Laurel laissa passer quelques uns de ses compagnons devant lui et leur emboita le pas.
Il avançait prudemment, prêt à agir à n'importe quelle situation, bien à l'affut de l'endroit où ils s'avançaient.

Comme si son général de grand-père l’avait inspirée, Chorune plaça ses compagnons selon des considérations tactiques. En effet, ils ne pouvaient passer que un par un dans le fin couloir, et les souterrains n’étaient pas totalement explorés : Des ennemis pouvaient arriver à eux par l’arrière. Un combattant bien armuré serait utile en arrière-garde, pour protéger les magiciens.

Avec humour elle annonça : « Pas question que les nouveaux arrivés aient tous les plaisirs, alors que d’autres ont dû attendre : Mérisiel et Héléa, à l’arrière ! »
Chorune s’approcha de l’angle du couloir et jeta un coup d’œil rapide afin d’observer ce qu’il pouvait s’y présenter.

« Ouaaaiiis, l'arrière-garde, le meilleur poste en cas d'embuscade par l'arrière. »

Héléa ricana avant de suivre les autres.

Pour Chorune, dans l’expression « complexe souterrain », le mot le plus dangereux était bien le mot « complexe ». Là, les couloirs partaient un peu dans toutes les directions.
« Laurel, tu prends toujours des notes ? » s’enquit-elle. Il leur faudrait retrouver leur chemin au retour.
« Le couloir qui part vers la gauche doit rejoindre l’embranchement que nous avons vu tout à l’heure. Je propose de partir à droite… et de ne pas toucher cet arc, qui a tout l’air d’un piège. »

Se situant au milieu du groupe Borscht suivit le mouvement. Lorsque Chorune parla d'un arc qui trainait par terre, le demi-orque proposa son aide :

« Je peux vérifier s'il est magique, s'il ne l'est pas je peux toujours tenter de le déplacer à distance afin de voir si cela enclenche quelque chose ou non. Enfin sauf s'il pèse plus de 2.5 Kg. Qu'en pensez-vous? »

« Oui toujours. »
Le stress lui ayant fait momentanément oublié sa tâche, le barde rattrapa son retard. Son arc rangeait dans son dos, il se fit la remarque qu'il le préférait de loin dans sa main, prêt à décocher une flèche mais pouvoir rentrer à PointeSable sans se perdre restait une perspective beaucoup plus intéressante.

« A moins que le piege ne consiste a faire ecrouler le tunnel... »

Helea s'etait reculée de quelques metres vers l'arriere, juste au cas ou...

Chorune, en tête de cortège, décida de changer son plan. « Nous aurons plus de chances de retrouver les gardes en suivant leur matériel. Peut-être l'ont-ils délibérément déposé là pour indiquer quelle direction ils ont prise... »
L'adolescente reprit donc sa marche vers le Nord, faisant attention aux pièges éventuels qui pourraient se trouver autour du carquois...

Ou alors c'est un piège.
N'ayant rien de mieux à proposer, Laurel avança avec le reste du groupe. Prenant soin de ne pas faire trop de bruit.
L'arc à la main, le laissant pendre sur son épaule le temps d'inscrire leur avancée sur le plan par moment.

« Vous aviez envoyé des soldats ici Vic? S'ils sont en dangers, il faudrait aller dans cette direction afin de leur venir en aide. »

Sur ces paroles, Borscht attendit de voir la direction que prenait la troupe et s'y conforma.

La statue de marbre faisait une drôle d’impression à la jeune femme. Ben dis donc, elle a l’air en colère, celle-là !
Si la personne représentée était l’objet d’un culte de ceux qui vivaient là, cela pouvait avoir un lien avec les accès de rages meurtrières que l’on subissait à la surface…
« L’arc indique quelque chose… Les gardes sont passés ici, mais soit ils l’ont posé délibérément, soit ils ont fui quelque chose. » Quelque chose qui risque d’arriver à nouveau… évita-t’elle de rajouter.

Lorsqu'il s'avança dans la pièce, la statue frappa plus le barde par sa présence que par sa forme, ce dernier ne comprenant pas ce qu'une telle œuvre pouvait bien faire enfouie sous la ville.
Souhaitant l’observer de plus près, il prit les devants du groupe et se plaça aux côté de Chorune, son arc dans le dos.

Borscht avança en même temps que le groupe. Arrivé dans la salle, il inspecta les alentours et décida de vérifier s'il n' y avait r ien de magique dans le coin.

« J'espère sincèrement pour eux qu'ils sont morts parce que sinon, quand on les retrouve, je leur fais la peau. »

La prêtresse observait les environs, n'aimant guère la statue qu'elle voyait...

« Pas de magie, dans la pièce, tu dis, Borscht ? »
Chorune haussa les épaules et s’empara de la corsèque. Le mouvement pour se faire n’était pas évident, mais Chorune sût comment faire…
« Joli, cet ivoire… C’est quoi, ce métal ? »