L’affaire avait été trop rondement menée pour n’être qu’une affaire de gobelins. Mais ça, ils le savaient depuis un bout de temps maintenant.
La trace de botte dans la terre séchée suggérait l’aide d’un humanoïde de taille humaine… Et stratège, de surcroit : Il avait orchestré une diversion, et s’était introduit ici en allant droit vers la tombe qu’il souhaitait, sans détours. Il connaissait les lieux. Serait-ce possible qu’il s’agisse-là d’un habitant du village, comme le suggérait Héléa ?
Mais il manquait trop d’informations à Chorune pour entrevoir la vérité sur cette affaire.
« Merci, Naffer. Si tu as du travail, tu nous as donné assez d’informations… » La jeune femme le salua, puis commença à fouiller les alentours, dans l’espoir de retrouver un éventuel indice. Egalement, elle le ferait aussi de l’autre côté du mur.
Bien sûr, elle commença par regarder si les traces allaient bien dans les deux sens : Les gobelins étaient-ils entrés ET sortis par ce chemin, ou n’avaient-ils fait que l’un des deux ?

« Etrange, ça. Pourquoi les traces sont plus marquées au retour qu’à l’aller ? Le père Zantus était censé n’être plus qu’un tas d’os… »
Chorune se tourna vers ses compagnons.
« Juste avant de rentrer, vous m’aidez à monter sur le mur ? Je voudrai voir dans quelle direction partent les traces… »

Lorsque Laurel entendit la demande de Chorune, il se déplaça instinctivement en direction opposée au mur en faisant attention de ne pas remarqué qu'on avait peut-être besoin de lui.
Manquerai plus que l'autre bourrin trouve encore une excuse pour se jouer de moi.

Héléa opina du chef et alla se poster contre le mur, joignant les mains pour permettre à la blonde de prendre appui:

« Dépêche, j'ai pas toute la soirée... »

« Avec la nuit qui arrive je ne pense pas que nous trouvions encore quoique ce soit ici. Je propose de retourner à l'auberge et de passer en revue ce que nous avons appris. »
Ce à quoi il ajouta. « A moins que quelqu'un est une autre idée. »

Il en profita également pour remercier Naffer de l'aide qu'il leur avait apporté.

Chorune soupira. Les traces s'enfonçaient dans une obscurité trop profonde en cette fin de journée pour pouvoir suivre la piste.
Elle sauta à terre.
« Merci Héléa. Nous pourrons tenter de remonter cette piste demain matin. Et... je vais éviter l'alcool, ce soir. » ajouta-t'elle, penaude.

« Rien d'intéressant. Ah, si, Laurel pense que je suis susceptible. Je me demande bien ce que j'ai pu lui faire pour qu'il me traite ainsi... »

La prêtresse mima la tristesse avant d'éclater de rire.

En entendant Héléa, Laurel esquissa un sourire.
Faisant comme s'il ne s'était rien dit, Laurel longea le long des tables pour partir jusqu'à sa chambre chercher son violon.

« Je reviens accompagné. » lança-t-il à Ameiko. En espérant que cette dernière comprenne de quoi il voulait parler.

Chorune soupira.
« Rien que l'on ne savait déjà... »

« oui ! Une petite partie de dés ... bonne idée ... et un cruchon de lait si possible ... » suggère Mérisiel
« Certaines personnes ici ont pris de bonnes résolutions pour ce soir » ajoute-t-elle en lançant un clin d'oeil à Chorune

La pique de Mérisiel fit doucement sourire Laurel.
Au moins elle semble avoir récupérée de sa blessure.

Se plaçant de manière à être vu et entendu de tous, il s'adressa à toute la taverne.
« Bonsoir chers habitants de PointeSable. Laisser moi me présenter pour ceux qui ne me connaîtrait pas encore. Je m'appelle Laurel, barde, et ce soir je suis là pour vous divertir.
Je vous souhaite à tous une agréable soirée. »
Finissant sa déclaration, Laurel s'inclina face à ses interlocuteurs. Puis il empoigna son violon et commença à jouer de tout son soûl.

« Du lait ou de l'eau, oui. Plus de vin pour moi, Ameiko. »

La pretresse était préoccupée par cette histoire. Elle ne profita même pas de l'occasion de taquiner Laurel quand il proposa de jouer...

Hier l’alcool, aujourd’hui le jeu… On veut me faire passer par tous les vices, dans cette auberge…
« Le jeu, ce n’est pas pour moi. » La fermière avait trop appris le coût de l’argent pour le perdre par hasard sur un jet de dé.

Chorune se tourna vers Laurel, admirant l'homme sachant jouer aussi bien de son instrument.