L'aube était encore fraîche. Le brouillard flottait toujours sur l'eau calme de l'estuaire, en un voile lentement déchiqueté par les rayons du soleil. Et sur l'onde glissait silencieusement une grande barque surmontée d'une voile blanche. De loin en loin, elle s'approcha de la côte, finissant par percer le voile du brouillard à proximité du rivage forestier.

De petits êtres, aux oreilles pointues et aux traits étrangement féeriques, se trouvaient à bord. Ils étaient habillés d'étoffes diverses, de l'angora tissé à la soie, et portaient pour la plupart un sabre à leur ceinture. Certains étaient encore endormis alors que d'autres s'affairaient déjà sur le pont du navire; de ceux ci, deux de ces créatures semblaient se détacher du lot. Le premier était un mâle à la chevelure poivre et sel, portant une tunique d'angora bleue délavée par le sel de la mer et affichant deux longs sabres à sa ceinture; aboyant les ordres aux autres membres de l'équipage, il semblait en être le capitaine. L'autre personnage était une vieille femelle, aux traits et la la tunique impeccables et fumant du kiseru avec nonchalance; une dame de haut rang probablement, peut-être un représentant.

Ayant pris connaissance de l'embarcation et de son équipage, les éclaireurs Gaiéens postés dans les branches des arbres retournèrent vers leur base, du moins pas sans avoir fait bouger quelques branches. Ces mouvements furent perçus par la vigie du navire.

« Des silhouettes dans les arbres, haute-prêtresse. Je crois que nous sommes arrivés au bon endroit. » Dit le capitaine à la vieille dame.

« Alors trouvons un endroit où accoster, Capitaine, que nous puissions établir notre campement et rencontrer ce peuple. » Lui riposta la vieille haute-prêtresse Yazuha. Elle sourit intérieurement; si ce peuple était bien celui décrit par les commerçants quelques années auparavant, alors peut-être était-ce un peuple frère au sien, un peuple civilisé qui utiliserait la magie, un peuple dont les Alves n'auraient rien à craindre. Dans le cas contraire, ils avaient leurs sabres.

* * * * *
Le capitaine Nagano aboya ses ordres et le navire changea de cap. Au bout d'un moment, on trouva une crique tranquille où le navire put accoster. Des arbres géants, partout. Une terre forestière. En débarquant, deux matelots furent envoyés en éclaireur afin de s'assurer de l'absence de danger alors que leurs autres s'affairèrent à monter un campement.

Si tu veux, on peut reprendre. Je crois que le Tour 24 va être étendu jusqu'à la semaine prochaine vu le temps que cela semble prendre pour le retour des vacances de Noël.

Xera?