Duke se gratta le nez. C'était sympa, tout ça. Dragons, sorcières, maladies maléfiques. Un vrai conte de fée ! Dommage qu'il ne croie pkus aux fées depuis bien longtemps.

« Bien bien bien, c'est sympathique tout ça, mais avant d'être téléporté ici j'étais déjà en train de m'occuper d'une fin du monde. Une fin de mon monde, moins vaste que le vôtre, sans doute, mais il se trouve qu'à mes yeux rien n'est plus important que ma réalité à moi. Donc je vais pour ma part retourner là-bas et m'occuper de mes affaires. Croyez-le bien, si j'avais pu vous aider je l'aurai fait, ne serait-ce que pour le plaisir d'égorger une grande oie blonde essayant d'être plus maligne qu'ube dague dans le coeur. Mais le loisir devra attendre. J'ai un rendez-vous à fixer à un monsieur qui lui aussi attend de voir ce que vaut son génie face à de l'acier trempé.

Mesdames, mesdemoiselles et messieurs, je vous salue donc bien bas. »

Le halfelin ponctua sa phrase d'un sourire signifiant clairement "oui, c'était une blague incroyable, on est tous morts de rire".

« Soit, petit homme. Chacun est libre de mener sa route et de suivre le destin qui est le sien, les mailles de la toile universelle sont ainsi faites. Bonne chance dans votre quête et puissiez-vous trouver l'objet de vos recherches... »

Duke sembla miroiter un instant avant de disparaître purement et simplement, laissant les autres dans l'expectative. La voix reprit néanmoins:

« Vous voilà libre de vous servir dans nos trésors. Choisissez sagement et faites bon usage de ce qui vous sera accordé... »

« Merci pour votre aide, nous en ferons bon usage. »

La fillette étreignit sa peluche avec un adorable sourire de gratitude à l'attention du miroir, avant que celui-ci ne retrouve le silence. L'instant d'après, elle échangea un drôle de regard avec l'animal de tissu.

« mmh? Non, je ne crois pas qu'ils aient un bouton de rechange pour ton œil ici, et puis ça te donne un air intimidant je trouve. Encore que... ça me donne une idée, je crois avoir vu quelque chose par là-bas. »

S'éloignant à petit pas du reste du groupe, elle s'aventura de son côté au milieu des innombrables trésors qui reposaient ici.

Passablement intriguée que les voix n'aient pas daigné lui répondre, Tara ne fut pas vraiment surprise de la réponse que fit Duke. Après tout, elle aurait peut-être dû faire la même. Mais les regrets ne servaient à rien.

« Mère ? Pouvez-vous vous occuper un moment d'Aravilan s'il-vous-plaît ? Je vais voir ce qu'il y a d'intéressant pour moi là dedans. » dit-elle en désignant les trésors entassés ça et là dans l'immense salle.

Joignant le geste à la parole, elle déposa l'elfe au sol, en lui intimant l'ordre de rester sage. Ahaha si elle se souvient de ça demain, ça va être drôle tiens.

Puis, faisant mine de commencer à chercher des objets intéressants, elle finit par rattraper la sorcière. Elle prit la parole à voix basse.

« Bien, bien, bien, voyons ce qu'il y a d'intéressant pour moi par ici ! »

La baronne s'éloigna tranquillement d'Alessa, allant de ci et de là, à la recherche de trésors d'intérêt pour ses futurs combats.

Le groupe repartit donc, non sans avoir laissé le temps à Ichabod de quérir l'aide de sa déesse. Posant une main sur le front de l'elfe qui essaya de le mordre en poussant de petit gruik gruik, il incanta longuement, jusqu'à ce que les yeux d'Aravilan retrouve la clarté qui était la leur, avant les récents événements. Acceptant elle aussi le marché, chacun put faire son choix dans les trésors et rejoindre le reste des malades, non sans un dernier mot du miroir:

« Cherchez un petit coffre en bois, serti d'émeraude... Cela vous aidera... »

« Je crois que je l'ai... »

Avait répondu une petite voix au fond de la grande salle, alors que chacun goûtait de son côté aux bonnes grâces des dragons. Après s'être remis finalement en marche, la petite troupe s'était finalement réunie avec ce qui restait des réfugiés, dans les salles de couve. Posant la cassette sur une table à proximité qui était parfaitement à sa taille, elle l'ouvrit pour en dévoiler le contenu à la vue de tous.

Vérifiant une dernière fois que la salle était bien barricadée de tous les côtés, Tara s'approcha de la table où la petite venait de poser le coffret.

« Et c'est censé nous aider comment ça ? »

Ne pas avoir à porter une elfe gesticulante était un soulagement. Encore quelques heures comme ça et elle lui aurait tout simplement fait passer les effets de l'enchantement à coup de casque sur le crâne.
Tara se fendit d'un large sourire à Aravilan. Une bonne chose qu'elle n'ait pas pu lire son esprit à ce moment précis.

Le coffret révéla son secret, divers rouleaux de papiers fins, recouvert de symboles draconiques, avec au fond, divers fioles et ingrédients...

Alessa s'empara des rouleaux avec moult précautions, ses yeux s'embrasant d'un éclat bleuté alors qu'elle les examinait avec attention.

« Je n'ai jamais rien vu de tel, celui qui les a écrit a pris soin de les préserver de l'épreuve du temps et des intempéries de toute sorte. Je crois qu'il y a aussi autre chose, c'est comme si... »

Les yeux de la sorcière s'illuminant d'une lueur d'émerveillement, elle déroula les écrits pour vérifier son intuition.

« Quelque chose de louche ? »

La baronne s'approcha, cherchant à lire par dessus l'épaule d'Alessa, et n'osant guère toucher aux fioles que contenait le coffre. Encore des trucs de mages...

La petite fille commença à dérouler le parchemin de ses petites mimines. Au fur et à mesure de l'ouverture, des lettres dorées se mirent à briller au fur et à mesure, flottant au dessus du parchemin, chacune faisant une bonne cinquantaine de centimètres. Elle put constater que les illusions étaient la reproduction fidèle du texte et permettrait sans doute à une créature de grande taille de pouvoir lire un tel rouleau. Les lettres défilèrent, formant mots, phrases et textes, énonçant les circonstances de la destruction d'une cité:

(en draconique) « Au 9ème jour, il n'y avait plus âme qui vivait en ces lieux. Les anciens avaient succombé, provoquant la mort des plus jeunes dans leur chute et les serviteurs n'étaient plus que quelques uns, s'efforçant de garder la surveillance de la couveuse... »

Soit les dragons étaient de terribles conteurs, soit ça n'était pas le premier parchemin...

Sania se rapprocha des autres et se pencha, au premier degré, sur l,étude des papiers. « Pardon, est-il possible de lire ces parchemins ? Ça ne m'a pas l'air trop dur d'en faire la traduction, si ça intéresse quelqu'un de l'entendre. »
Elle était revenue chargée de diverses choses, et avait chagé de bottes, mais comme bien souvent avec la barde il était difficile de faire la part entre l'illusion de sa tenue et ce qui ètait réel.
« C'est du draconique, n'est-ce pas ? »

Alessa opina du chef, avant de confier les rouleaux à Sania.

« C'est bien du draconique, mais par contre le contenu laisse une drôle d'impression de déjà vu. Tiens, si tu veux faire la lecture pour les autres. »