Duncan observe ses compagnons pendant la discussion.
Alrick a l'air préoccupé. Il faudra que j'obtienne des détails sur ce qui s'est passé. Maître Sisgimond l'utopiste veut encore se lancer dans des grandes manoeuvres ! J'espère qu'il réussira, je m'occupe de consolider nos arrières.

Duncan approuve d'un signe de tête les déclarations de son frère.
« Entendu Alrick. Melwyn et moi allons organiser dés ce soir un voyage avec la famille Elesham pour revenir dans le Val.
Que faisons nous des jeunes pousses et de leurs gardiens ? »

« Je vais garder mes enfants et leurs ombres avec moi. Si jamais il y a un problème je préfère les protéger de mes mains. Occupes toi de la sécurité des Elesham, je vais m'occuper du reste.
Roggen, je vous laisse carte blanche Sigismond et toi pour aller voir les familles, dans l'ordre qui vous plaira, l'important est d'avoir réussi à contacter le maximum de famille. »

Alrick fit une petite pause puis se dirigea de nouveau vers ses appartements.

« Une fois que j'aurais trouvé Eleanore, j'irais trouver les jeunes pour leur expliquer la situation. »

« Souhaitez vous que nous vous aidions à trouver Dame Eleanore ou que nous allions directement voir les Elesham ? »

Ce qu'avait dit la reine en proposant de rendre visite à la Dame de la Maison Rochelune inquiétait Melwyn au plus au point mais il essaya, presque en vain, de ne pas trop le montrer.

Duncan précise à l'assemblée le plan de sa chère mére :
« Melwyn et Alrick, Mathilde préfère s'occuper elle même de préparer le départ avec Amélide.

Je la comprends : nous sommes plus discrets dans les collines de Rochelune que dans la populace de la capitale !

Elle doit nous transmettre des documents vers 16 heures. Nous devrons être prêts à ce moment là et n'intervenir qu'en cas d'absence de nouvelles.

Roggen, je pense emprunter une poignée d'hommes de la garnison pour la sécurité du voyage. Je ne sais plus trop à qui me fier chez les Elesham. Pas d'objection ? »

Duncan répond calmement :
« Bien sur, j'ai bien dit une poignée pour éviter une mauvaise surprise pendant le voyage.

Mes frères, j'ai plus peur des troubles que pourrait susciter l'or de Castral Rock que de leurs soldats du moins tant que les lions et les loups sont en mauvais termes.
Par contre il semble prudent de vérifier si nous ne sommes pas surveillés de trop près.

Messire Sigsimond, je pense aller visiter moi-même la maison de ma défunte femme, les Corbray : je souhaite les prévenir pour renforcer la sécurité de mon fils Corwin.
En espérant qu'ils ne sont pas déjà dans la poche du seigneur Tywin.
Pour une éventuelle rencontre avec la Main, il vaut peut-être mieux attendre que nous ayons mis les voiles avec la maison Elesham vers le Val.... »

« Vous avez carte blanche. Je ne pense pas que ton fils soit en danger, mais je comprend que tu ais envie d'aller t'en assurer Duncan.
Va et passe lui le bonjour de ma part.
J'ai cru comprendre qu'il se débrouille plus que bien chez les Corbray. Tu peux être fier de lui. »

Alrick fit un grand sourire à Duncan avant de venir lui taper sur l'épaule.

« J'attendrais que vous soyez parti pour aller voir Ned. »

Le philosophe ne parle qu'en faisant attention à ne couper la parole à personne. Il s'adresse à Duncan
« Il peut passer du temps avec ses cousins en ville pour le moment si vous le demandez ? Il sera bien protégé pendant les prochains jours, ceux qui s'annoncent les plus périlleux. Je crois que je ne connais personne capable de vaincre la Hache les armes à la main. »
Puis vers le seigneur des lieux.
« Souhaitez-vous ma présence pour aller voir la Main du Roi sire ? »
Il laisse non dit sa pensée : peut-être qu'un vrai diplomate serait plus utile que des guerriers mal dégrossis et imperméables à la courtoisie.

Duncan sourit au compliment de son frère sur son fils et encore plus à la remarque du précepteur.

Mon fils est un peu jeune pour lui donner John comme modèle à suivre. J'attends de voir si Alrick souhaite notre aide pour retrouver sa chère furie sinon visite directe chez les Corbray.

Bien. Mon frère a été clair et chacun sait ce qu'il a à faire.


Duncan salue d'un signe de la main le seigneur de Rochelune puis se tourne vers l'ainé de la maison :
« Melwyn tu m'accompagnes chez les Corbray ? Ensuite nous préparerons notre retour au Val en espérant que Mère sait bien ce qu'elle fait ! »

Melwyn écouta les autres discuter et fut soulager de ne pas faire partie de la nouvelle expédition diplomatique. A la place, et cela lui plaisait au plus au point, il allait retourner dans le Val, faire ce qu'il savait faire le mieux. Il répondit alors à Duncan :

« Avec plaisir. Dois-je préparer quoi que ce soit de particulier ? »

Duncan répond à son ainé :
« Je pense que nous nous irons directement en bateau aux Piz sans aller jusqu'à Rochelune.
Je pense que nous devrions faire nos préparatifs en début d'après-midi pour ne pas éveiller l'attention ; je me méfie des petits oiseaux de Port-Réal. »

Il sourit ensuite :
« Donc profitons-en pour aller voir Corwin. »
J'espère que ce ne sera pas la dernière visite que je lui ferais...

Duncan salue l'assistance le poing sur le coeur :
« Rochelune, jamais ne cède ! »

Puis il quitte l'hôtel accompagné de Melwyn pour rendre une brève visite à la maison Corbray.

Puisque les autres partaient, Roggen se tourna vers Sigismond :
« Qu'attendons-nous ? Je suis prêt à repartir. » demanda t-il.