Saisissant le papier, le Marchand regarda ses deux acolytes.
« Première étape ! »
Puis il se dirigea vers la première auberge et fit procédé

La demi-elfe avança calmement vers leur destination. Ce n'était pas qu'elle était habituée aux prisons mais elle préférait éviter de perdre son calme dans un endroit pareil, coupé du vent et du ciel...

Le marchand se retourna vers eux deux.
« A mon avis il n'est déjà plus de ce monde, et même si on ne pourra rien pour lui le bougre. »

En arrivant à la milice, ils montrèrent le papier. Le garde fut un peu étonné et appela le sergent.
« Hum... » fit ce dernier.
« Direction les chefs ! » Déclara-t-il.

Ils se retrouvèrent rapidement dans un bureau luxueux au premier étage d'un des bâtiment.

L'attente dura un bon moment.
Un gradé s'avança.
« Messieurs, Dame... »
Il dévisagea les personnages devant lui.
« J'ai accepté de vous recevoir au cas fort improbable ou vous seriez de quelconque utilité dans cette affaire qui n'a que trop duré.
Voilà, un malandrin de Wurzfeld a essayé de vendre pour un bon prix des objets qui manifestement ne lui appartenaient pas, au vu de sa présentation.
L'acheteur potentiel l'a fait saisir par la milice, et il a avoué son vol, mais personne n'a porté plainte et en envoyant un émissaire là bas, le soit-disant "volé" c'est à dire l'aubergiste de Wurzfeld qui connais l’homme de surcroit, n'a pas été volé ou prétend n'avoir pas été volé, ce qui est sans doute vrai car il a été incapable de décrire les affaires volées.
Nous avons donc un voleur mais pas de volé, et au vu de la valeur des affaires, largement supérieure au prix demandé, nous sommes en droit de vouloir élucider cette affaire.
Tout autre évolution aurait précipité la pendaison de cet homme, mais les sages ont déclaré que même lui, le voleur, ne savait pas ce dont il avait en sa possession ce qui est un comble.
Il n'y a donc pas de charge contre cet homme, que tout le monde connais là bas comme un simple mais pas comme un voleur. »
Il s'arrêta un moment.
« Si vous avez quelques explications, nous sommes preneurs et surtout nous devons savoir d'où proviennent ces objets ! ».

« Euh... De quels objets parlons-nous? Nous recherchons cet homme car notre commanditaire l'accuse de ne pas avoir payé ce qu'il lui devait. »

La demi-elfe était intriguée. Dans quoi était-elle tombée?

« Hmmm, mais donc, il a avoué avoir volé ces objets? Mais la personne en question affirme ne pas avoir été volé... Etes-vous sur qu'ils ne sont pas de mèche? »

Ashan réfléchit un instant avant d'ajouter:

« Notre commanditaire nous envoie pour enquêter sur cet homme. Il l'aurait envoyé vers le nord avec pour mission de livrer de la marchandise et celui-ci aurait payé les marchandises mais pas les bénéfices, ce que j'ai un peu de mal à comprendre mais n'étant pas versé les arts marchands, je n'y ai pas pensé sur le coup... C'est pour cette raison qu'il nous a envoyé, il semblait avoir confiance en cet homme et le fait qu'il n'ait pas de nouvelles laissait entendre qu'il pouvait avoir des ennuis, ce qui visiblement est le cas...

Maintenant, si il n'y a pas de crime attesté par autre chose qu'un aveu, sans autre preuves qu'une tentative de vente à moindre coût ni victime ayant portée plainte, l'homme est-il réellement coupable de quoi que ce soit? »

« Votre histoire se tient pour la partie ou l'homme ne donne pas signe de vie, ces affaires serait d'ailleurs l'explication de la forte somme d'argent qu'il avait lorsqu'on l'a capturé.
Cette partie semble donc clarifiée pour ma part et c'était d'ailleurs ses arguments.
Cela veut dire que peut être notre homme disait vrai ou en partie au moins. »
Il se gratte la tête, et commence à penser à une erreur judiciaire.
« C'est que l'homme était connu pour faire des affaires honnêtes jusqu'à présent, et sa famille est de bonne réputation sinon nous l'aurions déjà pendu.
Son frère est forgeron, très honnête du village, et nous avons toute confiance en l'aubergiste que vous avez du croiser.
Et il n'y a qu'une auberge à Wurzfeld » lâcha-t-il perplexe.
Le marchand confirma ces dires, et pour cause...
« Que vous a dit son frère ? »

Le marchand
« Que son frère s'était mis dans une sale affaire, qu'il était en prison ici mais rien de plus. Il avait l'air de penser que la justice ici était expéditive. »

Le gradé
« Point ! j'en fait une question de principe et d'honneur ! Pour preuve l'homme est vivant... ALlez le chercher ! » lança -t-il, énervé.

Ashan prit un air agacé et jeta un regard au marchand:

« Merci... »

Le Marchand
« Faut dire les choses parfois ! »

« Mouais. Mais sans vexer ou mettre en doute l'intégrité des gens, c'est tout de même mieux... »

Ashan n'en voulait pas au marchand, de toute façon. Toute cette histoire était un mic-mac auquel elle n'entendait pas grand chose mais elle comptait essayer d'arranger les choses. Après tout, n'était-elle pas là pour ça?