Les malfrats avaient fort à faire... et ne s'en sortiraient pas. Comme le Dr Alain. L'engouffrement à travers le sol des emprisonnés par les épines avait quelque chose d'une descente directe aux enfers, et expliquait bien le cauchemar vécu par le pauvre Müller à la disparition du Dudule.
La prostituée avait trouvé le chemin de la sortie, c'était une bonne chose, qu'elle se débrouille seule.
Auguste attrapa dans leur fuite vers l'extérieur ses instruments en son étui de cuir roulé sur la table de jeu, le calant sous son bras et se précipita au secours des blessées, prêt à relayer Archibald, quelque peu hagard, à qui il désigna l'étrange véhicule :
« Sauriez-vous comment marche cet engin moderne ? Faudrait aider Louis à le démarrer... »
Lui-même n'y connaissait rien, n'ayant découvert ces inventions que depuis son retour des colonies africaines, il y a quelques mois...
Dès leur arrivée dans la cour, éclairée par l'incendie, il tenterait de jauger l'importance des blessures notamment sur Sabine. Y'avait-il une autre sortie rendue visible à la lumière des flammes, par le couloir au courant d'air -repéré avant l'attaque-?

Louis tenait la manivelle de l'automobile par le mauvais bout, avec un air d'incompréhension. Il trouva la bonne extrémité, mais où devait-il mettre cet élément ?
Les compagnons se regardèrent un instant. Il ne leur fallut aucun mot pour se comprendre : Parmi eux, personne ne savait réellement conduire. Dans cette situation, les épaules de William s'affaissèrent. Finalement, c'était lui le plus capable de manœuvrer ce véhicule : Il avait déjà vu faire certains de ses amis, même si lui-même ne s'était jamais mis derrière un volant. Compte-tenu de ses capacités, le porche, pourtant assez large, parut tout d'un coup beaucoup trop étroit pour sortir la voiture dans la rue sans encombres. Dans son état - la douleur violente à son bras droit se rappela à lui - la manœuvre lui semblait bien sûr possible, mais périlleuse.

Auguste vérifia le corps de Sabine : Bien que la plaie se soit miraculeusement arrêtée de saigner, la fille du Comte de Saint-Périer avait besoin pour survivre de soins urgents. Archibald, qui aidait Charlotte à se déplacer, sentait aussi son corps frémir à chaque pas. Elle aussi décèderait bientôt si elle continuait à courir en tout sens.

Dans la maison, les derniers hurlements de douleur des singes bleus, et la taille des flammes vengeresses et incendiaires, ne faisaient qu'accentuer l'impression d'urgence.

Si Auguste avait reconnu la Delahaye type1, à la silhouette typée de fiacre à petites roues, c'est qu'elle faisait la fierté gauloise (première auto-mobile de conception et fabrication entièrement française) depuis quelques années, déjà ! La pointe du progrès (avec la fée électrique) au mess des officiers qui avait ses passionnés. Mais pour lui, il aurait aussi bien pu s'agir d'un éléphant d'Inde orientale : le reconnaître n'apportait aucune compétence (exotique) de cornac et, en l'occurrence, le chirurgien aux nerfs d'acier ne se sentait pas plus assuré devant l'engin que s'il s'était agi du pachyderme sus-cité. Quant à Louis, il avait l'air aussi expert en l'usage de son outil qu'un poulet qui venait de trouver une paire de tenailles...
Le capitaine grimaça, faisant frémir sa moustache en désarmant son percuteur et rengainant son arme, bougonnant avec un regard d'espoir vers William et Archibald :
« Mes amis, nous n'avons pas le choix. Essayez de faire démarrer cet engin ! Nos blessées sont grièvement atteintes, et elles ne feront pas dix mètres de plus en marchant : installons-les dans cette charrette futuriste pendant que je fais un premier pansement pour arrêter les hémorragies. Dutilleul et Figurat, chargez ce pauvre Vire à l'arrière, on ne va pas l'abandonner aux flammes ; puis allez aider Gagnasse à ouvrir le portail en vérifiant que le satané 'pitaine Duport ne nous guette pas à la sortie !
Si cette machine ne veut rien savoir, on lâchera les freins et on la poussera pour emmener nos blessées jusqu'au tout nouvel Hôpital Bichat, ça doit faire guère plus de six cent mètres au nordouest, porte de Clignancourt. "À la guerre comme à la guerre"...ça fera un brancard comme un autre ! »
L'urgence évitait de se poser la question du sort des deux assommés, ligotés, bâillonnés... et disparus sans demander leur reste : qu'ils aillent en enfer (c'était d'ailleurs peut-être déjà fait) !

