Voyant que le groupe avait décidé de la marche à suivre, l'ensorceleur ne dit mot et suivit le mouvement.

Observant les alentours, l'elfe murmura ses pensées à mi-voix :
« Sûr ! C'est plus facile d'atteindre la plage par là que de descendre la falaise !
Ça pourrait être une bonne idée de piéger la galerie pour en coincer un maximum à l'intérieur ... »

Une fois sur la plage, Chorune avait remis son armure avant de s’avancer au cœur de la grotte. Les vestiges humains démontraient une occupation des lieux pendant de nombreuses années, certainement par des bandits ou des pirates, mais également une fin violente de ceux-ci. Des traces de présence gobeline plus récentes étaient cependant plus inquiétantes.

Avec soulagement, Chorune sortit avec ses compagnons au grand air sans avoir rencontré le moindre peau-verte.
« Je ne sais pas... » répondit Chorune à Mérisiel.
Entendant quelque chose venir, Chorune proposa : « Cachons-nous en dehors de la route derrière des fourrés, et observons ce qui arrive, avant de nous présenter. » Il s’agissait peut-être d’un chariot ou d’une caravane, mais avec une telle activité gobeline autour de Pointesable, il valait mieux être prudent.
Elle joignit le geste à la parole, choisissant des fourrés et des rochers derrières lesquels se cacher, en gardant toutefois une vue sur l’entrée de la grotte. Au cas où, elle tira son épée de son fourreau, prête.

« Ca me va mais je suis aussi discret qu'une prêtresse de Gorum là-dedans.

Ah, zut, c'est vrai... »

Héléa s'esclaffa avant de rejoindre Chorune derrière le rocher. Elle ne tira pas son arme pour autant. Tirer une arme inutilement pourrait être mal interprété si il ne s'agissait pas d'ennemis... Et puis, Néaloria avait le droit de dormir, une fois de temps en temps.

La baffe ressentie à l'arrière de la tête de la prêtresse indiquait que sa Soeur avait entendu ses pensées et donc, elle porta la main sur la garde de l'arme, prête à la dégainer, tout en souriant.

Laurel se mit lui aussi à l'abri. Son arc plaqué au sol mais déjà dégainé.
Pensant à son état d'alerte, il se fit la remarque qu'il ne lui avait pas fallu bien longtemps pour changer de vie.

Mérisiel s'embusqua.
arc flèches à portée de main.

Borscht se mit à couvert et prépara mentalement un sort

S'adressant au chef de convoi paniqué, Mérisiel affirme d'une voix calme :
« Allez-y !
Nous étions là pour étendre la zone de sécurité autour de la ville.
A priori, derrière ce point, vous ne risquez rien de plus qu'un dommage matériel naturel.
Inutile de briser un essieu à vouloir vous précipiter, la voie est sûre. »

Evidemment, avec une prêtresse de Gorum parmi eux, les compagnons n'avaient eu aucune chance de passer inaperçu. Tendre une embuscade avec ce genre de femme en métal relevait de la gageure, et Chorune nota ce point pour plus tard. « Tiens donc... nous sommes découverts... » dit-elle, dépitée.
L'adolescente se précipita vers Shalelu dès qu'elle reconnut celle-ci. « Ouf ! On t'a retrouvé ! Qu'est-ce qu'il t'es arrivé, raconte! »
Le récit de l'elfe étonna Chorune. L'air grave, elle remarqua : « Moi qui croyait que les tribus gobelines étaient en train de se réunir... Mais c'est peut-être ce qu'il va se passer, grâce à cet « exemple ». »

Quel que soient les conclusions à trouver de ces combats entre gobelins, la situation actuelle était inquiétante. Le convoi de Shalelu était mal en point, et des gardes et Béorn, le nain qui avait vécu dans le clan des Lirune-Quahs et parlait shoanti, étaient en plein combat. Elle confirma l'ordre de Mérisiel : « Allez-y, nous allons voir si Béorn et les gardes ont besoin d'aide ! D'accord, vous autres? »

« Chouette, des ennuis. »

Relâchant la pression sur la garde de Néaloria et sentant une pointe de dépit traverser l'arme, elle opina du chef aux propos de la blonde:

« Ouais, allons-y. »

« Si t'as une manière plus cruelle de dire que je ralentis tout le monde, vas y, te gêne pas, Haldir... »

Héléa attrapa la potion et l'engloutit d'un coup avant de lancer aux autres:

« Bon, on boit un coup ou on va sauver les miches du nain? J'vous préviens, moi, j'ai plus soif... »

« Mais non, tu ne ralentis pas tout le monde... » dit Chorune le plus sérieusement du monde.
Elle-même ne se déplaçait plus très vite à cause de son boitement. Héléa ayant absorbé le breuvage magique de Hladir, ce serait l'adolescente qui irait la moins vite, dans le groupe. Afin de ne pas ralentir les autres, elle activa les bottes qu'elle s'était offertes et qui lui permettrait d'accélérer son pas pendant quelques temps...
« Bien, allons-y, alors. »

Mérisiel, prête depuis ce qui lui semblait une éternité, n'attendait que le départ des uns et des autres pour suivre son groupe à la rescousse de « ceux qui ont des ennuis ».

Borscht fit comme à son habitude et suivit le groupe en silence.

Se positionnant parmi les premiers, afin de protéger ses compagnons, Chorune craignit d’arriver trop tard en constatant l’étendue des dégâts. Plusieurs corps humains gisaient autour de chevaux morts. La gamine retroussa ses narines, énervée de ce spectacle, alors qu’une voix intérieure exultait de ce sentiment de colère naissant.
« Il n’y a pas le corps de Béorn. Tous les gardes sont morts, ou il en manque ? » demanda-t’elle à Shalelu.
Les troupes gobelines n’étaient peut-être pas loin. Chorune restait sur ses gardes, son épée en main.

Ayant suivi le groupe, Borscht bloqua en contemplant la scène du massacre. Chorune ne voyant pas le corps de Beorn, le demi orque pensa qu'il y avait un espoir que ce dernier soit en vie. Il se récita donc mentalement tout les sorts qu'il possédait et inspecta les environs