« Non je n'ai rien détecté de magique dans la pièce. »

Sur ce paroles il attendit de voir ce que Chorune allait faire avec la corsèque qu'elle venait de prendre en main.

Mérisiel n'avait pas pu empêcher l'adolescente de déshabiller la statue ... elle assista très réprobatrice à l'opération qu'elle espérait impossible en marmonnant « Mauvaise idée ... »

La porte fermée pointée par le chien d'Héléa serait source de complications, elle en était certaine ...
Mais elle refusait de négliger les escaliers ... auxquels elle accorda l'essentiel de son attention

Une fois que Chorune eût décroché la corsèque, Borscht s'approcha pour l'examiner et essayer d'en estimer la valeur.

Pour l’instant, l’attention de Chorune était plus orientée vers ce qu’il se trouvait derrière la porte pointée par le chien que par la corsèque qu’elle venait de trouver.
L’adolescente eut une grimace agressive et un rictus mauvais. Elle jugea que l’espace était trop restreint dans ces couloirs pour utiliser une arme aussi longue. Elle laissa donc la corsèque aux bons soins de Borscht, prit son épée, et se plaça afin de se trouver en face de la porte, attendant les mouvements éventuels adverses. Combien sont-ils ?

« Hrmf... Qu'est-ce que t'as senti, mon grand? »

Héléa observa son chien avec attention avant d'avancer, essayant d'éviter au possible les gens mais s'excusant avec des "tention. Pardon. Je passe." Arrivant au niveau de Chorune, la prêtresse regarda la porte et demanda:

« On la joue à pile ou face pour savoir qui ouvre? »

« Je prends pile. »
Chorune prit une pièce dans sa bourse, et la fit voler en l'air.
Grmlmlgrml« Chouette, j'ai gagné. » dit-elle, sur un ton à mi-chemin entre la joie feinte de la victoire et la crainte que ce ne soit qu'une demi-réussite...
La gamine s'approcha de la porte, prête à l'ouvrir.

Et bien. Au moins sont-ils enjoués à l'idée d'affronter le danger.
Le barde ne faisait pas vraiment montre de la même impatience à ouvrir un chemin vers le danger. D'un autre côté, son épopée serait bien fade si d'aventure il devait ne passait que par des champs ensoleillés.
« Je me tiens prêt pour vous couvrir. »

Il encocha une flèche, banda son arc et le pointa en direction de la porte.

Deux mots vinrent aussitôt à l’esprit de Chorune : Trop … tard…
Les bruits entendus avaient tout l’air d’être ceux d’un des gardes de son cousin, peut-être torturé pour obtenir des informations, et que l’on venait d’abattre à cause de l’arrivée des aventuriers.
Sans réfléchir plus que ça, l’adolescente tourna la poignée, et se précipita dans la pièce, aidant la porte d’un coup d’épaule pour qu’elle s’ouvre plus vite. Il s'agissait peut-être maintenant de secondes pour que la vie de quelqu'un soit sauvée.

Chorune fut légèrement surprise en entrant dans la pièce. S’attachant immédiatement aux regards des gardes, elle reconnut de la colère, alors qu’elle s’attendait à les voir morts, ou suppliants, ou encore désespérés. Ce lieu n’est vraiment pas normal ! Elle fit le lien avec son brusque accès de colère la veille, et compris que les explorateurs étaient proches du but.

Ces réflexions, tenues en un clin d’œil dans un coin de sa conscience, avaient cependant laissé le temps à l’une de ces créatures de s’approcher. Agissant instinctivement, comme mue par le démon sommeillant en elle, son épée fendit l’air pour trancher en deux l’être issu des enfers.
Mais… est-ce que c’est cela qu’il faut faire ? douta-t’elle. Pourquoi ces êtres avaient-ils gardé les trois hommes vivants ?

Mais pourquoi il s’est approché si près, tout à l’heure, si c’est pour reculer maintenant ?
La tactique des créatures laissait l’humaine pantoise.
« Vous êtes qui ? Vous voulez quoi, à la fin ? » hurla-t’elle tout en s’avançant d’un pas pour suivre son agresseur.
Ce faisant, elle voyait que l’arme ennemie venait s’abîmer sur sa cuirasse. Luttant pour ne pas entrer elle-même dans une colère destructrice, d’un mouvement d’épée, elle repoussa la corsèque, puis tenta d’enfoncer profondément son arme dans la chair de la créature.

Se trouvant derrière Héléa, Borscht n'était pas sûr de pouvoir viser les ennemis sans toucher la jeune femme. Il attendit donc que le passage se libère tout en restant sur ses gardes.

Voyant les créatures abattre leurs griffes sur Chorune, le barde avança à grandes enjambées et décocha une flèche vers la créature déjà mal en point.
Un adversaire sera plus simple à combattre que deux.

Entendant les bruits de combat sans rien en voir, Mérisiel commença par s'approcher pour avoir une vue d'ensemble sans gêner ses comparses ...

« Chorune, recule un poil, cocotte... »

Héléa s'avança rapidement, tout en dégainant sa lourde épée et frappa en direction de l'une des créatures. La Teigne la suivit, prête à mordre tout ce qui ne rentrait pas dans les bonnes graces de sa maîtresse. Ce qui incluait Vic et Laurel mais ça, eux ne le savaient pas...