Ayant suivi le groupe en trottinant, Mérisiel fit le tour de la scène à leur arrivée ...
Elle inspecta les corps, leur disposition, leurs blessures ... tentant au vu du résultat final de retracer le déroulement du combat. Elle s'exprima à voix audible au fil de ses conclusions, sans fermer l'oreille à ce que s’échangeait ses comparses.

La vue d'un cadavre sur une chaise ou de créatures aux tripes exposées n'étaient pas vraiment au goût du barde.
Lorsque Laurel arriva sur les lieux, le massacre qui avait eu lieu offrait une scène qui lui arracha un haut le cœur.
Barbouillé, il fallu quelques minutes à notre ami pour reprendre ses esprits et "digérer" cette information.

« Il semblerait qu'on ait une piste à suivre ... » dit Mérisiel en observant les traces.

Chorune repéra les traces de pas plus lourdes au sol. « Ils l’ont emportés » en conclut-elle, pleine d’espoir. Peut-être Béorn était-il encore en vie ? Il faudrait alors savoir pourquoi ses adversaires ne l’avaient pas achevé, alors que c’était plus facile pour eux. Pour le manger plus tard, peut-être ? La glotonerie des gobelins était une chose bien établie.

Aidée par la Teigne, Chorune tenta de suivre les pas des gobelins.
Ne trouvant rien, elle se tourna naturellement vers Shalelu : « Tu dois pouvoir suivre ces traces, non ? »

N'ayant rien repéré du tout, l'ensorceleur fit confiance à ses compagnons pour trouver la piste de ce Beorn. Borscht ne savait pas qui il était mais de ce qu'il avait compris tous ses compagnons le connaissaient. il s'agissait donc d'une raison suffisante pour le retrouver, en vie si possible, ou de le venger le cas échéant.

« Qui est donc ce Beorn et pourquoi les gobelins l'auraient-ils emporté? A-t-il des informations sur Pointesable? » demanda l'ensorceleur à la cantonade.

Laurel suivait le groupe sans vraiment avoir la tête aux recherches.
Quand il passa à côté de Borscht, il éluda complètement la conversation sans même s'en rendre compte.

« Beorn est un nain de nos amis. » lâcha Mérisiel assez laconiquement
« Et nous avons bloqué l'une des principales voies que les gobelins avaient l'intention d'emprunter pour envahir Pointesable. » conclut-elle comme si cela suffisait à répondre à la question de Borscht

Merisiel examina les traces ... et le mur végétal en question ... cherchant le passage ...

Chorune se méfiait. Un mur végétal pouvait cacher un chemin comme de nombreux adversaires. Elle rangea son épée pour prendre son marteau de lucerne, beaucoup plus grand. Du bout de son arme, elle balaya les herbes et les lianes, restant à distance raisonnable pour pouvoir réagir en cas d’attaque. Elle sentit la présence de son grand-père à ses côtés, aussi tendu qu’elle pouvait l’être face à un danger imminent.

« Bon... »

Héléa observa les alentours avant d'ajouter:

« C'est une mystarition ou bien, y'as un passage caché... Shalelu, une idée?

Teigne, suit toujours l'odeur du petit grincheux, d'accord? »

« J'ai trouvé ... » murmura Mérisiel en entrebâillant la porte végétale .... « Attention, c'est bas de plafond ... Qui passe en éclaireur ? »

En boitant, Chorune se pointa à l’avant de la troupe.
« C’est bon, je passe devant » dit-elle. L’adolescente se courba pour passer à travers les épines, prenant bien soin de placer son marteau devant elle. « Si je ne le fais pas, qui Héléa va-t’elle soigner ? »
Méfiante, elle progressa au milieu de ces végétaux, dans ce couloir taillé pour des gobelins, essayant de ne pas se faire piquer par ces plantes étranges.

« Je te suis. » dit Borscht en voyant Chorune s'avancer dans le passage

« Si tu te fais blesser, compte pas sur moi pour te soigner. »

Héléa ricana en fouillant dans son sac et en tendant des parchemins à ses camarades:

« Gardez ça sur vous. De préférence, bien en vue, comme ça, si je dois vous soigner, j'ai pas à vous faire une fouille au corps. Non pas que ça me dérangerait pour certains... »

Laurel ne disait rien. Se contentant d'être à l'affut et de suivre le groupe.

« Sympa Héléa !
Merci. » dit Mérisiel en rangeant soigneusement le parchemin sous son armure au centre de son buste.
« Je fermerai la marche. » annonça-t-elle.