« Une sorcière? Pouah, non! »

Ashan afficha une mine de dégoût, à l'idée de ces gens offrant une part d'eux-même en échange du pouvoir et enchaîna:

« Disons que je peux demander quelques petites choses à la Déesse et que parfois, elle accède à mes demandes... »

Nalunn vivait dans la nature depuis tellement longtemps qu'il en était venu à ressentir le cycle des jours et de la nuit avec une acuité particulière et il avait l'impression qu'il se passait quelque chose d'étrange à l'approche de ce village. Il appela cynwulf à ses cotés, « il y a quelque chose d'étrange ici mon frère ! Ressens tu quelque chose de plus que moi. » Le gros loup aux yeux jaunes leva le museau et commença à renifler l'air, étrangement il ressemblait à ce moment là aux chiens des hommes.

« Un problème, Nalunn? »

Ashan fronça les sourcils en voyant le village. La réaction de son camarade la surprenait mais dans le doute, elle aussi observa le village avant d'ajouter:

« Il faut que nous trouvions un abri pour la nuit. »

« Merci, Déesse. »

Ashan leva le visage vers le ciel, les yeux fermés et un grand sourire lui barrait le visage puis c'est un visage ruisselant de pluie qu'elle tourna vers le nain:

« Si nous allions nous abriter? »

Elle talonna légèrement sa monture et commença à avancer vers l'auberge et, elle l'espérait, la promesse d'un bon repas et d'un lit douillet.

Nalunn suivit ashann, « non non, ne t'inquiètes pas. J'ai du me tromper. Je ne suis pas encore habitué aux manières des hommes civilisés. Tous ceci me perturbe encore vois tu. » Il désigna le village devant lui. « allons y, avançons vers cette tanière que vous autres appelez taverne. »

Et bien il n'y a pas grand monde dans cette tanière ! pensa le nain sauvage.

« Que fais t'on maintenant ashann ? »

« Et bien, rentrons... »

Les étables semblaient peu peuplées, peut-être n'y avait-il pas grand monde sur les routes. C'est donc avec cette idée que la demi-elfe ouvrit la porte de l'auberge.

« Bien le bonjour, Thallion. Je me nomme Ashan et voici, Nalunn. Nous cherchons le gite et le couvert pour au moins une nuit, serait-ce possible? »

Elle avisa un regard vers son compagnon et le compagnon de son compagnon:

« Ah oui, suis-je bête. Vouz ne voyez pas d'inconvénient a ce que nous gardions notre chien avec nous. Il ezt propre et ne vous posera pas souci. »

La demi-elfe fit tinter sa bourse et adressa un sourire convaincant à l'aubergiste.

La pluie martelant sur le toit laisse entendre un fond sonore grêle et
obsédant, mais devant la chaleur dégagée par le feu, ce désagrément semble presque acceptable.
« Nous avons des places, mais avec ce temps, nous avons du monde. Mon patron, M. Gastgeber va venir. »
La salle est par ailleurs occupée par plusieurs
personnes, à commencer par l'aubergiste qui vient des cuisines :
« Prenez place, je vais vous débarrasser de ces vêtements trempés. Des voyageurs par une nuit pareille ! On a pas idée ! »

La salle est par ailleurs occupée par plusieurs personnes, à commencer par l'aubergiste.
Tout d'abord, tout ce beau monde est vêtu d'une façon démodée, portant des vêtements dont on ne voudrait plus même dans un village très reculé.