le militaire répond à la curieuse Olya :
« Du matériel de camping, du matériel de survie, tout est écrit sur le registre.
Regardez, là, vous avez un registre dans la pochette sur le dessus de la caisse ...
Tenez, donnez-moi vos sacs, videz-les, si on doit les envoyer ensemble il faut compléter le registre »

Il sort donc d'une pochette solidement fixée sur le dessus de la caisse
un volumineux cahier d'écolier dans lequel il s'empresse de lister, d'une belle écriture lisible, le contenu du premier sac :
« nom », « description », « usage » de chaque objet ainsi que son état (de « neuf » à « abimé ») en commençant par le sac lui-même.

Pendant ce travail d'écriture, son collègue procède à l'opération strictement identique sur un deuxième cahier qu'ils vont manifestement conserver.

Ley n'en est pas à son premier vol, et a le réflexe d'aller s'assoir sur un strapontin et d'attacher sa ceinture. Une fois la vitesse de croisière atteinte, elle se détache, et commence à s'intéresser au reste de la situation, aux caisses, et aux discutions.

Elle tique un peu à la mention de la banquise. Que ce soit lié à ses origines ou non, elle a toujours préféré les environnement chauds à ceux plus froids. M'enfin, on est là pour le boulot, pas pour les vacances. se dit-elle intérieurement pour se reprendre.

Après avoir sourit d'amusement à la transformation d'X.Y., elle commença à s'inquiéter de sa propre descente :
« Et pour nous qui ne pouvons pas nous transformer en poule... on a des tenues appropriées au parachutage en réserve ?
Si il ne nous reste que trois minutes, ce serait bien qu'on commence à les enfiler. On lira les registres dans le détail ensuite, s'il nous reste assez de temps pour ça.
Ah, et dans la foulée : est ce que vous avez des indications à nous donner pour qu'on sache dans quelle types de zone typographique on doit essayer d’atterrir ? Je suppose que d'après ce qu'on voit d'en haut, on peut déterminer à partir d'un certain nombre de caractéristiques si il y a une couche de neige plus ou moins épaisse, ou si au contraire on est en train d'approcher d'une zone de glace plutôt fine. »

Tout en parlant, Ley cherchait du regard une combinaison en question pour s'en équiper. Elle était peut être pas super maligne, mais quand il s'agissait de stratégie et d'organisation de type opération militaire, la guerrière était dans son élément.

le militaire répond à Ley avec un demi sourire goguenard :
« Vos tenues, on vous les donne après, combinaison et parachute,
d'abord il faut apprendre à bouger et à vous positionner pour sauter
on a encore 5mn pour vous apprendre les bases du saut, et 3mn pour que vous enfiliez vos combinaisons ... »

Ley haussa un sourcil au demi-sourire goguenard.

« Ne serait-il pas plus utile d'apprendre à bouger et à se mettre en position en ayant déjà la combinaison d'enfilée ? Elle aura probablement une influence sur notre capacité à nous mouvoir, même minime. »

Quel que soit la réponse et la décision des militaires, elle suivra avec attention leurs instructions durant les cinq minutes suivantes, avant de revenir à la charge :

« Par contre, vous n'avez toujours pas répondu à ma question, vis à vis de la topographie que nous devrions privilégier pour notre atterrissage. »

« Vis à vis de la topographie, on vous largue sur une zone gelée, la couche de glace est épaisse et ne devrait pas rompre si vous amortissez correctement votre chute et que vous vous posez en douceur.
Si vous tombez comme une pierre, les jambes trop raides, par contre, ça peut risquer de céder. »


Une fois que les militaires sont satisfaits de vos résultats dans vos tenues ordinaires, ils vous donnent à chacun, à enfiler dans l'ordre :

• 1 chapka fourrée,
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• 1 combinaison à capuche, orange fluo, à enfiler par dessus vos vêtements, qui vous couvre des poignets aux chevilles d'un seul tenant
  (polaire à l'intérieur, imperméabilisée à l'extérieur, zippée sur le devant de mi-cuisse à la pomme d'adam, la capuche dispose d'un lien coulissant pour réduire l'ouverture faciale)
• 1 ceinture à porter par dessus la combinaison, équipée de 2 fourreaux sécurisés portant 1 couteau de survie et 1 pistolet d'alarme
• 1 parachute
• 1 paire d'espèces de chaussons de même facture que la combinaison,
  à enfiler par dessus vos chaussures, élastiqués au genou, avec une semelle vaguement anti-dérapante
• 1 paire de gants assortis à l'ensemble

« Bon, puisqu'on est pressés, on va faire comme vous voulez. » Olya se leve et posee son sac sur la caisse.
« Dedans, y a une tenue de rechange, trois paires de sous-vêtements et autant de chaussettes, un commlink, dix chargeurs, une urban explorer et une combin corporelle, un pistolet lourd, un couteau et deux trois autres bidules.
Ah oui, trois doses de Cram aussi. On sait jamais quand on en aura besoin de ces trucs-là. Comme les mecs. »

Après avoir fait les "exercices", elle enfile la tenue qu'ils leur donnaient. Au pire le pilote de l'avion fera un autre tour si trois minutes ne sont pas suffisantes.

