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Message Publié : 28 Octobre 2014, 00:32 
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Keyradin a écrit :
« Espérons juste dans ce cas que le ravisseur ne soit pas une carotte, sinon je parie qu'il ne ferait pas long feu. »
Le scientifique attendit quelques instants avant d'ajouter :
« Attendons les autres, voulez-vous? Nous ferons un point et aviserons sur la suite à donner... »

chac chac chac chac chac « C'est cela ! Attendons ! » chac chac chac chac chac « Et nous aviserons ensuite s'il convient de télégraphier à mon père ... » chac chac chac chac chac ! Charlotte arrivant au bout des légumes, elle cherche à faire quelque chose ... de physique si possible. Une pompe à eau serait bienvenue ...
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Message Publié : 29 Octobre 2014, 10:49 
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Louis fouilla, soulevant portraits et dessins jusqu'à ce qu'il ressente une impression bizarre.

Il tourna la tête mais Auguste et Mme Crépin étaient éloignés. Etrange.

Quand Auguste mentionna les apparitions Louis continua de fouiller mais de façon plus discrète, tendant l'oreille en même temps pour écouter la réponse de la jeune femme.
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Message Publié : 31 Octobre 2014, 11:46 
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William termina d'un trait son verre.

« Un port ?!! » Bigre !

Il héla le garçon pour une nouvelle rasade.

« De quel port peut il bien être capitaine ce ouistiti ? » Continua t il une fois le serveur reparti.

Il y avait bien quelques docks à péniche sur la Seine mais rien que l'on puisse qualifier de port...

Était il possible que ces primates céruléens aient emmené Sabine de Saint Perrier jusqu'à Ouistreham ?
La Normandie serait une bonne planque après tout...
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Message Publié : 31 Octobre 2014, 14:52 
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Auguste trouva dans la cantine une sacoche de médecin militaire similaire à celle qu'il avait laissé au casernement. Même si celle-ci était usée par le temps, elle ferait l'affaire pour le transport.

Pendant que Louis la remplissait des documents trouvés, Justine accepta la veste du militaire.
« Pardon ? De quelle apparition parlez-vous ? Non... c'est juste qu'ici... »
Elle semblait indécise sur ce qu'elle devait dire. Sous le regard interrogatif de Louis, elle finit : « ... C'est ridicule. J'ai senti de façon fugace une présence. Comme si nous étions cinq ici... »

Plus rien d'important ne semblait pouvoir être trouvé ici. La maîtresse des lieux continua : « Mais ce n'est rien. Un déséquilibre, sans doute. Ces corsets sont tellement étroits. Avez-vous trouvé ce que vous vouliez? »

…..........................................

Anicet plongea son regard dans son bol quand l'anglais s'exclama. Avait-il mal entendu ? Il n'était sûr de rien.
« Ouais... du port, j'ai entendu. » insista-t'il. Mais son assurance avait fondu.

« Alors, ça vaut quoi, tout ça? »
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Message Publié : 31 Octobre 2014, 16:01 
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« Sais pas ! » Marmonna William au plus profond de sa réflexion. « Combien tu penses que ça vaut... Ah ! si tu m'avais donné un lieu ou des noms... »

Des noms... Godness! ce pourrait il ?
"Du port" pouvait être un lieu ... mais ne s'agirait il pas du nom du fameux capitaine? Le Capitaine X Duport...