Certes, William s'était un peu intéressé à ces engins. Il y voyait une gamme intéressante de possibilités. Mais, le "locomotiv act" limitait beaucoup l'usage des automobiles en Angleterre. A quoi servait un tel engin si on ne pouvait aller plus vite que le piéton marchant devant en agitant son drapeau rouge.
Depuis qu'il était arrivé en France, cette loi absurde avait été abrogée mais le reporter n'avait toujours pas trouvé le temps d'apprendre à se servir correctement d'un de ces engins.

En l'état actuel des évènements, il allait devoir improviser.

Il déposa Sabine délicatement à l'arrière puis indiqua à Louis l'orifice du démarreur, à l'arrière. Pendant ce temps il s'installa au volant. Il actionna le levier d'embrayage et vérifia pédales , marche avant, marche arrière.
La voiture démarra enfin en pétaradant. Les vibrations du moteur faisaient ridiculement trépider les passagers qui commençaient à grimper dans le véhicule.

William se demanda si vraiment il était le mieux placé pour conduire. Son bras blessé le faisait atrocement souffrir et son œil manquant réduisait dramatiquement son champ de vision et trompait son estimation des distances si bien que le grand porche ne paraitrait certainement plus aussi vaste avec la vitesse acquise.

Il attendit que tout le monde eut embarqué avant d'actionner la marche arrière pour placer l'automobile face au porche. Enfin il enclencha la marche avant pour tenter de sortir de cet enfer.

Louis écouta William donner ses instructions et y obéit. Une fois que tous les blessés et fuyards étaient installés il se prépara à courir à la suite de l'étrange véhicule en espérant qu'ils pourraient tous se sortir de cette horrible situation.

Tous les espoirs tournés vers lui, William s’assit derrière le siège conducteur, et se prépara à effectuer la première manœuvre de sa vie, avec une luminosité loin d’être idéale et un bras en écharpe. Les autres passagers bien placés à bord, il enclencha la marche arrière.
Ce qui devait arriver arriva : Sous l’impulsion d’un pied appuyant trop sur l’accélérateur, le véhicule eut une embardée, qui déstabilisa William. Avec un seul bras, il ne put redresser le volant qui partit où il voulut, et la Type 1 s’arrêta brutalement sur l’angle du mur du porche. Heureusement, aucun passager ne déplora de blessures, et les hommes à l’arrière purent retenir les femmes évanouies avant qu’elles ne tombent au sol.
Le moteur ne semblait pas touché. Cependant, l’essieu avant avait souffert, et la suspension à lames resterait bloquée, provoquant l’inconfort des passagers. Rouler à la vitesse de pointe de ce véhicule (une trentaine de kilomètres à l’heure) serait dangereux pour les blessés, qui risqueraient de voir leurs plaies se ré-ouvrir sous l’effet des secousses.

