N'ayant même pas le temps de faire ses étirements, Samuel dut tenter de se jeter hors de la trajectoire du cochon et de l'attraper au vol.

« Je pense surtout que c'est vous qui n'aimeriez pas revenir pour moi. »

Héléa accorda un sourire au garde avant de se diriger vers ses affaires. Remettant ses affaires en vitesse, elle se tourna vers ceux qui étaient venus l'aider:

« Je vous dois un verre. Vous n'avez pas trop de bobo? »

« J'ai un peu mal au nez, mais je crois que c'est rien de grave. » répondit l'elfe. « Au moins on sait qu'ils n’emmerderont plus personne! »

Le mage en était à regarder sur ses mains pour voir s'il y avait des traces de sang.

« Bon, allez, on le bois ce verre!? »

Martigan essuya la boue qui lui mouchetait le visage, ne réussissant qu'à s'en étaler le long des joues. Son adversaire était coriace. Il jeta un coup d’œil rapide vers ses frères d'armes. Ils comptaient sur lui ! Il ne pouvait pas les laisser tomber. Poussant un cri de guerre qui raisonna à ses oreilles comme un terRrible rugissement, Samuel se lança en avant et sauta sur son ennemi essaya d'attraper ses oreilles afin de se hisser sur la bête infernale et l'épuiser sous son poids.

Merisiel se dirige donc d'un pas tranquille vers la caserne.
Arrivée là, elle se présente au garde à l'entrée.
« Bonjour, je sais tirer, je cherche du travail, et on m'a dit de vous préciser que j'avais abattu le Diable de Pointesable d'une flèche en pleine tête.
Et j'ajoute que la poutre de Jargie porte mon nom depuis hier soir. »

« Allons simplement à l'auberge du Dragon rouillé! » dit l'elfe. « J'y séjourne et je vous assure qu'on y mange et bois à merveille. »

Bien cramponné aux deux oreilles roses et poilues, le halfelin tirait tantôt à droite, tantôt à gauche, dans un effort pour guider le cochon afin qu'il n'aille percuter aucun participant. Son but était d'épuiser la bête, puis de la coucher sur le flanc. Encore fallait-il qu'il soit plus endurant qu'elle...

« C'est un peu loin. Et puis, je suis sure qu'on trouvera du vin et 4 gobelets ici... »

La prêtresse observa les alentours, à la recherche d'un endroit où acheter une bouteille et 4 verres:

« Ça va aller? Ils ne vous ont pas blessé? »

Samuel, tout heureux, bien qu'un peu essoufflé, gonfla ses biscotos et regarda son adversaire terrassé. Il ne pensait pas le vaincre ainsi, mais tout était bien qui finissait bien.

« Ce cochon est valeureux, mais j'ai déjà une monture. Et puis ses bientôt l'heure du second déjeuner, si je ne m'abuse. Je choisis l'auberge ! »

Puis il se tourna vers ses frères d'arme, afin de voir s'ils étaient prêt à aller festoyer après cet épreuve digne d'être mythologique.

« Vos parents ne s'inquiéteront pas de ne pas vous voir à l'heure du déjeuner ? »

Mérisel sourit
« Si vous avez besoin d'une archère de plus dans vos rangs ... Je suis compétente et je cherche du travail. »

Samuel salua ses camarades puis suivit le vieil halfelin à l'auberge.

Une fois installé, il sourit à tous ceux qui arrivèrent juste après lui pour déjeuner, puis se tourna vers Bucépholle qui l'avait suivi à l'intérieur, un peu perdu au milieu de tant de gens bruyants.

« Viens là mon gros pépère ! »

Il passa ses deux bras autour du cou du chien, le caressa un peu puis attrapa une assiette de bouillie qu'il avait pris soin de commander à son arrivée, qu'il déposa à côté de son tabouret. Ceci fait, il se hissa sur son tabouret, huma sa propre assiette avec un bonheur visible, puis tourna ses grands yeux vers Olrun.

« Oh ben je suis venu pour voir le festival ! Il est très réputé ! Et puis je n'avais jamais vu de festival, c'était l'occasion. En plus ça m'a permis de vivre plein d'aventures pour devenir un grand héros ! »

Puis il plongea sa cuillère dans son plat et commença à manger de bon cœur.

Mérisiel suit paisiblement ledit Vic
« Moi, c'est Mérisiel. »

Arrivée à la table, elle se faufile souplement sur un siège.
pour la commande elle voudrait ... « un jus de fruit si possible, très frais ce serait encore mieux. Merci. »

Il faut dire que le combat avait quelque peu épuisé Anuël et il mourrait de faim. Aussi, quoi de mieux que de pendre un verre avec ses nouveaux compagnons pour appendre à d'avantage les connaitre ?

L'elfe prit place dans le dragon rouillé, puis s'assit près d'un hafelin qui était déjà là.

« Bonjour, mon brave, je me nomme Anuël, du Kyonin. » dit le mage. « Racontez-moi donc comment vous avez pu déjà devenir un grand héros, si rapidement au premier jour du festival? »

Chorune tiqua à la remarque d’Ameiko. Celle-ci l’avait encore appelé « gamine ». Elle ! Alors qu’elle avait quand même seize ans ! Et toutes les formes féminines qui allaient avec. Pourtant, c’est timidement qu’elle répondit, peu habituée à une foule si dense dans un lieu si confiné. De plus, elle ne connaissait pas les personnes avec qui elle était. « Bonjour… Ha oui, je vois Vic. On y va… »

Vic avait été rapide : Alors que les quatre combattants n’avaient eu que le temps d’arriver à l’auberge, lui s’était rendu au poste de garde, y avait fait sa déposition, et était arrivé au Dragon Rouillé avec une petite demoiselle.
« Un lait de chèvre… » demanda-t’elle juste à la serveuse.

Chorune n’avait pas envie de s’étendre sur leur « exploit » récent. Elle était surtout soulagée : Les adversaires, imbibés d’alcool, n’avaient pas combattus convenablement. Ils n'en avaient fait qu'une bouchée. Le combat avait été court. Elle avait ainsi pu garder son calme.
Un instant, sa main gauche trembla à l’image de ce qui aurait pu se passer si cela n’avait pas été le cas. Chorune ferma les yeux, et cacha sa main sous la table dans un geste rageur.

La jeune femme s’intéressa à ses compagnons de tablée, avec un ton faussement guilleret, pour briser la glace. « Alors vous venez de loin pour le festival ? » demanda-t’elle au nain et la femme qui parlait des dieux avec pleins de titres.

Héléa soupira à la remarque d'Ameïko avant de se diriger vers la table. Quand Bethana vint prendre la commande, elle demanda:

« Une bouteille de vin et 4 verres. On prendra aussi un peu de pain et de viande, si il vous en reste... C'est foule, aujourd'hui... »

Une fois la commande passée, la jeune femme retira son casque et ses gantelets, ébouriffant ses cheveux courts avant de pouffer de rire. En à peine une journée, elle s'était déjà battue deux fois et comme disait l'adage... Gardant son grand sourire, elle répondit à l'autre femme du groupe, plus jeune qu'elle:

« J'arrive des pics de fer. Et toi, tu es du coin? Je ne vais pas t'appeler gamine toute la journée, tu as surement un nom... »