« Allez Anicet, annonce ton prix, faut que je vérifie une chose ou deux. » Lacha t il en avalant son vin d'un trait comme s'il se fut agis d'un quelconque bourbon virginien.
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Message Publié : 31 Octobre 2014, 20:03 
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Aaah ! Qu'il était dommage que Louis soit là... et qu'ils soient -tous deux- là pour Sabine !
La belle était en émoi : même si celui-ci n'était pas de son fait, cela avivait toutes les humeurs du fringant officier. Mais, galanterie oblige -plus encore qu'éthique professionnelle- il évita de proposer délaçage... libérateur. De fait, à sa (joliment) visible respiration sous la dentelle dévoilant sous le col rigide l'espace interclaviculaire jusqu'au manubrium sternal, l'oeil du clinicien n'avait aucune crainte sur l'excellente santé de la dame.
Il repassa donc devant elle, sourire charmeur sous la moustache, pour rapprocher les pans de sa large veste afin de mieux couvrir la frissonnante :
« - Malgré tout le plaisir d'être en votre agréable compagnie, nous n'allons pas abuser... » et se retourna vers Louis pour l'aider à trier ce qu'il était urgent d'emporter :
« - Prenons les esquisses de Bourdelle... et tous les papiers en rapport avec cette commande spéciale. Vérifions la présence de nécessaire d'écriture, enveloppes, papier à lettre, à emporter précieusement. Cherchons des notes écrites, manuscrites, journal, carnet d'adresses et bien sûr, les portraits de Rose. »
Tandis qu'il achevait avec le jardinier une fouille exhaustive, quoiqu'orientée, il commenta pour Justine Crépin :
« Nous n'avons pas élucidé la toxicité de cette roseraie... mais les journaux et livre découpés indiquent une action cryptique... étrange, qu'il nous faut élucider. Nous allons bientôt vous libérer... mais nous aurons peut-être besoin d'un nouvel accès à ces contenus... si cela peut-être fait sans vous déranger. Je repasserai volontiers ce soir ou demain, si vous avez un moment disponible... »
Le paquetage fait, la conversation pourrait se poursuivre vers la sortie, Auguste proposant à nouveau son bras -de chemise- secourable...
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Message Publié : 03 Novembre 2014, 12:53 
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Louis ne pipa mot quand la femme annonça qu'elle avait ressenti une présence. Tout ça ne me plait pas.

Il s'hâte de récupérer le paquetage que le docteur Duchamp et lui-même avaient fait puis s'adressa au praticien ainsi qu'à madame Crépin : « Il me semble que nous avons réuni les éléments dont nous avions besoin. Je vais m'occuper de prendre le paquetage afin que vous puissiez aider Mme Crépin à ressortir d'ici. Il serait fort dommage qu'il arrive quoi que ce soit à une hôte aussi charmante que vous. »

Il prit ensuite le paquetage puis - jetant un dernier coup d'œil dans la pièce - ajouta : « Après vous, je vous prie. »
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Message Publié : 03 Novembre 2014, 22:16 
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Évidemment, avec une telle invitation, Anicet s'empressa d'annoncer un prix exorbitant. William fit de gros yeux, et en lâcha le quart... ce qui provoqua le départ précipité et joyeux des enfants, contents de leur journée. Les risques pris par Basile avaient été largement récompensés. Ils pourraient vivre convenablement quelques temps, avec tout cet argent !

Le cafetier payé, William se retrouva sur le bas de la rue Belleville. Les douze coups de midi allaient sonner.

…...............................

« Je vous en prie, si vous désirez venir à nouveau pour consulter ces documents, ce serait avec plaisir que nous voudrions aider monsieur le Comte... »
« Bien sûr, prenez ces esquisses. Bourdelle... Cet artiste ne percera certainement pas. » *
Justine Crépin accompagna les messieurs jusqu'au rez-de-chaussée. La grande horloge près de l'entrée indiquait presque midi. Elle rendit le vêtement sur ses épaules à son propriétaire, et ajouta :
« Vraiment, n'hésitez pas à revenir s'il le fallait. Sinon, nous pourrions être amenés à nous croiser à nouveau, si vous allez aux courses à Longchamp, le Mardi. J'y rejoins souvent quelques amies... »
La belle aristocrate n'avait vraiment parlé qu'à Auguste...

