Les Yuanni de Berani sont les habitants de la grande île qu'ils nomment Berani. C'est le nom porté par les citoyens de la cité de Yuan, maîtresse de Berani. Le grand territoire est dominé par une chaîne de volcans au nord de l'île, à la végétation vivace. Un seul vit aujourd'hui, Iddyu. Iddyu le volcan projette fréquemment ses flammes dans les cieux.

Le nord de l'île est composé de plages étroites et de nombreuses collines. Peu propice à l'agriculture, peu de gens y vivent. L'est d'Iddyu est inhabité, car les feux d'Iddyu descendent parfois jusqu'à la mer, et nul n'est assez sot pour y vivre. L'ouest d'Iddyu est un mélange savant de collines, lacs et torrents rivières où vivent de nombreuses espèces de poissons et d'oiseaux aux vives couleurs. Plusieurs anciens volcans laissent voir leurs hauteurs fertiles couvertes d'arbres au milieu de ces terres.
Le sud, nommé Atticyu, couvre bien la moitié de l'île. Moins humide que les terres d'Iddu bien que traversé de plusieurs cours d'eaux, c'est dans ces plaines que nous trouvons les cités des Yuanni de Berani.
Quelques îles, bien restreintes en taille comparées à Berani, sont également peuplées par les Yuanni depuis quelques décennies. La plupart se trouvent au sud est de l'île.

(hrp : La forme de l'île rappelle un peu un calisson orienté sur l'axe nord-sud. Le climat de la moitié nord est celui d'une île équatoriale, le biome dominant est la forêt, et le volcan rouge Iddyu, seul actif aujourd'hui, est légèrement excentré à l'est. Le climat de la moitié sud est subtropical, et le biome dominant sont les plaines et de douces collines).

Les Yuanni de Berani ne croient pas réellement aux dieux, c'est en tout cas ce qu'ils ne manquent pas d'affirmer. Néanmoins lorsque Iddyu gronde, tous vous les verrez attraper le collier qu'ils portent accroché à leur ceinture et débiter de courtes prières héritées de leurs mères. Ils expliquent cette position par la nécessité de ne pas prendre de risque, dans le cas où les dieux existeraient.
La plupart des peuples ayant prospéré sur Berani en même temps que les Yuanni croyaient dans l'existence d'esprits de la nature. Certains affirmaient que le grand volcan était au sommet de la hiérarchie des esprits, tandis que d'autres les mettaient tous à égalité. Les Yuanni affirment être les seuls habitants de l'île à n'avoir jamais eu cette croyance ridicule en des esprits, et on est tenté à les croire.
Les Yuanni vivent sur leur île depuis des temps immémoriaux, dans la cité de Yuan, d'où vient leur nom. Leurs légendes affirment qu'il s'agit de la second cité à porter ce nom, et que leurs ancêtres furent chassés de leur cité par des créatures à la taille incroyable capable de cracher le feu. Il apparaît clairement aujourd'hui que ces créatures devaient être un peuple armé de nombreux canons, dont j'estime le nombre à deux centaines selon les récits qui nous furent légués par Haryunba, fils de Beryun.
Les Yuanni ayant fui leur ancienne cité, ils établirent la nouvelle Yuan au sommet d'une haute colline du sud, qui est souvent appellée du nom de Yuanteba. A deux kilomètres des murs sud de Yuan se trouve le port du Beryun, qui est formé de quatre bassins abrités dans une vaste crique. Le port et ses faubourgs sont, dans les faits, plus étendu que la cité.
Atticyu, le sud de l'île, concentre l'essentiel de la population. Quelques villages se trouvent au nord, à l'ouest et dans les îles voisines. C'est toutefois dans les plaines de l'Atticyu que se développèrent les grandes cités. On pourrait penser que le port de Yuan conférait aux anciens un avantage important, en un lieu facile à défendre. Mais excepté pour atteindre les cités des îles et s'efforcer d'en bloquer l'accès, la flotte n'eut jamais une importance majeure. Si bien des batailles navales eurent lieu, beaucoup furent perdues par Yuan. Jamais la flotte du Beryun n'atteignit la taille de celles des autres grandes cités.
Abordons d'ailleurs le cas des grandes cités. Elles sont au nombre de six. Yuan la démocrate est la première, qui annexa sans effusion de sang connue la cité des prophéties, Annayu, qui était dirigée par un roi. Parriyu et Beranyu étaient sœurs, toutes deux colonies de Banniyu. Unies dans la conquête de leur métropole, elles s'érigèrent en opposantes à Yuan. La dernière cité, Iddalyu, fut longtemps l'arbitre des conflits. Elle fut prise par les troupes des Yuanni par surprise, avec le concours d'une partie de la classe politique locale. La cité tomba en une nuit et un jour.
Les guerres suivantes, opposant Yuan et ses sujets aux alliées Parriyu et Beranyu, virent finalement Yuan l'emporter définitivement, les flottes anéanties par les bateaux tortues du général Deryunyu, fils de Deryu. Sans flottes, et incapables de remporter une victoire d'importance, Parriyu, Beranyu et Banniyu furent contraintes de s'incliner, et reconnaître la maîtrise de Yuan sur l'île.

Trente ans après la fin des guerres de Berina, la tutelle de Yuan reste en contrôle sur l'île, et rien ne paraît en mesure d'ébranler l'équilibre instauré. Les regards maintenant tournés vers l'extérieur, les efforts des peuples de Berani se portent à la rencontre de peuples qui n'ont été que croisés par intermittence, habitants de la côte maintenant dominé par quatre grands peuples. Les conversations déjà nouées laissent croire à l'existence d'au moins deux autres peuples, mais aucun Yuanni n'a été en contact avec un de ces royaumes, ni n'a rencontré d’éléments affirmant à leur existence.

(hrp : Le peuple de Souricette et celui de Cerwenn ne sont pas concrètement connus des Yuan, qui émergent de leur isolation depuis une vingtaine d'années, mais ça ne veut pas dire que l'inverse est vraie. Ce n'est que pour un tour, des Yuanni auront visité la mer de l'ouest d'ici le second tour de jeu).

De la comparaison avec les autres peuples, nous pouvons tirer les éléments suivants au sujet des habitants de Berani. Plus petits que bien des gens, les habitants de Berani ont la peau bien plus sombre que beaucoup. Leurs cheveux noirs deviennent souvent blancs pendant l'adolescence.
Commerçants rompus au dialogue, chaque cité a ses préférences quand aux différents arts de la sculpture, qui sont les plus importants arts de tous aux yeux des citoyens des grandes cités.
Les préférences de Yuan semblent cependant s'imposer progressivement, et l'art le plus fidèle possible à ce qui est constatable, dit représentatif, prend plus d'importance que jamais dans l'île.
Leur caractère, que je pense hérité de leurs nombreuses guerres, est souvent impulsif, et guidé davantage par les émotions vives que par la raison froide. Sans l'éloquence de grands dirigeants capable de calmer les ardeurs de leurs concitoyens, difficile de dire comment l'histoire des cités de Berani se serait déroulée.