D'un petit signe de tête, Mérisiel confirma qu'elle était prête ...
Puis, elle lui fit signe d'avancer.
Laissant quelques instants à Antarël pour s’exécuter, elle assura son impulsion et d'un saut gracieux vint prendre place sur la balustrade du balcon.
Achevant son arrivée sur le balcon d'un petit saut primesautier, elle se faufila par la fenêtre ouverte, non sans avoir jeté un œil attentif à l'intérieur.

Cachée derrière le rideau, Mérisiel avait armé son bras pour qu'il s’abatte avec efficacité sur le chef du garde qui lui était désigné.
Au signal, elle se fit plus attentive encore pour toucher au plus juste, en remontant avec force et puissance, pile à la base du crâne, là où elle était assurée d'étourdir le garde au moins pour quelques heures.
Le pauvre homme n'eut pas le temps de réaliser ce qui lui arrivait qu'il s'écroulait déjà dans les bras de la jeune femme qui le coucha délicatement derrière le rideau où elle s'était embusquée.
Net, propre, efficace, sans trace ni effusion de sang, Mérisiel était satisfaite de son intervention.
Se redressant, elle jeta un regard à son acolyte qui lui adressait un petit haussement de sourcil approbateur tandis qu'il cachait également « son » garde dans le débarras.

(en elfe) « Tu as de la viande ? ou je te donne celle que tu m'a confiée ? » murmura Mérisiel en sortant de sa poche intérieure sa trousse d'outils de crochetage.

Une fois la question de la viande soporifique réglée, Mérisiel s'attaqua avec minutie et professionnalisme à la serrure de la porte verrouillée.

Mettant à profit sa frêle stature, surtout comparativement à son comparse, Mérisiel fit mine de se mettre à couvert derrière son acolyte.
De fait, elle profitait du couvert offert par son compagnon non pour esquiver les coups, mais pour dissimuler ses mains en train de récupérer la pierre dans sa sacoche de soie et la dague à la ceinture d'Antarël. Glissant la pierre sous son sein et la dague dans sa main, elle souffla derrière l'oreille de l'Elfe, signe qu'elle était prête - signe nécessaire puisque lui-même n'avait rien senti.

Courir sur la pointe des pieds le long des tuiles de crête des toits de la ville, c'était la grande spécialité de Mérisiel. Spécialité acquise depuis longtemps, mais rendue encore plus performante grâce à ses bottes aux semelles ultra souples.
Mérisiel avait toujours eu le pied très léger et très sûr, ce soir, sur les tuiles glissantes, c'était d'autant plus nécessaire.

2 fuyards sont trop faciles à suivre quand ils restent groupés. Antarël et Mérisiel savaient où se retrouver, elle émit donc un sifflement à deux tons avant de prendre la tangente par un toit latéral. Antarël savait qu'il pouvait suivre son chemin, ils se retrouveraient en temps utile.

(en elfe) « L'Esquive, c'est primordial »
« L'Esquive, c'est 130% de perception, 100% de réflexes et 250% de préparation » ajouta-t-elle à mi-voix pour elle-même en étudiant le piège et toute sa complexité.
Elle planta son regard dans celui d'Antarël, puis lui fit signe avec ses yeux qu'elle avait compris, qu'elle se préparait ...
Alors elle commença à régler son souffle sur les oscillations des lames, sur les jets de flèches, cherchant le rythme qu'ils avaient en commun, ... quitte à ne trouver qu'1 seul moment sur 58 souffles ou plus, ... Tandis qu'elle régulait ses respirations, ses yeux cherchaient des lieux, des étapes, des endroits refuges où attendre « le prochain bon moment » ...
Une fois qu'elle eut trouvé le bon rythme, les bonnes étapes, elle chercha du regard Antarël ...
elle lui fit signe qu'elle était prête.
Elle guetta « le bon moment » ... puis s'élança ... souple, précise, concentrée
S'arrêtant où il le fallait, quand il le fallait, repartant de même, ses gestes maîtrisés et mesurés, sans perdre le tempo, dansant en rythme à travers le piège, et prolongeant de 2 pas de sureté au delà ...
puis enfin elle se permit de reprendre son souffle à elle, saccadé par l'anxiété et le soulagement du danger esquivé avant de finir le dernier pas, celui qui la mènerait à Antarël et à la « Pierre de Sagesse » de Ioun.
« Voilà. J'espère que tu es fier de moi.
Heureusement que tu étais là, à me regarder, ça m'a aidé à me concentrer. » dit-elle d'une voix chevrotante à son mentor disparu.

Mérisiel commença par jeter discrètement un regard à l'« admirateur » ainsi désigné ...
histoire de collecter un max d'observations le concernant avant de s'en approcher

Un demi-sourire en coin, Mérisiel se dirigea alors vers le jeune homme
puisque je suis identifiée, pas la peine d'essayer de le surprendre ... ni de lui indiquer que j'en serais capable se disait-elle en son for intérieur tandis qu'elle avançait droit vers lui.
Arrivée à sa table, elle s'assit naturellement comme s'ils avaient rendez-vous et se connaissaient de longue date.
Posant un coude nonchalant sur la table, elle remonta délicatement son poing pour fournir un support à son menton :
« Oui ? » demanda-t-elle sérieusement sans lâcher son interlocuteur du regard.

Nakan sourit de toutes ses dents. Il avait observé la gracieuse elfe depuis son arrivée dans l'auberge. La femme était allée parler à Ameiko puis s'était dirigée droit vers la table où le tatoué finissait son repas. Cette bière était divine, ou suffisamment proche pour ne pas faire la différence.

"Oui" venait-elle de dire en s'attablant. Oui, ça pouvait vouloir dire beaucoup de choses. L'elfe éait-elle venue parce qu'elle était de ceux que le métis recherchait depuis peu, ou parce qu'elle avait remarqué qu'il l'observait, curieux ?
Peu importe. Il avait un bon sentiment. À sa façon d'être, de se comporter, l'elfe était sûrement ce que Nakan cherchait. L'héroïne de la ville.

Il sourit et offrit sa main.
« Enchanté, je suis Nakan, des Lyryne-Quah. Selon les moments, je suis musicien ou éclaireur, magicien et soigneur. À qui ai-je l'honneur ? »
Puis, pour vraiment dire ce qu'il cherchait, le shoanti précisa :
« Êtes-vous de ceux qu'on appelle les Héros de Pointesable ? »