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*:Elles s'arrachent entre 1000 et 10 000 euros le bout de papier avec quatre coups de crayons, de nos jours...
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Message Publié : 04 Novembre 2014, 11:45 
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Reboutonnant sa veste de manière aussi réglementaire qu'instinctive, l'officier gratifia la Dame de son plus charmeur sourire :
« Rien ne me sera plus agréable, aussi ne manquerai-je pas de vous solliciter... ici ou à l'hippodrome, pourquoi pas ? »
Et il prit congé, avec un baise-main tout à fait convenable -souffle invisible réchauffant les doigts délicats de la belle.
...
Retournant chez le comte, Auguste eut un sourire vers Louis, en remarquant :
« Voilà ce que j'appelle une matinée fructueuse... même si nouveau mystère se révèle à nous. Allons partager nos trouvailles avec les autres... »
...
Sans s'offusquer de l'incroyable énergie de la blessée -grièvement-faisant fi de ses consignes de mise au repos, Le Dr Duchamp, prenant notes en son carnet, et Monsieur Müller déballant le porte-documents, épargneraient massacre de quelques légumes en faisant compte-rendu circonstancié de leurs découvertes.
Citer :
... divers documents militaires au nom d'Ernest Lebrun, dont plusieurs ordres de missions en Asie.
Plus surprenant, un journal, daté du 26 Mai 1887, vendu en Cochinchine deux semaines plus tard, dont la première page est entièrement consacrée à l'incendie qui ravagea l'Opéra Comique le 25 Mai 1887.
Également une lettre du Colonel Maignan acceptant la démission de l'armée d'Ernest Lebrun, « étant donné les circonstances douloureuses », datée de Juillet 1887, semble clore le dossier.
... sur certains journaux, des exemplaires du « Roublard », et de « La Revue de Médecine Universelle », des lettres avaient été retirées, comme découpées. Ainsi que sur un livre, « La rose du lac » de Hugues de Saint-Martien, des éditions de la Jardinerie. Les différentes polices de caractère rappelèrent à Louis et Auguste celles utilisées sur les lettres retrouvées par le Comte, mais il faudrait les comparer pour en être sûr.
Pourtant, la couche de poussière sur la malle attestait d'une chose évidente : Celle-ci n'avait pas été ouverte depuis plusieurs années.
...un portrait de Rose Lebrun. La ressemblance avec le buste de femme dans la roseraie sautait aux yeux....
...d'autres portraits de Rose. Ainsi que quelques esquisses du sculpteur, Antoine Bourdelle, datant de 1888. Le buste dans la roseraie avait été visiblement réalisé après la mort de Rose
"Prenons les esquisses de Bourdelle... et tous les papiers en rapport avec cette commande spéciale. Vérifions la présence de nécessaire d'écriture, enveloppes, papier à lettre, à emporter précieusement. Cherchons des notes écrites, manuscrites, quelque journal, carnet d'adresses et bien sûr, les portraits de Rose."
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Message Publié : 04 Novembre 2014, 12:21 
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William réfléchit un moment avant de verser ses émoluments à Anicet. Le gamin était gourmand, c'est sûr, mais c'était de bonne guerre et mieux valait avoir ces gosses de son côté.
Serrant la main du gosse en question, il lui fit passer de manche à manche la somme en pièces sonnantes et trébuchantes glissées dans un mouchoir de coton blanc.

Avant de laisser filer ses indics, le reporter leur glissa.
« Continuez à surveiller la maison du Comte. »

« Anicet. » Continua t il en enfilant son cache poussière. « Trouve moi la planque de ces singes bleus et je te promets le double de ce que je viens de vous filer. »


En sortant du café, William hésitait entre satisfaction et morosité. Il avait appris des choses intéressantes mais rien de décisif. Des éléments importants, cruciaux, restaient à découvrir et le temps risquait de leur manquer tandis que l'église toute proche égrenait ses coups de cloche.

Regardant sa montre, William repensa à l'invention d'Ader et à ce qu'en avait dit ce vieux visionnaire de Legabier.
Que n'aurait il donné à cet instant pour avoir un de ces appareils lui permettant de savoir où se trouvait le Dr Duchamps et pour lui demander s'il pouvait trouver des renseignements sur un certain capitaine Duport, si c'était bien là son nom...