La tenue est facile à enfiler, et après essai, ne gêne que peu les mouvements.
Les runners n'ont pas le temps d'avoir trop chaud dans ces combinaisons manifestement prévues pour résister au froid que s'ouvre le hayon arrière ...




« Ben voilà ... ça va être à vous ...
On largue les caisses d'abord, vous sautez tout de suite après ... »
Les militaires s'arriment à des sangles accrochées à la carlingue avant de glisser les 3 grandes cantines militaires qui vous sont destinées sur les rails qui vont les mener sur la rampe puis dans le vide ...

Les caisses chutent dans les airs, leurs parachutes s'ouvrent automatiquement ...

« A vous ! Go ! Go ! Go ! »

Ley sourit en constatant que la combinaison est bien conçue, et ne risque pas de la gêner dans ses mouvements.
Elle répète rapidement quelques mouvements et échauffements en tenue, puis distribue l'ordre de saut pendant que les militaires ouvrent la porte de l'avion et commencent à envoyer les caisses :

« X.Y., tu passe en première sous ta forme d'aigle, et une fois arrivée en bas tu te prépares à aider à l'atterrissage des suivants. Olya, tu passes en deuxièmes, ta queue et tes pieds t'aideront sûrement à mieux amortir ta chute et à arriver sans encombre. Si tout se passe bien pour toi, prépare toi à assister également. Je passe en troisième, Lucas ferme la marche. En avant ! »

Ley attend ensuite son tour, puis saute de l'avion, non sans une sacrée montée d'adrénaline. Répétant au mieux les mouvements que lui ont enseigné rapidement les militaires, elle tente d'ouvrir son parachute au bon moment, et d’atterrir correctement. Au moment de poser les pieds au sol, elle essaie également de combler ses lacunes en expérience de parachutage par ses connaissances en gymnastique pour mieux amortir sa chute.

« Avec ce froid, je préfère autant garder mes chaussures aux pieds, donc ça va pas changer grand chose. De toute façon une fois au sol j'aurais pas le temps d'enlever le parachute que vous arriverez. Mais on va essayer.
Allez, salut les mecs ! »

Elle saute dès que c'est son tour. Ensuite, apprécier un peu la chute, puis ouvrir le parachute. Destination le sol, youhou !


Après avoir touché terre, Olya reste tranquillement au sol à se tenir le pied, jurant bruyamment que ces crétins de militaires allaient l'entendre question notes de frais.

Une fois que tous sont là et les caisses aussi, sauf X.Y qui préfère tourner dans les airs à faire des choses d'aigle, Olya entreprend de se relever. Elle grimace, mais tient debout.
« Bon, on va ouvrir les caisses, prendre ce qu'il nous faut, puis s'éloigner, monter les tentes et on pourra voir dans quel merdier certain fixer nous a fourré ainsi que la direction dans laquelle on est censés partir.
Tout le monde est d'accord ? »
Elle n'attend pas de réponse et enchaîne.
« Bien, alors commençons par celle-là. » Celle à laquelle son sac était accroché. Parce qu'il faut bien faire un choix, après tout.

2 caisses ont été larguées.
Sur l'une, les sacs d'Olya et de Sue ont été accrochés en sus à l'aide d'une sangle, l'autre ne dispose pas d'appendice.

Olya se dirige donc en boitillant vers la caisse qui porte son sac, en prenant soin d'éviter de se prendre les pieds dans le parachute gisant sur la banquise à proximité de la caisse dont il a amorti la chute.

Arrivée devant la caisse, Olya constate avec plaisir que l'amarrage des 2 sacs supplémentaires, sur le dessus, a permis d'en préserver l'intégrité du contenu (sous réserve que le froid n'ait pas fait trop de dégâts)


La caisse se trouve être un vaste paquetage de toile bistre, fermée par des sangles et des boutons longs passant dans des œillères -procédé qui ne risque pas de geler, s'avise judicieusement Olya, fallait y penser - et contient en fait plusieurs sacs et baluchons de formes diverses et arborant des sigles pour le moins obscurs pour qui n'est pas rompu aux codifications militaires.

Tous ces éléments sont soigneusement fermés avec ces mêmes boutons et œillères

C'était la première fois que Ley sautait en parachute, et elle ne fut pas déçue de l'expérience ! Amatrice de sensations fortes, sentir l'air frais du nord et de l'altitude vrombir autour d'elle alors qu'elle chutait à grande vitesse depuis une hauteur vertigineuse avait un effet tout à fait grisant. Tout en chutant et en se retenant de hurler de joie - ce qui n'était probablement pas le plus intelligent à faire pour une mission de reconnaissance - elle regarda tout autour d'elle. Le ciel, les airs, les paysages de neige et de glace, ceux qui avaient sauté avant elle et les caisses qu'elle devinait à peine, petits points noir présent plus bas. Trop occupée à jouir de l'instant, elle omit cependant un petit détail : penser à ouvrir son parachute à temps.

