Un fier navire longe les côtes Alves.
Sur le pont, d'habiles marins sont à la manœuvre, sans effort apparent.
D'autre admirent simplement le paysage en dessinant.
L'équipage est vêtu d'ample chemises blanches et de pantalons ajustés aux couleurs vives.

Au même moment, une petite jonque de pêche alves croisait au large de Nobashi. À l'horizon, elle pouvait paraître frêle et inadaptée à la navigation en haute-mer, et à peine plus grande que les barques de secours accrochées sur le pont du grand voilier. Sa voile en papier de bambou était segmentée de lattes. À son bord, deux petits pêcheurs récupéraient le fruit de leur labeur, un filet remplis de poissons.

Les deux pêcheurs alves étaient tellement concentrés sur leur tâche qu'ils ne remarquèrent pas l'approche du grand voilier, jusqu'à ce que...

Jusqu'à ce que ...

les marins du grand voilier hèlent les pêcheurs avec des salutations joyeuses.
Les pêcheurs sont cordialement invités à monter à bord s'ils le souhaitent
pour admirer de près la magnificence du navire.



Si les marins montent à bord, ils peuvent admirer les merveilles suivantes :


Quoi qu'il en soit, les marins demandent gentiment aux pêcheurs de leur indiquer :

• où il serait possible de ravitailler le navire, en eau douce et en vivres pour continuer leur voyage
• et s'il serait possible de rencontrer leurs dirigeants pour « faire commerce ».

Les deux pêcheurs alves sont tout d'abord surpris. Bien que leur premier réflexe aurait été de fuir, ils se rendent vite compte que leur jonque ne pourra pas rivaliser de vitesse avec ton voilier, et ils acceptent alors, faute d'autre choix, de se faire aborder par tes marins. Leur jonque est donc attaché contre le flanc tribord de ton voilier et les deux pêcheurs sont hélés sur le pont de ton vaisseau.

À première vue, tes marins peuvent remarquer certains traits de cette race qu'ils découvrent pour la première fois :
--Ils semblent petits, faisant en moyenne plus ou moins un mètre de haut.
--Ils semblent posséder certains traits associés aux créatures féeriques (des oreilles pointues, une stature plutôt fine, un teint clair), et d'autres plutôt associés aux Anciens.
--Ils portent ce que tes marins pourraient considérer être des robes ou des tuniques mais qui sont en fait des kimonos (en laine, détrempés et couverts de sel marin, mais en voyant leur embarcation tu peux comprendre ce manque de cérémoniel).
--Leur langue, lorsqu'ils se parlent entre eux, semble dériver de l'Ancien.

Les deux Alves sont quelque peu déroutés en arrivant sur le pont de ton voilier. C'est un grand navire et ils sont vite impressionnés. Les marins qu'ils aperçoivent semblent également très différents du peuple de commerçant croisé quelque 45 ans plus tôt. L'absence d'armes apparentes semble les rassurer (tes marins sont des commerçants, apparemment pas des conquérants).

Au bout d'un certain temps, ton capitaine (ou son second ou le linguiste) arrive et viens leur parler. De nombreuses minutes passent dans l'incompréhension mais, à force d'utiliser des termes Anciens et quelques signes, tu finis par comprendre qu'ils se nomment Hideki et Yota, qu'ils sont des membres de la race des Alves. Lorsque ton [capitaine, second, linguiste] leur demande où ils pourraient se ravitailler, les deux pêcheurs hésitent; après une brève discussion entre eux, ils te disent que leur port d'attache (tu entends le nom de «Nobashi») n'est pas très éloigné et qu'ils sont près à vous y guider si vous tractez également leur jonque. Ils craignent cependant que ton voilier ne puisse y accoster (un si grand navire); ils t'indiquent néanmoins que le port se trouve au fond d'une baie abritée, donc ce ne sera pas un grand problème.

Pour le commerce, ils disent que ce n'est pas de leur ressort; tu devras négocier avec une certaine Yazuha en arrivant à terre.

C'est le Capitaine lui-même qui converse avec les pêcheurs.
Mieux que d'arrimer la jonque, les marins décident de la hisser sur le pont !
Quelle merveille que ces poulies et palans !

L'incompréhension linguistique est de courte durée et le capitaine est un homme charmant.

Le bateau est rapide et le port d'attache rapidement rejoint.
Heureusement que la jonque était sur le pont, elle n'aurait peut-être pas supporté d'être tractée à une telle vitesse.

La jonque est délicatement redescendue à flot,
suivie par 3 chaloupes pleines de marins + le capitaine
pour rejoindre le port.