William préféra héler un fiacre.

D'abord rentrer chez le comte, avaler quelque chose en échangeant des informations. Qui sait si les autres n'avaient pas levé quelque lièvre ?
Ensuite... Eh bien ... Que lui avait dit Mac... Ah bon sang, Mac ! il n'avait guère eu le temps de se pencher sur Fachoda. Il faudrait qu'il aille trainer ce soir du côté de l'ambassade britannique mais alors, c'est Rochelle qui risquait de lui en vouloir. Décidément sa vie avait sérieusement tendance à se compliquer ces derniers temps.

William monta dans le fiacre. Un sandwich puis direction les archives de presse. Il devait aussi trouver des renseignements sur cette affaire magnolia qui le compromettait dangereusement. Il avait assez avec ses vrais devoirs, sans qu'on vienne lui coller de fausses accusations en sus.
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Message Publié : 04 Novembre 2014, 19:58 
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C'est donc une Charlotte ébouriffée et en ébullition intérieure qui se précipite sur les arrivants pour se tenir au courant de quelque suite à donner enfin à cette affaire.
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Message Publié : 05 Novembre 2014, 14:33 
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Auguste, subitement guilleret, entraîna Louis chez le Comte de Saint-Périer. Rapidement rejoints par Archibald et Charlotte, ils se retrouvèrent dans la bibliothèque, en train de déballer les différents éléments glanés chez les Crépin. Heureusement d'ailleurs pour la santé mentale de la domestique, qui voyait Charlotte prendre son travail. William, sautant de son fiacre, ne tarda pas à les rejoindre.

Alors que le majordome proposait un apéritif aux invités, il précisa qu'il ne savait pas pour l'instant si le Comte reviendrait déjeuner à midi. Ils pourraient donc prendre leur repas « à l'heure », sans l'attendre. Effectivement, il arrivait au Comte de passer la journée entière au travail. Les enquêteurs pouvaient en outre se douter que l'actualité prenait toute l'attention qu'il lui restait quand il ne s'inquiétait pas pour sa fille...

Les éléments de l'enquête se mettaient en place. parfois apportant des réponses, parfois apportant d'autres questions. Un conciliabule entre les enquêteurs désireux de retrouver Sabine était maintenant nécessaire.
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Message Publié : 13 Novembre 2014, 18:34 
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Auguste aida Louis à étaler sur une surface adéquate ce qu'ils avaient trouvé, en les ordonnant :
- Les exemplaires du « Roublard », et de « La Revue de Médecine Universelle », où des lettres avaient été retirées, comme découpées. Ainsi que le livre ayant subi le même sort, « La rose du lac » de Hugues de Saint-Martien, des éditions de la Jardinerie.
- tout matériel d'écriture ou de correspondance disponibles dans les malles du défunt médecin.*
- et à côté les lettres anonymes, pour une étude comparative immédiate.

D'un autre côté,
- divers documents militaires au nom d'Ernest Lebrun, dont plusieurs ordres de missions en Asie.
- ses carnets de voyage consignant les observations culturelles et scientifiques, qui montraient sa curiosité pour le monde.
- le journal, daté du 26 Mai 1887, vendu en Cochinchine deux semaines plus tard, dont la première page est entièrement consacrée à l'incendie qui ravagea l'Opéra Comique le 25 Mai 1887.
- la lettre du Colonel Maignan acceptant la démission de l'armée d'Ernest Lebrun, « étant donné les circonstances douloureuses », datée de Juillet 1887, semblant clore le dossier militaire du sus-nommé.
- un portrait de Rose Lebrun. La ressemblance avec le buste de femme dans la roseraie sautait aux yeux ;
- d'autres portraits de Rose, ainsi que quelques esquisses du sculpteur, Antoine Bourdelle, datant de 1888. Le buste dans la roseraie avait été visiblement réalisé après la mort de Rose.
- tous documents disponibles en rapport avec cette commande spéciale.*

