Héléa sur le point de s’en aller, Chorune allait rester la seule combattante de première ligne ici, avec trois archers et aucun soins possibles en cas de problème. « Héléa, tu es sûre que c’est à toi de voir la Maire ? » Mais déjà était-elle partie…

Chorune se plaça comme son mentor lui avait appris : Sa place était devant. Elle s’avança jusqu’à dépasser Ashley, puis écouta les bruits qu'il pouvait y avoir derrière les portes...

Mérisiel se plaça légèrement en retrait par rapport à Chorune tout en tenant fermement son arc en main et en tendant l'oreille.

« Allez ! La teigne, avec moi ! »
Chorune fonça vers la porte derrière laquelle quelqu'un trainait quelque chose, et l'ouvrit en grand.

Entendant la porte s'ouvrir sur une furie blonde armée, la première pensée de Borsht fut : Eh m.... avant de réaliser qu'il reconnaissait cette personne « Mais je vous connais vous, z'étiez à l'auberge d'Ameiko. »
Se rappelant soudain la position dans laquelle il se trouvait, il ajouta : « Pouvez-vous m'aider à me détacher, sans vouloir vous commandez bien sûr, ce serait grandement apprécié. »

« Vous connaissez cette personne ? C'est Ameiko ? » demanda Mérisiel depuis son poste de surveillance

Chorune releva son marteau. Elle s’était attendue à trouver d’autres gobelins ici, en train de manigancer un autre tour, mais les bruits qu’elle avait entendu étaient ceux d’un prisonnier.
Effectivement, ce gars-là lui disait quelque chose… Peut-être l’avait-elle vu dans Pointesable, à la taverne d’Ameiko.
« Non, c’est pas Ameiko » répondit-elle à Mérisiel. « D’ailleurs, z’êtes qui, vous ? Qu’est ce que vous faites là ? Et Ameiko, elle est où ? » demanda-t’elle au demi-orque.
Méfiante, l’adolescente, si elle avait sorti un couteau pour défaire les liens, ne faisait pas mine de libérer le prisonnier pour l’instant.

« Je me nomme Borscht, je suis un demi-orque, possédant quelques affinité avec la magie, de voyage à Pointesable. Nous nous sommes croisés à la taverne d'Ameiko, cette dernière m'avait demandé un service. Elle devait rencontrer un informateur à propos d'u raid gobelin ayant eu lieu il y a quelques jours. Je devais lui servir de garde du corps lors de cette entrevue, ce qui comme vous le voyez n'a pas réussi comme prévu. L'informateur se nommait Tsuto, de ce que j'ai compris il est le frère d'Ameiko, cependant il lui a tendu un piège car des gobelins était présents au rendez-vous. lorsque j'ai essayé de la défendre, je me suis fait assommé.Il a demandé aux gobelins d'emmener Ameiko et de me garder dans un coin pour une sorte de rituel. C'est tout ce que je sais. »

Après cette tirade, Borscht observa l'adolescente blonde afin de voir sa réaction. Bien que cette dernière avait sorti un couteau, espérons que ce soit pour mes liens et non ma gorge elle n'avait pas l'air de vouloir bouger.

Le sang de Chorune ne fit qu’un tour. Si elle n’avait pas été abattue immédiatement Ameiko était probablement encore en vie, et entre les mains de son frère. Et ce Tsuto était le traitre de Pointesable qu’ils cherchaient, l’humain qui avait organisé ces raids gobelins. L’information que ce Borscht était un magicien lui traversa juste l’esprit.
Elle s’élança vers le demi-orque, pour lui libérer ses liens. « Moi, c’est Chorune. On vient trouver Ameiko. Tu sais où elle est ? Dans quelle direction ils sont partis, ces gobelins ? »
Elle espérait que ce ne soit pas par le tunnel qu’ils avaient trouvé.

Borscht remercia Chorune de l'avoir détaché, lorsque cette dernière lui demanda s'il avait une idée d'où était partis les gobelins, il afficha une mine penaude.

« Non désolé je ne sais pas où ils sont allés. J'ai entendu des voix qui provenait de la porte par laquelle vous êtes arrivé mais je n'ai pas pu déterminer la direction qu'elles ont prises. »
Tout en se frottant les poignets afin de faire circuler son sang, Borscht regarda autour de lui et demanda à la cantonnade :
« Vous n'auriez pas trouvé mon équipement par hasard? J'aimerais vous aider à retrouver Ameiko et ce dernier risque fort de m'être utile. »

Malheureusement, il semblait effectivement qu'Ameiko ait été emmenée par Tsuto et les gobelins à travers le tunnel qu'ils avaient empruntés plus tôt.
Chorune secoua la tête. « Nous avons laissé s'échapper Tsuto. Lui seul doit savoir où se trouve Ameiko. Il ne nous reste plus qu'à vérifier qu'il n'y ait pas d'autres prisonniers dans les autres salles... »
Chorune rejoignit Mérisiel devant la porte qu'ils avaient dépassé, pour l'ouvrir.

Pourquoi s'allier avec des gobelins, ça n'a pas beaucoup de sens sauf si on a besoin d'une main d’œuvre sacrifiable.
Quoiqu'il prépare si on s'y prends à temps on devrait pouvoir le déjouer. Mais quoi !?

Laurel sortit de ses pensées pour s'adresser au groupe.
« On est sur qu'il ne reste plus grand monde dans les souterrains ? Si non, autant faire le tour maintenant et en vitesse, j'ai pas mal de chose à chercher quand on sera de retour en haut. »

« Chorune ? Tout va bien ? » demande Mérisiel en hésitant à détourner son attention de la pièce nouvellement ouverte pour mieux couvrir le reste de l'équipe qu'elle trouve trop peu vigilante à son goût ...

« Moi, ça va, mais j'irai mieux quand je saurai qu'Ameiko va bien » répondit l'adolescente blonde à Mérisiel.

Qu’un bureau en sous-sol put contenir des armes paraissait absurde à Chorune. Aussi pensa-t’elle immédiatement que Tsuto avait peut-être fait de cette pièce son bureau personnel. Avait-il laissé des éléments importants dans ces papiers et ce carnet ?
Hors de question de laisser tout ça ! Elle chercha parmi les feuilles celles qui étaient écrites, prit le carnet, et les tendit à Mérisiel.
« Tu peux lire ce qu’il y a dedans ? Il faudra l’amener à la Maire. Je dois voir s’il n’y a pas d’autres prisonniers dans les autres pièces… » Elle venait de masquer son incompétence à lire ces documents par l’urgence de la situation. Faudra que j’apprenne à lire, un jour, quand même…

« Hé ! Borseucheuteu, ces trucs, c’est pas ce que tu cherches ? »
Quand le demi-orque arriva, elle désigna le sac, la morgenstern et l’arbalète.
Puis elle se précipita à la suite du beau barde, qu'elle avait pour elle toute seule en l'absence d'Héléa, pour inspecter les autres pièces.

Ayant suivi le mouvement de Chorune, Borscht arriva lui aussi dans la pièce. Voyant son équipement au fond de la pièce, il le récupéra et s'en équipa.
« Ça y est, je suis prêt continuons à chercher Ameïko. »

« Borseucheuteun maintenant que tu es équipé, je te charge de l'arrière garde ... » conclut Mérisiel avant de se précipiter aux côtés de l'adolescente insouciante.