Voyant son sort échouer lamentablement, Borscht jura puis dégaina sa morgenstern tout en s'avançant vers la créature afin de la frapper.

Chorune finit ce combat complètement hébétée. Que ce soit à cause de l’aspect repoussant de l’adversaire qu’ils avaient défaits, de la blessure particulièrement infectieuse qu’elle avait reçue, de la fatigue suivant la colère qu’elle avait déclenché, ou de cette bosse cornue qui lui était sortie de la tête.
Cependant, pour cette dernière, rien n’était encore sûr : La corne avait disparu, ne laissant place qu’à un front souillé par les pores purulents de la créature.

Reprenant son souffle, la jeune adolescente regarda en coin ses compagnons. Avaient-ils vu cette… chose… sur elle ?
« Le… ces couloirs sont dangereux. La lumière de Sarenrae n’a jamais atteint ces lieux. Et je n’ai jamais vu une telle créature… » dit-elle en essuyant son front.

Et bien, notre petite Chorune dissimule bien des surprises.
Même si cette corne l'interpellait, Laurel décida de ne pas s'en préoccuper pour le moment.

S'approchant de la créature, il récupéra ses flèches et en profita pour examiner lui aussi ce à quoi ils venaient d'avoir à faire.

Assez déçu de ses performances martiales, Borscht pesta. Il examina cependant la créature afin de voir s'il la reconnaissait.

« Oui, oui, ne vous en faites pas. Et puis, en cas de besoin, on sait où vous trouver. Viens, Merisiel, allons retrouver les autres... Nous irons voir l'acariâtre après, Chorune le connaîtra peut-être, ça facilitera peut-être les relations... »

La prêtresse quitta donc le bureau et prit la direction de la verrerie.

« Non merci, ça va… Elle n’a fait que me mordre… »
Ce n’était pas de soins physiques qu’avait le plus besoin Chorune. Heureusement, personne n’avait semblé s’apercevoir de son changement pendant son moment de colère. Certainement avait-elle rêvé, après tout.
« Cette créature porte une armure, et a une arme… » dit-elle. Elle s’accroupit pour examiner ces éléments : Peut-être pouvait-elle reconnaitre une armoirie, ou une facture particulière ? Elle en profita pour voir si cet être portait des renseignements qui pouvaient leur être utile. Un plan de ces souterrains serait une trouvaille sans prix.
« Nous ne sommes pas encore trop mal en point. Nous pouvons continuer un peu sur l’un de ces couloirs… »

« Ce n'est pas ce qui me réjouis le plus mais je suis d'accord Ashley. Il n'y avait qu'une créature et elle a réussi à bien nous amocher. Mais si tu penses qu'on peut s'en sortir sans problème, je te fais confiance Chorune. »
Et puis si on s'arrête, j'entends déjà l'autre arriver.
Le barde ramassa le plan qu'il avait commencé plus tôt et vérifia que rien ne manquait.

Qu'est-ce que cette chose?
Sortant de ces pensées, Borscht écouta ces compagnons évoquait l'idée d'attendre Héléa et Mérisiel. « Je serais aussi d'avis de les attendre, mais comme l'a dit Laurel si Chorune pense que ça va aller et que l'on peut continuer alors je vous suis. Il serait bon de redoubler de prudence cependant. »

Mérisiel emboitant le pas à Héléa demanda à cette dernière : « l'acariâtre ? Je crois que j'ai loupé un truc-là ... »

« On ne sait jamais ... effectivement ... » déclara Mérisiel en allongeant le pas « Retrouvons les autres à la verrerie, un véritable plan des sous-terrains serait utile, surtout s'il faut s'attendre à ce que l'autre andouille de longues-jambes ne s'en serve pour coordonner une attaque venant par en-dessous ... » elle parlait en marchant et réfléchissait à voix haute dans le même temps « A sa place, j'abandonnerais l'idée ! Puisqu'on l'a débusqué justement-là, il devrait se douter que c'est devenu une mauvaise idée de revenir par-là ... »

« On continue donc? »

Attendant la réponse de ses compagnons, Borscht repris : « Trois directions s'offrent à nous, laquelle choisirons-nous? À gauche, à droit ou tout droit? » Même si les aventuriers ne vont jamais tout droit dans les labyrinthes.

« Tournons par la droite. »
Chorune traça au sol une flèche indiquant le chemin à suivre, en espérant que ce qui viendrait éventuellement des deux autres couloirs ne la remarquerait pas.

S'il le faut, allons nettoyer ces tunnels.
Le barde s'était pas complètement serein. Le groupe divisé et l'inconnu devant eux, tout ça n'était en effet pas des plus rassurants.
Néanmoins, il se réconforta en composant dans sa tête un début d'épopée et seule la raison l'empêcha de sortir son violon dans ces souterrains sombres.

Avançant à l'arrière du groupe, il prit une courte pause pour notifier leur déplacement sur la feuille de papier.

« Mmm… Ca ne me dit rien qui vaille, tout ça. Ce lieu était l’endroit où cette créature attendait, mais visiblement pas l’endroit où elle vivait. Il s’agit d’un poste de garde. »
La véritable question était donc : Qui gardait quoi ?
« Il se peut que les autres couloirs mènent à un complexe important. On continue sur le deuxième couloir sur la droite. »
Chorune traça une croix sur la flèche qu’elle avait inscrite dans le sol, puis fit une autre flèche vers le couloir du milieu, à l'attention d'Héléa et Mérisiel.
« S’il part trop loin, nous rebrousserons chemin vers ce carrefour, et attendrons les autres. » Y a pas de raison qu’il y ait que nous qui nous amusions…
Avec prudence, Chorune s’avança en direction du couloir du milieu. Au bout de cinquante mètres, ou au premier carrefour, elle déciderait de revenir en arrière…

Laurel s'engagea à la suite de Chorune. Avançant lui aussi avec prudence, son arc à la main, prêt à encocher une flèche au moindre problème.

Gardant sa morgenstern à la main, Borscht suivit Chorune tout en restant sur ses gardes.