Arrivés à terre, les marins attendent docilement après les pêcheurs pour leur indiquer
« à qui » et « comment » s'adresser « à qui de droit » pour leurs différentes demandes.


Bien que de stature plus imposante que leurs hôtes, les marins sont toujours courtois et attentionnés vis à vis des pêcheurs.
Ils n'ont pas d'arme, juste des couteaux pratiques à la ceinture qu'ils gardent bien rangés.
Sur le bateau, ils les utilisaient fréquemment pour de petites taches courantes.

Arrivés en ville, si les marins de la délégation terrilvilienne est nombreuse et dévore tout des yeux, ils gardent soigneusement leurs mains dans leurs poches.

En approchant de la côte, les Terrevillien se rendent compte que le port en question était de dimension fort modeste; visiblement, ce peuple ne semble pas avoir l'habitude des grandes navigations, ou peut-être s'agit-il d'une de ces petites tribus indigènes qu'ils ont l'habitude de croiser lors de leurs périples. N'empêche, les quais en bois apparaissent solides et accueillent quelques autres jonques. Des emplacement vides semblent également montrer que plusieurs pêcheurs ne sont pas encore rentrés au port.

Le brouhaha habituel du port est cependant brisé par la venue de tes marins, la dernière visite d'un autre peuple remontant à 45 ans. En débarquant sur les quais, tes marins sont accueillis par quatre épéistes. Ils portent une armure en soie de diverses teintes, et un sabre long à lame courbe bat leur flanc. Yota et Hideki s'avancent devant tes marins et vont parler avec les soldats, des magelames. Les deux pêcheurs leur expliquent que les Terrevilliens sont des commerçants et, se retournant pour jauger rapidement des nouveaux venus, qu'ils estiment que ceux-ci sont inoffensifs, tout du moins avec une lame. Un des magelames, un dénommé Yuë, s'avance alors devant les autres Alves.

« Je craints que maîtresse Yazuha soit quelque peu occupée pour le moment. Cependant, si vous n'y voyez pas d'objection, nous pouvons amener ceux d'entre-vous qui sont habilités à discuter au nom de votre équipage. En attendant, ceux qui resterons ici serons nourrit et abreuvés comme il se doit. »

Une petite délégation terrevillienne de 4 individus se met donc en marche, accompagnée de deux magelames dont Yuë. Les deux autres sont restés au port afin de surveiller tes marins pour s'assurer qu'ils ne ferons pas de grabuge. En cours de marche, la délégation terrevilienne se rends compte que la vue de la côte était trompeuse; une cité de bonne taille se cache derrière la côte essentiellement forestière. De nombreux cerisiers sont plantés de part et d'autres de bâtiments en bois et en panneaux de papier de riz. Près d'un parc, quelques Alves combattent avec des lattes en bois, tandis qu'une barde joue du luth en se reposant au pied d'un arbre. La tranquillité et un étrange sentiment d'orientalisme semble imprégner ces lieux.

Finalement, la délégation arrive devant un grand bâtiment, le Temple des Rêveurs. Yuë y entre et ressort quelques instants plus tard avec une femme alves d'âge mûr mais à l'aspect des plus intrigants, malicieuse. Son kimono est finement taillé mais sans grand ornement. L'arrière de sa longue chevelure est attachée en un chignon retenu par deux baguettes. Un kiseru fume à sa main gauche.

« Je suis Yazuha, haute-prêtresse du Temple de Nobashi. Bienvenu chez les nôtres. On m'a dit que vous étiez des commerçants. »

Le jeune capitaine s'incline cérémonieusement devant la femme.
En se relevant, il annonce fièrement :
« Bonjour Madame,
Capitaine Satrap pour vous servir.
Je représente le Conseil des Marchands de Terrilville et parcours les mers pour trouver des peuples qui souhaitent commercer.
Nous avons déjà quelques clients et fournisseurs de qualité, et nous proposons le meilleur de ce que chacun sait produire.
Ainsi tout le monde tire grand avantage de notre entremise. »

Les 26 Marins restés sur le quai demandent effectivement à pouvoir se nourrir et s’abreuver dans « un établissement dont c'est l'usage ».
Ils s'enquièrent au préalable du mode de paiement usité.
Quel qu'il soit, ils acceptent et gouteront les spécialités locales, en commandant autant de plats différents que peut en fournir l'établissement.