Elle le fit, mais un peu trop tard. Lorsqu'elle s'approcha du sol, elle se rendit vite compte que malgré la toile ouverte au dessus d'elle, elle arrivait bien trop vite.
« Merde merde merde merdeeeeuuuuh... ! »
Serrant les dents, elle sentit ses réflexes martiaux revenir spontanément. Ses jambes se plièrent, s'approchant de son buste pour l'aider à adopter une posture accroupie, afin de ne pas arriver trop raide et d'aider à l'amortissage. Dès que ses pieds touchèrent le sol, elle détendit ses jambes pour se propulser en avant tout en rentrant sa tête entre ses larges épaules, et en courbant son dos, pour initier une roulade et canaliser la vitesse acquise avec la chute dans un mouvement plus horizontale. Après la détente donnée par ses puissante cuisse, son agilité augmentée lui permit d'assurer un mouvement continu et fluide, qui fut d'autant plus spectaculaire que la glace la fit glisser sur des mètres et des mètres, son dos éparpillant sur son passage une légère poudre brillante et blanche, verglacée.

Reprenant son souffle après cette montée d'adrénaline, elle entreprit de vérifier l'état de son corps. Rien de casser, mais une douleur à la cheville : les ligaments avaient un peu souffert, et bien qu'aucun ne soient rompu, ils avaient été un peu distendus et réchauffés. Heureuse dans son malheur, elle avait à sa disposition tout le froid nécessaire pour calmer la douleur, et apaiser sa cheville.
Elle colla la cheville contre la banquise un moment, espérant qu'un minimum de froid passerait à travers la combinaison, puis entreprit de rejoindre Olya qu'elle aperçu plus loin, bien distincte avec sa tenue orange fluo. La panthère avança en rampant, sa jambe gauche au repos en arrière, pour ne pas avoir à forcer. Heureusement pour elle, son entrainement militaire l'aidait à avancer assez vite avec ce mode de déplacement, sans compter la glace qui lui permettait de se faire glisser assez facilement vers l'avant.

Une fois sa compagnonne de run rejointe, elle l'écouta et examina la première caisse avec elle.
Son œil fut rapidement attiré par la codification militaire du contenu, qu'elle tenta de reconnaître et décrypter.
« Va falloir se dépêcher d'enfiler des tenues de camouflage une fois qu'on aura récupérer tout le monde, ou en improviser un... J'ai eu le temps d'apercevoir X.Y. faire des tours de reconnaissance dans le ciel, j'imagine qu'elle pourra nous dire s'il y a du mouvement. Pas aperçu Lucas par contre, j'espère qu'il a rien de cassé - ça va toi d'ailleurs, t'as pas trop mal chuté ? »

Tout en attendant la réponse de l'elfe grimée, elle fouillait dans sa mémoire vis à vis de ses connaissances militaires de bases, couvrant une partie du matériel et de la hiérarchie militaire classique, avec quelques connaissances supplémentaire en ce qui touchait aux Forces Spéciales. Si cela ne suffisait pas, elle était également prête à se remémorer ce qu'elle avait apprit au sujet des tactiques de combat, au cas où la codification y serait liée.
Avec tout cet effort mental, il n'y avait plus qu'à espérer qu'une surchauffe de sa cervelle de panthère cendrée ne cause pas la fonte de la banquise sous ses pieds... !

« Me suis fait mal à la cheville mais je tiens debout donc ça devrait aller. T'entends quoi par tenue de camouflage ? Je vois pas masse de buisson ici et pour ce qui est des peintures de guerre à la Rambo ... »

Olya commence à examiner les caisses, mais elle doit bien reconnaitre qu'elle n'y comprend rien à ces marques. Est-il prudent de les ouvrir sans précautions ?

« Il y a pas que ça comme camouflage. Il doit en exister un par type de terrain t'sais. Par exemple on devrait avoir des tenues blanches dans ces caisses, ou un truc comme ça, pour se fondre au milieu de la glace et de la neige. Parce que si le but c'est d'être un minimum discrets, avec nos tenues oranges fluo au milieu d'la neige blanche, ça risque d'être grillé. Surtout moi qui suis grande et noire. Grande, noire, et en orange fluo au milieu d'la banquise, c'est un peu comme être un humain tout rose, à poil chez les elfes de Tirn Tairngir, tu vois ? Tu fais entre cinq et dix mètres, en fonction de si t'es chanceuse ou pas, et puis tu te fais descendre.

Pour la codification... ça te dis quelque chose toi ? Moi ça me dit rien, par contre ça a du être prévu pour que ce soit compréhensible par nous, mais pas par des intercepteurs éventuels, au cas où on nous piquerait le matos. Du coup, si il y a un code pour décrypter ça, il est sûrement pas à l'intérieur des caisses... ils nous ont fourni quoi, depuis le début ? Seulement ces tenues et nos parachutes, pour l'instant ? On a peut être le code inscrit sur l'un ou l'autre, du coup... »

Ashen se mit alors à examiner plus soigneusement sa tenue et son parachute, commençant à se débarrasser de ce dernier par la même occasion, afin de voir si elle pouvait trouver une trace de nomenclature ou de clé pour comprendre ce code.

Accroché au fond du sac contenant le parachute, effectivement, un petit cahier souple précise :