Avec précision, l'officier précisa :
« Sachez que tous ces documents proviennent de malles fermées, au fond d'un grenier, auquel personne n'avait accédé depuis longtemps... la couche de poussière sur la malle attestant d'une chose évidente : celle-ci n'avait pas été ouverte depuis plusieurs années.
Par ailleurs, la roseraie appartenait bien à la propriété voisine, du temps du précédent propriétaire : cet Ernest Lebrun, médecin démissionaire de la coloniale. Décédé sans héritiers, sa propriété a été rachetée il y a quatre ans, avec une étrange clause testamentaire interdisant l'accès à la roseraie... qui fait que l'acheteur (Bohémond Crépin, quelque industriel du textile) s'est "arrangé" avec le notaire Maître Sidieux, sans plus de délicatesse, pour la vendre à notre ami le Comte lorsque il fit l'acquisition de cette demeure.
Et de votre côté, qu'avez-vous trouvé ? »
questionna t'il en se tournant vers Archibald et William.

*A préciser par le Maître des Maléfices
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Message Publié : 14 Novembre 2014, 18:44 
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« De notre côté à nous », ajoute Charlotte,« nous n'avons rien fait qu'attendre que quoi que ce soit daigne se manifester. Ce qui n'a pas eu lieu.
De nos discussions il ressort toutefois qu'à défaut de médecin compétent et suffisamment conciliant pour répondre à nos questionnements sur la prescription et la qualité du médicament fourni à Sabine, je peux télégraphier à mon père de rentrer de Lyon au plus vite. Mais je ne le ferais pas sans que ce soit nécessaire. Il a de toute façon prévu d'être revenu pour mardi prochain. »
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Message Publié : 18 Novembre 2014, 10:51 
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Louis étala les objets découverts chez l'industriel à l'aide d'Auguste.

Ne sachant pas trop quoi faire de plus il entreprit de fouiller les documents relatifs à la commande du buste de Rose ainsi que le dossier militaire de l'ancien médecin.

Le jardinier espérait trouver quelques informations supplémentaires sur le décès de la dénommée Rose et sur le fameux sculpteur.

Il s'assit dans un des fauteuils du comte et commença à lire tous ces documents.
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Message Publié : 19 Novembre 2014, 23:02 
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William revint tard de ses investigations. Ayant pris un repas sur le pouce préparé par les domestiques, il déboula dans la bibliothèque. Sa première action fut d'écouter avec attention les propos du jardinier et du médecin militaire.
« Il semble que notre dame de la roseraie, et celle que nous avons vu hier soir au palais national, soient cette Rose Lebrun... », dit l'anglais, allant dans le sens de ce que les autres avaient compris. Lui qui avait traversé le monde, avait rencontré nombre de cultures et cas étranges au cours de son existence. Aussi, les thèses paranormales ne lui paraissaient pas aussi infondées qu'à d'autres.

« Il peut être intéressant de rencontrer ce maître Sidieux, ou cet Antoine Bourdelle, pour en savoir plus si nous pensons avoir besoin de ces informations. » William se reprit, après s'être rappelé des informations sur les médicaments : « Peut-être pouvons-nous aussi rencontrer ce docteur Alain ? »

« Pour ma part, mes... amis... m'ont informés que la casquette retrouvée est d'une facture plutôt ancienne. Elle est le signe d'appartenance à une bande de malfrat, qui se fait appeler les Singes Bleus. Ce sont tous d'anciens militaires des colonies... malades, certainement, en tout cas, qui ont abandonné tout honneur. Leur chef serait un certain Capitaine Duport. Ils changent souvent de lieu de planque, d'où la difficulté qu'à la police à mette la main sur eux. Il faudrait pouvoir les localiser.