Le choc était malvenu... mais pas si terrible, finalement. Relâchant Sabine qui gémissait mollement, tandis que Charlotte s'était courageusement accrochée d'instinct, Auguste retint l'ensemble de ses jurons pour se pencher vers l'avant et leur conducteur improvisé, pâle et grimaçant, le bras en sang ! Attirant son attention d'une main sur son épaule, il lui fit signe d'ouvrir la bouche et y tendit le sachet de cet analgésique* miracle pour en verser (demi-dose) avec des paroles aussi rassurantes que possibles :
« Allez-y, William... allez-y au pas, doucement. Ce sera toujours mieux que pousser cet engin qui doit peser une demi-tonne... à gauche en sortant, puis encore à gauche... si vous voyez voies de fer, suivez-les vers la gauche jusqu'aux boulevards des maréchaux et aux fortifications, après on changera de direction... vers la gauche encore. Vous allez y arriver, mon ami... je m'occupe de votre bras dès que j'ai fini avec Sabine... » Ensuite, il indiqua au copilote :
« Archibald ! Guidez-le... (à gauche) et aidez-le si besoin pour pivoter cette espèce de roue horizontale directrice sur axe, lors des rotations de l'engin aux intersections : il n'a pas assez de force avec son bras droit impotent... »

* cocaïne

« Brave Docteur .... » songea Charlotte reconnaissante ...

Rapidement, William ressentit les effets de son « analgésique miracle ». Euphorique, il embraya à nouveau… et se planta encore, cette fois sans gravité. Trouvant cela plutôt drôle, il reprit la direction de la rue, et vint enfin poser les roues sur les pavés.
Auguste rappela à William les précautions à prendre : Il ne fallait pas rouler trop vite, afin de ne pas réveiller les blessures de Charlotte et de Sabine. Il n’empêchait, l’heure tournait, et les compagnons avançaient quasiment au pas en direction de l’hôpital le plus proche.
Derrière eux, le ciel s’embrasait, répondant par du rouge au noir de la nuit. L’incendie faisait rage, mais les pompiers mettraient encore de longues minutes à venir. Il fallait espérer que cet incendie ne se propage pas à l’ensemble du pâté de maison !
Passant par la rue Ordener, puis remontant la rue Vauvenargues, les compagnons arrivèrent enfin à l’hôpital. Louis, courant derrière eux, n’avait pas été distancé, mais présentait des signes de fatigue certains. Il n’aurait pas fait plusieurs kilomètres de plus à ce rythme !
Auguste savait que les jeunes femmes n’étaient pas en état d’être transportées. Mais ils n’avaient pas eu le choix, aussi avaient-ils pris cette décision. Il fallait désormais vérifier leur état, tout en appelant les médecins…

La distance n'était pas bien grande, et mieux valait ne pas presser le véhicule brinquebalant sur un essieu voilé et sous la houlette de son pilote autant novice qu'émérite au vu de son bras impotent. Mais ces quelques minutes s'étirèrent d'autant plus que leurs craintes de poursuite s'évanouirent après le premier tournant.
Heureusement, la nouveauté anesthésique permit au conducteur blessé de ne pas tourner de l'œil malgré les efforts qu'il devait déployer.
Il n'en était pas de même pour ses demoiselles. Le chirurgien, conscient des inconnues entourant cette nouvelle méthode, ne pouvait pas prendre le risque d'associer celle-ci à l'anesthésie classique et chloroformée, technique éprouvée qui serait indispensable pour opérer Sabine (et peut-être aussi Charlotte). Malgré le professionnalisme de ses pansements compressifs, la première avait perdu connaissance ; le capitaine fit taire sa légitime inquiétude en considérant que c'était un moindre mal pour l'instant, et qu'il ne pourrait rien faire de plus avant qu'elle ne passe au bloc chirurgical...
Dès leur arrivée au Service de Veille de l'hôpital moderne à la pointe de la technologie -électrique- , Auguste fit chercher des brancards (à main) et usa de toute son autorité pour déclencher le branle-bas en service de chirurgie -civile !
Dès que possible, il libérerait Dutilleul et ses hommes, qu'ils ne soient pas inquiétés de cette affaire qui avait si catastrophiquement tourné ; les couvrant en son rôle d'officier, il assurerait l'entière responsabilité pour justifier le décès du pauvre Vire. Et les tiendrait au courant des suites, au Val de Grâce...

« Haa, pff, haa, pff. » haletant plus que ne respirant véritablement Louis s'accrocha un instant au véhicule pour reprendre son souffle.

J'espère que Sabine et Charlotte vont pouvoir être sauvées.

