Borscht se dirigea vers la caravane marchande afin d'y trouver un meilleur équipement si possible.

Chorune se tourna vers ses amis. « Avant d’acheter, il faudrait peut-être revendre ce que nous avions trouvé. J’ai cette épée, et Borsht et Ashley, vous avez récupéré des choses, je crois. Puis, nous nous partagerons ces biens. D’accord ? »
Du regard, elle parcourut les étals des marchands pour savoir à qui vendre son épée magique. Peut-être aussi que Savah ou Das Korvuth pouvaient être intéressés ? Elle se demanda comment aborder l’un ou l’autre. Lentement, elle sortie l’arme pour mettre la lame à plat dans sa main.

« Je suis d'accord avec toi, vendons d'abord ce que nous avons récolté puis allons faire nos achats. »

Une fois le butin revendu, Borscht fit le tour des étals afin de voir s'il trouver une meilleure masse d'arme et une meilleure arbalète.

Chorune n’avait jamais vu autant d’argent. Enfin, autant de papier valant autant d’argent. La bouche bée, elle cacha tout sous son armure, de peur qu’un voleur ne vienne lui prendre l'un des papiers sans qu'elle ne s'en apperçoive. Puis, elle consentit à redistribuer l’argent à ses compagnons : Ils avaient bien mérités des parts de tout cela.
Malgré cette quantité d’argent hors de portée de l’imagination de la paysanne, l’héroïne gardait les pieds sur terre. Le papier et l’or ne valaient rien face au travail et aux dangers. Pointesable serait attaquée sous peu, et une bonne épée et de bonnes protections valaient cent fois les robes et les bijoux qu’elle pourrait s’acheter avec tout cela. Combien de vie sauverait-elle, si elle était meilleure guerrière, le jour venu ? Avec ces bouts de papiers, elle devait pouvoir se payer quelques moyens magiques de se protéger.

Chorune avait promis à sa mère d’acheter quelques protections pour elle-même, afin qu’elle soit moins inquiète. Aussi demanda-t’elle à Ilsoari, qui venait de leur donner un bon prix de la dague du petit diablotin, comment obtenir des protections magiques efficaces.

De retour en ville, Laurel était content d'avoir prit ce moment pour lui-même.
La nature ça reste un peu trop calme à mon goût.
Voyant les passants s'activer plus que de rigueur, il suivit le flot de monde pour tomber sur la caravane marchande.

Ces gens là ont de quoi armer complètement un bon groupe de milicien. Voyons si ce n'est pas de la camelote.
Marmonnant dans sa barbe et esquissant un geste furtif de la main, le barde lança un sort de détection de la magie sur une des cape de résistance.
Il me faudrait en apprendre plus sur eux, s'ils sont toujours aussi bien fourni, nous pourrions tenter d'obtenir des avoirs.

« Excusez moi. Il me faudrait une de ces capes, ainsi qu'un nouvel arc court. »
La cape en main, Laurel essaya plusieurs arcs afin de trouver celui qui correspondait le mieux à sa carrure.

Après avoir récupéré l'argent, Borscht suivit es compagnons vers la caravane et se balada parmi les étals. Il était à la recherche de meilleures armes, ainsi que de nouvelles munitions pour son arbalète, bref il cherchait tout ce qui pourrait être utile à ses compagnons et lui même pour la défense de Pointesable.

En rentrant à l'auberge, Héléa avait acheté une chaise plus confortable mais surtout plus solide chez le menuisier du coin. C'est que sur un tabouret ou un banc, un harnois monté sur prêtresse pouvait rapidement nuire à la santé du siège.

