Kromiggs Sanfaille rendait service à la famille. et pour lui, les liens du sang étaient sacré. C'était d'ailleurs la seule raison pour laquelle il patrouillait ici. Boulot ennuyeux et mal payé d'ordinaire, et là c'était tarif familial. Soit que dalle. Ses missions pour la Guilde des Marchands-Caravaniers de l'Aramante étaient hautement plus intéressantes et en plus cela lui avait permis de rencontrer d'autres nais, plus proches de leurs racines que ceux de Cuvalier. Kromiggs ne détestait pas la ville où il avait grandi, mais il souhaitait tout de même explorer sa "nanité", plutôt que de passer son temps dans une cité humaine. Ou au moins, faire son boulot et escorter des caravanes, se préparer à la bataille, montrer le savoir-faire nain dans ce domaine. Bref, il s'ennuyait ferme.
Son seul plaisir était le regard des gens du quartier qu'il connaissait depuis qu'il était gosse. Car Kromiggs avait bien changé, il était devenu un nain robuste à la chevelure et la barbe d'un roux flamboyant. Mais surtout, il transpirait surtout l'assurance. Il était fier de son armure, cuirasse de technologie naine, de sa hache tout autant atavique. Et l'expérience acquise dans ses missions pour la Guilde l'avait vraiment changé. Il savait qu'il était un bon garde, un bon soldat, un combattant sur lequel on pouvait compter. bien loin du jeune nain qui arpentait ces rues il y a encore quelques années. car même s'il était heureux de revoir ses parents, de travailler quelques pierres après ses patrouilles, il n'aspirait qu'à une chose, repartir.
Et en plus il faisait une chaleur éprouvante, et il ne pouvait pas se rafraichir dans l'immédiat. Ce qui lui faisait encore plus regretter les galeries de ses cousins. Tout en patrouillant et dévisageant toute personne suspecte, il examinait les devantures. La plupart n'avait guère changer. il faut dire que la profession était conservatrice et peu s'improviser joaillier, et encore moins ne s'installait à son compte sans provenir d'une lignée de travailleurs de pierres. Il salua les vieux artisans qu'il connaissait, ne laissant pas transparaître son ennui. Au contraire, il se voulait rassurant.
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Le secrétaire de la guilde, un homme strict au visage en lame de couteau, fendit la foule pour aller droit sur le nain. « « Bonjour Kromiggs » » commença-t’il, « « La Guilde a de nouveau besoin de tes services. Tu peux passer au siège dans deux heures ? » »
La nouvelle le transporta de joie, même s'il restait impassible d'apparence. Il avait l'habitude d'être peu expressif.
« Bien sûr, messire Goulard. Je termine mon service, préviens mes parents et vous rejoints au siège de la Guilde. »Enfin. il n'allait pas s'encroûter ici.