Également, l'un de mes amis anglais m'a suggéré de trouver des renseignements sur l'affaire Magnolia, dans les archives de la presse. Peut-être auprès du journal qui a dévoilé l'affaire, au départ? »


Alors que William expliquait son point de vue, Auguste et Louis continuaient leurs investigations documentaires.

La seule correspondance restante dans les malles du docteur Lebrun était celle avec son épouse, durant les périodes pendant lesquelles il était en mission dans les colonies et où elle restait à Paris. Les mots les plus doux montraient l'amour qu'ils avaient l'un pour l'autre. Rien de particulier n'attira leur attention.

Les formes des caractères découpés sur les lettres anonymes correspondaient bien à celles des journaux et du livre trouvés dans la malle. Étant donné que certaines lettres anonymes avaient été brulées, il serait maintenant difficile de retrouver exactement quel caractère découpé correspondait à quelle lettre dans tel ou tel journal, mais il ne subsistait aucun doute que les journaux et ce livre aux caractères si particuliers avaient servis à composer les lettres anonymes.
Quoi qu’il en soit, ni colle ni ciseaux ne furent retrouvés dans ces malles, qui n’avaient pas été ouvertes depuis des années. Est-ce que tout peut être expliqué ? L’esprit rationnel du militaire en prit pour son grade. (*)

De tous ces documents, aucun information expliquait pourquoi la roseraie avait été condamnée. Peut-être Maître Sidieux, le notaire qui avait signé ces actes, en saurait-il plus ?

Les esquisses de Bourdelle tentaient de reproduire, avec talent, la forme du visage et du profil de Rose Lebrun à partir de photographies d’elle prises à différentes époques, aussi présentes dans le dossier. Les photographies devaient avoir été soigneusement choisies, car Rose y était magnifique. Monsieur Lebrun avait commandé ce buste après la mort de Rose, mais nulle raison particulière ne pouvait être lue. A peine transparaissait-il de tous ces documents, et des autres, l’amour immense d’un homme pour son épouse, et la douleur, l’absence, ressentie par sa perte.

Parmi les documents étalés sur la table, Louis trouva les adresses de Maître Sidieux, notaire dans le quartier, et d'Antoine Bourdelle, sur la butte Montmartre.

William, reposant sa tasse de thé vide sur sa soucoupe, demanda :
« Quelles pistes vous semblent dignes d'être suivies cet après-midi ? Et comment nous répartissons-nous, pour suivre ces pistes? »

