki et son équipage entrèrent donc par accident dans un courant-jet non cartographié. Ainsi pris par les vents violents, ils furent poussés loin au sud, jusqu'à ce qu'ils parviennent à en ressortir. Hélas, ils se trouvaient désormais au-dessus d'une terre inconnue, leur cap plus ou moins perdu. Leurs voiles avaient été endommagées par le passage dans le courant-jet, et une vérification de la structure de la coque devait s'avérer nécessaire. Apercevant une haute montagne au loin, ils décidèrent de mettre le cap dessus, espérant y trouver les ressources nécessaires pour tout réparer.
Pendant ce temps, des éclaireurs [ailés] de ton peuple virent arriver un objet inconnu dans le ciel. Agissant comme si il s'agissait d'une menace, ils foncèrent en direction du Tanuki. En se rapprochant par en-dessous, tes éclaireurs se rendirent compte qu'il s'agissait d'un bateau (visiblement en mauvais état) muni de voiles étranges. Ils entendirent des voix dans une langue inconnue; le navire volant était donc habité. Était-ce une menace? Un piège? Il était temps de le découvrir.
Surgissant de chaque côté du pont principal du Tanuki, tes éclaireurs, armes à la main, virent les membres d'équipage s'affairer à l'ouvrage. Il y avait là deux races : des Ayakashis et des Kitsunes, du peuple des Yokaïs. Les premiers ressemblaient à de proches parents des Anciens, mais de taille plus modeste. Les seconds ressemblaient au premiers, à ceci près qu'ils portaient des oreilles et des queues de renard. Et aucun d'eux ne portait d'arme.
Visiblement surpris de rencontrer des gens à pareille altitude, les Yokaïs regardèrent tes éclaireurs pendant un long moment. La réciproque se fit également du côté des tiens. Finalement, une Kitsune s'avança devant tous les autres. Habillée d'une tenue rouge et blanche, il s'agissait d'une prêtresse d'Inari; elle était également la navigatrice du Tanuki, celle qui guidait le vaisseau à l'aide des cartes des vents. Et la prêtresse se mit à parler à tes éclaireurs, qui ne comprirent rien comme de raison. Mais comme c'était une femme qui avait pris la parole, ils se dirent qu'il s'agissait sans-doute d'un peuple matriarcal tout comme le leur. La prêtresse fit signe à tes éclaireurs qu'ils désiraient rejoindre la montagne. Ils acceptèrent et escortèrent le Tanuki jusqu'à leur cité qui y était juchée.
Arrivés à ta cité, la frégate du ciel fut amarré à une haute muraille, d'où certains de tes savants purent admirer la merveille d'ingénierie réalisé par ce peuple inconnu. L'équipage (exception faite de la prêtresse) fut amené à un réfectoire où ils fut logé et nourri. La prêtresse fut conduit auprès d'un des chefs de ton peuple afin d'établir un premier contact diplomatique. Cela prit longtemps, mais ton chef parvint à comprendre que l'équipage venaient d'une terre loin au nord. Qu'il s'agissait des Yokaïs, un peuple formé par l'union de deux races jadis en conflit. Que ce peuple pratiquait la magie et était fort doué dans le domaine de la science. Que les hommes et les femmes y étaient égaux (à voir si cela choque les gens de ton peuple). Et plusieurs autres choses diverses.
Finalement, la prêtresse en vint au fait : le Tanuki avait été pris dans de puissants vents et subissait de lourdes avaries depuis ce temps. Ils avaient mis le cap en direction de la montagne en espérant pouvoir réparer le vaisseau. Elle demanda à ton chef la permission d'avoir accès aux ressources nécessaires pour réparer le Tanuki; cela fut accordé à une condition : qu'un émissaire de ton peuple devrait faire parti du voyage de retour au Royaume des Yokaïs.
Ainsi donc, lorsque deux semaines se furent écoulées, que le ré-approvisionnement fut fait et que l'émissaire fut embarqué, le Tanuki repartit. On dit que de bonnes relations se développèrent par la suite entre les Yokaïs et ton peuple. Aujourd'hui, les navire du ciel des Yokaïs font fréquemment la navette entre les terres de nos deux peuples, transportant et échangeant des marchandises, emportant des voyageurs.
