« Ahem, Travire? »

Ashan observa l'homme, un peu inquiète de le voir en si mauvaise condition...

L’homme répondit à son nom. En regardant les gens dans la salle, qu'il ne connaissait pas manifestement et pour cause.
« Oui ? » Demanda-t-il perplexe.

« bonjour, Travire. Je me nomme Ashan et je viens de Miratma... C'est le capitaine du port qui m'envoie, vous voyez de quoi je veux parler? »

Ashan observa les réactions de son interlocuteur...

L'homme avait compris, il se frotta la tête comme si de nouveaux ennuis se profilait qui allaient l'accabler.
« Comment j’aurais pu lui payer sa part en étant ici !
Tout ça pour des reliques de cette satanée auberge, mon frère avait raison, tout ça c'est pourris ! »

« Satanée auber... Vous êtes passé par l'auberge hantée? C'est votre frère qui vous a dit d'y passer? »

La demi-elfe commençait à y voir un peu plus clair...

« Je comprend mieux, en effet... »

Ashan se tourna vers l'officier:

« Vous connaissez Wurzfeld, messire? Il y a là-bas un lieu étrange et hors du temps... Une auberge, justement. »

« Oui, pas de garnison, si vous le dites...

Mais il y a aussi une auberge abandonnée, qui a été le lieu d'un massacre il y a 2 siècles. Cette auberge est toujours hantée par les esprits de ceux qui ont été tué en ce jour funeste. C'est là que ce cher monsieur s'est servi, si j'ai bien compris. Non pas à la nouvelle auberge mais l'ancienne, celle où il ne faut pas aller. »

La demi-elfe soupira avant d'ajouter:

« Je comprends que tout ceci vous semble alambiqué et tordu mais c'est la vérité. Libre à vous de vérifier voir de poser des questions aux habitants du village... »

Le gradé « Si vous dites vrai et je n'ai aucun doute sur le fait que vous ne seriez pas venu ici pour défendre un sale voleur et prendre le risque de finir dans une geôle.
De plus, Monsieur ... » désignant le marchand « me semble issu de bonne famille comme ses papiers en attestent. »

Il prit quelques minutes de réflexion, discuta avec son second qui était resté au fond de la pièce. Sembla évoquer le village en question, l'histoire vieille de 200 ans, puis il revint vers eux, pensif.
« Accepteriez-vous de nous débarrasser de ce gars pour 50 pièces d'or ? Il semble que nous n'avons désormais plus de charge contre lui, et il nous embarrasse, c'est juste le prix pour sa captivité ici et les services de la loi. Mais je serai votre obligé une autre fois... pour ce petit service discret. »
La bourde pouvait être effacée. Ce n'était pas tant la vie du bougre que la réputation de la milice, toujours écornée d'affaires.

« C'est une sacrée somme. Hmmm... Ma foi, ce n'est pas comme si nous avions le choix, de toute façon... »

La demi-elfe posa son regard sur son camarade nain, celui-ci étant étrangement silencieux depuis leur entrée en ville...

Le Marchand déclara.
« 25 pour moi ! Si cet homme meurt je pers mon distributeur et ma réputation à Wurzfeld. »
Il sorti sa bourse et donna l'argent au gradé.

25 pièces d'or à trouver !!! Mais où veut il que je trouve ça ? pensa le nain. Nalunn se renfrogna, il avait suivi sa compagne en ville et il se sentait étranger ici, lui qui n'avait connu que les grands espaces durant toute sa vie. Il soupira en caressant doucement la tête de son frère loup. Il ne connaissait pas les manières alambiquées des hommes ainsi laissa t'il ashan poursuivre la conversation.

« Ahem... »

Ashan réfléchit un instant avant de demander au marchand:

« Retournez vous à Myratma? Car, voyez-vous, notre commanditaire nous a promis une certaine somme contre le retour de cet homme... Et il se passe que, bah, l'argent, je ne l'ai pas... 50 pièces d'or nous attendent là-bas...

Du coup, je suis un peu ennuyée... N'y aurait-il pas moyen de s'arranger? Ne pouvons-nous pas vous donner une reconnaissance de dette? »

Le Marchand n'hésita pas.
« Dans ce cas, certainement ! »
Il sortit une autre bourse et en tira 25 pièces d'or. « Vous m'accompagnerez au retour jusqu'à là bas à mes frais, on passera par Wurtzfed. »
Le gradé prit l'argent; fit un signe.

On détacha le "condamné", on lui rendit son baluchon et les 4 hommes furent poussés dehors sans le moindre remerciement. Qu'attendre de plus d'ailleurs, puisque seul eux comprenaient légèrement ce qu'avait dit le prisonnier.

A la sortie de la garnison de la milice, l'homme souffla longuement. Puis il parla.

« Si vous avez compris alors vous êtes chanceux d'avoir échappé à la terrible maladie et au sortilège. »
Il sortit du baluchon les objets incriminés.

Une amulette en sorti en premier, il l'a tendit à la demi elfe.

« Pour... »
« vous. » dit-il au nain.

« Pour vous encore. » Dit-il à la demielfe.

« N'y voyez pas mal, mais ce sera aussi pour vous ! »
Dit-il au nain.

Il s'inclina devant le Marchand.

« Pardonnez moi pour l'offense, vous auriez pu me faire pendre ou pire. Mais l'argent est en lieu sur et vous l’aurez une fois sur place, j'avais tout vendu.
Mais pitié partons d'ici au plus vite, j'ai hâte de revoir mon frère, il a du souffrir aussi. »

Le Marchand réfuta tout problème par rapport à la situation.

« Vous n'êtes pas mon débiteur, je vous ai fais confiance et continuerai, s'il faut le dire haut et fort, je le clamerai, à Wurzfeld ou ailleurs.
Votre travail a toujours été de grande qualité et sérieux, et je n'ai jamais cru à cette histoire de vol.
Vous en auriez eu maintes et maintes fois l'occasion par le passé et avec plus de gain que ces babioles. Je suis content d'avoir sauvé la vie à un homme que j’appréciais et que je vais aimer encore plus maintenant. Ces deux voyageurs à vos trousses en sont témoins ! »