Des signes de vies avaient été aperçu quelques mois plus tôt le long de la côte alors que le navire d'exploration sillonnait les mers entourant leur île: feux brillant dans l'obscurité la nuit et fumée durant le jour.
Le capitaine de l'expédition avait soigneusement consigné la découverte avant de revenir vers la capitale après un long et ennuyeux voyage.

Ce fut alors une équipe dirigée par un Inquisiteur et un Chercheur-Linguiste qui refit le voyage jusqu'au supposé village de tribaux locaux.
La procédure avait été soigneusement étudiée: s'établir à une distance suffisamment éloignée du village afin de ne pas effrayer la population locale, établir un petit comptoir local garni de diverses babioles et produits alimentaires et... attendre la venue des indigènes.
Bien sur, les précautions de sécurité étaient prises et si le petit groupe à terre semblait relativement sans défense, c'était sans compter le second navire qui restait à prudente distance de la plage, un fier et lourd navire de guerre équipé de la toute dernière technologie en matière d'arme à distance: une baliste pointant négligemment son épieu en direction de la côte, entre le village et le groupe de premier contact.

Finalement au début de l'après midi, ils virent une petite troupe arriver.

En premier ils voyaient un espèce d'énorme animal, accompagné par plusieurs humanoïdes. Mais quand ils se rapprochèrent, ils virent une autruche qui supportait un elfe aux habits visiblement riches.

Quand ils furent assez prêt, les elfes se déployèrent. Dix d'entre eux étaient visiblement des soldats. Leurs armures de cuir et d'une matière dure et blanche étaient toute les mêmes et ils portaient un casque qui rehaussait leur tête.

Les soldats se déployèrent donc. Deux devant l'homme sur l'autruche, deux de chaque coté du groupe et quatre en arrière. Ils gardaient tous leurs armes à la ceinture, ne voulant pas paraitre offensif, mais semblaient prêt à se défendre s'il le fallait.

Il restaient neufs hommes. Deux sortirent des tablettes et des outils de gravure. les cinq autres eux déposèrent le lourd fardeau qu'il portait, enveloppé dans du cuir.

L'autruche s'avança et l'elfe dessus lança.

« Bonjour à vous. Que venez-vous faire sur nos terres ? »

Le ton était joyeux, mais le langage n'était pas celui des anciens. Ou plutôt, un ancien aurais reconnu comme un dialecte dégénéré de leur langue.

A l'arrière se fait entendre un gloussement face à l'arrivée de la ridicule et disgracieuse créature (nous parlons bien sur de l'autruche et non du représentant)
Le petit rire est vite réprimé d'un mot sec par un homme chauve,habillé de rouge, semblant être l'officier responsable de la mission.

Puis s'avance un homme âgé, aux larges rouflaquettes, les mains écartées du corps.
Il s'exprime lentement, usant du vocabulaire des Anciens de façon très basique:

« Bonjour à vous. Je suis Josephus Willis. Je viens de la mer. Nous sommes les Caldwins »
Il répète en se tapant le torse: « Josephus Willis »
Puis il pointe la mer derrière lui: « Nous venons de la mer » Il insiste du doigt pointé vers l'océan: « La mer »

Et enfin, effectuant un pas de côté, il dévoile les stands du marché provisoire établit.
« Et nous venons commercer... commercer... vendracheter. »