Les Mage-Lame sont impressionnés de la bonne tenue des marins : sans savoir depuis combien de temps ils sont en mer, ces hommes qui viennent de loin ont une conduite irréprochable !
S'ils regardent abondamment toutes les choses qui peuvent être visibles, ils n'ont aucun geste ni regard insistant sur les gens, regardent leur interlocuteurs en face quand ils leur parlent et répondent toujours poliment quand on les interroge.
Ils ne posent de question que pour s'enquérir de l'établissement où on les mène, puis sur la composition des plats qu'ils ont commandé.

La délégation se tient tout aussi bien, en posant encore moins de questions.
En passant, les marins-commerçants ont déjà noté la présence d'articles intéressants pour l'exportation :

• Cerisiers
• Papier de riz
• Luth
• Kimono
• Soie
• Kiseru

Ainsi que d'autres utiles pour des applications pratiques futures :

• Architectures en bois
• Jonque
• Aménagement du parc (feng shui ?)

Les deux magelames amenèrent les 26 marins terrevilliens à la salle commune du port, une sorte de «restaurant» ou d'«auberge» pour les pêcheurs désirant rester le plus longtemps en mer. En entrant dans le bâtiment, les marins peuvent se rendre compte que tout est à la taille des Alves; en outre, la hauteur d'un étage n'y est que de 2.1m, ce qui demeure petit en comparaison au 3m auquel ils demeurent habitués. Les tables sont basses et il n'y a pas de banc, seulement des étoffes peu rembourrées en guise de coussin plat; Hideki et Yota leur montre d'ailleurs comment s'asseoir à leur manière. Pendant ce temps, un des magelames les accompagnant avertis le tenancier de l'établissement afin qu'il produise de quoi nourrir 30 personnes, dont 26 avec un appétit plus grand que celui d'un Alves.

Au menu : riz, onigiris, soupe de miso, yakimono, mushimono. Tout se mange avec des baguettes, baguettes qui s'avèrent difficiles à manipuler pour les marins terreviliens peu habitués à ce genre d'outil. Sommes toutes, le riz demeure omniprésent, avec de grandes quantités de poissons, de gambas, d'algues, de soja, de viande de mouton cuite, d'épices et de gingembre (colonie du Tour 23). Lorsqu'un de tes marins demande pour de l'alcool, on lui sert du thé vert (l'alcool n'existe pas encore chez les Alves). La cuisine demeure délicieuse et étonnamment raffinée.

Mes marins ne demandent pas d’« alcool », ils demandent de la « boisson » et découvrent ce qu'on leur sert.
Les marins galèrent plus ou moins avec les baguettes,
les plus doués finissent par y parvenir (50%), certains réussissent presque (40%) les autres (10%) s'excusent et finissent avec les doigts et s'excusant et en étant désolés et en s'excusant encore un peu avant de demander à se laver les mains après le repas et en s'excusant encore un coup d'avoir été si maladroits.

Cuisine japonaise :
Je ne suis pas hyper spécialiste en la matière, peux-tu me détailler un peu ce que tu sert à mes marins

« Soyez la bienvenue Capitaine. »
La haute-prêtresse lui sourit délicatement, le regard empreint de sagesse et de mystère tout à la fois.
« Que diriez-vous de discuter en marchant. Ainsi nous pourrons traiter d'un éventuel accord; je crois d'ailleurs comprendre que c'est pour cette raison que vous êtes ici. »
Elle regarde les cerisiers du parc du temple.
« Qui plus est, c'est le printemps. Les cerisiers sont en fleur et le temps est bon. »
Yazuha invite alors le Capitaine Satrap à marcher avec elle sur un sentier cheminant dans le parc du Temple, côte-à-côte. Les 3 autres membres de la délégation et les deux magelames suivent derrière. Et la discussion commence...

« Il y a ce que JE veux ... et ce que souhaitent les Marchands de Terrilville ...
Voyez-vous ... » le capitaine prend une grande inspiration avant de se lancer ...
« En ce qui me concerne, moi personnellement, devant tant de douceur, d'harmonie et de paix ....
il ne me plairait rien tant que d'avoir toutes les occasions du monde de pouvoir revenir ...
Les marchand de Terrilville n'y verront rien à redire ... tant qu'il y a des contrats commerciaux, des accords, des échanges, des marchandises ... pour le justifier ...
Nous avons un contrat de base fort profitable pour tous ... cela s'appelle le Comptoir commercial.
Cela suppose que nous disposions d'un Quai de taille suffisante pour accueillir nos navires -nous pouvons vous aider à le construire si nécessaire-,
d'une boutique, même réduite, pour signer les accords et passer les commandes et valider les livraisons
et d'un entrepôt qui servira pour entreposer les marchandises de votre peuple que vous souhaiteriez mettre en vente, et recueillir vos commandes dès qu'elles seront livrées et jusqu'à ce que vous les déposiez là où vous le souhaitez.
Bien sûr, vous serez payés de vos ventes dès que vous déposez vos marchandises à l'entrepôt.
Et nous vous demandons le paiement de vos commandes dès livraison.
L'avantage du comptoir commercial est de vous donner le plein accès à l'intégralité, mise à jour, de notre catalogue complet. Et bien sûr de vous garantir le passage régulier de nos navires qui peuvent également servir de courriers si nécessaire. »
« Ce qui me permettrait de faire relâche ici aussi souvent que possible ... » ajouta-t-il avec un sourire charmeur