Pendant un instant Louis envisagea la possibilité inverse et prit peur des conséquences.

William se "réveilla" devant l’hôpital. Comment diable étaient ils arrivé là ? Avait il conduit ? Apparemment puisqu'il tenait encore le volant. Celui ci était à présent empoissé de sang de même que ça main gauche. William regardait avec une étrange fascination les volutes et canaux rouges vifs que traçait le sang frais entre les plaques brunes de sang coagulé.
Combien en avait il perdu ?

Il n'avait plus mal, c'était déjà ça et en fait il se sentait plutôt en forme.

Qu'elles étaient belles les flammes des réverbères. On se croirait la veille de noël...

William eut soudain une envie de neige et de dinde aux marrons.

Passablement sonnée par les évènements et embarrassée de se retrouver à nouveau blessée, Charlotte accepta de bonne grâce la prise en charge par les médecins de l’hôpital, mais uniquement après s'être assurée que Sabine l'y précédait.
Avant d'être transférée par les équipes soignantes, elle agrippa la main de Louis : « il faut prévenir son père » lui affirma-t-elle en le fixant droit dans les yeux « qu'il sache qu'elle est entre de bonnes mains. »
Ensuite elle se laissa emmener.

Dès leur arrivée à l’hôpital, Auguste dirigea les opérations comme quelqu’un « de la maison ». Les brancardiers vinrent, et emportèrent les deux femmes et William vers le bloc opératoire. L'hôpital Bichat était tout neuf et déjà réputé, mais pour certaines maladies. Les opérations chirurgicales n'étaient pas son fond de commerce habituel, et il faudrait faire avec le personnel présent.
« Bonjourr. Docteurr Lazarre. Qu’est-ce qui leur est arrivé ? » demanda le médecin en chef, un homme grisonnant, un peu bedonnant, qui présentait un fort accent provincial du Sud. S'il avait posé ces question afin de préparer au mieux les opérations, il nota, surpris, les traces de sang sur les corps. « Ce sont des blessures par balles ? Je dois prévenir la police. »

Charlotte, avant d’être emportée, avait tout de même réussi à rappeler un élément clé de leur mission à un Louis essoufflé : Le Comte Firmin de Saint-Périer allait bientôt saborder sa carrière politique, et prendre la responsabilité de toute l’affaire…
Si Charlotte était, malgré sa faiblesse, toujours aussi pétillante, et si William, euphorique, voyait Noël à la veille de Pentecôte, Sabine, elle, présentait des signes inquiétants pour sa survie. Elle n’avait toujours pas repris connaissance, son pouls et sa respiration étaient faibles…

Le soleil se levait déjà, et le père désespéré devait rendre compte au Président à onze heures.

Charlotte se fait soigner. En ne cessant de demander aux soignants des nouvelles de Sabine. C'est une telle obsession qu'ils ne devraient pas tarder à dépêcher quelqu'un pour lui en fournir des nouvelles et/ou pour demander à Charlotte de quoi elle s'inquiète tant ...
Ce qui devrait permettre à Charlotte de demander quelques précisions sur les mauvais traitements que « La Petite » aurait pu subir avant d'être extraite aux griffes de ces sauvages...

« On va s'occuper de le prévenir. Louis, vous venez? »

Le scientifique devait empêcher le Comte de saborder sa carrière et en l'état, ils avaient encore un peu de temps. Le soleil se levait tôt, étant donné la période de l'année et il espérait qu'au moins un des domestiques du comte serait réveillé. Aussi, se dirigea-t'il vers le bureau d'admission pour poser une simple question:

« Excusez-moi mais où pourrais-je trouver un téléphone? »