Et donc, assise sur son "trône" personnel, elle observa l'elfe rentrer et se leva:

« Mais oui, viens te joindre à nous! Plus on est de fous, plus l'ennemi crie. »

Chorune, fière de ses achats, présenta à ses amis la nouvelle cuirasse qu’elle portait ainsi que la belle cape verte qui descendait dans son dos. « Ca m’a coûté quasiment tout ce que j’avais, mais ma mère a été rassurée que j’ai de meilleures protections » dit-elle.
Avec envie, Héléa et son armure entrer dans l’auberge. « Ha ben... Elle est magnifique ! Elle n’est pas trop dure à porter ? » La masse de métal devait faire dans les cent livres !
Chorune se renfrogna quand le deuxième prêtre de Gorum entra. Les gens qui priaient des dieux de la destruction devenaient un peu trop nombreux à Pointesable, au gout de Chorune. Il y en avait assez des menaces gobelines.

Chorune sirota sa chope de bière. « Les papiers qu’on a trouvé parlaient de deux cents gobelins, qui attaquent par tous les côtés » lâcha-t’elle.
« Mais au moins, plus par la verrerie ! Ca aurait été un massacre, s’ils avaient pu nous prendre à revers par là. »

Chorune acquiesça. Shalelu leur avait décrit les différentes tribus gobelines autour de PointeSable.
« Il y a cinq grandes tribus. Les plus paisibles sont les écraseurs d’oiseaux, qui vivent dans des grottes situées sur le bord ouest du Plateau du Diable, et les lèche-grenouille, dans le marais des souches marines, plus au Sud. Pour les plus belliqueux, il y a la tribu des Sept Dents, dans le Bois de Shank, à l’Est. Puis les gobelins du Bois de la Mousse, encore plus à l’Est. Enfin, les gobelins du Sommet du Chardon, qui vivent le long de la côte au nord du Bois au Orties, dans un repaire difficile à prendre, parait-il. Le problème est que ces tribus sont habituellement trop occupées à se battre entre elles, ou à changer de chef, alors qu’elles semblent aujourd’hui s’être réunies… ou avoir été réunies de force. »
Il était étonnant que Chorune se rappelle de tous ces détails. Elle-même en était surprise. La jeune adolescente avait prononcé ces mots comme si quelqu’un de bienveillant les lui avait soufflés au moment où elle les prononçait. Elle ressentit encore la présence de son grand-père qui l’accompagnait.

Laissant ses compagnons répondre, Borscht sirotait une bière tout en réfléchissant aux différentes options qui se présentaient à eux. Puis il se joignit enfin à la discussion : « Shalelu? Elle n'était pas partie en reconnaissance afin de voir les différentes tribus gobelines et essayait d'estimer leurs forces?
Concernant les chefs des gobelins, on n'a pas trouvé beaucoup d'informations pour le moment. »

Etant le dernier arrivé du groupe, Borscht ne savait pas vraiment quelles informations ses compagnons voulaient partager et lesquelles ils voulaient taire, il n'ajouta donc rien.

« En fait, ils n’ont pas vraiment de « chef », mais plutôt des héros, vous voyez. » Chorune énuméra les héros que Shalelu leur avait indiqué en comptant sur ses doigts. « Il y a Vorka, un ermite du marais des souches que tous évitent car il a tendance à manger ses pairs quand il a faim. Dans la tribu des sept dents il y avait Koruvus qui était connu pour son mauvais caractère et pour son épée magique qu'il avait dérobé à un humain mais il a disparu il y a quelques mois. Il y a Gugmut le grand. Il s'agit là d'un gobelin d'une taille impressionnante. Il appartient à la tribu du bois de la mousse. D'après eux il serait né d'une hobgobeline et d'un sanglier sauvage. Et il y a Volpétite, le chef actuel du clan du sommet des chardons. Il chevauche un gecko géant et s'amuse à laisser fuir ses proies puis à les chasser. Et Bruthazmus. Bruthazmus est un gobelours. Il ne fait partie d'aucune tribu mais leur rend régulièrement visite pour échanger ce qu'il a volé sur les caravanes. Il déteste les elfes. »
L’héroïne de PointeSable tourna sa main en l’air : « Cinq. C’est bien ça. »

Inquiète par les propos de l'ensorceleur, elle conclut : « Oui, elle est partie il y a quelques temps déjà. Il faudrait demander à la Mairesse si elle a donné signe de vie depuis... »