Roby emboite le pas à ses compagnons : elle se sent un peu perdue ...
« Le lieutenant nous a dit «Le préfet en priorité et son fils» ... où pensez-vous qu'on les trouvera ? »

« C'est vrai, le préfet doit être averti... Je te laisserai le soin de conter tout ceci aux autorités Roby.

Personnellement je n'irai pas. Il y a quelqu'un que je ne souhaite pas revoir... »

Sans un mot supplémentaire, le barde s'éloigna après un salut plus qu'amical. Il rejoindrait le groupe après l'entrevue...

Que cachait donc l'elfe des bois pour éviter la rencontre avec le préfet ? Il resta très discret comme ceux de sa race d'ailleurs et la prêtresse n'osa le questionner à ce sujet.

« Allons à la préfecture » lança la prêtresse. Elle demanda le chemin à un passant puis ils se dirigèrent donc vers cet endroit où, à cette heure de la journée, ils avaient forte chance de rencontrer celui dont il devait rendre compte.

Rhogarr ne jugea pas nécessaire de demander plus d'infos à Orwick.
Cela relevait de sa vie privée, il décida donc de ne pas intervenir sur cela.
Il se contenterait de suivre le groupe, en espérant ne pas avoir à venir dans un de ces repas ou soirée affreusement ennuyeux.

Roby suit le mouvement, détaillant la ville avec curiosité et fraicheur d'esprit ...

Ils arrivèrent au Palais, des gardes les arrêtèrent mais le gradé qui les accompagnait indiqua qu'ils arrivaient de la Mine et de la Tour de Guet.
Un officier arriva sur le champ.
« Mesdames et Messieurs ? Quelles sont les nouvelles ? »
Derrière se tenait un officiel.

« Bonjour Messieurs.
Quelle nouvelles désirez-vous ? les militaires ? les géographiques ? les géologiques ? Ou celles concernant la santé des uns et des autres ? » demande Roby avec un joli sourire.

La prêtresse silencieuse écouta la barde. Comme toujours son amie savait détourner les questions avec une habilité déconcertante, mais n'était-ce pas là le propre des poétesses lyriques ? Quelle serait donc la réaction du militaire face à ce large sourire enjoué ? Le visage de Lumina s'éclaira rien qu'en pensant à la réponse.

Kardauch avait suivit ces compagnons mais il aurait aussi bien pu rester avec Orwick en effet les discussions et les mondanités n'étaient pas son fort.
Il ne vivait que pour le prochain combat, jusqu'à ce dernier qui lui serait fatal. Mais ce jour n'était pas encore arrivé.

« D'où venez vous d'abord ? De la mine sans doute ! Oui, vous êtes de ceux là, content de vous savoir en vie. »
Il se tourne.
« Chambellan appelez mon père s'il dispose d'un peu de temps ! C'est important je crois. »
Se retournant vers les arrivants.
« Vous avez ramené des blessés, je sais par l'estafette de la garde aux porte de la ville. Avez-vous eu des morts ? Qui tient les restes de la tour de guet ? »

« Ah ! Les informations militaires ...
Shaënnaria ou Korgrim sauraient mieux vous répondre que moi ...
Moi je n'y comprends pas grand chose » répond Roby avec son sourire charmeur

Lumina sourit une nouvelle fois à la réplique de Roby. Cette barde n'avait pas sa langue dans sa poche mais réussissait toujours à se défaire des questions embarrassantes. La prêtresse voyant le nain et la guerrière plus préoccupés par les décorations du palais que par les interrogations du militaire, tenta d'apporter des réponses à ce dernier.

« Pour les blessés, ils ont été pris en charge dès notre arrivée aux portes de la citée. Quant aux morts, il y en a eu mais ils ont reçu la sépulture et les prières qui leur convenaient Paix à leurs âmes. » La prêtresse marqua une pause et leva la tête vers les cieux comme pour remercier les dieux de leur miséricorde.

« Pour ce qui est de la tour, des militaires y sont restés, le lieutenant Ker Kronos, un nom comme cela, et ses hommes. Les infrastructures ont subies quelques dégâts et il faudra du temps pour remettre tout cela en état... enfin je ne suis pas spécialiste en maçonnerie » finit-elle pas souligner.

« Hum, bon c'est déjà cela, faut-il que je reparte avec la troupe ? Reste-t-il beaucoup d'ennemis, vous étiez en plein combat lorsque l'incident est arrivé. »
Vous notez qu'il n'ose pas parler concrètement du tremblement de terre.

« Par contre, nous avons un message spécial pour le Préfet lui-même ...
C'est une information...sensible, si vous me comprenez » ajoute Roby

Shaënnaria considéra le chambellan.
« grmbll ... en ce qui concerne vos ennemis là bas nous avons fait le nécessaire avec l'appui de la troupe du lieutenant Kronos oui. Un groupe de Gnolls tenait l'ancien château. Dans la mesure où il s'est effondré sur leurs têtes nous avons considéré que la question était réglée. »

« Plus de gnoll, plus de forteresse ? » Dit-il en se grattant le crane et les oreilles qu'il avait pointues.
« Voilà une nouvelle qui va effectivement réjouir mon père. Dès que le chambellan arrivera à le distraire de sa réunion , mais avançons dans le patio, vous logerez ici cela va sans dire, ma soeur et ma mère seront acquises à la cause des femmes de votre groupe.
Nous vou offrirons le coucher et le couvert, sans libations, ce n'est pas dans le style de mon père.
Mais il sera quand même fort réjoui de cette issue ! Le voilà »
« Père ! »
« Qu'y a-t-il fils, quelle grande nouvelle et mets dans cet état ? »
« La forteresse est détruite père, le danger est écarté ! »
« Soit ! » dit-il avec un sourire, mais son visage se referma de suite.
« Mais nous avons perdu la mine par la même occasion. »
Il s'approcha du groupe.
« Pardon. Préfet HADARAÏ pour vous servir, merci de votre bravoure, avec l'autre groupe vous avez liquidé ces infâmes gnolls venus de nulle part semer la mort parmi nos semblables. »

Par sa prestance, le préfet intimida légèrement la prêtresse. Plus habitué aux endroits reclus, Lumina le salua d'un léger signe de tête mais elle surpassa sa timidité pour poser une question à leur hôte.

« Mais d'où venaient ces gnolls ? Ils ne sont pas arrivés par magie dans cette forteresse. »