Auguste restait le centre de -presque- toutes les demandes... la journée n'avait pas été facile, et cette nuit -blanche- particulièrement éprouvante. Le chirurgien de guerre -et d'expérience- savait comme il importait de sauver les apparences, même s'il n'aspirait de son côté à rien d'autre qu'un cigare, un bain et quelque massage décontractant avant de pouvoir... dormir !
Il avait prioritairement rendu à Dutilleul et ses hommes leur liberté, les armes prêtées, et surtout consigne de disparaître au plus vite des vues et questions de l'administration civile (après qu'il ait pris connaissance des coordonnées du défunt Vire), qu'ils préviennent le Maréchal des Logis chef Pluchot des événements de cette nuit...
Maintenant s'amoncelaient les priorités au milieu des plus ou moins agités...
D'abord le médecin chef :
« Ha ! Dr Lazarre ?! Cher confrère au nom prédestiné... ce soir fera votre renommée, si vous savez ressusciter. Je suis le Capitaine Duchamp, Chirurgien à l'école d'application des Armées du Val de Grâce... et nous avons été victimes de fusillade du côté de la rue Ordener ; alors OUI, faudra prévenir la Préfecture de police, et notamment le commissaire Lavoisier qui y officie car nous avons une victime assassinée d'une balle en pleine tête. Mais croyez vous que là soit la priorité, alors que fille du ministre de St Périer, blessée au ventre, doit être sauvée au plus vite ici, en votre établissement, ainsi que la fille d'un éminent confrère parisien, le Dr Touttain ? Et puis, si l'on pouvait s'occuper aussi de notre ami anglais blessé au bras, pour éviter complications diplomatiques, votre magnifique établissement moderne s'en trouverait grandi et valorisé, non ? Alors avant la paperasse, trouvez illico un ou deux chirurgiens viscéraux avec leur anesthésiste et leurs panseuses, plus un interne pour cette balle dans l'épaule, tout de suite, mon ami... sinon je peux tenir le premier rôle, à condition que vous ayez de quoi me faire du vrai café... »
Les lèvres pincées ne laissaient aucun doute : ce n'était nullement une plaisanterie... le tableau était d'ailleurs assez inhabituel pour être impressionnant, et n'attendrait manifestement pas le réveil des équipes de Jour !
« Louis et Archibald, l'un ou l'autre (ou les deux) : ramenez notre ami le Comte ici, par tous les moyens, en lui indiquant que sa fille y est... ça passera bien avant le président du Conseil. Il a certainement abusé des somnifères, hier soir : quitte à lui offrir douche froide, et du café si vous en trouvez... ramenez-nous-le au plus vite ! »

« D'abord vérifiez qu'il est chez lui avant de nous y precipiter... Ceux qui sont derriere tout ça aurait pu prendre des mesures... en l'invitant pour s'assurer pour qu'on ne puisse le contacter ni le trouver avant l'heure fatidique. Si c'est le cas, Louis s'y precipitera pendant que je resterai ici a m'occuper de la police., si vous le voulez bien. Non pas que j'ai un quelconque talent en la matiere mais si il faut convaincre Saint-Perier de venir, il vaut mieux envoyer celui qui a de gros bras. »

Archibald s'accorda un sourire leger, vu les circonstances et la nuit passée, avant de s'adresser au jardinier:

« Enfin, gros... Juste plus volumineux et musculeux que les miens... »

Voila. Plaisanter. S'occuper. C'etait la meilleure chose a faire pour ne pas penser a ce qu'il avait vu cette nuit. Et depuis plusieurs jours. S'en tenir au mince fil de raison qui etait encore tangible...

Et donc, une fois l'information obtenue quand a la localisation du telephone, le vieil homme s'y precipita pour joindre au plus vite le domaine du Comte...

Le Sergent Dutilleul hocha la tête, désespéré. Il allait devoir expliquer la mort de son homme et ami, ce qui, en plus du chagrin généré, serait difficile à vivre. Bien sûr, les compagnons auraient des nouvelles du sergent et de ses hommes par l’entremise du Maréchal des logis chef Pluchot. Certainement que le Comte Firmin de Saint-Périer saurait obtenir quelques récompenses posthumes ou non à ces hommes courageux qui avaient participé au sauvetage de sa fille.
Avant que la moindre question administrative n’apparaisse, le trio d’hommes encore valide était parti, laissant le corps du malheureux Vire à l’hôpital.

La suite dans le chapitre IV : Le pot aux roses