Yazuha Mizzuki écoute avec attention les propos du capitaine. Songeuse, elle prends une bouffée de son kiseru, bouffée qu'elle étire un peu afin de mieux réfléchir à cette proposition; elle sait qu'elle doit veiller aux intérêts de son peuple.

« Vous savez, malgré l'accueil heureux que vous avez reçu, les avis divergent sans le moindre doute quant à ce que nous devons faire avec vous. Il y a des gens parmi nous qui estiment que de chercher à forger des liens avec d'autres peuples est une erreur. En certains égards, si on se fie à notre histoire passée, peut-être n'ont-ils pas totalement tort. »

La haute-prêtresse fixe directement elle. Prends un moment afin de laisser à son interlocuteur le temps de digérer cette information.

« Après le Crépuscule des Anciens, les gens de notre race, les Alves, ont subis la ségrégation et la répression de la part d'autres races. Ils n'étaient pas capable d'accepter notre différence, celle qui fait de nous ce que nous sommes en tant que peuple : la magie. C'est cette peur du passé qui pousse, encore aujourd'hui, un bon nombre des nôtres à craindre les races qui ne connaissent pas la magie. »

Elle prends encore un instant.

« Ce n'est cependant pas le cas de tous. Certains parmi nous, dont moi-même, estiment que cette période de peur se doit d'être révolue, que nous devons aller de l'avant et progresser. Nous faisions peut-être trop confiance aux autres races à l'époque du Crépuscule, et nous n'étions certes pas préparés à ce qu'il nous attendait, à la barbarie et à la chute de la raison. Aujourd'hui, nous avons appris de nos erreurs de jadis. »

Yazuha se tourne vers le capitaine Satrap.

« Cela prendra peut-être du temps, mais j'ose croire qu'avec des contacts réguliers les craintes des récalcitrants seront tranquillement apaisées. À cet effet, la construction d'un de vos comptoirs commerciaux à Nobashi semble être effectivement une bonne idée, afin de nous ouvrir au monde extérieur. Je devrai en parler au Grand conseil de la cité, mais je crois que ce sera accepté.

Quant à ce que nous avons à vendre... je crois que vous n'avez jamais goûté à notre cuisine. » Dit-elle avec un clin d'oeil malicieux.

Et ils continuèrent leurs marche, sous la pluie de pétales des cerisiers. Plus tard, la haute-prêtresse invita ses invités à venir déguster le repas du soir au Temple des Rêveurs, un repas où on leur servit des spécialités locales, et ils furent même alloués à dormir au temple.

Au cours des jours suivants, le Capitaine Satrap et sa délégation purent visiter plus en profondeur la cité. Ils eurent un aperçut des merveilles de ce peuple, de leur magie, de leur culture, de leurs croyances, Yazuha se faisant un devoir de les instruire sur ce qui faisait un Alves. Le grand voilier fut ravitaillé comme promit et, la veille du départ pour Terreville, la motion quant à la mise en place d'un comptoir commercial terrevillien à Nobashi fut acceptée par le Grand conseil. Et c'est les souvenirs chargés de parfums exotiques, de sérénité et de rêves que le Capitaine Satrap retourna à son port d'attache.

Si j'ai bien tout suivi dans ton fil ....
Corrige-moi si je me trompe ...
Complète ce qui dois l'être...

Je n'ajouterais que cela :

Ressources Nagate :
--Bois de santal (bonheur)
--Gingembre (population)
--Saumon (population)
--Crevettes (population)
--Volcan (population)

Sinon, effectivement, tout semble correct.

encore volcan ?

C'est vrai que je devrais peut-être le changer.

ok alors ...
Parmi tout ceci ...

Nous pourrions rajouter au catalogue tout ou partie des produits suivants (+ tes idées éventuelles)

L'intérêt du comptoir, c'est de vendre des produits +/- manufacturés.
1/ cela rapporte +
2/ cela t'évite de communiquer tes sciences et technologies les + stratégiques, tu ne vend que leurs produits dont tu maîtrise la production