Tout pensait à croire que la prêtresse Lumina venait d’une famille riche et pieuse. Au premier regard, on pouvait constater que ses vêtements richement décorés lui allaient à merveille. Elle portait une robe en lin couleur pourpre aux manches brodés, tenu par une fine ceinture de cuir noir sur laquelle une bourse avait été attachée. Dans ses pieds, des chausses en cuir bouillit tandis que sur sa tête, une coiffe écrue couvrait ses longs cheveux blonds. Une longue tresse descendait jusqu’au milieu de son dos et son visage radieux laissait percevoir ses yeux couleur noisette. Son large sourire incitait les plus renfrognés à le lui rendre et jamais la demoiselle n’avait un mot plus haut que l’autre.

Pourtant sa prime jeunesse ne s’était passée dans un château ou autre demeure noble du village de Glumtown. Agée d’une vingtaine d’année, la belle était née dans une famille paysanne, son père et sa mère travaillaient la terre donnant à leurs treize enfants de quoi vivre. Lumina, l’ainée, s’occupait souvent de ses jeunes frères et sœurs, soulageant ainsi sa mère mais, elle aimait par-dessus tout, se retrouver au temple de Saris où elle pouvait contempler et lire les centaines d’ouvrages qui s’y trouvaient. Pationnée, elle dévorait ses lectures, apprenant beaucoup sur les différents sens de la vie, la géographie de ce monde, les plantes et autres animaux peuplant quelques terres inhospitalières et lointaines, les mille et une façon de soigner les blessures et bien d’autres choses encore. C’est de là qu’est venu son surnom d’Amendable, en effet, la responsable des lieux, aimait à plaisanter avec la jeune fille, la taquinant souvent sur sa soif de connaissance et soulignant qu’elle n’aurait pas assez de sa vie d’humaine pour satisfaire sa curiosité et qu’elle aurait toujours besoin de s’améliorer, de se perfectionner, de s’amender.