« Aïheu ! »
Chorune avait été mordue, et son adversaire mâchonnait un morceau de sa chair. Elle faillit en vomir. Au lieu de cela, une voix caverneuse sortit de la bouche de l’adolescente.
(en abyssal) « Tulonank ? Na shatum uloshash ash um ? » dit-elle, mauvaise. La perte de contrôle due à cette émotion vive avait libéré ce démon tapis au fond de Chorune, et qui ne ratait jamais une occasion d'envahir un peu plus son esprit.
De son front poussa une excroissance grise, comme une corne de quelques pouces, qui s’abattit sur la créature en même temps que son épée.

Voyant que les créatures étaient on ne peut plus agressives et que Chorune avait déjà essuyé pas mal de dégâts, Borscht ayant le passage libéré put s'avancer afin de prêter main forte.

Helea s’avança prestement, armant de nouveau son coup, pour en coller une bonne a la creature:

« Hey, grosse lope, tu sais ce que fait un monstre qui se prend un coup d'epee? »

La prêtresse arma un coup puissant et frappa la bete vicieusement, tout en lâchant quelques mots:

« Il fait comme tout le monde, il dit aïe »

Va falloir faire mieux que ça.
Une nouvelle fois Laurel encocha une flèche dans son arme. Il pris cette fois-ci le temps de viser son adversaire et lâcha le projectile au moment le plus opportun.

« Et de deux. Hé, Joséphine, va falloir t'activer un peu, si tu veux rester au score. »

La prêtresse ricana mais nulle méchanceté ne transperçait dans son ton et son attitude. Elle lançait simplement une boutade a l'un de ses camarades. Se tournant vers les soldats blessés, Héléa demanda simplement:

« Il y en a d'autres? »

C'est sur que c'était pas glorieux... J'espère que Chorune n'a rien de grave.
Peu fier de ses performances, le barde n'ajouta rien à ce que dit Héléa. Pendant que cette dernière interrogeait les gardes, il s'approcha de Chorune pour vérifier que tout allait bien.
« Ça va ? Tu tiens le coup ? »

« Mais qu'est-ce que c'était que ces saloperies? »

Entendant Héléa demandait aux gardes s'il y avait d'autres ennemis, Borscht resta sur ses gardes au cas où ce serait bien le cas. Surtout que Laurel s'occupait déjà de voir si Chorune allait bien.

Essoufflée par le combat qu’elle venait de faire, Chorune tituba, blessée. Comme d'habitude, la créature qui la possédait dans de tels moments la laissait sans forces. Elle lâcha son arme qui tomba avec un bruit métallique, puis s’affala dans les bras du beau barde venu la secourir. « Ca va… Je… »

Le bras droit autour des épaules de Laurel, les sourcils froncés, elle passa sa main gauche sur son front, heureusement vierge de toute excroissance. La main passa ensuite sur la joue, profondément entaillée, puis s’arrêta sur son épaule droite d’où coulait un sang chaud et inquiétant. « Il… il m’a mangé ! » dit-elle, écœurée, à l’archer.

La présence si proche du barde devait avoir un effet bénéfique, car la fatigue de la jeune femme disparaissait peu à peu.

« Désolé j'ai rien pour arranger ça. Je préparerai de quoi à l'avenir... Je vais t'aider à te poser contre le mur, Héléa pourra certainement faire quelque chose. »
Laurel baissa son bras autour de la jeune femme et l'a soutint lorsqu'elle se plaça dos au mur, assise sur le sol.
Une fois il interpella la prêtresse.
« Héléa. Chorune a l'air sévèrement blessée, tu saurais la soulager ? »

« Les garots au cou, ça marche avec les prêtres de Gorum, parce que ce n'est pas la tête qui est le plus utile chez eux » remarqua Chorune en riant faiblement.

« Et… et les gardes, ils vont bien ? » Chorune tourna un visage inquiet vers les trois individus. Elle se rappelait leur regard sauvage, lorsqu’elle était entrée dans la pièce. Si la colère pouvait apparaitre plus facilement en ces lieux, comment avaient-ils vécu leur détention, toute une nuit, ici ?

Mérisiel était décontenacée par la configuration des lieux et la tournures des évènements ... Jusqu'à ce qu'il soit fait mention des gardes ... là au moins elle savait quoi faire ... elle se dirigea donc vers les gardes pour vérifier leur état, leurs attaches, et envisager le moyen de les libérer ...

« Attends, Mérisiel. »

La prêtresse ne tenait pas tant à libérer les gardes pour le moment. Mieux valait prévenir que guérir et tant qu'elle n'aurait pas de réponse, elle ne bougerait pas.

Acquiesçant d'un signe qu'elle avait compris, Mérisiel poursuivi son examen en se gardant de libérer les bougres.

« Quels trucs? Ceux la? Ils sont plus bons qu'a fertiliser le terrain, la. »

La pretresse fouilla son sac et en sortit une corde:

« Vic, ordonne leur de s'attacher avant qu'on les libere. Ne prenons pas de risques... »

Interpelé par la phrase du garde et par ce qu'il avait entendu la veille concernant des sautes d'humeurs, Laurel regarda un peu partout autour d'eux et essaya de trouver un moyen d'accéder à l'étage.

Chorune remercia Vic pour la potion de soin, et la but d'une traite.
« Beurk. Ca a mauvais gout. Ca doit vraiment soigner des blessures profondes, ce liquide. »

Puis elle se positionna en bas des escaliers, au cas où d'autres créatures viendraient. Elle attendit que les autres libèrent les prisonniers.
« Maintenant qu'on a récupéré les gardes, et qu'on sait ce qu'il y a ici, qu'est-ce qu'on fait ? On retourne à Pointesable, on prévient tout le monde, et on revient avec du renfort, ou on continue à progresser, quitte à tomber sur une petite armée ?
D'ailleurs, les gars, ils sont combien, ces ... enfin, eux, quoi ? » demanda-t'elle finalement aux gardes.