Framehilde avait tenté pendant le voyage de remonter le moral de Khalya, sans succès. Et voilà qu’au comble du malheur pour une petite fille qui avait déjà beaucoup trop souffert, quelque chose lui arrivait à nouveau !
Sans hésiter, la paladine se leva pour rejoindre Naly. « Qu’est-ce qu’il se passe, Naly ? Qu’est-ce qui est arrivé à Khalya ? » Léliana les pressait déjà pour sortir.

L'elfe opina du chef en silence puis se leva en silence. Elle ignorait ce qui avait pu se passer dans cette grotte mais elle comptait bien découvrir le fin mot de l'histoire, ne serait-ce que pour sauver l'âme innocente en jeu dans l'histoire.

« Comment ça elle n'est plus votre fille ? Que vous a-t-elle dit ? »

Suivie par ses amies Léliana pressa le pas afin d'arriver au plus vite à la maison de Naly.

Framehilde mit sa main devant la bouche, horrifiée.
Khalya était l’enfant que le groupe avait sauvé in-extremis dans l’antre des gobelins. Elle était dans la cellule derrière le soit-disant prêtre. Etait-il possible qu’elle ait reçue quelques malédictions ?
« Que lui arrive-t’elle ? A-t’elle un comportement étrange ? »

Charly ne dit rien alors que la guerrière les laissait en plan.
S’il trouvait désolant que la petite ait des ennuis et malgré toute la sympathie qu’il éprouvait pour la pauvre Naly, cela ne le concernait pas vraiment…

Il laissa donc les femmes quitter l’auberge malgré la vexation de ne pas avoir été consulté et fit taire sa curiosité maladive en se resservant un godet.
S’adressant à Isnail en même temps qu’il se proposait de remplir son verre :
« Alors mon ami, il semble que toutes les beautés de la ville ne te laissent pas indifférent. As-tu l’intention de pousser plus loin la visite touristique ? »

Un sourcil levé, Isnail écouta l'échange entre la mère et les femmes du groupe, mais son aide n'étant pas requise, car déjà fournie, il retourna à son repas, jetant négligemment un os à Ménes. La question de Charly le fit sourire.
« Ça, je n'ai pas l'impression que toute les Bellisoises sont aussi belles que les filles de notre aubergiste, mais cela vaut le détour. Et nous devons tous satisfaire certains besoins... mais je sais que les humains, surtout dans les villes, ont parfois des mœurs bizarres sur le sujet ? Je ne voudrait pas me retrouver pris dans des liens auxquels je ne tiens pas. Mais pas plus il me plairait de tromper ou séduire ces filles sous un vain espoir. Croyez-vous qu'une simple relation charnelle est possible ? Juste pour le plaisir de l'instant ? »

La réponse alambiquée mais clair du druide emporta un sourire de connivence du magicien.

« Vos scrupules sont tout à votre honneur et effectivement les mœurs chez nous autres les humains peuvent être déroutantes et variables d’une contrée à l’autre, si ce n’est d’une femme à l’autre voir même d’un moment à l’autre… »

« Bref, je ne saurai vous conseiller sur la bonne marche à suivre pour profiter de leur tendresse sans que cela ne porte à conséquence.
D’ailleurs c’est pour cela que je ne me suis pas plus positionner sur l’affaire pour le moment car le bon Coraldyr attend notre secourt. »

« Mais je compte bien m’occuper d’une affaire que j’ai laissé en suspend avant que nous n’ayons quitté la ville. » Finit-il d’un air entendu.