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(*) Il fallait que je la sorte un jour ou l'autre, celle là... :oops:
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Message Publié : 26 Novembre 2014, 00:36 
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Auguste lissait d'une main l'extrémité de sa moustache, et se servit une nouvelle tasse de café. C'était un luxe utile, en la circonstance, et un délice aussi... il en féliciterait Toinette (et lui extorquerait coordonnées du fournisseur...).
William avait raison : il fallait poursuivre les investigations ; le problème était qu'ils couraient plusieurs lièvres dont le seul qui puisse les mener à Sabine était celui des singes bleus... pas immédiatement accessible.
« Réponses que nous avons trouvées amènent moult nouvelles questions. Mais vous avez raison, William, usons de notre disponibilité immédiate et de notre nombre pour marquer des progrès à élucider ces mystères. Quand nous reverrons notre ami St Périer, nous lui conseillerons sans doute de recourir à l'aide policière... mais, cette décision lui appartient et, en attendant, ne nous perdons pas en chemin.
Notre objectif prioritaire reste Sabine... et ces satanés Singes bleus.
- gardez proximité avec vos informateurs, mon ami. Mais prudence aussi : il vous faudra quelqu'un pour protéger vos arrières !
- de mon côté, j'irai enquêter au Val de Grâce - à l'heure de la soupe- ce qu'on peut apprendre de ce capitaine Duport et ces rénégats (dommage qu'on n'ait pas retrouvé la veste d'uniforme du Dudule) ; on croit que le monde est grand, mais l'armée française est un microcosme...
Nos objectifs secondaires sont :
- rechercher qui veut nuire à notre ami le Comte : trouver des renseignements dans les archives de presse sur cette affaire Magnolia (chercher notamment les noms associés à Lucien Gambier et Antoine Fortin,...).
- et tant qu'à fouiner dans les archives, chercher des détails sur l'incendie de l'Opéra Comique le 25 mai 1887 : les circonstances, les victimes, la nécrologie de Rose Lebrun, les responsabilités... et les suites éventuelles.
... parce qu'il existe un lien entre Rose Lebrun et l'affection de Sabine, de toute évidence ! Aussi, pour le bien de cette dernière, il peut être utile de mieux comprendre certaines étrangetés que nous avons mises en évidence :
- le buste -extraordinairement ressemblant- créé post-mortem par ce Bourdelle : il faut l'interroger sur les intentions de son commanditaire (le Dr Lebrun) et les particularités de la... heum... réalisation et mise en place dans cette roseraie. Et, en dernier recours, voir comment il réagit si on lui signale que c'est comme si quelque fantôme y avait trouvé refuge...
- la roseraie, murée et interdite par son ex-propriétaire sus-cité. Il faut interroger maître Sidieux sur les raisons de cette clause testamentaire... en le titillant si besoin, sur son indélicatesse de ne pas en avoir fait part au futur acheteur. Là, il ne faut pas hésiter à évoquer esprit chagrin rôdant la nuit... et poser des questions sur la cause et les circonstances du décès du docteur.
- le traitement du Dr Alain, cette histoire de badiane... et s'il connaissait Ernest Lebrun... et Rose... ce sera quant à moi, ma priorité de l'instant. Entre confrères... mais l'un ou l'une d'entre vous peut m'accompagner si tel est son choix.
La question élucidée qui ne doit plus occuper notre réflexion est celle de l'ancien majordome, puisqu'il n'y en avait pas avant Georges.
La question des lettres anonymes -identifiées et partiellement localisées-peut rester en suspens... en attendant la prochaine.
...
Qui veut faire quoi ? ... En attendant des nouvelles de la baronne... »
conclut non sans malice l'officier en jetant par dessus sa tasse un oeil à l'anglais...
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Message Publié : 26 Novembre 2014, 13:38 
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« Je m'interrogeais sur la nécessité de rappeler mon père de Lyon, dont il doit revenir mardi prochain, pour analyser et comprendre cette prescription de Badiane et savoir si celle qui est dispensée à Sabine est bien la bonne, celle qui n'est pas toxique.
Mais si vous avez vous-même les contacts nécessaires auprès de chimistes ou pharmaciens de la capitale, il ne me semble pas utile de déranger mon père qui risquerait de se trouver ... tellement empressé, d'aider le Comte son ami ... »
ajoute Charlotte en espérant être comprise à demi-mots
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Message Publié : 27 Novembre 2014, 15:16 
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« Ahem... Etant donné que, grace à l'article du journal de ce matin, je me retrouve moi-même lié au Comte et à cette affaire, je vais aller m'occuper des archives sur ce cas de Magnolite aigue... »

Le scientifique avala une gorgée du thé qu'il n'avait pas manqué de demander à Toinette de préparer avant d'ajouter:

« Et si j'ai le temps, j'essaierai de trouver quelques articles sur l'incendie de l'Opéra Comique, surtout sur les causes et circonstances... Voir s'il pourrait y avoir un lien avec celui d'hier soir, dans la manière dont il s'est déclaré... »
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Message Publié : 28 Novembre 2014, 09:44 
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Louis reposa les documents qu'il avait en main. Je ne trouverai rien de plus là dedans.

Alors que tout le monde se répartissait les tâches de la journée il intervint : « Je vais aller interroger le sculpteur pour voir si je peux en apprendre un peu plus. Quelqu'un m'accompagne-t-il ou bien y vais-je seul ? »
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