Le temps de se décider, de préparer leurs affaires et chevaux, et les aventuriers partaient déjà sur les chemins du Nord de Cuvalier. Ils avaient décidé de se séparer en deux groupes, mais jusqu’à midi, ils pouvaient faire route ensemble.
De part et d’autres du chemin, des hommes et femmes travaillaient aux champs. Des hameaux et des bosquets d’arbres brisaient parfois la monotonie du paysage.
Les aventuriers savaient que sur leur droite, au-delà des champs, se situait le lac du Liret, qui avait la particularité de posséder deux îles. La plus au sud était coiffée d’un couvent dont l’Oracle, connue jusqu’à Thodert, était visitée par des notables de la Baronnie, alors que l’autre, au Nord, constamment sous la brume, ne se dévoilait réellement que par grand vent. Les abords du lac étaient réputés dangereux la nuit, et on déplorait de nombreuses disparitions d’imprudents. Egalement, sur leur gauche, toujours au-delà des champs, s’étendaient des collines boisées particulièrement dangereuses. Des chèvres crachant le feu, des trolls ou d’autres créatures terribles y vivaient. Lorsque l’une d’elle s’aventurait dans les terres humaines, il fallait des héros courageux pour l’anéantir ou la repousser.
Entre la forêt sur la gauche et le lac sur la droite, sur plus d’une dizaine de kilomètre de large, se situait le domaine des hommes, fertile, cultivé. Ces terres étaient traversés du Sud au Nord par la route de la Mine d’or, qui se prolongeait ensuite vers le Nord-Ouest en direction du relais de la Passe du Rocher Fantôme. En direction du Nord-Est, il n’y avait pas vraiment une route mais plutôt une piste vers l’Abbaye de Valirée.
Ainsi, entourées de dangers, la plupart des hameaux en direction du Nord de Cuvalier formaient naturellement des défenses. Les maisons les composants étaient accolées, disposées de façon à ouvrir une cour intérieure alors que les murs vers l’extérieur du hameau ne présentaient aucune fenêtre. Ainsi, il était plus facile de bloquer et de garder les accès.
Au fur et à mesure que la journée avançait, la chaleur devenait de plus en plus difficile à supporter. Les aventuriers s’arrêtèrent pour se sustenter et se désaltérer à l’ombre des arbres d’un bosquet, près d’une caravane redescendant du relais. Une trentaine de personnes composait cette caravane. Krommigs reconnut quelques-uns des soldats la gardant. Il y avait également des marchands et des conducteurs de bœufs. Et des chariots remplis de ressources diverses. Un homme habillé de couleurs vives, certainement un marchand, discutait avec une femme replète, habillée simplement, les manches retroussées, et qui devait diriger la caravane.
Moins rapide que les aventuriers, il était probable que la caravane n’atteigne Cuvalier que la nuit tombée. Peut-être décideraient-ils de passer la nuit au bord de la route.
► Afficher spoilerTemps libre !
Si vous voulez entamer des discussions pour faire connaissance, ou rediscuter de la stratégie, tout ça, c'est encore possible. Ensuite, je vous séparerai en deux groupes, et on commencera à activer les secrets. 